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jefferson airplane family

Un album de batteur.

Publié le par RAZOR

Joey-Covington---Fat-Fandango---1973.jpg

Genre: blues, jazz, rock.

 

JOE E. COVINGTON

 

FAT FANDANGO -

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Jefferson Airplane, Hot Tuna, Jefferson Starship, Paul Kantner, Grace Slick, Peter Kaukonen, Papa John Creach… Joe Covington bat sur quasiment tous les albums de la sphère Airplane élargie. Il est donc logique qu’il pique au truc lui aussi en 1973, comme le lui autorise les conventions de départ établies par l’étiquette Grunt, de permettre aux individualités de l’espace Airplane, le privilège de réaliser leur propre album studio.


Fat Fandango, objet de notre attention du moment, est son seul album solo. Loin de moi l’idée de casser du Covington, j’ai trop de respect pour celui qui relève les manches et empoigne le manche de la cognée. Mais bon… comment dire ? Le Joe, il nous a fait un album de batteur.

 

Comme il aime bien chanter, il se taille la part du lion dans une ambiance mid-tempo à la limite du soporifique, en prenant bien soin d’appuyer son jeu derrière les fûts pour rappeler qui est le boss. Heureusement qu’il y a le semblant de solo de batterie de Hideout pour te réveiller.

 

Si les compositions sont toutes de son fait (soul, rock et ersatz de psyché), elles n’en sont pas moins superficielles et je ne supporte pas du tout sa voix démesurément aigüe. Il chante certainement juste (encore que…), mais je déteste ce type de chanteurs. Qui plus est, les tentatives d’harmonies sont vraiment boiteuses. Conclusion, Fat Fandango est pour moi du pipi de chat, de la viande à charts. Que l’on soit clair, ça n’engage que moi. Désolé Joe, mais je préfère t’entendre battre, c’est ce que tu sais faire de mieux et tu l’as démontré partout où tu es passé. Par contre, chapeau pour ton line-up, c’est du solide.


Comme rien ne m’a accroché ici, inutile de s’étendre. Que d’autres aient vu en ce disque, un acte majeur, je leur en laisse la paternité. Moi pas. Sous couvert de laisser libre cours au talent artistique, on peut parfois tomber sur des choses de cet acabit ; on ne peut pas tout laisser passer quand même à ce seul motif.

 

Je respecte, mais je tourne les talons dans la minute qui suit. Pour qu’il n’ait pas renouvelé l’expérience, c’est qu’il a dû avoir conscience de ses limites.


Fat Fandango est une opportunité que Covington a saisie pour faire comme les copains. Y a pas d’raison. Mais c’est tout (RAZOR).

 

 

Face 1.


1. Your Heart Is My Heart.

2. Country Girl.

3. Moonbeam.

4. Mama Neptune.


 

Face 2.


1. Miss Universe.

2. Hideout (A Crook's Best Friend).

3. Vapor Lady.

 


 

Jack Prendergast:basse.

Stevie Midnite:guitare.

Senator Patrick Craig:claviers.

Joe E. Covington:batterie,chant.

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Le lien entre deux étapes majeures.

Publié le par RAZOR

Marty-Balin---Bodacious-D.F.---1973.jpg

Genre: funk,soul,rock.

 

BODACIOUS D.F (MARTY BALIN)

 

BODACIOUS D.F. - 1973 (3,5)

 

POUR ECOUTER DES EXTRAITS

 

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J’y suis, j’y reste. Quand on aime l’Airplane, c’est à la vie à la mort, aussi permettez-moi d’emprunter à Mac Mahon pour vous signifier combien je me sens bien dans ce cénacle et que j’ai la ferme intention de prolonger mon séjour comme mon plaisir. Puisse-t-il être vôtre également.

 

Dans cette production vinylique prestigieuse, il m’est revenu à l’esprit que Marty Balin, le vrai père fondateur de Jefferson Airplane, y est aussi allé de son LP en 1973. Poursuivons avec le leader emblématique de la troupe, cette démarche d’exhumation de la partie la plus obscure rattachée de près ou de loin à cet aréopage mythique.

 

A ce moment précis de sa carrière, Balin a abandonné son bébé depuis plus de deux ans (c’est officialisé en avril 71) pour s’engager un temps aux côtés de  la formation prometteuse de Grootna, aux côtés de laquelle il s’investit pour produire son unique album (Grootna-1972) sans s’impliquer au-delà. Grootna connait quelques changements et Marty Balin reprend ses principaux membres (Vic Smith, Dewey DaGrease) pour, dans la foulée, créer Bodacious DF.


Bodacious DF, c’est le nom de l’unique LP qui en découle, mais également  la couverture patronymique utilisée pour qu’il puisse effectuer son come-back autrement que sous Marty Balin. Depuis Volunteers (Jefferson Airplane-1969), Balin n’a plus contribué directement à un album. Au terme de cette expérience furtive et moyennement convaincante, Balin rejoint Jefferson Starship.


Bodacious DF réunit le bassiste Mark Ryan (ex-Quicksilver de l’après Cippolina, qui remplace David Freiberg lorsque ce dernier est emprisonné pour détention de marijuana , il est ensuite licencié pour avoir raté l’avion), le batteur Dewey DaGrease (connu sous Greg Dewey, ancien batteur de Mad River, de Country Joe & The Fish et de Grootna), le guitariste Vic Smith (ex-Country Joe & The Fish et Grootna), le claviériste Charlie Hickcox (Crazy Mike And The Bad All Stars, Gideon et Power), Mary Balin reprenant le chant.


Le registre de Bodacious DF se situe dans un mix de rock et de funky. Agréable à écouter (mais point trop n’en faut), il prépare à l’autre Jefferson, le Starship et aura principalement les faveurs de leurs fans. Car pour ce qui est de l’Airplane, il n’en a en rien les armes. Ni l’esprit, ni le son, ni les musiciens. Amis de l’Airplane, ça n’est pas ici que vous revivrez les grandes heures de ce mythe, autant vous le dire tout de suite. Le registre est différent, le son également, années 70 obligent ; seule l’excellente voix chargée d’émotion du ténor Balin (il a chanté dans des chorales d’églises) rappelle le passé et la glorieuse décennie précédente.


Mais on commence à virer du cul vers le commercial. Je ne vais pas pour autant faire acte de contrition à avoir battu le rappel pour ce disque, certes à l’ambiance différente, plus moelleux, mais pas non plus à balancer, comme mémère, dans les orties. Certaines chansons ont du chien et ont encore du temps d’antenne aujourd’hui : le up-tempo Drifting, l’amusant Roberta, le R & B The Witcher (une des trois pistes étirées au-delà des 6 minutes avec Good Folks et Drivin’ Me Crazy) ou la superbe chanson d’amour signée Vic Smith, Drivin’ Me Crazy, qui symbolise à merveille l’état d’esprit Starship, suscitent de l’intérêt.

 

Bodacious DF cimente deux étapes majeures de la carrière de Balin et ouvre la route pour les Caroline (sur Dragon Fly) ou Miracles (Red Octopus) à venir. Autrement dit, c’est taillé pour du top ten, à l’instar des entreprises à venir. 3,5 est plus en rapport avec le fait que je ne suis pas client de ce type de produit qui, à un moment, me fait sérieusement chier. Les amateurs du genre trouveront indéniablement chaussures à leurs pieds et hausseront donc la note , mais sous leur seule responsabilité. (RAZOR).


 

 

Face 1.


1. Drifting.

2. Good Folks.

3. The Witcher.


 

Face 2.


4. Roberta.

5. Second Hand Information.

6. Drivin' Me Crazy.

7. Twixt Two Worlds.


 

Marty Balin:chant.

Mark Ryan:basse,choeurs.

Dewey DaGrease:batterie,percussions,choeurs sur 5.

Vic Smith:guitare,choeurs.

Charlie Hickcox:claviers,choeurs sur 5.

Rhani Kugel,Anna Rizzo,Trish Robbins:choeurs sur 2.

Boots Hughston:saxophone sur 3.

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L'esprit de famille.

Publié le par RAZOR

Peter-Kaukonen---Black-Kangaroo---1972.jpeg

Genre: blues-rock, psychedelic rock.

 

PETER KAUKONEN

 

BLACK KANGAROO - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Peter, c’est le frère cadet de Jorma, l’autre Kaukonen, et dans cette fratrie, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas le plus connu des deux. Si l’aîné fut un ponte de l’Airplane et un des co-leaders du mythique Hot Tuna, le plus jeune s’est plutôt fait remarquer dans l’entourage de Jefferson Starship, la subdivision qui découle de la cessation d’activités de l’Avion et dont les instigateurs sont Grace Slick et Paul Kantner.

 

Recensé comme protagoniste de la scène musicale californienne de par ses liens du sang avec elle, ce natif de San Francisco est pourtant une exception chez Grunt Records (le label de Jefferson Airplane) étiquette qui signe tout collectif ou toute individualité évoluant de près ou de moins près dans le giron de l’Airplane : Hot Tuna, Jefferson Starship, Papa John Creach, Marty Balin, Joey Covington, Grace Slick, Jorma Kaukonen, Paul Kantner sont tous des produits de cette maison.

 

Peter, multi-instrumentiste mais surtout guitariste et compositeur, est un cas à part dans la mesure où on le retrouve très impliqué sur l’échiquier de l’Area Bay, de par ses participations sur les disques de Paul Kantner et Grace Slick (Blows Against The Empire, Sunfighter et Manhole), mais qui s’en dédit, dès son premier album, préférant la pratique d’un style plus hard rock/heavy blues.

 

Influencé par le Chicago Blues, le blues du Delta et par Hendrix, il publie Black Kangaroo en 1972. Le culte voué au gaucher de Seattle ne trompe personne comme il est possible d’en juger sur son premier LP solo. En se servant d’arguments identiques à ceux qui caractérisent son idole, Peter réalise un disque qui mérite une grande attention.

 

A grand renfort de variété, de vitalité, d’énergie et de technique, même s’il flirte parfois avec la complexité, Kaukonen Jr. nous sert un spécimen de belle charge  sonore. Jamais il ne verse dans une quelconque imitation du Maître. Ses tonalités vocales, son son, l’esprit qui sied à l’atmosphère qu’il entretient, son style de jeu virtuose, nourri d’une touche personnelle qui lui évite de tomber dans le plagiat, sont bluffants, laissant à penser qu’Hendrix est redescendu sur terre.

 

Tour ou tour, il part, dans des solos furieux qui ramènent immanquablement à la sauvagerie guitaristique de Jimi (Up Or Down, Dynamo Snackbar et Prisoner) ou, appuyé par les aboiements canins exaspérants perceptibles en filigrane, visite en picking, avec loquacité et générosité, un hallucinant et étrange blues-rock psyché (Barking Dog Blues). Psyché ? Chassez le naturel, il revient au galop ; on ne tourne pas le dos aux siens (ou aux chiens) comme ça.

 

Billy’s Tune, sorte de rap avant l’heure, l’acoustique de clôture That’s A Good Question, élégant instrumental qui n’est pas sans évoquer la patte du frérot, Postcard, mi-acoustique, mi-électrique, et le killer What We All Know And Love complètent joliment un répertoire (8 titres pour l’original, 13 pour la réédition) qu’il a créé de toutes pièces en songwriter compétent  et clairvoyant qu’il est.

 

Black Kangaroo tire tout bénéfice de la présence en accompagnement d’une troupe recrutée sur la base de ses relations avec l’Airplane (Joey Covington, Shelley Silverman) et auprès de sessions men aguerris (Larry Weisberg dit Larry Knight, Mark Ryan…). Tous les acteurs sont sur la même longueur d’ondes et tirent dans le même sens. Comme la production et la qualité sonore éclatent aussi, Black Kangaroo s’avère très recommandable. Il permet de rappeler que dans la famille Kaukonen, il y a aussi le petit, Peter, et qu’il n’est pas pourri du tout le gamin (RAZOR).

 

 

 

 1. Up Or Down.

2. Postcard.
3. What We All Know And Love.
4. Billy's Tune.
5. Barking Dog Blues.
6. Dynamo Snackbar.
7. Prisoner.
8. That's A Good Question.

9.  Solid To The Ground (Bonus Track).
10.  Solitary Confinement (Bonus Track).
11.  Unsatisfactory Sex (Bonus Track).
12.  Up Or Down (Bonus Track).
13.  Kangaroo Kommercial (Bonus Track).


 

 

Peter Kaukonen:chant, guitare. 
Diane Earl:choeurs. 
Terry Adams:cello. 
Larry Weisberg,Peter Marshall,Mark Ryan:basse. 
Joey Covington,Shelley Silverman:chant, batterie. 
Nick Buck:orgue,claviers.

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Pour du cinéma muet.

Publié le par RAZOR

Grace-Slick---Manhole---1974.jpg

Genre: rock, rock psychédélique.

 

GRACE SLICK

 

MANHOLE - 1974

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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La Grace Slick de Manhole(1974) la joue solo pour la première fois. C’est son album. Il aura fallu que l’Airplane tire sa révérence pour que sa chanteuse emblématique s’aventure enfin dans un effort individuel (on ne tiendra pas pour albums purement personnels, les disques cosignés avec Paul Kantner).

 

Bon LP, il est conçu comme la bande son d’un film qui n’aura jamais vu le jour. Des six titres qui composent ce répertoire, les regards se tournent principalement vers Epic (# 38), It’s Only Music (qui n’aurait pas dépareillé sur un album de l’Airplane), le blues Better Lying Down, l’étrange Come Again Toucan et surtout, le rock underground Theme From The Movie Manhole, chanté simultanément en anglais et en espagnol, qui se prolonge, pour notre plus grand bonheur, au-delà du ¼ d’heure.

 

Grace Slick est à son top et Manhole permet de passer un des meilleurs moments jamais enregistrés en compagnie de la rock star américaine. Elle était l’une des voix les plus influentes de l’histoire du rock, il faut s’en souvenir (RAZOR).


 

1) Jay.

2) Theme From The Movie Manhole.

3) Come Again Toucan.

4) It's Only Music.

5) Better Lying Down.

6) Epic.


 

Grace Slick:guitare,chant.

Peter Kaukonen:basse,guitare.

David Freiberg:piano,percussions,basse,guitare,chant.

John Barbata:percussions,batterie.

Craig Chaquico:guitare.

Paul Kantner:guitare,chant,harmonica.

Gary Duncan:guitare.

Jack Casady:basse.

Seeder Pears:basse.

Iaian McDonald,Calum Innes,Cohn Graham,Angus Mc Tavish:cornemuses.

Tom Duncan,Jack Scott,Angus McKay,William Stewart:cornemuses.

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Un beau bébé.

Publié le par RAZOR

Paul-Kantner---Grace-Slick---Sunfighter---1971.jpg

Genre: folk rock, rock psychédélique, Jefferson Airplane Family.

 

PAUL KANTNER/GRACE SLICK

 

SUNFIGHTER - 1971

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Très beau premier album que Sunfighter, réalisé par le couple Paul Kantner/Grace Slick en hommage à China Wing-Kantner, la petite fille (de la pochette) qui vient de naître.

 

Sorti en novembre 1971, ce baptême musical réunit le gratin de la famille West Coast : David Crosby, Graham Nash, Jerry Garcia, Jack Casady, Joey Covington, Craig Chaquico, Papa John Creach, Spencer Dryden, Jorma Kaukonen, ainsi que le trio de cuivres Tower Of Power et les Edwin Hawkins Singers (Oh Happy Days).

 

Doté d’une belle qualité d’écriture qui aborde les problèmes de la race humaine et de la planète terre, Sunfighter, disque un peu mystérieux et mystique, commence de façon on-ne-peut-plus sublime et convaincante, avec un captivant Silver Spoon que vient relayer un Diana élégiaque (Part I), scindé en deux parties, en hommage à Diana Oughton, une militante gauchiste, tuée par la bombe qu’elle confectionnait et soufflant la maison de Greenwich Village où elle cohabitait.

 

Look At The Wood, China, Earth Mother ou When I Was A Boy I Watched The Wolves situent bien le talent des auteurs que sont Kantner et Slick. Il est un des trésors de cette époque de rébellion contre la politique américaine, de la révolution écologique naissante.

 

Le duo Kantner/Slick n’a pas à faire le moindre complexe par rapport à l’Airplane du moment, aussi, ceux que cette scène musicale et que cette période inspirent, doivent être au rendez-vous de Sunfighter (RAZOR).


 

1) Silver Spoon.

2) Diana.

3) Sunfighter.

4) Titanic.

5) Look At The Wood.

6) When I Was A Boy.

7) Million.

8) China.

9) Earth Mother.

10) Diana 2.

11) Universal Copernican Mumbles.

12) Holding.


 

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Grace Slick:chant,piano.

Greg Adams:trompette,bugle.

Jack Casady:basse.

Craig Chaquico:guitare.

Joey Covington:batterie.

Papa John Creach:violon.

David Crosby:chant,tambourin.

Spencer Dryden:batterie.

Jerry Garcia:guitare.

Mick Gillette:trombone.

Pat Gleeson:piano,Moog.

Jorma Kaukonen:guitare.

Peter Kaukonen:guitare,mandoline.

Bill Laudner,Graham Nash,Edwin Hawkins Singers:choeurs.

Phil Sawyer:effets sonores.

Steven Schuster:saxophone,flûte.

Shelley Silverman,Chris Wing:batterie.

The Spanish Sexuals:flûte.

Jack Traylor:chant,guitare.

John Vierra:synthétiseur.

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Un classique de la west coast.

Publié le par RAZOR

Paul-Kantner---Jefferson-Starship---Blows-Against-The-Empir.jpg

Genre: rock psychédélique, folk rock.

 

PAUL KANTNER & JEFFERSON STARSHIP

 

BLOWS AGAINST THE EMPIRE - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Paul Kantner, en 1970, après Volunteers (Jefferson Airplane) rassemble les potes de l’Area Bay, à savoir Crosby et Nash, Jerry Garcia, Mickey Hart, Bill Kreutzmann, tous trois du Dead, David Freiberg du Quicksilver, Harvey Brooks de l’Electric Flag et ses proches de l’Airplane (Grace Slick, Jack Casady, Joey Covington et Peter Kaukonen) autour du projet Blows Against The Empire (sorti en octobre), album-concept caractéristique de la contre-culture des années 60.

 

Le concept est simple et naïf : rompre avec la société, faire des gosses, l’amour, la paix, dans un souffle de grande liberté et repeupler cette planète avec une société qui soit dans l’esprit du flower power propre à l’idéal hippie. Belle utopie.

 

Le disque en question, au thème cosmique inspiré d’un roman de Robert A. Heinlein, Les Enfants de Mathusalem, est publié sous le nom de Paul Kantner’s Jefferson Starship, groupe d’un jour, mais qui préfigure le futur Jefferson Starship de 1974. Il fait partie d’un groupe de LP produits par la famille élargie des musiciens de la baie, connus sous le nom de Planet Earth Rock N Roll Orchestra (PERRO) : If I Could Only Remember My Name de Crosby, Songs Of Beginners (Nash), l’album Graham Nash David Crosby, Sunfighter de Kantner et Slick, Rolling Thunder de Mickey Hart et Baron Von Tolbooth & The Chrome Nun (Kantner/Slick/Freiberg).

 

Succès critique et commercial, Blows Against The Empire est un classique de la musique de la cote ouest américaine et une traduction de l’esprit ambiant d’Haight-Asbury durant les années 60.

 

Sur le plan musical, c’est un excellent album dont la filiation avec l’Airplane est facilement identifiable. Il contient suffisamment de belles mélodies pour maintenir un intérêt constant à ce concept naïvement idéaliste, à l’image de l’acoustique A Child Is Coming qui nous renvoie à la grossesse de Grace Slick, futur maman d’un rejeton de Paul Kantner, du folk acoustique The Baby Tree ou de Have You Seen The Stars Tonite.

 

La voix de Slick, plus divine et éthérée que jamais, et le casting rarement aussi exceptionnel que sur ce projet ambitieux, contribuent à en faire une œuvre culte, indispensable pour qui a toujours des fleurs dans les cheveux (RAZOR).


 

1) Mau Mau (Amerikon).

2) The Baby Tree.

3) Let's Go Together.

4) A Child Is Coming.

5) Sunrise.

6) Hijack.

7) Home.

8) Have You Seen The Stars Tonite.

9) X-M.

10) Starship.


 

Paul Kantner:chant,guitares,banjo,effets sonores.

Harvey Brooks:basse.

Jack Casady:basse.

Joey Covington:batterie,congas.

David Crosby:chant,guitare.

David Freiberg:chant.

Jerry Garcia:banjo,guitares,effets sonores.

Mickey Hart:percussions,effets sonores.

Peter Kaukonen:guitare.

Bill Kreutzmann:batterie.

Graham Nash:chant,congas,effets sonores.

Phil Sawyer:effets sonores.

Grace Slick:chant,piano.

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Y a-t-il encore un pilote dans l'avion?

Publié le par RAZOR

Jefferson-Airplane---Thirty-Seconds-Over-Winterland---1973.jpg

Genre:rock,live,west coast, rock psychédélique..

 

JEFFERSON AIRPLANE

 

THIRTY SECONDS OVER WINTERLAND - 1973

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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C’est l’album des fameux toasters ailés ! Les initiés sauront de quoi je parle. Sorti en 1973, cet album est le deuxième live que le groupe ait enregistré après celui de 1969, le fabuleux Bless It’s Pointed Little Head. Il s’inscrit, dans le temps, après Long John Silver (1972) et est enregistré pendant la tournée de promotion de ce dernier.

 

L’avion Airplane n’a plus son pilote et le groupe, en proie à des tensions, des choix professionnels plus personnels pour certains, doit remplir ses obligations contractuelles avec la maison de disques.

 

Enregistré fin août 1972 à Chicago et en septembre, à San Francisco, l’album est assez court (36 minutes). Le groupe est désuni et devenu une réunion d’individualités. Le binôme Kaukonen/Casady est impliqué dans Hot Tuna, Slick et Kantner travaillent sur leurs propres projets.

 

Au milieu, Kantner et Papa John Creach, rejoints par Barbata (qui supplée le défaillant Coevington) et le nouveau David Freiberg, co-fondateur de Quicksilver Messenger Service, composent avec. Kantner préfère se concentrer sur l’écriture.

 

Dans ce contexte où tout le monde se regarde en chiens de faïence, le groupe fait tout son possible pour sauver les apparences sur scène. Bark (ou Beurk !) alimente deux morceaux de ces prestations scéniques captées sur Thirty Seconds Over Winterland, Long John Silver les trois derniers titres.

 

Figure aussi Crown Of Creation, vestige du répertoire de 1968 et Feel so Good, le plus fougueux et le meilleur passage. Have You Seen The Saucers et Twilight Double Leader passent encore, mais pour le reste, que l’on ne me force pas la main pour me faire dire que l’album en question mérite autre chose qu’un pénible trois étoiles moins.

 

 

L’Airplane est en bout de piste, sur la voie de garage. Ce disque, à des années-lumière du premier live de 1969, révèle une Grace Slick qui se met maintenant à miauler et un David Freiberg complètement perdu.

 

Il met surtout en avant, une fois n’est pas coutume, un Papa John Creach lumineux sur Milk Train. On est bien loin de l’avion qui faisait vrombir ses moteurs sur scène. Le long courrier Airplane n’a même plus rien du planeur…(RAZOR)


 

1) Have You Seen The Saucers?

2) Feel So Good.

3) Crown Of Creation.

4) When The Earth Moves Again.

5) Milk Train.

6) Trial By Fire.

7) Twilight Double Leader.


 

Jack Casady:basse.

Paul Kantner:chant,guitare rythmique.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant.

Papa John Creach:violon.

John Barbata:batterie,percussions.

David Freiberg:chant.

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Descente en chute libre.

Publié le par RAZOR

Jefferson-Airplane---Long-John-Silver---1972.jpg

Genre: rock psychédélique.

 

JEFFERSON AIRPLANE

 

LONG JOHN SILVER - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Avec ce septième album, Jefferson Airplane touche le fond. C’est le sentiment qui habite la presse de l’époque. Entre les aspirations en solitaire des uns (Hot Tuna, d’un côté et Kantner et Slick, l’autre binône, de l’autre), le départ de Balin, un Covington qui quitte le groupe durant les sessions, entre le travail individuel des membres qui, chacun dans son coin, enregistrent leurs propres contributions, entre les tergiversations du groupe qui ne sait plus vraiment où se situer et en manque d’inspiration pour le faire, le chaos règne, menant à un incroyable gâchis.

 

L’arrêt du groupe est la seule issue. Il y va de son image à préserver, une image qui commence sérieusement à s’écorner et à occulter tout ce que le groupe a pu véhiculer au rock avant. Sage décision que celle prise de tout stopper avec un Long John Silver qui, vous vous en doutez bien, est insignifiant (1972). Le groupe tentera un rapprochement à la fin des années 80, tentative réduite à un feu de paille.

 

Long John Silver n’a donc rien d’un bon album. Même avec le recul, je n’ai trouvé aucun argument qui puisse contrecarrer ce sentiment de raté et d’inutile. Certes, on ne peut pas mettre la sincérité du travail en cause. Mais tout ceci semble naïf et être du remplissage.

 

Heureusement que le chant de Grace Slick sauve cet album du naufrage total (et encore, y a des fois…) dont je retiens le seul Trail By Fire, très Hot Tuna. Désolé, mais y a plus la flamme, la classe. Ca sent le poisson pourri de Bark (le vinyle Bark était, si ma mémoire est bonne, représenté par une tête de hareng ou quelque chose du genre).

 

Faire un travail de ce type quand on est l’Airplane, c’est très prétentieux. Ils ont chopé trois couilles. Et le public, dans tout ça ? Ils ont vraiment bien fait d’arrêter les frais ! Le seul côté positif de cet album, c’est le talent de Papa John Creach au violon. Et basta. L’Airplane a été, mais n’est et ne sera plus (RAZOR).


 

1) Long John Silver

2) Aerie.

3) Twilight Double Leader.

4) Milk Train.

5) The Son Of Jesus.

6) Easter.

7) Trial By Fire.

8) Alexander The Medium.

9) Eat Starch Mom.


 

Jack Casady:basse.

Paul Kantner:chant,guitare.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant,piano.

Papa John Creach:violon.

John Barbata:batterie,tambourin.

Joey Covington:batterie sur 3/5. 

Sammy Piazza:batterie sur 7.

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Pour curieux.

Publié le par RAZOR

Jefferson-Airplane----Bark---1971.jpg

Genre: rock psychédélique.

 

JEFFERSON AIRPLANE

 

BARK - 1971

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Médiocre. Voilà comment peut se résumer Bark (1971), premier album du Jefferson Airplane (sous son propre label Grunt Records) de l’après Balin, son fondateur, et faisant également suite au départ du batteur Spencer Dryden.

 

C’est aussi la première apparition de Papa John Creach, violoniste et de Joey Covington, en remplacement de Dryden. L’Airplane n’est plus réapparu en studio depuis deux ans. Jorma Kaukonen et Jack Casady ont le museau à fond dans leur projet personnel, le Hot Tuna. Kantner et Slick également (Sunfighter).

 

Bref, le groupe balbutie sa musique, qui n’a pas l’envergure et la brillance de sa période folk-rock ou rock psychédélique antérieures. Il est orphelin de son créateur. Kaukonen tente bien de reprendre la place laissée vacante par Balin (il écrit quatre titres), mais sans grand succès.

 

Dans ces conditions, difficile d’attendre monts et merveilles de Bark, qui reste une curiosité, mais qui est une bien pâle copie comparée aux monuments discographiques dont le groupe nous a gratifiés.

 

Bark sent l’album qui ne sert pas à grand-chose, si ce n’est qu’à rajouter une ligne supplémentaire sur la carte de visite. Je vous laisse seul juge pour en trouver la substantifique moelle. En ce qui me concerne…. vous m’avez compris ? (RAZOR)


 

1) When The Earth Moves Again.

2) Feel So Good.

3) Crazy Miranda.

4) Pretty As You Feel.

5) Wild Turkey.

6) Law man.

7) Rock And Roll Island.

8) Third Week In The Chelsea.

9) Never Argue With A German If You're Tired Or European Song.

10) Thunk.

11) War Movie.


 

Jack Casady:basse.

Joey Covington:chant,batterie,percussions.

Paul Kantner:chant,guitare.

Jorma Kaukonen:chant,guitare.

Grace Slick:chant,piano.

Papa John Creach:violon sur 1/4/5.

Bill Laudner:chant sur 11.

Will Scarlett:harmonica sur 8.

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Jorma en solitaire.

Publié le par RAZOR

Jorma kaukonen - Jorma - 1979

Genre: folk-rock.

 

JORMA KAUKONEN

 

JORMA - 1979  (3,5)

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT

 

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Quelle technique de guitare, ce Jorma Kaukonen, ex Airplane et Hot Tuna ! Son jeu tout en picking en fait un virtuose de l’acoustique. Jorma, sorti en 1979, est son deuxième album.

 

Après avoir œuvré quinze ans en groupe, via les formations précitées, ce fils d’un américain d’origine finlandaise et d’une maman americano-juive, nous propose dans ce Jorma en solitaire, un subtil et habile mélange de folk et de blues, tantôt acoustique, tantôt électrique.

 

Sorti chez RCA, Jorma Kaukonen aura attendu cinq ans pour donner un petit frère à Quah (1974). Toutes les compositions sont de lui, sauf Vampire Woman et Da-Ga Da-Ga.

 

Jorma, s’il n’a pas de faiblesse criarde, n’a pas le côté exceptionnel de Quah, le chef d’œuvre du Professeur. Produit par David Kahne, dans le registre blues de ses débuts, il n’apporte pas de mauvaises surprises. C’est du bon Kaukonen de milieu de tableau.

 

Technique, affûté, mature, le membre fondateur de l’Airplane égrène une musique blues, puisée dans les racines profondes de l’Amérique populaire. Du plus bel effet, encore une fois.

 

A plus de 70 balais, le gaillard (né en 1940, ce qui ne nous rajeunit pas !) à la vie rock & roll bien chargée, est toujours en activité. Chapeau ! Jorma continue à suivre sa route, comme il l'entend.

 

Ce disque ravira les amateurs de blues, country, folk, de belles guitares acoustiques et de picking. Straight Ahead et Da-Ga Da-Ga ont mes préférences. Entre les deux, que du plaisir, mais sans réelle surprise (RAZOR).


 

1) Straight Ahead.

2) Roads And Roads.

3) Valley Of Tears.

4) Song For The High Mountain.

5) Wolves And Lambs.

6) Too Long Out/Too Long In.

7) Requiem For An Angel.

8) Vampire Woman.

9) Da-Ga Da-Ga.


 

Jorma Kaukonen:guitares,chant.

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