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kinks

Bien dans son époque...

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Low-Budget---1979.jpg

Genre: rock, hard rock.

 

THE KINKS

 

LOW BUDGET - 1979

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (LOW BUDGET)

 

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Au moment de refermer le chapitre des Kinks des années 60 et 70, je m’accorde une petite réflexion. Tout a été dit sur cette formation. Les tentatives infructueuses et hypothétiques de Ray Davies à s’époumoner dans des albums-concepts trop obscurs, réduisant à la peau de chagrin leur auditoire ; leur place (celle du con) au pied d’un podium occupé par le triumvirat Beatles, Stones, Who ; que le groupe a retourné sa veste. Que, à part leurs singles, Lola, You Really Got Me…que, ceci…que, cela…

 

Il n’empêche que les Kinks sont toujours fidèles au poste, qu’ils ont pris des risques là où d’autres se sont contentés de suivre le mouvement, et qu’en 1979, avec Sleepwalker et Misfits, alors qu’ils étaient au fonds du trou, ils retrouvent une immense popularité auprès du public.

 

Où étaient alors les Beatles ? Ils avaient remballé le matos. Que faisaient de bon les Who ? Ils erraient. Et les Stones ? Ils étaient en plein trouble musical. Keith Richards tutoyait alors la mort avec ses addictions, Jagger l’évitait comme il pouvait et la formation s’invitait à la table du disco (Some Girls, Miss You…). On peut dire tout ce que l’on veut, les Kinks, marchant souvent à contre sens des courants, atypiques, ont, malgré tout, fait une belle carrière, et certainement pas dans l’ombre de leurs illustres concurrents.

 

Après un Misfits concluant, quant aux dispositions et envies encore intactes du groupe, quant au plaisir que prend encore le line-up regroupé autour des demi-frères Davies, sort Low Budget (1979).

 

Ce disque, marqué par sa simplicité, est la deuxième meilleure vente des albums studio de Kinks (11 dans les charts). Bourré d’énergie, il n’affiche pas d’originalité particulière, mais peut être recensé parmi les très bons disques hard rock de son époque. Pendant que Ray Davies use de son habituelle causticité verbale, Dave allume Keith Richards en pompant le célèbre riff de Jumpin’ Jack Flash pour Catch Me Now I’m Falling.

 

Personnellement, ces Kinks ludiques m’amusent beaucoup et me séduisent franchement. Bon, on ne va pas se la jouer… c’est commercial, et ça fait se trémousser les ricains qui, en pincent pour eux (moins les anglais).

 

Il est clair que ça n’a que peu de rapport avec les pointures discographiques du groupe (Face To Face, Arthur, Village Green par exemple), mais ce Low Budget permet de boucler les années 70 sur une excellente note. On peut dire que personne ne s’y attendait ; ce n’est que justice tant ils ont marqué le rock (RAZOR).


 

1) Attitude.

2) Catch Me Now I'm Falling.

3) Pressure.

4) National Health.

5) (Wish I Could Fly Like) Superman.

6) Low Budget.

7) In A Space.

8) Little Bit Of Emotion.

9) A Gallon Of Gas.

10) Misery.

11) Moving Pictures.


 

Ray Davies:chant,claviers,guitare.

Dave Davies:guitare,choeurs.

Jim Rodford:basse,choeurs.

Mick Avery:batterie.

Nick Newall:saxophone.

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Qui l'eut cru?

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Misfits---1978.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

MISFITS - 1978  (3,5)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Mai 1978. Le phénomène punk donne sa pleine mesure, le disco fait son trou. Ray Davies et les Kinks passent pour des has-been par les adeptes et de punk, et de disco. Ils sont, en effet, musicalement à part sur la scène qui les a vus naître. Mais, des marginaux, les Kinks l’ont toujours été ; des erreurs, les Kinks et Ray Davies notamment, en ont également commises.

 

Ce dernier, recadré par Arista, le nouveau patron, met de l’eau dans son vin pour revenir à un rock plus conventionnel et délaisser, une fois pour toutes, ses projets conceptuels hypothétiques qui ont coûté son public au groupe.

 

Sleepwalker est un premier pas apprécié en faveur du retour vers une certaine normalité. Les Kinks recréent, remordent, redonnent du rythme et se remettent à plaire. Le survivant Ray Davies, victime et héros de cet album, plus mature du haut de ses 34 printemps, échaudé par ses errances passées, comme les grands crus vinicoles, vieillit bien. Il remet son écriture satirique et incisive au service du rock.

 

Aidée en cela par un quintet de musiciens talentueux, la belle mécanique repart de plus belle. D’où Misfits qui se classe N° 21 aux States (il sera moins apprécié sur le sol britannique). Les mélodies sont faciles à capter, les confessions de son songwriter repenti, poignantes.

 

Cet album suscite tour à tour, de l’émotion, de la tendresse, de la pudeur ; il est tourmenté, violent, déchirant. J’aime la manière contenue avec laquelle tout est refoulé, même si aucun des titres, n’explose vraiment.

 

Lyriquement et musicalement, il a ses temps dignes d’intérêt (A Rock & Roll Fantasy, Misfits, In A Foreign Land, bien bâti, mais sans grande surprise, Permanent Waves, Black Messiah). Pendant que les Clash enflamment les pro-punks avec son second album, Give ‘Em Enough Rope et que Stayin’ Alive met le feu aux discothèques, les Kinks continuent tranquillement leur petit bonhomme de chemin, renouant partiellement avec le succès.

 

Qui l'eut cru au regard des derniers albums? (RAZOR).


 

1) Misfits.

2) Hay Fever.

3) Black Messiah.

4) A Rock & Roll Fantasy.

5) In A Foreign Land.

6) Permanent Waves.

7) Live Life.

8) Out Of The Wardrobe.

9) Trust Your Heart.

10) Get Up.

 


 

Ray Davies:chant,guitare,piano,synthétiseurs.

Dave Davies:guitare,chant sur 9.

Mick Avory:batterie.

Andy Pyle:basse.

John Gosling:piano,orgue,synthétiseurs.

John Dalton:basse sur 5.

Ron Lawrence:basse sur 4/7/10.

Nick Trevisik:batterie sur 4/9/10.

Zaine Griff:basse (overdubs).

Clem Cattini:batterie (overdubs).

John Beecham:trombone sur 3.

Nick Newall:clarinette sur 3.

Mike Cotton:trompette sur 3.

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Aux ordres d'Arista.

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Sleepwalker---1977.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

SLEEPWALKER - 1977

 

POUR ECOUTER DES EXTRAITS

 

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C’est par pure curiosité pour leur timide tentative de retour à un rock plus traditionnel, apparu dans Schoolboys In Disgrace, que j’accorde, en 1977, une attention accrue à ce nouveau disque des Kinks, le dénommé Sleepwalker. Pour moi les Kinks se sont engagés sur une voie sans issue, ils sont musicalement morts.

 

Morts d’avoir lourdement insisté dans le concept-album et de s’y être engloutis à jamais. La faute à un Ray Davies en mal de notoriété et étouffant, par ses compositions devenues excentriques, et par trop théâtrales, la musique et ses acteurs. Mais les Kinks, sans ce trublion génial, auraient-t-ils fait parler d’eux ?

 

En signant avec Arista, les boss de la maison de disques recadrent immédiatement le showman. Pas de ces conneries, chez nous, Mister Davies ! Entendez par là, les fameux albums-concept. Ce qu’il fait.

 

Bien lui en prend. Ray Davies marche à nouveau dans les clous, les musiciens revivent et Sleepwalker retrouve, comme par enchantement, des couleurs. Il sonne bien, se révèle bien plus abordable que le lot des derniers albums. L’écriture est simplifiée, plus inspirée, plus nerveuse, vitaminée et bichonnée.

 

Parallèlement, Dave Davies, plus agressif, hausse son niveau, semblant jouer comme jamais, requinqué de retrouver une importance qu’on lui avait enlevée. Ses riffs sont fracassants. Le groupe est au diapason et montre qu’il est encore capable de belles choses. Il semble s’être enfin réveillé.

 

C’est efficace, d’autant que les mélodies sont séduisantes. Le groupe entre de pied ferme dans le rock Arena et perd, dans le même temps, John Dalton, son bassiste, durant l’enregistrement. Andy Pyle le relèvera à son poste. Le superbe Music Jukebox, bien sûr, la belle ballade Brother, Stormy Sky et Full Moon sortent des sentiers battus.

 

Mais le reste de ce disque, enregistré dans le majestueux complexe londonien des studios Konk, n’a rien de mémorable et pas d’étincelle susceptible de m’enflammer (RAZOR).


 

1) Life On The Road.

2) Mr. Big Man.

3) Sleepwalker.

4) Brother.

5) Juke Box Music.

6) Sleepless Night.

7) Stormy Sky.

8) Full Moon.

9) Life Goes On.


 

Ray Davies:chant,guitare,claviers.

Dave Davies:chant,guitare,choeurs.

John Gosling:claviers,choeurs.

Andy Pyle:basse.

John Dalton:basse.

Mick Avory:batterie.

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Du mieux...

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Schoolboys-In-Disgrace---1975.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

SCHOOLBOYS IN DISGRACE - 1975

 

POUR ECOUTER DES EXTRAITS

 

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Schoolboys In Disgrace (1976) marque du mieux dans la carrière des Kinks. Pourtant Ray Davies, égocentrique à outrance, dans son entêtement à faire de l’album-concept, de la comédie musicale rock à tout prix, étouffe, par son écriture excentrique et théâtrale, la musique des Kinks et les met progressivement sur la voie de garage. Il leur faut réagir vite, les fans n’appréciant pas cette orientation erratique.

 

Ray Davies revient à un rock plus traditionnel, plus en rapport avec ce que les Kinks savent faire de mieux et réaccorde une importance qu’il n’aurait jamais du occulter, à la guitare de son demi-frère Dave. Il faut dire que les musiciens, par les voix de Dave et de Mick Avory tapent sur la table et expriment leur exaspération.

 

Le groupe se regroupe autour de son leader, qui fait amende honorable. Les sourires reviennent dans le collectif lors de l’enregistrement de Schoolboys In Disgrace, plus thématique. Le plaisir de se retrouver en équipe est palpable, mais ne sauve pas pour autant la qualité de cet album traitant des expériences scolaires des frères Davies. Il est certes meilleur que son prédécesseur, Soap Opera (grâce au rock Jack The Idiot Dunce, Headmaster, No More Looking Back, I’m In Disgrace et à la ballade The First Time We Fall In Love).

 

Guère difficile dans la mesure où le dernier LP est le pire de leur collection. Reconduisant, pour au moins la moitié de ses titres, la pauvreté entrevue dans Soap Opera, il marque néanmoins un retour, légèrement marqué, des Kinks sur la scène rock. Mais pas sur le devant de la scène.

 

C’est certainement leur plus beau travail depuis Everybody’s In Show-Biz. 4 ans de disette ! Quel soulagement ! (RAZOR)


 

1) Schooldays.

2) Jack The Idiot Dunce.

3) Education.

4) The First Time We Fall In Love.

5) I'm In Disgrace.

6) Headmaster.

7) The Hard Way.

8) The Last Assembly.

9) No More Looking Back.

10) Finale.


 

Ray Davies,Dave Davies:chant,guitare.

Mick Avory:batterie.

John Dalton:basse.

John Gosling:claviers.

John Beecham:trombone.

Alan Holmes:saxophones.

Nick Newell:saxophone ténor.

Pamela Travis,Debbie Doss,Shirley Roden:choeurs. 

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Soupe à la grimace...

Publié le par RAZOR

 

The Kinks - Soap Opera - 1975

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

SOAP OPERA - 1975

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (HOLIDAY ROMANCE)

 

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Heureusement que l’absurdité n’est pas létale, sans quoi Ray Davies et ses compères de Kinks (mais surtout Ray Davies) auraient été mis six pieds sous terre dans l’heure qui suit la publication de ce Soap Opera (1975). De soupe, il est question ici, mais à la grimace. Ou une daube, c’est selon.

 

Un plat particulièrement indigeste, s’entend. Quand Ray Davies en aura-t-il fini avec ces albums-concept à la con ? Qui va bien pouvoir l’arrêter ? Lui agiter sous le nez les chiffres de ses derniers albums dans le même genre ? Depuis Arthur, il n’arrête plus. Il devient franchement lourd, s’entête dans un créneau sur lequel il a surfé avec bonheur certes, mais dans lequel il s’enlise exagérément depuis Percy, creuse sa propre tombe artistique, entraîne dans sa chute le line-up restant qui n’a qu’une chose à faire : subir les excentricités imbéciles de son leader sans sourciller. Quelle putain d’égo, le gars !

 

Résultat des courses : ce disque confus, stupide, incompréhensible, jamais convaincant, ne vaut rien, il est tout bonnement pitoyable et n’est qu’une parodie d’album des Kinks. Il consiste plutôt en un projet en solitaire de Ray Davies et rien d’autre.

 

Pour assouvir son nombrilisme notoire. Le concept s’appuie sur l’histoire d’une star qui change de vie avec un citoyen ordinaire afin de découvrir les aspects de la vie des gens dits normaux. Encore une fois, il est hors de mon propos de taillader les textes, toujours subtils, acides, comme je les aime. Il y a de la qualité à ce stade. Mais encore heureux que cela soit le cas ! Le bât blesse quant au niveau des chansons.

 

Hormis Ducks On The Wall, c’est daubesque et emmerdant à écouter. Cette tendance à l’ennui devient récurrente dans tout ce qui m’a été proposé depuis Everybody’s In Show Biz (je ne parle même pas des 3 vinyles sortis dans la foulée et dont je tairais le nom, honteux d’avouer que j’ai pu écouter une telle muflerie discographique).

 

Je ne vais pas en faire des tonnes sur ce travail mièvre et emphatique, ce serait lui accorder trop d’honneur. J’ai été un supporter de la première heure de Ray Davies (et des Kinks). Force est de constater qu’ils ne sont même plus l’ombre des icones du rock que j’ai aimées et toujours défendues. Mais là, désolé, je ne peux rien faire pour vous, messieurs les Kinks. Etes-vous encore les Kinks ? J’en doute, car rien ne sonne comme ce groupe que j’ai tant aimé. Montrez-moi vos papiers... (RAZOR).


 

1) Everybody's A Star.

2) Ordinary People.

3) Rush Hour Blues.

4) Nine To Five.

5) When Work Is Over.

6) Have Another Drink.

7) Underneath The Neon Sign.

8) Holiday Romance.

9) You Make It All Worthwhile.

10) Ducks On The Wall.

11) A Face In The Crowd.

12) You Can't Stop The Music.


 

Dave Davies,Ray Davies:chant,guitare.

John Dalton:basse.

John Gosling:claviers.

Mick Avory:batterie.

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Pas loin du zéro pointé.

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Preservation-Act-2---1974.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

PRESERVATION ACT 2 - 1974

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT 

 

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Au moment de la sortie de Preservation Act (transformé pour les besoins de la cause en 1 et 2), Ray Davis pensait tenir dans ce projet, la plus grande comédie musicale rock jamais créée.

 

Des soucis personnels, l’empressement de la maison de disques à vouloir sortir au plus vite quelque chose à tout prix, ont fait tourner cette ambition discographique en eau de boudin. Les compositions initialement prévues ont été retirées et détruites, la réécriture a été négligée, voire carrément bâclée, le concept scindé en deux : d’une part, sur un premier vinyle, le décor est planté avec la présentation du cadre et des personnages (c’est le fameux et insipide Preservation Act 1), d’autre part, sur un double LP publié moins d’un an plus tard, en mai 1974, (et enregistré dans le complexe des studios Konk à Hornsey dans le nord londonien), l’histoire opposant Mr. Black et Mr. Flash.

 

On pouvait imaginer canevas moins décousu pour une ambition aussi grandiose. Le dessein dans son ensemble a fait l’objet de sérieuses controverses. Critiques et fans ont trouvé amer un projet, plombé dès le départ et plus enclin à séduire un spectateur de théâtre qu’un audiophile et surtout un fan inétéré de Kinks.

 

Preservation Act 1 fut un échec, ce numéro 2 fut pire encore. On est donc bien loin de la merveilleuse épopée conceptuelle des Arthur, Lola ou de Village Green auquel les trois LP sont supposés apporter une suite.

 

Au rayon de la qualité, la pochette est prémonitoire de son contenu bordélique, prétentieux, difficilement pénétrable, approximatif, et désespérément indigent en chansons qui tiennent un tantinet la route. Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte, mais il y a plus de 75 minutes de froideur, de négligé, de faiblesse à se farcir ici.

 

Cette saga Preservation Act 1 et 2 n’a rien du trésor enfoui et que l’on ressort comme par enchantement, comme certains avis veulent le laisser croire. Elle est ridicule, très faible. Il y est plus question de récit que de musique. Cette dernière a-t-elle au moins été considérée dans l’affaire ?

 

Introduction To Solution, He’s Evil, le bonus Mirror Of Love (heureusement qu’il est là, celui-ci !), voire Oh Where Oh Where Is Love permettent à ce double disque d’éviter le zéro pointé. Il ne s’en est jamais autant rapproché. Si ça, ce n’est pas un aveu de fin de cycle, ça peut y ressembler ! (RAZOR)


 

1) Announcement.

2) Introduction To Solution.

3) When A Solution Comes.

4) Money Talks.

5) Announcement.

6) Shepherds Of The Nation.

7) Scum Of The Earth.

8) Second-Hand Car Spiv.

9) He's Evil.

10) Mirror Of Love.

11) Announcement.

12) Nobody Gives.

13) Oh Where Oh Where Is Love?

14) Flash's Dream (The Final Elbow).

15) Flash's Confession.

16) Nothing Lasts Forever.

17) Announcement.

18) Artificial Man.

19) Scrapheap City.

20) Announcement.

21) Salvation Road.


 

Dave Davies,Ray Davies:chant,guitare.

John Gosling:claviers.

John Dalton:basse.

Mick Avery:batterie.

Laurie Brown:flûte,saxophone ténor,trompette.

Alan Holmes:clarinette,saxophone baryton.

John Beecham:trombone,tuba.

Pamela Travis,Krysia Kocjan,Sue Brown,Lee Pavey,Chris Musk:choeurs.

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Trop de concept tue le concept.

Publié le par RAZOR

The-Kinks----Preservation-Act-1---1973.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

PRESERVATION ACT 1 - 1973

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT

 

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Les Kinks resteront les Kinks, autrement dit ce groupe culte des années 60 qui a inscrit dans le livre d’or du rock des pages mythiques (en gros, de Face To Face à Muswell Hillbillies). Ray Davies, leur leader, restera Ray Davies.

 

En d'autres termes, un compositeur d’exception, génial, visionnaire, avisé, qui n’avait pas son pareil pour nous régaler d’histoires savoureusement imagées et converties en exceptionnelles chansons. Je dis bien "qui avait". Car Ray Davies, en 1973, et à l’époque de la sortie de ce disque, doit se prendre pour le nombril du monde, ou pour ce qu’il n’est plus : cet ingénieux songwriter, ce subtil album-concepteur. Il commence sérieusement à prendre ses derniers fans pour des billes, à vouloir à tout prix servir du concept-truc, du concept-machin, du concept-tagadatsointsoin ambitieux, pompeux, en veux-tu, en voilà.

 

Ce qui était réellement intéressant et novateur à la fin des années 60 est devenu une (très mauvaise manie) depuis le début des seventies (hormis Muswell Hillbillies). Davies s’enfonce inexorablement. Quand l’affaire est belle, on le crie haut et fort. Quand elle ne l’est pas, on ne va pas se gêner pour le faire savoir.

 

Ce qui est supposé être une suite ou une extension conceptuelle (5 ans plus tard) au sublime Village Green Preservation Society (d’où son titre Preservation Act 1), est d’une lourdeur innommable, d’un kitsch hilarant, d’un ennui total et permanent. C’est franchement casse-burnes.

 

Ce projet fastidieux et pitoyable introduit les personnages de l’histoire dans son Act 1 pour une histoire qui se déroule dans la suite (Preservation Act 2, encore plus crasse). Va y comprendre quelque chose, Charlie ? Ne soyons pas dupes, ce disque n’est que prétexte, à un l'ex visionnaire Raymond Douglas Davies, alors en sérieuse perte de vitesse, pour continuer à faire semblant de croire qu’il en a encore sous la semelle. C’est un podium taillé sur mesure, par et pour le boss Davies, pour étaler un égo qui se fait de plus en plus surdimensionné. La manière dont il s’étale sur la pochette conforte cette impression de nombrilisme notoire.

 

Mister Trois couilles, même s’il chante correctement et qu’il offre deux titres superbes (le délicieusement paresseux Sitting In The Midday Sun et le doux folk-rock Sweet Lady Genevieve) balbutie complètement sa copie. Rien n’est vraiment mémorable, c’est pathétique et chiant à outrance (les cuivres comme les chœurs de châtrés), difficile à écouter dans la continuité et dans l’ordre (alors, adieu l’idée du concept), parfois résolument ridicule, compliqué quant à son scénario, dépourvu de tout sens, et ce, en dépit d’une belle musicalité et de mélodies parfois bien senties. Trop de concept tue le concept.

 

Ce sera malheureusement comme ça pour le futur. On ne va donc pas épiloguer des heures sur un lot de quatre à cinq chansons décentes, non ? Alors, laissons le bébé aux seuls mordus du groupe, on a mieux à faire…(RAZOR)


 

1) Preservation.

2) Morning Song.

3) Daylight.

4) Sweet Lady Genevieve.

5) There's A Change In The Weather.

6) Where Are They Now?

7) One Of The Survivors.

8) Cricket.

9) Money & Corruption/I Am Your Man.

10) Here Comes Flash.

11) Stiing In The Midday Sun.

12) Demolition.

13) One Of The Survivors.


 

Dave Davies,Ray Davies:chant,guitare.

John Gosling:claviers.

John Dalton:basse.

Mick Avory:batterie.

Laurie Brown:flûte,trompette,saxophone ténor.

Alan Holmes:clarinette,saxophone baryton.

John Beecham:trombone,tuba.

Pamela Travis,Krysia Kocjan,Sue Brown,Lewis Rich,Lee Pavey:choeurs.

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Ici commencent les boufonneries.

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Everybody-s-In-Show-Biz---1972.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

EVERYBODY'S IN SHOW-BIZ - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Double LP, Everybody’s In Show-Biz se scinde entre une première partie studio qui fait la part belle à des originaux, traitant du sujet de la vie erratique de star, et un second volet sur lequel sont collectés des enregistrements live. Je vous annonçais, lors de la chronique portant sur leur dernier album d’exception, la fin imminente des Kinks. Nous y arrivons doucettement.

 

Ils ne sont pas encore complètement morts, ils râlent…Ils ne sont pas totalement éteints, car leurs prestations live nous les révèlent plein de sève. Mais c’est tout comme. En regard de leurs travaux ultérieurs, ils respirent même la santé.

 

Manque d’homogénéité, ennui… Ray Davies, prompt à séduire habituellement son fidèle auditoire, dont je suis une inamovible composante depuis le début, me captive moins sur ce disque. Ses idées toujours très imagées me laissent plus perplexe, son aptitude à créer à haut niveau se meurt. Il interprète plus qu’il ne vit sa mélancolie. Ce Davies-là, en proie à des excentricités naissantes, à du laisser-aller aussi, n’élargit pas son panel d’admirateurs en orientant son songwriting vers le kitsch et le vaudeville.

 

Pourtant la musique reste bonne, la mélodie présente et charmante. Mais l’album déroule son fil, paresseusement, sans que l’émotion ne prenne. Comme au bon vieux temps. Il faut attendre la pièce maîtresse Celluloid Heroes pour rompre cette langueur un peu trop monotone. Mais encore faut-il pouvoir atteindre ce palier pour pouvoir y goûter.

 

Quant aux prises en concert, elles révèlent que les Kinks étaient de drôles de pointures en direct live (enregistrements puisés essentiellement dans Muswell Hillbillies et réalisés lors de leur dernière tournée américaine au Carnegie Hall de New York 1972). Il n’est qu’à se référer à la morsure qu’occasionne l’interprétation très théâtrale d’Alcohol. Grandiose !

 

Dommage qu’il n’y ait pas plus de grands moments de s’enthousiasmer, d’où cette sensation de bâclé et de fin imminente (RAZOR).


 

1) Here Comes Yet Another Day.

2) Maximum Consumption.

3) Unreal Reality.

4) Hot Potatoes.

5) Sitting In My Hotel.

6) Motorway.

7) You Don't Know My Name.

8) Supersonic Rocket Ship.

9) Look A Little On The Sunneyside.

10) Celluloid Heroes.

11) Top Of The Pops.

12) Brainwashed.

13) Mr Wonderful.

14) Acute Schizophrenia Paranoia Blues.

15) Holiday.

16) Muswell Hillbilly.

17) Alcohol.

18) The Banana Boat Song (Day-O).

19) Skin And Bone.

20) Baby Face.

21) Lola.

 


 

Ray Davies:guitare,chant.

Dave Davies:guitare,chant.

Alan Holmes:flûte,saxophone baryton.

Davy Jones:saxophone baryton.

Mike Cotton:trompette.

John Beecham:trombone.

John Gosling:claviers.

John Dalton:basse.

Mike Avory:batterie.

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Ultime chef d'oeuvre.

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Muswell-Hillbillies---1971.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

MUSWELL HILLBILLIES - 1971

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Après avoir fini l’ère Pye Records sur un Percy nous laissant quelque peu sur notre faim, les Kinks signent chez RCA et publient, en novembre 1971, ce Muswell Hillbillies. Il n’échappe pas à la règle des albums à thème, genre dans lequel le groupe anglais s’est engouffré avec plus (Arthur et Lola notamment) ou moins (Percy) de réussite dans ses trois travaux antérieurs.

 

Le thème requis pour alimenter Muswell Hillbillies (Muswell Hillbilly est le nom du quartier du nord de Londres qui a vu grandir les demi-frères Davies et où le groupe s’est formé) porte sur les réalités du monde contemporain (Acute Schizophrenia Paranoia Blues), les affres de la rénovation urbaine (20th Century Man, Here Come The People In Grey et Muswell Hillbilly) en vogue dans l’Angleterre des années 70 (que Davies avait déjà abordé dans The Kinks Are The Village Green Preservation Society) ainsi que sur la vie familiale (Have A Cup Of Tea, Uncle Son), sur la vie tout court, déprimante, précaire, et ses inéluctables échappatoires (dramatiques comme Alcohol, évasifs comme Holiday), de la classe ouvrière d’alors.

 

Fidèle à son écriture, Ray Davies se montre satirique, drôle et inspiré. Son sarcasme est toutefois teinté de beaucoup d’affection, de tristesse, de frustration, de résignation (la ballade Oklahoma U.S.A est très touchante) et de désespoir (Holloway Jail). Mélange de music-hall trempé dans du jus typical british et de racines américaines folk/country (Muswell Hillbilly et notamment, un très bon 20th Century Man), cet album est excellent et se positionne incontestablement comme le dernier disque fabuleux de ces Kinks d’anthologie, ceux-là même qui ont enflammé le rock, de Face To Face au LP qui nous concerne (exception faite de Percy).

 

Ray Davies est à son apogée lyrique. Les Kinks au sommet de leur art. C’est sans conteste l’ultime chef d’œuvre du groupe et indéniablement le dernier soupir de Raymond Douglas Davies, dit Ray Davies. Il est mémorable, c’est un événement majeur qui marque la fin d’une époque. Ne vous en privez surtout pas, car ce qui suit….(RAZOR)


 

1) 20th Century Man.

2) Acute Schizophrenia Paranoia Blues.

3) Holiday.

4) Skin And Bone.

5) Alcohol.

6) Complicated Life.

7) Here Come The People In Grey.

8) Have A Cuppa Tea.

9) Holloway Jail.

10) Oklahoma U.S.A.

11) Uncle Son.

12) Muswell Hillbilly.


 

Ray Davies:guitare acoustique,chant.

Dave Davies:guitare,slide guitare,choeurs.

John Dalton:basse.

John Gosling:claviers.

Mick Avory:batterie,percussions.

Mike Cotton:trompette.

John Beecham:trombone,tuba.

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A l'image du film...

Publié le par RAZOR

The-Kinks---Percy---1971.jpg

Genre: rock.

 

THE KINKS

 

PERCY - 1971

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (MOMENTS)

 

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Après avoir dressé un portrait imagé très probant du déclin et de la chute de l’Empire Britannique, puis régler ses comptes avec le monde discographique, les Kinks, par la voix de leur boss, Ray Davies, s’attaquent à un nouvel album-concept : Percy (1971).

 

Ayant fait office de bande-son pour la comédie anglaise du même nom (Percy), cet ultime album pour Pye Records (7 ans de collaboration fructueuse) n’a pas vraiment enrichi la discographie du groupe, ni ne l’a terni, pas plus qu’il n’a marqué, en son temps, et la critique musicale rock et les fans.

 

Le thème retenu pour servir de toile de fond à ce disque est-il l’objet de son manque d’intérêt ? La première transplantation d’un pénis sur un homme n’a, il est vrai, rien d’encourageant. Ray Davies a-t-il perdu la main ? Rien ne permet d'en douter. Les Kinks ne nous lassent-ils pas en renouvelant, pour la troisième fois d’affilée, le genre opéra-rock conceptuel ? Je pense qu’il y a de cela. Trop, c’est trop.

 

Même si de nouvelles compositions pop figurent sur l’album au côté d’instrumentaux (Lola, Running Round Town, Whip Lady, Helga, God’s Children End), l’album souffre vraisemblablement du peu de crédit accordé au film, un navet de chez navet.

 

Il n’a rien de comparable à la flamboyance d’Arthur ou de Lola, les albums précédents bâtis sur la même idée conceptuelle. Certains titres dominent les autres d’une bonne tête, comme la belle ballade God’s Children, Animals In The Zoo, The Way Love Used To Be (un des plus beaux fleurons des Kinks, dont on peut bien se demander quelle est sa place dans ce contexte de greffe de zigounette), Completely (un blues instrumental sympa), Moments et Dreams.

 

Comme l’écoute est acceptable pour l’oreille et propice à se détendre, j'y vais d'un trois étoiles, n'étant pas particulièrement fanatique des instrumentaux (trop nombreux à mon sens). Cette note me paraît adaptée à ce résultat mitigé. Beaucoup s’en contenteraient (RAZOR).


 

1) God's Children.

2) Lola.

3) The Way Love Used To Be.

4) Completely.

5) Running Round Town.

6) Moments.

7) Animals In The Zoo.

8) Just Friends.

9) Whip Lady.

10) Dreams.

11) Helga.

12) Willesden Green.

13) God's Children  - End.


 

Dave Davies:guitare,harmonica,claviers,chant.

Ray Davies:guitare,chant.

Mick Avory:batterie.

John Dalton:basse.

John Gosling:claviers.

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