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Escroquerie organisée.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---Dylan---1973.jpg

Genre: rock, folk rock.

 

BOB DYLAN

 

BOB DYLAN - 1973

 

Avec l'album Bob Dylan (à surtout ne pas confondre avec Bob Dylan de 1963), mis dans les bacs en 1973, nul doute possible : on tient là le pire album estampillé Dylan. Malheureusement, comme il vient dans la foulée d’une vague discographique impopulaire pour des raisons de flirt avec la country music et le cinéma, l’amalgame est vite fait comme quoi le Zim est au fond du trou, alors qu’il prépare autre chose de plus croustillant (Planet Waves).

 

Pour une fois, le barde n’a rien à se reprocher dans ce coup foireux parti de chez Columbia Records (que l’on trouve aussi sous le nom de A Fool Such As I) et qui se venge vraisemblablement de ce que l’artiste leur claque la porte au museau.

 

Puisant dans ce que la maison d’éditions délaissée détient encore de bandes, elle en extirpe les pires immondices inédits des sessions New Morning (1 à 7) et Self Portrait (8/9) pour en compiler ce qu’elle ose appeler un album. Sans l’accord de son auteur, cela va de soi et après son départ, vous pensez bien.

 

Alors faut pas accuser le Zim, victime de cette escroquerie, qui est recensée comme… le treizième LP studio de l’artiste. Si je ne me trompe pas, les intentions de Columbia n’étaient, ni plus, ni moins, que de plomber la sortie à venir de Planet Waves pour Asylum Records (deux mois plus tard). Quel univers impitoyable ! De ce fait, on ne peut rien y trouver de potable, hormis la reprise de Jerry Jeff Walker, le dénommé Mr. Bojangles et The Ballad Of Ira Hayes. Au suivant ! (RAZOR)

 

 

 

1) Lily Of The West.

2) Can’t Help Falling In Love.

3) Sarah Jane.

4) The Ballad Of Ira Hayes.

5) Mr. Bojangles.

6) Mary Ann.

7) Big Yellow Taxi.

8) A Fool Such As I.

9) Spanish Is The Loving Tongue.


 

Bob Dylan:chant,guitare,harmonica,piano.

Charlie Daniels:guitare.

David Bromberg:guitare,dobro,contrebasse sur 1 à 7.

Ron Cornelius:guitare sur 1 à 7.

Al Kooper:orgue sur 1 à 7.

Russ Kunkel:batterie sur 1 à 7

Bob Wilson:piano sur 8/9.

Charlie McCoy:basse sur 8/9.

Peter Drake:steel guitare sur 8/9.

Kenneth Buttrey:batterie sur 8/9.

Fred F.Carter:guitare sur 8/9.

Norman Blake:guitare sur 8/9.

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Dylan fait son cinéma.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---Pat-Garrett---Billy-The-Kid---1973.jpg

Genre: country, fol-rock, soundtrack, musique de film.

 

BOB DYLAN

 

PAT GARRETT & BILLY THE KID - 1973

 

POUR ECOUTER BOB DYLAN - PAT GARRETT & BILLY THE KID - 1973

 

link

 

Non content d’avoir joué le rôle du cowboy Alias dans le western porté à l’écran par Sam Peckinpah, Pat Garrett & Billy The Kid, Robert Zimmerman (Bob Dylan sur scène) signe également la musique (la bande-son comme on dit dans le jargon des plateaux de ciné) de ce dernier, sorti en 1973.

 

Trois sessions (une à Mexico et deux californiennes) sont nécessaires pour en venir à bout. 10 pièces et 35 minutes pour les amateurs de chiffres. Une fois encore, d’avoir accepté cette mission d’écriture lui est revenu (avec avis défavorable) en pleine gueule. Et pourtant, la tâche qui lui fut commandée est livrée avec une grande cohérence et dans une grande logique, dans une veine country dont il faut se souvenir que les racines remontent à la grande époque du Western.

 

Dylan a donc vu juste et restitue une copie de grande qualité, authentique et émouvante, axée autour de six instrumentaux sur 10 titres. L’excellent Billy sert de trame au générique et se décline sous des formes instrumentales au gré du film, mais c’est le planétaire Knockin’ On Heaven’s Door qui décroche le pompon et qui couvre la scène de la mort du shérif, lui apportant une dimension supplémentaire.

 

C’est simple, beau, propice à l’évasion et plus important, colle aux images du metteur en scène, ce qui est un minimum pour une B.O. On sait ce qu’il est advenu depuis de ce morceau repris par les plus grands du rock. Une partie du public est preneuse, car le Zim en est à se faire désirer côté albums, l’autre continue désespérément à tirer à boulets rouges sur l’artiste, sous prétexte qu’il persiste à se fourvoyer dans des trucs à la con. D’autres vont jusqu’à le taxer de has-been, ce qui est quand même fort de café au vu de ce travail atypique très correct et qui lui a été commandé. Aurait-il dû refuser ? Ne sous-estimez pas ce disque un peu à part de la discographie du barde, ce serait une grossière erreur (RAZOR).

 

Face A.

 

1. Main Title Theme (Billy).

2. Cantina's Theme (Workin' For The Law).

3. Billy 1.

4. Bunkhouse Theme.

5. River Theme.

 

Face B.

 

1. Turkey Chase.

2. Knockin' On Heaven's Door.

3. Final Theme.

4. Billy 4.

5. Billy 7.

 

Bob Dylan:guitare rythmique.

Booker T.Jones:basse.

Bruce Langhorne:guitare acoustique.

Roger McGuinn:guitare.

Russ Kunkel:tambourin,bongos.

Carol Hunter:guitare 12 cordes,choeurs.

Donna Weiss,Priscilla Jones,Terry Paul,Brenda Patterson:choeurs.

Byron Berline:violon,choeurs.

Jolly Roger:banjo.

Jim Keltner:batterie.

Carl Fortina:harmonium.

Terry Paul:basse.

Gary Foster:flûte.

Fred Katz,Ted Michel:cello.

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Sauvé par le gong.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---New-Morning---1970.jpg

Genre: folk, folk-rock, country-rock.

 

BOB DYLAN

 

NEW MORNING - 1970  (3,5)

 

POUR ECOUTER BOB DYLAN - NEW MORNING - 1970

 

link

 

Un déroutant Self Portrait, succédant à un Nashville Skyline artistiquement mal perçu, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les fans ne reconnaissent plus leur Messie (dont Dylan ne veut plus porter le costume) et clament à l’unisson le retour de leur idole au sommet du rock. Et sans tarder.

 

Le Zim leur oppose, moins d’un semestre après Self Portrait, New Morning (1970) et ses douze plages. Il n’y a pas de quoi pavoiser, mais il propose du mieux, même si l’inspiration n’est pas un modèle de régularité d'un bout à l’autre du LP. Quand vous êtes fan du zig et que c’est un des disques que vous écoutez le moins, c’est qu’il ne remplit pas forcément  vos attentes. C’est son cas.

 

Si on peut s’en satisfaire, eu égard  à la frustration générée par la mise sur le marché des deux albums très controversés antérieurs, parler de renaissance de l’artiste est encore un peu prématuré. Par moments, le Zim nous refait du Self Portrait en pire (Winterlude, Three Angels), mais est sauvé par le gong, du statut de copié/collé par quelques titres très réussis et dignes de sa légendaire patte (l’ensoleillé If Not For You, New Morning, Sign On The Window, Day Of The Locusts, Time Passes Slowly).

 

Il ne m’étonnerait pas que l’habile Dylan ait sciemment contrôlé tout ce ramdam fait autour de lui et ait rétorqué, avec parcimonie, à sa manière, en veillant à ne pas trop être éclaboussé. A double tranchant, New Morning est encore trop inégal pour en faire un bon produit du catalogue. A 3,5, il est bien (RAZOR).

 

 

 

1) If Not for You.

2) Day of the Locusts.

3) Time Passes Slowly.

4) Went to See the Gypsy.

5) Winterlude.

6) If Dogs Run Free.

7) New Morning.

8) Sign on the Window.

9) One More Weekend.

10) The Man in Me.

11) Three Angels.

12) Father of Night.

 

Bob Dylan:chant,guitares,orgue, piano sur 2/5/8/10/12.

David Bromberg:guitare électrique,dobro.

Harvey Brooks:basse.

Ron Cornelius:guitare électrique.

Charlie Daniels:basse.

Buzzy Feiten:guitare électrique.

Al Kooper:orgue,piano,guitare électrique,cor d'harmonie.

Russ Kunkel:batterie.

Billy Mundi:batterie.

Hilda Harris,Albertine Robinson:chœurs.

Maeretha Stewart:chœurs sur 6.

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Sabordage délibéré.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---Self-Portrait---1970.jpg

Genre: folk, country, folk-rock.

 

BOB DYLAN

 

SELF PORTRAIT - 1970

 

POUR ECOUTER BOB DYLAN - SELF PORTRAIT - 1970

 

link

 

En sabordant sciemment son image de Messie et en allant, comme le pensent généralement ses fans, se fourvoyer dans la country music, Dylan se met son auditoire à dos. Nashville Skyline, dans cette logique et en dépit de son succès, est vu comme un délit de haute trahison du barde et les années 70 ne démarrent pas sous les meilleurs auspices, Self Portrait (1970), son nouvel album n’arrangeant pas les choses.

 

Il n’est pas œuvre de Dylan qui ait fait autant polémique à sa sortie. Ce double LP est encore vu aujourd’hui comme le mouton noir du catalogue. Dylan divise et cela n’augure rien de bon. Lui, il semble s’en taper comme de l’an quarante. Il continue à prendre les gens à rebrousse-poil et à faire comme il l’entend. Il agit alors  un peu comme s’il sabordait subitement une carrière que son talent a mise plus de quinze années à tisser. Etrange…

 

La presse en rajoute évidemment une couche, au point que Self Portrait est d'ores et déjà annoncé comme un boulet. Relativisons les choses. C’est vrai que son écoute, même au vingt et unième siècle, ne laisse pas un souvenir impérissable, mais il n’est pas la matière fécale repoussante que Rolling Stone Magazine a bien voulu en faire en 1970. Certaines critiques musicales lui font payer au prix fort son virage artistique et sa propension à les toiser. Comme l’autre zigoto ne semble pas s’en émouvoir…

 

Pourquoi cet album a-t-il été diabolisé ? Parce qu’il est plat, sans agencement précis, ni trame artistique quelconque, constitué de surprenantes reprises (dont The Boxer de Paul Simon), de titres déjà connus comme Like A Rolling Stone, d’instrumentaux (dont le tube fredonné Wigwam), de chansons divisées en deux phases (Alberta), que peu de choses différencient, et mêle du rock, du blues, de la pop, de la country, de l’eau de rose. Cerise sur le gâteau, le barde ne nasille plus, il croone, et laisse le soin à ses choristes d’ouvrir le bal.

 

L’artiste se fait hara-kiri et s’en balance royalement. A partir de là, qui va prendre le risque de se taper, durant près d’une heure un quart, ce qui s’apparente à une plaisanterie (ce que Dylan réfute) ? Et je comprends les adversaires de la première heure…

 

Pourtant le casting de cet opus est all Stars : Rick Danko, Al Kooper, Levoln Helm, Charlie Daniels, Peter Drake… ça parle. Son Self Portrait, dont il a lui-même, non pas peint, mais négligemment barbouillé le support servant à la pochette, est, et on le saura plus tard, le seul moyen qu’il ait trouvé pour se faire oublier de fans qui les lui brisaient menu.

 

Aucune surprise donc ; l’emballage est conforme à ce qui est compilé à l’intérieur. C’est du Dylan dans le texte et c’est ce qui rend cet album, non pas repoussant et faible, mais bordélique et déconcertant. Et ça, pour les fans, ça en devient lassant (RAZOR).

 

1) All The Tired Horses.

2) Alberta Pt 1.

3) I Forgot More Than You'll Ever Knows.

4) Days Of 49.

5) Early Mornin' Rain.

6) In Search Of Little Sadie

7) Let It Be Me.

8) Little Sadie.

9) Woogie Boogie.

10) Belle Isle.

11) Living The Blues.

12) Like A Rolling Stone.

13) Copper Kettle (The Pale Moonlight).

14) Gotta Travel On.

15) Blue Moon.

16) The Boxer.

17) The Mighty Quinn.

18) Take Me As I Am (Or Let Me Go).

19) Take A Message To Mary.

20) It Hurts Me Too.

21) Minstrel Boy.

22) She Belongs To Me.

23) Wigwam.

24) Alberta Pt 2.

 

Bob Dylan:guitare,harmonica,chant.

Byron Bach:violoncelle.

Brenton Banks:violon.

George Binkley III:violon.

Norman Blake:guitare.

David Bromberg:guitare,dobro,basse.

Albert Wynn Butler:clarinette,saxophone.

Kenneth A. Buttrey:batterie,percussions.

Fred Carter Jr:guitare.

Marvin Chantry:violon.

Ron Cornelius:guitare.

Charlie Daniels:basse,guitare.

Rick Danko:basse,chant.

Pete Drake:steel guitare.

Delores Edgin:choeurs.

Fred Foster:guitare.

Solie Fott:violon alto.

Bubba Fowler:guitare.

Dennis Good:trombone.

Emanuel Green:violon.

Hilda Harris:choeurs.

Levon Helm:mandoline,batterie,chant.

Freddie Hill:trompette.

Karl Himmel:clarinette,saxophone,trombone.

Garth Hudson:claviers.

Lilian Hunt:violon.

Martin Katahn:violon.

Doug Kershaw:violon.

Al Kooper:guitare,cuivres,claviers.

Sheldon Kurland:violon.

Richard Manuel:piano,chant.

Martha McCrory:violoncelle.

Charlie McCoy:guitare,basse,harmonica.

Barry McDonald:violon.

Ollie Mitchell:trompette.

Carol Montgomery:choeurs.

Bob Moore:basse.

Joe Osborn:guitare,basse.

June Page:choeurs.

Rex Peer:trombone.

Bill Pursell:piano.

Robbie Robertson:guitare,chant.

Albertine Robinson:choeurs.

Al Rodgers:batterie.

Frank Smith:trombone.

Maretha Stewart:choeurs.

Bob Wilson:orgue,piano.

Stu Woods:basse.

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Dylan fait le métier.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---Nashville-Skyline---1969.jpg

Genre: country-rock, folk.

 

BOB DYLAN

 

NASHVILLE SKYLINE - 1969

 

POUR ECOUTER BOB DYLAN - NASHVILLE SKYLINE - 1969

 

link

 

Alors que la fin des sixties s’annonce (1969), Bob Dylan est rentré dans le rang. Non pas au niveau de sa carrière, qui continue à bien se porter comme en atteste le précédent John Wesley Harding, mais sur un plan plus personnel, à savoir qu’il a mis au placard ses habits de contest-singer, repoussé du bras ce rôle de porte-parole que la presse continue à lui affecter et sa musique bat de moins en moins au rythme de ses fans, généralement issus du peuple.

 

Habitué à prendre tout le monde à revers, Dylan nous revient en 1969 avec un album court (27 minutes), Nashville Skyline, qui va vite devenir un sujet de controverses. La voix n’est plus la même ; la tessiture change. Lécriture est étonnament simpliste et les chansons sont raccourcies tandis que la country music s’invite au programme, un genre qu'il a déjà amorcé dans l’album qui précède.

 

La nouvelle facette de Bob Dylan l’inscrit dans la musique traditionnelle américaine, ce qui ne surprendra aujourd’hui personne, étant lui-même, si je ne m’abuse, un admirateur de la première heure d’Hank Williams. Il s’entoure des cadors en la matière : Johnny Cash, Peter Drake et Charlie Daniels notamment. Mais pour le fan et au moment de la publication de ce neuvième LP studio, Dylan n’est pas là où on l'espère à une époque agitée pour son pays.

 

Ses textes sont à des années-lumière des envolées contestataires et rebelles habituelles ; il ne prêche plus la bonne parole et cela, on le lui en fera le grief. Ce n’est pas ce que l’on attend de lui, l’éternel porte drapeau (dans l’esprit des gens et des journalistes) des opprimés et révoltés.

 

Il n’est que le temps qui puisse apaiser les rancœurs et depuis, Nashville Skyline a retrouvé des couleurs et une nouvelle vie, ayant été enterré un peu trop hâtivement. Facile d’accès, paisible, tendre, aux mélodies épurées, sincère, il est agréable d’écoute, même si on n’en pince pas pour le registre country. Seulement, comme l’indique le titre d’ouverture interprété avec Cash, Girl From The North Country, il faut en passer par là.

 

Il n’est pas duo plus convaincant pour annoncer la couleur de ce qui se cache derrière le rideau : country et folk. Des dix titres qui constituent le répertoire de ce disque plutôt personnel qui, fait rare, affiche sur sa pochette un Dylan radieux, émergent la chanson d’introduction évoquée ci-dessus, le classique et populaire Lay Lady Lay, le romantique I Threw It All Away, le réjouissant Peggy Day, l’instrumental Nashville Skyline Rag qui sent l’auto-plaisir à plein nez, Tell Me That It Isn’t True, Country Pie et One More Night.

 

Ce lot de qualité ne vous fera pas perdre votre temps inutilement. Il est d’excellente facture, réussi et malheureusement toujours aussi terriblement sous-évalué. S’il fut déconcertant à sa sortie, que penser de son suivant Self Portrait ? La suite au prochain épisode… (RAZOR)


Face 1.


1. Girl from the North Country.

2. Nashville Skyline Rag.

3. To Be Alone with You.

4. I Threw It All Away.

5. Peggy Day.

 

Face 2.

1. Lay Lady Lay.

2. One More Night.

3. Tell Me That It Isn't True.

4. Country Pie.

5. Tonight I'll Be Staying Here With You.


 

Bob Dylan:guitare,harmonica,claviers,chant. 

Johnny Cash:chant.

Pete Drake:pedal steel guitare.

Kenny Buttrey:batterie.

Charlie  Daniels:basse.

Bob Wilson:orgue,piano.

Charlie McCoy:guitare,harmonica.

Norman Blake:guitare,dobro.

Earl Scruggs:banjo sur "Nashville Skyline Rag".

Marshall Grant:basse sur "Girl from North Country".

Bob Wootton:guitare électrique sur "Girl from North Country".

W.S. Holland:batterie sur "Girl from North Country".

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Aubaine à saisir.

Publié le par RAZOR

Bob-Dylan---In-Concert-Brandeis-University---1963.jpg

Genre: folk, live.

 

BOB DYLAN

 

IN CONCERT BRANDEIS UNIVERSITY 1963 - 2011

 

 

Alors qu’il n’est encore qu’un insolent freluquet d’à peine plus de 20 berges et une valeur montante de la scène folk, donc loin de l’artiste d’anthologie que son immense carrière va installer au rang de rock star incontournable, Bob Dylan, en pleine possession de ses moyens et pas encore sous pression externe, se retrouve sur la scène du festival de l’université juive Brandeis de Waltham près de Boston/Massachusetts, le 10 mai 1963.

 

Pour seul attribut, sa légendaire gratte, son harmonica. Sa voix, ses compositions et son aplomb font le reste. Cette prestation, qui passe à la vitesse du cheval au galop, est certes courte, mais laisse à l’auditeur un souvenir impérissable, d’autant plus que le son est excellent.

 

L’événement se positionne entre son premier album et celui qui sortira deux semaines  après ce concert de Waltham, The Freewheelin’ Bob Dylan. Le contestateur en herbe arpente alors les campus où il interprète ses propres textes, par ailleurs généralement acides, et où il en profite pour délivrer ses messages sociaux ou politiques.

 

Depuis le début de cette année 2011, le numérique s’approprie l’honneur de relayer ce dernier super témoignage live du Dylan d’avant les lauriers. Comme cet enregistrement relève du miracle car les bandes étaient égarées (retrouvées dernièrement dans les sous-sols de la maison de feu Ralph J. Greason, co-fondateur de Rolling Stone Magazine, par son fils Toby) et qu’il a fallu beaucoup de professionnalisme pour en tirer quelque chose de qualitatif, ce disque a quand même ses imperfections.

 

En effet, l’univers dans lequel on nous invite, se fait sans préliminaires, un peu comme si vous arriviez en retard, et est, par instants, décousu, ce qui fait que l’on a la sensation d’être tombé dans un traquenard discographique. Si le premier titre Honey Just Allow Me One More Chance se chope à la volée, personne ne regrettera d’être venu, je vous le dis.

 

Pour vous situer le contexte, aucun de ces titres n’était alors disponible sur le marché à l’époque de ce concert et ceux-ci étaient quasiment inconnus du grand public. Face à un parterre qu’il a vite senti rallié à sa cause, Dylan, amuseur de foule, à la verve facile, divertit et suscite les rires et les applaudissements, autant qu’il provoque.

 

Il se veut aussi grave que léger. Du grand Dylan. Du Dylan tel qu’on l’aime. Ses textes éclatent et le gamin s’en donne à cœur-joie sur le social, la politique. On retiendra comme emblème de ce spectacle un fabuleux Masters Of War qui étouffe la version studio de Freewheelin’, le satirique Talkin’ World War III Blues, Bob Dylan’s Dream ou encore Talkin’ Bear Mountain Picnic Massacre Blues et le dramatique The Ballad Of Hollis Brown.

 

Comme ce disque n’a rien d’un ouvrage de second plan malgré ses approximations techniques passagères, je me réjouis que Columbia Records l’ait publié sur support moderne en avril 2011. Ce disque est une aubaine. Ne la laissez pas passer (RAZOR).

 

1. Honey Just Allow Me One More Chance.

2. Talkin' John Birch Paranoid Blues.

3. Ballad Of Hollis Brown.

4. Masters Of war.

5. Talkin' World War III Blues.

6. Bob Dylan's Dream.

7. Talkin' Bear Mountain Picnic Massacre Blues.

 

Bob Dylan:guitare acoustique,harmonica,chant.

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Une honte.

Publié le par RAZOR

Jimi-Hendrix---Midnight-Lightning---1975.jpg

Genre: rock.

 

JIMI HENDRIX

 

MIDNIGHT LIGHTNING - 1975

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Dans l’ordre chronologique d’apparition au catalogue d’Hendrix, le deuxième album paru en 1975, le dénommé Midnight Lightning, détient le triste privilège d’être le deuxième disque de rang, qui plus est la même année, à être contrôlé par Alan Douglas. Il est difficile de s’imaginer jusqu’ où cet être véreux est capable d’aller pour assouvir sa boulimie au fric.

 

Pour l’occasion, il va, comme sur l’album précédent Crash Landing, suppléer les vrais acteurs figurant sur les bandes exhumées par des musiciens de studio et pratiquer à outrance ce que l’on appelle l’overdub. La méthode valant pour Crash Landing est donc reconduite au grand dam des aficionados, à la différence près que, cette fois-ci, il ne pousse pas la provoc jusqu’à se créditer.

 

Ce mec n’a décidément aucun état âme à s’approprier une œuvre anthologique (même inachevée), c’est tout simplement scandaleux. Ne comptez donc pas sur moi pour cautionner ce genre de comportement. Les seuls rescapés qui n’aient pas souffert du travail de Douglas et qui restent dans l’esprit sont le titre d’ouverture Trashman et, à un degré moindre Hear My Train A Coming, voire Blue Suede Shoes.

 

Mais c’est bien sûr trop peu pour s’intéresser à cet album batardisé qui, pour peu que l’on ne connaisse pas les méthodes Douglas, souille la mémoire de celui qui nous a quittés en septembre 1970. Ce Douglas a commis d’irréparables dégâts, nous avons pour mission de le crier haut et fort (RAZOR).


 

Face 1.

1. Trash Man.

2. Midnight Lightning.

3. Hear My Train A Coming.

4. Gypsy Boy.

 

Face 2.

1. Blue Suede Shoes.

2. Machine Gun.

3. Once I Had A Woman.

4. Beginnings.


 

Jimi Hendrix:guitare,chant.

Mitch Mitchell:batterie sur 3.

Jeff Mironov:guitare sur 1/2/3/5/8.

Lance Quinn:guitare sur 2/4/6/7.

Allan Schwartzberg:batterie sur 1/2/4/5/6/7/8,percussions sur 3 et 4.

Bob Babbitt:basse.

Jimmy Maelen:percussions sur 2/8.

Maeretha Stewart,Barbara Massey,Vivian Cherry:choeurs sur 2/4/7.

Buddy Lucas:harmonica sur 7.

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Douglas et la pompe à fric.

Publié le par RAZOR

Jimi-Hendrix---Crash-Landing---1975.jpg

Genre: rock.

 

JIMI HENDRIX

 

CRASH LANDING - 1975

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT

 

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Crash Landing marque le point de départ de la prise de contrôle d’Alan Douglas dans le catalogue d’Hendrix. Nous sommes en 1975 et les droits d’exploitation sont passés entre des mains qui vont n’avoir qu’une seule motivation : actionner la pompe à fric. Pour une vingtaine d’années avant que la famille Hendrix ne les récupère devant les tribunaux. Et vingt ans, c’est long…

 

Je me souviens particulièrement de la sortie de ce que j’ignore alors être un coup de ce genre. Cinq ans après la mort du gaucher de Seattle, alors qu’il est encore dans toutes les mémoires, découvrir dans les bacs ce Crash Landing est un cadeau du ciel. Un cadeau empoisonné, oui !

 

Sans entrer dans les détails, disons que Douglas a refait du vendable avec de l’inachevé, créant au passage des titres avec sa propre vision des choses (au point de se co-créditer). Gonflé l’escroc !

 

Des musiciens de sessions sont venus finir le travail de maquillage et hop, ni vu, ni connu, le filou met le produit sur le marché. Résultat des courses : hormis un bon Message To Love et un intéressant Somewhere Over The Rainbow, ne cherchez pas, il n’y a rien qui puisse en faire un allié.

 

Les fans, les vrais, les purs et durs, je comprendrais qu’ils cherchent à se le procurer. Les autres non (RAZOR).

 

 

 

1) Message To Love.

2) Somewhere Over The Rainbow.

3) Crash Landing.

4) Come Down Hard On Me.

5) Peace In Mississippi.

6) With The Power.

7) Stone Free Again.

8) Captain Coconut.

 


 

Billy Cox:basse sur 1/6/8.

Bob Babbitt:basse sur 2/3/4/5 et sur 6.

Alan Schwartzberg:batterie sur 2/3/4/5/7/8.

Jimie Hendrix:guitare,chant sauf sur 5/8..

Jeff Mironov:guitare sur 2/3/4/5/7.

Jimmy Maelen:percussions sur 1/3/5/6/7/8.

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Fonds de tiroirs bis.

Publié le par RAZOR

 

Jimi Hendrix - Loose Ends - 1973

Genre: rock.

 

JIMI HENDRIX

 

LOOSE ENDS - 1973

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT

 

link

 

 

Qui aurait pu imaginer une seule seconde, à ce moment précis du pillage discographique dont le catalogue du défunt Hendrix fait l’objet depuis sa mort, que les vautours fouillant régulièrement,  tels des voraces, les entrailles de son œuvre allaient pouvoir se goinfrer encore longtemps ? L’époque du manager Jeffery, pourri jusqu’à la moelle au point que la rumeur lui attribue l’idée selon laquelle, pour lui, Hendrix est plus rentable mort que vivant, et bien cette époque nauséabonde prend fin avec cette compilation de titres studios jamais publiés, pour certains.

 

Loose Ends que ça s’appelle ce truc que Polydor publie, mais que Warner refuse d’abord pour des raisons de manque de direction artistique. Outre le rapace Jeffery, qui périra en cette année 73 au cours d’un crash aérien au-dessus de Nantes, Loose Ends permet de retrouver à la production un certain Alex Trevor (John Jansen), lequel avance masqué ne tenant pas à voir son nom attaché à des projets aussi peu fiables.

 

Car s’il a fallu racler les fonds de tiroirs pour l’album précédent, comment qualifier les déchets qui constituent le fonds de commerce de Loose Ends, alimenté par des sessions avec le Jimi Hendrix Experience et d’autres avec le Band Of Gypsys ?

 

Le sexuel Coming Down Hard On Me Baby (sur la relation sulfureuse avec la black Devon Wilson), Jam 292, la reprise sublime et réarrangée du Drifter’s Escape de Dylan méritent un intérêt réel. A un degré moindre, on sauvera d’une insipide deuxième partie de disque, Burning Desire, mais c’est limite.  

 

Voilà, on y est… je vous avais annoncé l’entrée dans le répertoire merdique du guitare-hero. On y est. Le malheur est que des gaziers comme Jeffery et Douglas (dont la main mise sur le catalogue est imminente) auront plombé le mythe (RAZOR).


 

Face 1.

 

1) Coming Down Hard On Me Baby.

2) Blue Suede Shoes.

3) Jam 292.

4) The Stars That Play With Laughing Sam's Dice.

5) Drifter's Escape.

 

Face 2.

 

1) Burning Desire.

2) Born A Hoochie Coochie Man.

3) Have You Ever Been (To Electric Ladyland).


 

Jimi Hendrix:guitare,chant.

Billy Cox:basse,harmonies vocales.

Noel Redding:basse sur A4.

Mitch Mitchell:batterie.

Buddy Miles:batterie,chant,harmonies vocales sur A2/B1/B2.

Sharon Layne:piano sur A3.

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Kramer limite la casse.

Publié le par RAZOR

Jimi Hendrix - War Heroes - 1972

Genre: rock.

 

JIMI HENDRIX

 

WAR HEROES - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Depuis septembre 1970, date de la disparition de Jimi Hendrix, pas moins de trois albums posthumes ont vu le jour. Ainsi sur le cadavre encore fumant du gaucher virtuose, The Cry Of Love et Rainbow Bridge, tous deux en 1971, ainsi que celui qui nous intéresse ici : War Heroes, sorti fin 1972.

 

Si les deux précédents ont été de bons compléments aux albums faits du vivant d’Hendrix, celui-ci, est vu comme la première occasion de racler les fonds de tiroirs et fait pâle figure face à ses talentueux devanciers, auquel on peut rajouter l’excellent live posthume qu’est Hendrix In The West.

 

Kramer, dont la moralité est exemplaire dans cette opération Exhumation, s’était d’ailleurs fait l’écho de ce constat et limita la casse en ne donnant pas toute la matière que lui seul pouvait inventorier, ni les informations qu’il détenait, déjouant ainsi les intentions mercantiles de Jeffery le manager véreux, peu regardant sur les moyens de rentabiliser le catalogue.

 

On n’entrera pas dans les détails de cette compilation qui s’est mal vendue, qui a figuré à une honnête place dans les charts (58), mais qui fut supprimée du catalogue Warner en 1975 pour passer dans des mains encore plus machiavéliques et terminées par des doigts crochus et intéressés : ceux d’Alan Douglas, l’homme qui a mis un bordel incommensurable dans la discographie post-mortem du gars de Seattle.

 

Les bandes de War Heroes révèlent Bleeding Heart, un blues lent, Highway Chile avec le JHE, l’instrumental d’origine suédoise (Bo Hanssen et Jane Karlsson) Tax Free, Peter Gunn/Catastrophe (un peu faiblarde), Stepping Stone (au choix difficilement compréhensible), Midnight (prévu pour un quatrième projet avec le Jimi Hendrix Experience, mais qui n’a pu se faire), Three Little Bears, Beginning (développé pendant les séances de répitition de Woodstock) et Izabella, une face B. Il n'y a pas de quoi s’enflammer donc, mais il y aura pire et celui-ci s’annonce dès le prochain album posthume (RAZOR).

 

 

Face 1.


1) Bleeding Heart.

2) Highway Chile.

3) Tax Free.

4) Peter Gunn/Catastrophe.

5) Stepping Stone.

 


Face 2.


1) Midnight.

2) 3 Little Bears.

3) Beginning.

4) Izabella.


 

Jimi Hendrix:guitare,chant.

Billy Cox:basse

Noel Redding:basse sur Highway Chile,Tax Free et Midnight.

Mitch Mitchell:batterie. 

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