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Gregg retrouve la confiance.

Publié le par RAZOR

Gregg-Allman---Laid-Back---1973.jpg

Genre:southern rock.

 

GREGG ALLMAN

LAID BACK - 1973

POUR ECOUTER L'ALBUM

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A peu de choses près, Laid Back (1973) doit être, si je ne m’abuse, le premier LP réalisé par Gregg Allman après la mort de son frère Duane (et de Berry Oakley). A moins que Brothers & Sisters (1973) de l’Allman Brothers Band ne le devance de quelques semaines ; ça doit se jouer à un poil de fion. Toujours est-il que ces enregistrements se situent dans la période d’unité retrouvée par la communauté A.B.B. Et ça se renifle à des lieux à la ronde.

Son premier solo diffère de ce que fait alors la formation de Macon, remise sur pied et réorientée country par Dickey Betts. Gregg semble avoir retrouvé une confiance ébranlée par les drames successifs dans son entourage. Son chant étant  plus assuré, le cadet des frères Allman se montre convaincant… sans convaincre toutefois les fans de son groupe de tutelle qui boudent ce disque R&B, folk et gospel à l’ambiance décontractée et mélancolique, au son un peu lissé auquel le producteur Johnny Sandlin n’est pas étranger.

Les fans, pour une fois, se trompent. Avec le recul et la déception digérée, Laid Back se révèle être ce que Gregg a fait de mieux. Excellente, tissée autour d’un répertoire axé sur la douleur et les femmes, sa première expérience discographique en solitaire tourne à son avantage. On est loin du pitoyable Allman and Woman fait avec sa femme Cher, en 1977. Ce Laid Back, c’est taillé pour lui et pour son bel organe vocal.

L’album bénéficie de la présence d’un véritable orchestre pour soutenir son écriture. Pas moins d’une quinzaine de musiciens et d’une dizaine de choristes l’assistent dans son projet.

La grande cavalerie est de sortie. Parmi eux, Chuck Leavell qui vient de rejoindre l’Allman Brothers Band, Talton, Stewart et Sandlin, le trio de Happy To Be Alive (1976), Scott Boyer (Cowboy), David Brown, premier bassiste de Santana, Buzz Feiten, guitariste qui remplace au pied levé Elvin Bishop dans le Paul Butterfield Blues Band, le claviériste du début des frangins Allman (Hour Glass), Paul Hornsby, Butch Trucks (batteur) et Jai Johanny Johanson, Allman Brothers de la première heure. Rajoutons, pour être complet, Charlie Hayward, Jim Nalls, David Newman… Que du beau linge.

Pour introduire l’album, Gregg reprend Midnight Rider, chanson populaire de sa composition, coécrite avec Robert Kim Payne, et qui figure sur Idlewild South, LP d’A.B.B. sortie en 1970. Il en livre ici une version  plus envoûtante, plus obscure où les cuivres dominent.  Difficile de trancher entre l’originale ou sa transposition. Chacune a ses arguments. Les purs et durs d’Allman privilégieront forcément l’interprétation collective. Gregg s’en sort plutôt bien, l’entrée en matière de Laid Back a de la gueule.

Queen Of Hearts, titre qui enchaîne sur une intro piano, Gregg Allman a mis un an et demi pour l’accoucher. Prévue initialement pour paraître sur Brothers & Sisters dont elle a finalement été écartée, cette chanson a été écrite pour Janice Blair, la seconde de ses six femmes, qu’il épouse en 73 pour divorcer en 75. Jazzy avec paroles mélancoliques, Queen Of Hearts est une des plus belles plages de sa carrière. Allman est dans son élément.

Please Call Home est également piochée dans Idlewild South et revisitée. Agréable et mélodique, cette adaptation plus solide est une des forces de cet album.

Pour Don’t Mess Up A Good Thing (de Rufus Thomas), il change de registre, optant pour un boogie, plutôt réussi il faut le dire, mais qui tranche nettement avec le reste du répertoire.

Gregg reprend aussi  du Jackson Browne, via These Days. L’arrangement qu’il  fait de ce morceau, que l’auteur-compositeur-interprète prusso-californien avait en réserve et qu’il publie pour la première fois sur For Everyman (1973), est fantastique. Il faut s’y arrêter ; c’est même mieux que l’original et ça n’est pas peu dire.

La ballade Multi Colored Lady est un autre de ses tours de force ici. L’amour donne incontestablement des ailes à son auteur. Autre balade et autre reprise, All My Friends appartient à Scott Boyer. L’appropriation d’Allman Junior est agréable, sans plus. Elle ne supplante pas, en tous cas, le travail d’origine de l’ancien Cowboy.

Laid Back se referme sur Will The Circle Be Unbroken, titre rendu célèbre par Nitty Gritty Dirt Band en 72. Une double et particulière signification pour Gregg. Ce chant traditionnel interprété à l’origine par la Carter Family et que l’A.B.B avait à son répertoire sur Eat A Peach de 1972 (il constitue le final de Mountain Jam de plus de 33 minutes), symbolise la ténacité d’un groupe qui, meurtri par le décès de Duane Allman et Berry Oakley, n’a jamais renoncé et le souvenir des funérailles de son génial guitariste au cours desquelles il fut joué en sa mémoire. Gregory Lenoir Allman se l’approprie ici pour en tirer le meilleur parti et la restituer dans une très jolie traduction. Il y met son cœur comme jamais, bien soutenu par une chorale gospel à filer la chair de poule. J’aime.

Même si Laid Back (Capricorn) se démarque du southern rock endiablé d’A.B.B (ici pas de solos, pas de jams), ce disque a toute sa place dans la discographie maison. En refaisant l’histoire, on ne peut que s’incliner devant ce très beau LP qui passe beaucoup mieux aujourd’hui qu’hier , mis sous l’éteignoir qu’il fut, par l’immense popularité d’A.B.B. Il faut l’avoir vécu pour le croire. (RAZOR)

 

1. Midnight Rider.

2. Queen of Hearts.

3. Please Call Home.

4. Don't Mess Up a Good Thing.

5. These Days.

6. Multi-Colored Lady.

7. All My Friends.

8. Will the Circle Be Unbroken.

 

 

 

Gregg Allman:chant,guitare acoustique,orgue.  

Bill Stewart:batterie.

Chuck Leavell:piano.

Tommy Talton:guitares,slide guitare,dobro,tambourin.

Scott Boyer:guitares,steel guitare,piano électrique.

David Brown,Charlie Hayward,Johnny Sandlin:basse

Buzz Feiten,Jim Nalls:guitare

Paul Hornsby:orgue,claviers,clavinet.

Jai Johanny Johanson:percussions,conga.

Carl Hall,Hilda Harris,Cissy Houston,Emily Houston,June McGruder,Helene Miles,Linda November,Eileen Gilbert,Maretha Stewart,Albertine Robinson:choeurs.

David "Fathead" Newman:saxophone.

Butch Trucks:percussions,cabasa.

Ed Freeman:cordes.

Max Cahn,Tony Posk:violon.

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Betts Of.

Publié le par RAZOR

Dickey-Betts---Great-Southern--Dickey-Betts---Great-Souther.jpg

Genre:southern rock.

 

DICKEY BETTS & GREAT SOUTHERN

DICKEY BETTS & GREAT SOUTHERN - 1977

POUR ECOUTER L'ALBUM

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Membre fondateur du mythique Allman Brothers Band, auteur de 10 albums solo, intronisé au Hall Rock Of Fame (1995), classé parmi les meilleurs guitaristes de tous les temps, Richard Betts, dit Dickey Betts, possède l’un des styles de guitare les plus distinctifs et les plus influents de la musique.

En combinant des éléments de blues, de rock, de jazz, de country et de bluegrass, Dickey a imposé sa signature sonore au rock. Guitariste glorifié sur lequel la nouvelle génération porte le même  regard bienveillant et respectueux que celui que ses précepteurs lui accordaient, il est  une référence incontournable du southern rock.

En 2009, il avait promis, juré, craché que cette fois-ci, la scène pour lui, c’était râpé. Terminado, on range les gaules… Tu parles, il a trop le virus de la tournée pour tirer le rideau derrière lui. Il a remis le couvert le vieux (il vient de fêter ses 70 balais en décembre 2013). Il est tombé dedans, groin en premier, quand il était minot. Il a replongé malgré des ennuis de santé. Vous croyez qu’il soit homme à se plaindre…

Souvenez-vous de 1972 quand l’Allman Brothers Band est frappé de plein fouet par le double décès de Duane Allman et de Berry Oakley. Le groupe est dans la douleur la plus profonde, parle de renoncer, de ne pas pouvoir continuer… C’est lui qui remonte les gars comme des coucous suisses. Comme il fourmille d’idées et qu’il a la science de l’écriture, il va remettre le navire à flots et apporter une touche de country à la musique du groupe de Macon.

L’Allman Brothers, ainsi tenu à bout de bras, ne meurt pas. Mieux, il va régner sur le rock (Eat A Peach et Brothers And Sisters), malgré des tensions qui voient le jour. A.B.B. arrêtera les frais en 76 et se reformera deux fois. Il est toujours en activité, mais Dickey Betts en a été évincé en 2000 pour des raisons assez floues. Pas de reconnaissance du ventre donc ; les rancunes sont tenaces. Dickey n’a pas toujours été très correct non plus, selon l’autre son de cloche.

Lucide, sentant le vent du boulet quant au devenir de sa formation, Dickey Betts s’engage parallèlement dans un parcours solo et sort rapidement un excellent premier LP, Highway Call (74), dans lequel ses racines country sautent aux yeux. Quand l’Allman explose en 1976, il réunit autour de lui quelques connaissances et forme le Great Southern. Une énième mouture, dans laquelle évolue, à ses côtés, son fils Duane, a repris le flambeau. Elle est également active en 2014.

Dickey Betts & The Great Southern est le deuxième album de son catalogue solo, le premier avec Gret Southern. Un éponyme sorti en 1977 autour duquel on retrouve, outre Betts à la guitare et au chant, feu Dan Toler (mort il y a un an), guitariste fougueux  surnommé à juste titre Dangerous Dan qui suivra Betts dans l’A.B.B de la reformation en 1978, Tom Broome aux claviers, Jerry Thompson à la batterie, Ken Tibbets à la basse et Donnie Sharbano aux tambours.

Beau disque de southern rock que ce selftitled articulé autour du jeu de guitare de Betts et Toler et d’une scetion rythmique pleine de conviction. Mélange de rock, de blues, de country et de jazz, le Great Southern développe un son qui lui est propre. Betts pète le feu ; il est au sommet de son art.

Parmi les sept titres repris ici, Out To Get Me et sa slide furieuse (bel harmonica aussi de Topper Price) ne pouvait pas mieux ouvrir l’album. Le Run Gypsy Run qui enchaîne est une tuerie que son suivant, Sweet Virginia, pourtant très emballant, peine à faire oublier.  Puis vient le temps de la ballade (The Way Love Goes), belle, portée par les claviers de Broome. Nothin You Can do (rien d’exceptionnel), California Blues, dans la norme sudiste et emmené par des grattes qui pètent un câble, précèdent une autre ballade (que n’aurait pas renié Santana), l’étiré Bougainvillea, final d’un disque qui s’achève en apothéose. Bien joué, bien chanté, c’est un classique du genre (RAZOR).

 

1. Out to Get Me.

2. Run Gypsy Run.

3. Sweet Virginia.

4. The Way Love Goes.

5. Nothing You Can Do.

6. California Blues.

7. Bougainvillea.

 

Dickey Betts:guitare électrique,guitare acoustique,slide guitare,chant.

Dan Toler:guitare acoustique,guitare électrique,choeurs.

Tom Broome:claviers,choeurs.

Ken Tibbets:basse.

Topper Price:harmonica.

Jerry Thompson:batterie,percussions.

Donnie Sharbono:batterie,percussions.

Mickey Thomas,Don Johnson:choeurs.

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Nul à chier.

Publié le par RAZOR

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Genre:pop-rock.

 

ALLMAN & WOMAN

TWO THE HARD WAY - 1977

POUR ECOUTER L'ALBUM

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Si l’amour peut faire faire des conneries, on en a bien la preuve avec Two The Hard Way, LP né de la relation puis du mariage entre Gregg Allman et Cher. L’espace d’un instant, je me suis dit que Capricorn Records n’a pas pu produire un truc comme ça. Pas possible, pas eux ! Vérification faite, c’est chez Warner que cet ersatz de disque a été fait. L’honneur est donc sauf.

L’amour rend souvent con. On est en plein d’dans. Et comment que j’t’aurais balancé un seau d’eau bien froid pour séparer les deux tourtereaux plutôt que de voir l’aîné des frangins Allman, alors grave défoncé, aller se fourvoyer dans un studio avec sa souris.

Pour quoi y faire ? Ce Two The Hard Way (1977) de pacotille qui ne fait certainement pas avancer le schmilblick et qui ne vaut pas un pet de lapin ? Pas toi Gregg, t’es tombé sur le ciboulot ou quoi ? T’as consommé du frelaté ou elle file vraiment le gourdin la Cher (à saucisses) ?

Taillé par la critique (mais pas que…), complètement mis de côté par la masse, c’est un flop de première ton coup. Ta tentative de mélanger ce que tu sais faire de mieux, le southern rock, avec la pop personnifiée, c’est du suicide ton affaire. C’était pour recoller les morceaux d’une liaison qui battait sérieusement de l’aile que tu nous as imposé ce produit mode Motown, funky à donf ?

Ok, elle miaule bien ta belette. Toi aussi, remarques. Mais là, man, tu touches le fond. T’es v’nu avec l’orchestre de Franck Pourcel ou quoi ? C’est trop instrumentalisé, trop poli, trop sucré. C’est du Barbapapa, ton LP, mon poulet.

L’idée était tentante de rapprocher Macon de la Californie, mais là, avoue, ça relève de l’invraisemblable ton projet. Zéro pointé l’ami. J’comprends mieux pourquoi la presse en a fait ses gorges chaudes. Horrible. Que veux-tu, Gregg, on a tous une croix à porter ! Ca doit être la tienne. (RAZOR)

 

1. Move Me.

2. I Found You Love.

3. Can You Fool.

4. You've Really Got A Hold On Me.

5. We're Gonna Make It.

6. Do What You Gotta Do.

7. In For The Night.

8. Shadow Dream Song.

9. Island.

10. I Love Makin' Love To You.

11. Love Me.

 

Gregg Allman:claviers,chant.     

Scott Boyer:guitare.  

Randall Bramblett,Ronnie Eades,Dennis Good,jim Horn,Harvey Thompson:saxophone.  Harrison Calloway,Ben Cauley:cuivres.

Cher:chant.

Venetta Fields,Doug Hayward,Pat Henderson,Clydie King:chœurs.

Sherlie Matthews,Russell Morris,Timothy B. Schmit:choeurs.   

Bobbye Hall:percussions.  

Ricky Hirsch,John Leslie Hug,Fred Tackett:guitare.  

Neil Larsen:claviers.

Mickey Raphael:harmonica.

Bill Stewart:batterie.        

Willie Weeks:basse.

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La perle de la Géorgie.

Publié le par RAZOR

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Genre:pop-rock US.

 

RANDALL BRAMBLETT

THE BRIGHT SPOTS - 2013

POUR ECOUTER L'ALBUM

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Il chante, il compose, il pratique une telle ribambelle d’instruments qu’il peut pallier un orchestre à lui tout seul ; il a bossé avec Sea Level, Gregg Allman, Chuck Leavell, Levon Helm, Elvin Bishop, Bonnie Raitt, Robbie Robertson, 16 ans avec Steve Winwood, plus récemment avec Gov’t Mule … Randall Bramblett est un véritable trésor musical pour la Géorgie et malgré cela, demeure un illustre anonyme pour de nombreux quidams de la musique populaire.

Auteur-compositeur parmi les plus lyriques et lettrés du Sud (Rolling Stone), un des plus doués et talentueux de sa génération depuis plusieurs décennies (Chuck Leavell), le William Faulkner de la south music… les éloges tombent à profusion dès lors que l’on interroge ceux qui ont eu la chance de le côtoyer. Juste retour des choses pour cet artiste profond, qui ne signe aucune chanson à la légère.

L’homme est doué et intelligent, mais là où il excelle, c’est dans son aptitude à pouvoir intégrer facilement son écriture émouvante et précise dans l’éventail de la musique sudiste qu’il pratique. Son patchwork de blues-rock, de soul, de jazz et de R&B, sans doute hérité de son passage dans Sea Level, est une merveille. Randall repousse sans cesse ses limites et The Bright Spots, récemment publié  pour le compte de New West Records (2013), tombe à pic pour le constater.

Incontournable de la musique du sud depuis les années 70 pendant lesquelles  il officie surtout comme musicien de studio, Randall enregistre deux LP dans cette décennie : les excellents That Other Mile/1975 et Light Of The Night/1976 (chez Polydor) qui malheureusement ne trouvent pas grâce auprès du public. Le reste de son temps est consacré aux autres.

Cauchemar des services marketing mais perle rare pour l’épris de bonne et vraie musique, Randall ne compte que 3 albums pour son activité dans le siècle précédent. Depuis le nouveau millénaire, il retrouve une nouvelle motivation. Gageons que le public s’intéresse à ce musicien formidable et à son dernier jet. Il le mérite.

Son récent bébé, parlons-en justement. Nous sommes là pour ça après tout. The Bright Spots réunit différentes influences (pop, rock, soul, blues, gospel…) et mêle diverses atmosphères sans jamais rompre l’équilibre. C’est inventif et cohérent même s’il se révèle en alternance, album de détente et produit pour s’enflammer, cheveux au vent, au volant d’une grosse américaine.

The Light Spots démarre en mode funk High Energy avec un Roll de derrière les fagots. La prestation vocale est magnifique, le morceau est bien carré. De quoi amorcer dans les meilleures conditions.

Et derrière, ça enchaîne les perfs : Every Saint, ‘Til The Party’s All Gone, My Darling One et sa superposition d’orgue et de piano (grandiose), le blues  âpre de fond de bar mal fâmé, Whatever That Is, John The Baptist et son intro psyché, le sublime Shine (avec des chœurs qui emportent tout dans le final), le blues funky Tryin’ To Steal A Minute, le nostalgique Detox Bracelet, le funk You Bring Me Down, All Is Well au piano délicieusement jazzy, parfait pour s’abandonner dans les bras d’une amante en fin de nuit (mais j’déconne Maman…) et, en guise de conclusion, Rumbling Bridge, seule faute de goût de cet album à mon sens. Et encore.

Pour le reste, Randall, qui se déplace avec aisance du funk au blues, du blues à la soul, ne plante que des mines. Il est clair que ses échanges et expériences  artistiques d’hier contribuent  à façonner l’artiste d’aujourd’hui que l’avancée dans l’âge bonifie au gré des albums.

Son écriture, sombre et ironique, joyeuse et positive aussi, est réglée comme du papier à musique ; sa voix graveleuse est l’autre centre d’intérêt ici. The Bright Spots est le disque accompli qui lui manquait. Désormais, c’est fait. A quand le prochain, Randall ? (RAZOR)

 

1. Roll.

2. Every Saint.

3. 'Til the Party's All Gone.

4. My Darling One.

5. Whatever That Is.

6. John the Baptist.

7. Shine.

8. Trying to Steal a Minute.

9. Detox Bracelet.

10. You Bring Me Down.

11. All Is Well.

12. Rumbling Bridge.

 

I.Bramblett,B. Franck,A. McKnight,D Remel,J. Scarpone:choeurs.

Randall Bramblett:guitare acoustique,claviers,saxophone,chant.

Tom Bukovac:guitare électrique.

Davis Causey:guitare électrique,guitare acoustique,slide guitare.

Dylan Hansen:percussions,choeurs.

Gerry Hansen:batterie,percussions.

Kevin Hyde:trombone.

Nick Johnson:guitare.

Michael Rhodes:basse.

Tom Ryan:saxophone,choeurs.

Michael C. Steele:basse,choeurs.

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La ballade portée à haut niveau.

Publié le par RAZOR

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Genre:folk-rock,country-rock.

 

BREWER & SHIPLEY

WELCOME TO RIDDLE BRIDGE - 1975

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (COMMERCIAL SUCCESS)

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Le seul regret que Tom Shipley de l’Ohio, peut aujourd’hui invoquer à propos de sa carrière et notamment de son association avec Michael Brewer, d’Oklahoma City, c’est de ne pas avoir insisté un peu plus sur l’Europe où il reste encore très en retrait en termes de popularité. Pourtant, Brewer et Shipley, c’était du lourd à cette époque et chez l’Oncle Sam. Certainement un des trois meilleurs duos de folk-rock des années 70, je vous en fiche mon billet.

Articulé autour de leurs deux guitares acoustiques et de leurs voix complémentaires, ce couple de la scène californienne des années 60/70, formé en 1967, après avoir, depuis 1962 et leur rencontre au Blind Owl Coffehouse (Kent), écumé le circuit folk US et canadien, mérite pourtant mieux que la méconnaissance qu’on lui prête généralement. Brewer & Shipley, au son et au style qui lui sont personnels, a ouvert pour les plus grands, a été repris par de nombreux artistes et groupes en vogue et a fréquenté et travaillé avec le gratin des musiciens de Los Angeles (Michael Bloomfield, Jerry Garcia, Leon Russell, Jim Messina…). Il a pignon sur rue sur la scène West-coast, personne ne peut lui contester même si on sait peu de choses sur lui.

Connus pour leurs superbes harmonies vocales, leur musique mélodique, leurs travaux de guitare complexes, pour leurs textes réfléchis, sensibles aux interrogations des jeunes de leur génération (politique, social, liberté, drogue, Vietnam), Brewer et Shipley présentent un catalogue fort de 7 LP entre 1968 et 1976.

Et pas des moindres, notamment le tryptique initial Down In L.A (68/A & M Records), Weeds (69) et Tarkio (70) les deux premiers de la période Kama Sutra (4 albums) qui comprend aussi Shake Off The Demon (71) et  Rural Space (72). Le tandem migre alors pour Capitol Records pour deux LP, ST11261 (74) et Welcome To Riddle Bridge (76) avant de capituler en 78.

Depuis 1987 (pour les besoins d’un concert), le couple a repris du service, mais c’est en 1995 qu’il reconduit vraiment son partenariat dans l’Americana sous sa propre étiquette (One Took Productions), et ce, pour la plus grande joie de ses fans.

La grande majorité d’auditeurs ayant déjà entendu parler de Brewer & Shipley, a surtout retenu son inoubliable titre folk-pop One Toke Over The Line, seul hit de leur catalogue à avoir pénétré le Top Ten en 1971. S’il est vrai qu’il tient pour beaucoup dans leur popularité, il lui a surtout attiré les foudres de la présidence des Etats-Unis lequel a vu dans cette chanson liée à la drogue et dans leurs auteurs, un dangereux axe de subversion contre le système en place et pouvant affecter la jeunesse du moment.

Si la trilogie discographique de départ a souvent été commentée pour sa qualité, notamment Tarkio, le plus attractif d’entre eux, la phase terminale n’a pas fait l’objet de beaucoup d’attention. Pourtant au fil des ans, Brewer & Shipley a toujours porté la ballade à un haut niveau. Welcome To Riddle Bridge, ultime album studio du duo, publié début 76, regorge encore de succulentes pièces. Il n’est pas une œuvre qui porte leur signature qui ne soit pas digne d’intérêt. Tout le catalogue de ces artistes se distingue par le grand soin et la belle subtilité apportés à la conception.

Welcome To Riddle Bridge soigne également son image, à savoir celle qui sert de support à la pochette de ce septième album dont le titre rend hommage… à Riddle Bridge. Le dessin, dont ils sont aussi les concepteurs, les fixe debout sur ce pont enjambant la Gasconade River dans le comté de Pulaski (Missouri).

Appuyé par un alléchant parterre de requins de studios comme David Briggs, Kenny Buttrey, Charlie McCoy, Paul Franklin, Mike Leech, Norbert Putnam, Weldon Myrick, Brewer & Shipley la jouent ici folk-rock, country-rock simple, mais beau, à l’instar de Hearts Overflowing. Ou drôle comme Brain Damage, voire mystique comme So Satisfied. Don’t Feel Like Heaven, Brighter Days, Indian Summer, Crying In The Valley, On The Road In Kansas City, Commercial Success… vous ne voudriez quand même pas cracher dessus, non ? C’est du Brewer & Shipley ; comme on dirait, c’est du Yonger & Bresson, du Rivoire & Carret, du Tintin & Milou…(RAZOR)

 

1. Commercial Success.      

2. Indian Summer.

3. On The Road In Kansas City.

4. Brighter Days.       

5. So Satisfied.

6. Brain Damage.

7. Crying In The Valley.      

8. Rock & Roll Hostage.      

9. Don't It Feel Like Heaven.       

10. Hearts Overflowing.

 

Michael Brewer:guitare,chant.

David Briggs:claviers.

Kenny Buttrey:batterie.

Harrison Calloway,Ronnie Eades:cuivres.

Charlie Rose,Harvey Thompson:cuivres.

Paul Franklin:steel guitare.       

Ginger & Mary Holladay:choeurs.

Shane Keister:synthétiseur.

Mike Leech:basse.

Chris Leuzinger,Weldon Myrick,Reggie Young:guitare.

Charlie McCoy:harmonica.

Farrell Morris:percussions.

Norbert Putnam:basse,production.

Tom Shipley:guitare,basse,choeurs.

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Grand duo, grand album.

Publié le par RAZOR

Brewer---Shipley---ST11261--1974.jpg

Genre:folk-rock,country-rock.

 

BREWER & SHIPLEY

ST 11261 - 1974

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (BALLAD OF A COUNTRY DOG)

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Duo de ce que l’Americana compte de meilleur, Michael Brewer et Tom Shipley ont laissé au rock une musique intemporelle qui émerveille depuis quatre décennies et des. Comme quoi avec deux guitares, deux belles voix, de belles harmonies vocales et quelques potes qui sont toujours prêts à rappliquer pour filer le coup de main, on peut bâtir les plus belles entreprises, d’autant que leurs compositions ont souvent été un atout supplémentaire.

ST11261 est leur sixième LP. Il n’est pas le plus connu, Weeds (1969) et surtout Tarkio (1970) remplissant cette fonction de popularité avec One Toke Over The Line, leur single à succès.

Album au titre codé qui réfère au numéro d’inscription au catalogue Capitol, car c’est chez Capitol Records que ça se fait après A & M et Kama Sutra,  ST11261 constitue une bonne sortie pour le duo.

C’est un très beau disque au regard des superbes titres qu’il véhicule. La palme revient à l’acoustique Bound To Fall, un morceau que le Stephen Stills de Manassas concertit en chef d’œuvre. Le leur, écrit par Michael Brewer du temps où il tournait avec Tom Mastin (1966), a deux ans de retard, mais il ne souffre d’aucun complexe.

It Did Me In appartient au florilège ici sélectionné. Emprunté à un certain Mark Baysinger, cette chanson leur va comme un gant. Leur interprétation gracieuse est un des temps forts de ST11261. Idem pour l’acoustique Shine So Strong, d’une douceur incroyable et la ballade lancinante Oh So Long, genre dans lequel ces artistes sont d’éminents et de mémorables experts. Pour en finir avec la première face, How Are You se montre convaincant.

On peut retenir aussi le blues écolo Eco-Catastrophe Blues, au message plus que jamais d’actualité, qui ouvre une deuxième partie, qui tient en haleine de par le lumineux Keeper Of The Keys, Bound To Fall et Oh So Long, comme dit précédemment.

Non cités dans le gratin de ce répertoire, l’intro Fair Play de Steve Canaday (Ozark Mountain Daredevils) et la clôture récréative Ballad Of A Country Dog valent également le détour. A aucun moment on a envie que ça s’arrête et c’est ce qui fait la force de cette musique facile à vivre. Très bel album d’un très grand duo (RAZOR).

 

Face 1.

1. Fair Play.

2. It Did Me In.

3. Look Up, Look Out.

4. Shine So Strong.

5. How Are You.

 

Face 2.

1. Eco-Catastrophe Blues.

2. Keeper Of The Keys.

3. Bound To Fall.

4. Oh So Long.

5. Ballad of a Country Dog.

 

Mike Brewer:chant,guitare.

Tom Shipley:chant,guitare.

Gary Mallaber,Russ Kunkel:batterie.

Jesse Ed Davis:guitare électrique.

John Boylan:claviers.

 Doug Haywood:basse.

Sneaky Pete Kleinow:pedal steel guitare.

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Moins accrocheur, mais...

Publié le par RAZOR

Brewer---Shipley---Rural-Space---1972-copie-1.jpg

Genre:folk-rock,country-rock.

 

BREWER & SHIPLEY

RURAL SPACE - 1972 (3,5/5)

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (HAVE A GOOD LIFE)

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Rural Space (1972) du duo Brewer & Shipley n’apparaît quasiment nulle part dans les commentaires. Et quand vous tombez sur un avis autorisé (AMG), c’est matraquage en règle. Laissons à ces gens la paternité de leurs respectables propos auxquels on n’est pas obligé d’adhérer. Pas plus qu’aux miens, j’en conviens tout à fait. Quand je fais œuvre de mauvaise notation, on ne se gêne pas pour me le faire savoir. Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que les autres veulent bien entendre. Dont acte, pour ce qui est de cet album aujourd’hui passé en revue. Les goûts et les couleurs…vous connaissez le refrain ?

En presque 40 ans d’un indéfectible soutien à ce lumineux tandem, jamais le cénacle réduit de ses supporters n’a manifesté de mauvaises critiques à son endroit. C’est un signe qui ne trompe pas ; l’ensemble de leur catalogue est respecté : la période Kama Sutra certainement plus que toutes les autres.

Tarkio (1970) est passé par là et a semé le trouble dans les esprits. Shake Off The Demon (1971), pas si vilain que ça, souffrait déjà d’être publié dans le sillage de la référence de Brewer & Shipley. Deux ans plus tard, le soufflé n’étant pas retombé, Rural Space subit le même sort, malgré le fait qu’il véhicule encore de bien belles et douces  ballades, la spécialité maison de B&S.

Très bon mélange de lentes chansons mélodiques et de titres country-folk mid-tempo rehaussés d’une pointe de guitare électrique, Rural Space n’a pas la prétention d’égaler la tierce magique initiale du duo.

Moins accrocheur, transitoire et expérimental (d’autres instruments s’invitent ici), il se pose cependant en bon album à 3,5/5. Jamais de la vie à deux étoiles. Il y a suffisamment de grain à moudre ici pour prendre son panard, comme Fly Fly Fly, Yankee Lady (de Jesse Winchester), Black Sky, le grégorien Have A Good Live, Blue Highway, Where Do We Go From Here, Sleeping On The Way, Crested Butte, When The Truth Finally Comes.

Les harmonies vocales qu’on leur connaît continuent à faire mouche, l’inventivité est un peu plus présente, ce qui se traduit par un sentiment étrange de naviguer sans véritable cap. Le duo s’éloigne quelque peu de ce qu’il avait l’habitude de nous servir. Doit-on le saquer pour autant ? Non, bien sûr et je pense ce répertoire encore très crédible n’a jamais rebuté leurs plus fidèles aficionados. Rural Space, enregistré aux studios Wally Heider de San Francisco, se doit donc de trôner en bonne place sur votre étagère (RAZOR).

 

Face 1.

1. Yankee Lady.

2. Sleeping On The Way.

3. When The Truth Finally Comes.

4. Where Do We Go From Here.

5. Blue Highway.

 

Face2.

6. Fly Fly Fly.

7. Crested Butte.

8. Got to Get Off The Island.

9. Black Sky.

10. Have A Good Life.

 

Mark Naftalin:accordéon sur 6,piano sur 5.

Mike Brewer:guitare acoustique,guitare 12 cordes,guitare électrique,chant.

Tom Shipley:guitare acoustique,basse,guitare 12 cordes,guitare électrique,chant.

John Kahn:basse sur 3/9,arrangements cordes sur 4.

Phil Howe:clarinette sur 4.

Leon Oakley:cornet sur 4.

Bill Vitt:batterie sur 5/7/9

Prarie Prince:batterie sur 2/3/8.

Billy Mundi:batterie sur 1.

Fred Burton:guitare électrique sur 5/9.

Phil Howe:saxophone soprano sur 6.

Buddy Cage:pedal steel guitare sur 7.

Turk Murphy:trombone sur 4.

James Maihack:tuba sur 4.

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Objection, Votre Honneur !

Publié le par RAZOR

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Genre:folk-rock,country-rock.

 

BREWER & SHIPLEY

SHAKE OFF THE DEMON - 1971

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (SHAKE OFF THE DEMON)

link

Pour les cotateurs les plus fréquemment visités sur la Toile, le numéro 4 de Brewer & Shipley, Shake Off The Demon (1971), ne culminerait pas à plus de 3 sur une valeur maximale de 5. Donc, à peine plus que la moyenne. Objection, Votre Honneur ! Pas tout à fait d’accord avec vous.

Si je peux me permettre, on peut raisonnablement rallonger la sauce et passer à 4 ce troisième volume réalisé chez Kama Sutra, aux motifs que la qualité de l’écriture ne faiblit pas, que les harmonies sont toujours aussi solides que leur jeu de guitare demeure costaud, que les mélodies se renouvellent encore et toujours et que l’apport des notables de la baie de Frisco est une vraie plus-value ici.

David LaFlamme (Natural Child) fait le déplacement avec son violon électrique, John Kahn pointe (et comment !) à la basse, Mark Naftalin gère les claviers comme personne, Spencer Dryden, Jose Chepita Areas et John Cipollina contribuent comme aux plus belles heures de leur carrière.

Hormis Rock Me On The Water emprunté au régional Jackson Browne, Shake Off The Demon affiche 9 originaux dus au duo Mike Brewer et Tom Shipley. On reproche généralement à ce répertoire de vite s’enliser et de générer de l’ennui en dépit d’une entrée en matière assez tonique.

Personnellement, je suis allé toujours au bout de l’écoute sans renâcler et avec beaucoup de plaisir en prime, même si certaines bondieuseries ambiantes ne constituent pas ma tasse de thé.

Du bon morceau titre d’introduction à l’intéressant Sweet Love final, on ne peut pas ne pas être subjugué par les Back To The Farm, Natural Child, When Everybody Comes Home. Sweet Love, pour ne citer que lui et qui referme ce LP est une petite beauté bien dans le style maison.

Il me semble bien que l’on soit un peu dur à l’égard de ce disque pas inférieur à ce que le duo a fait dans l’après Tarkio. L’heure n’est pas à jeter la pierre à ces artistes que Nixon et ses sbires ont tenté d’installer comme de subversifs mécréants (RAZOR).

 

Face 1.

1. Shake Off The Demon.

2. Merciful Love.

3. Message From The Mission (Hold On).

4. One By One.

5. When Everybody Comes Home.

 

Face 2.

6. Working On The Well.

7. Rock Me On The Water.

8. Natural Child.

9. Back To The Farm.

10. Sweet Love.

 

Mike Brewer:chant,guitare,piano,harmonica,percussion.

Tom Shipley:chant,guitare,banjo,basse.

Mark Naftalin:piano,orgue,effets.

John Kahn:basse.

John Cipollina:guitare électrique,slide guitare sur 1.

Spencer Dryden,"Little John" Harteman III,Glen Walters:batterie.

Jose "Chepita" Areas:congas,bongos,timbales.

David LaFlamme:violon électrique.

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On met la paluche dessus.

Publié le par RAZOR

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Genre:country-rock,southern rock,live.

 

COWBOY (BOYER & TALTON)

 

REUNION - 2010

 

 

Chose promise, chose due. J’ai tenu l’engagement, lors de ma chronique sur Cowboy : Boyer & Talton (1974) de revenir sur le disque qui marque leur retour, à savoir Reunion 2010. Une raison à cela, il est superbe et live, et ça fait quand même belle lurette que le tandem Boyer/Talton n’avait pas fait parler de lui. On peut chiffrer ce silence en décennies, autrement dit depuis le milieu des années 70.


C’est un live, disais-je, à savoir qu’il a été enregistré à l’occasion d’un concert de décembre 2010 à Macon (Cox Capital Theater), plaque tournante du southern rock, qu’il marque le come-back d’une troupe prestigieuse injustement oubliée et méconnue, qui a longtemps gravité (et qui gravite encore) dans le giron de l’Allman Brothers. Y aurait-il anguille sous roche, ce retour augurerait-il de projets communs plus approfondis ? Nous serions, nous les fans de rock sudiste, les premiers à nous en réjouir.


Reunion 2010 fait la part belle à l’élite du répertoire de Cowboy comme Livin’ In The Country, Satisfy, Message In The Wind, Please Be With Me, It’s Time, A Patch & A Pain Killer, All My Friends, Time Will Take Us, River To Sea, I Will Be There…


Cette musique au style décontracté, à l’âme  country, représentative de la splendeur de l’époque Capricorn Records et prompte à embellir le quotidien le plus morose, réfère aux meilleures heures du southern rock ; elle trône en tous cas en bonne place dans le mien depuis que le live a été publié.


On a un peu trop souvent à sous-estimer le rôle tenu par cette formation, et par voie de conséquence de leurs leaders, Tommy Talton et Scott Boyer, dans le rock sudiste. Puisse ce disque de haut niveau de leur premier spectacle depuis longtemps (environ 35 ans) remettre enfin l’église au milieu du village.


Grandes guitares, belles envolées, grands acteurs (Boyer, Talton, Randal Bramblett, Stan Robertson, Bill Stewart et Bill Pillmore), grand répertoire, grandes harmonies, du saxo de derrière les fagots, du son, de l’envie, de la joie et de la bonne humeur… cette nuit des retrouvailles en 17 titres fut magique et torride. Vous en prenez pour quasiment une heure vingt de grandes sensations musicales.


Du grand et beau bonheur. Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On continue à jacqueter comme des pipelettes ou on pose la paluche sur cette petite merveille capable de faire chialer le plus beauf des Rednecks ? (RAZOR)



1. Introduction.

2. Livin' in the Country.

3. Satisfy.

4. Everything Here.

5. Nobody Else's Man.

6. It's Time.

7. Message in the Wind.

8. Houston.

9. Pretty Friend.

10. I Will Be There.

11. A Patch & A Pain Killer.

12. Use Your Situation.

13. All My Friends.

14. River to The Sea.

15. Please Be With Me.

16. Takin' It All The Way.

17. Time Will Take Us.

 


 

Scott Boyer:guitare,chant.

Tommy Talton:guitare,chant.

Randall Bramblett:saxophone,harmonies vocales.

Stan Robertson:basse,harmonies vocales.

Bill Stewart:batterie.

Bill Pillmore:pedal steel guitare.

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Tout l'esprit country-rock.

Publié le par RAZOR

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Genre:country-rock.

 

COWBOY

 

BOYER & TALTON - 1974

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (WHERE CAN YOU GO)

 

link

 

 

Si, de c’temps béni des Dieux du rock qu’étaient les annéés 60/70, vous ne colliez pas de près à l’actualité du southern rock ricain, vous aviez alors autant de chances de connaître Cowboy que de décrocher du mât de cocagne le filet garni de la fête du village de Labathude ou de lever une pêche miraculeuse dans la Bave, le cours d’eau qui le traverse.


Il fallait plutôt fréquenter la table discographique de l’Allman Brothers Band pour pouvoir croquer du Cowboy. En dehors de ça… Ceux qui n’ont donc pas eu le loisir d’y souscrire ne savent pas ce qu’ils ratent. Il n’est jamais trop tard et je m’en vais corriger le tir derechef, en référant à une des œuvres majeures dont est signataire le tandem fondateur de Cowboy, les sieurs Tommy Talton et Scott Boyer.


Je ne fais pas partie des meubles quant au soutien que je témoigne à ce groupe, ayant rejoint le cercle des fidèles tardivement, cependant, dans la périphérie de Figeac (Lot), il est un éducateur sexagénaire (en voie de fossilisation) très prisé (sur la Toile) pour son expertise avisée du rock sudiste et qui n’en finit plus de chouchouter l’unique Cowboy vinylique originel (1974) subsistant en France aujourd’hui, que j’ai choisi pour nouer contact : Cowboy/Boyer & Talton.


Cowboy est un pur produit de Capricorn Records. Comme l’Allman Brothers, dont il ouvre les tournées de 74, mais à la différence de cet illustre pionnier du southern rock, il est originaire de Jacksonville, l’école que l’on oppose systématiquement à celle de Macon dès lors que l’on évoque le genre. Comme Lynyrd Skynyrd.


Tommy Talton, exilé un temps au Luxembourg, compte parmi les auteurs-compositeurs de référence de l’Oncle Sam. Musicien de studio, il brille aussi quand on lui glisse une guitare entre les pognes, s’avérant un virtuose de la slide notamment doublé d’un excellent chanteur.

 

Originaire d’Orlando en Floride, Tommy débute sa carrière en 1965 dans une formation garage locale, passe par les Offbeets, puis We The People (RCA Records) qu’il quitte au milieu de l’année 68 au profit du country-rock band Cowboy.


Scott Boyer, né dans l’Etat de New-York à Binghamton, en 65, gagne déjà beaucoup d’argent dans une petite unité folk-rock montée avec David Brown et Butch Trucks, futurs A.B.B, au point de lâcher les études. Des Travelers à Cowboy, en passant par The Bitter Ind et le 31st Of February, Scott Boyer, sudiste d’adoption, guitariste,  se révèle aussi excellent compositeur, ce qui lui vaut d’être dans les bons papiers d’Eric  Clapton et de Gregg Allman notamment.

 

Membre de la Muscle Shoals Section, Scott rencontre Tommy à Orlando. De celle-ci naît Cowboy (1969), séparé en 75 et reformé deux ans plus tard mais pour un petit tour seulement.

 

Signé par Capricorn Records, Cowboy fait état d’un beau tableau de chasse dans les années 70, avec Reach For The Sky (1970), Five’ll Getcha Ten (1971), Why Quit When You’re Losing (1973), Boyer & Talton (1974). On écartera volontiers de ce lot l’insignifiant éponyme de 1977, album pop de la réunion qui n’a d’autre vocation de faire croire à un avenir possible du groupe et de justifier son retour.


Par contre, on rajoutera à cette liste Happy To Be Alive réalisé sous le nom de Talton, Stewart & Sandlin (76). En 2010, Cowboy revient avec un excellent album live enregistré en décembre de cette même année à Macon (Reunion 2010).  Je vous promets d’y revenir très rapidement.

 

Malgré des ennuis de santé qui le mènent à une intervention chirurgicale lourde pour laquelle, en 2013 (le 3 mars au Smith’s Olde Bar/Atlanta), se sont mobilisés  des amis musiciens (Bill Stewart, Tommy Talton, Barry Richman, Stan Robertson, Jack Hall, Ric Seymour…), Scott Boyer, l’auteur de Please Be With Me popularisé par Clapton (461 Boulevard Ocean)  reprend du poil de la bête. J’ai lu que la famille se veut depuis rassurante et c’est une excellente nouvelle pour tous ses fans. Laissons-lui ldonc e temps de la rééducation…


Cowboy, auquel Duane Allman voue alors un grand intérêt, lequel n’est certainement pas étranger à sa venue chez Capricorn, est constitué autour des gratteux  Talton et Boyer en 1969. Tom Wynn est à la batterie, George Clark tient la basse, Pete Kowalke la guitare et Bill Pillmore la guitare et les claviers. Le sextuor vit alors en communauté dans une habitation de Jacksonville. C’est là, dans ses quartiers, que se façonne, jour et nuit, la formation collective et talentueuse qui évolue sur Boyer & Talton et qui va ouvrir pour la bande de Gregg Allman.


Excellent album, représentatif de la richesse discographique du moment de la maison Capricorn Records, alors à son apogée, ce Boyer & Talton de 74 n’est pas sans rappeler des groupes comme Poco. Tout l’esprit country-rock est là. Solide et solidaire, décontractée, la musique de Cowboy en a influencé plus d’un et a surtout contribué à faire briller le southern rock. Cet album s’inscrit comme une avancée supplémentaire dans la carrière du groupe.

 

L’écoute se passe de tout commentaire. On enclenche avec Patch & Pain Killer et on laisse couler ce charmant répertoire (aux belles harmonies vocales) jusqu’à sa dernière note (Houston – Houston Vamp). Si ça, ça ne sensibilise pas le quidam, autant bouffer son Stetson et envoyer ballader ses Tiags. Cowboy, c’est légendaire, point barre (RAZOR).

 

 

 

 

1. Patch & Pain Killer.

2. Coming Back To You.

3. Everyone Has A Chance To Feel.

4. Where Can You Go.

5. I Heard Someone Talking Love 40.

6. Road Gravy Chase.

7. Something To Please Us.

8. Long Ride.

9. Message In The Wind.

10. Houston - Houston Vamp.

 


 

Scott Boyer:guitare.  

Randall Bramblett:saxophone,choeurs.      

Dave Brown:saxophone,choeurs.

Ella Brown,Donna Hall,Joyce Knight:choeurs.

Toy Caldwell:guitare.

Charlie Hayward:basse.

Paul Hornsby:claviers.

John Hughey:guitare.

Jaimoe Johnson:percussions.

Chuck Leavell:piano.

Dru Lombar:banjo.

Jimmy Nalls:guitare.

Johnny Sandlin:basse,production.

Bill Stewart:batterie.

Tommy Talton:guitare,chant.

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