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rock - pop-rock -country rock u.k

Noble Koss.

Publié le par RAZOR

Paul-Kossoff---Live-At-Croydon-Fairfield-Halls-06-1975--200.jpg

Genre:rock,live.

 

PAUL KOSSOFF & BACK STREET CRAWLER

 

LIVE AT CRAYDON FAIRFIELD HALLS 15.06.75 (2006)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Joe Bonamassa qui touche sa bille sur le sujet dit de lui : « le vibrato d’un guitariste, c’est son empreinte digitale, c’est dans votre ADN, c’est votre personnalité, c’est le timbre de votre voix. Paul Kossoff avait un vibrato rapide, tout en étant bluesy et soulful, un vibrato sous contrôle et toujours passionné ». Arrivé à maturité, le vibrato inné de Kossoff était extraordinaire et inimitable. Paul Kossoff était inimitable.


Il est regrettable que ce guitariste anglais hors pair n’ait pas eu la reconnaissance qu’il mérite. Les bilans et classements ont tendance à l’oublier au moment des comptes ou à le reléguer derrière le quatuor britannique Clapton, Green, Lee, Page dont il est au moins l’égal et auxquels il n’a absolument rien à envier. Mais on ne raye pas des tablettes sur un simple claquement de doigt un musicien de sa trempe, malheureusement doublé d’un junkie notoire qui affiche à peine 25 printemps quand la drogue l’emporte pour toujours. A deux ans près, il intégrait le club des 27, et ça aurait peut-être contribué à ne pas l’oublier.


Le Koss est né pour être guitariste, mais la révélation vient des Bluesbreakers et de Clapton. A 17 ans, il intègre les Black Cat Bones, un groupe de blues électrique anglais, mais c’est sous l’étendard de Free (68) que Paulo, accompagné de Paul Rodgers, Andy Fraser et Simon Kirke embarqué dans ses valises, connaît ses premiers succès avec All Right Now, The Hunter ou Wishing Well. Début 70, Free est le groupe de blues-rock anglais qui vend le plus en Grande-Bretagne.


Le problème chez Kossoff, c’est qu’il est un angoissé permanent, malgré le succès et l’intérêt que lui portent alors les grandes stars du rock. Il est souvent à côté de la plaque en raison d’une consommation outrancière de stups. Son manque de fiabilité de plus en plus récurrent sonne le glas de l’aventure Free. Kossoff se met souvent chiffon, son addiction aux drogues dures prend progressivement le dessus et est de moins en moins en mesure d’assurer sa partition.


A la fin de Free (73) vu par Al Kooper comme le meilleur de tous les groupes, Rodgers et Kirke migrent vers Bad Company tandis que le Koss forme le Back Street Crawler. Alors qu’il semble reprendre du poil de la bête et qu’une tournée britannique s’annonce avec sa nouvelle formation en tête d’affiche et Bad Company en ouverture (avril 76), Kossoff rechute et s’éteint sur le vol Los Angeles New York du 19 mars 76. De l’épisode Free, l’histoire a retenu le superbe Live de 1971. Kossoff y est magistral.


Guitariste influent pour des gars comme Pat Travers, Robin Trower, Joe Bonamassa, Angus Young, Warren Haynes, la force de Kossoff résidait dans sa simplicité, qualité qui faisait l’admiration de ses congénères de la profession et le respect de son auditoire.


Back Street Crawler (1973) est le titre de l’album qui marque sa sortie de Free et ses premières joutes en solo. C’est aussi le nom qu’il donne à son unité de blues-rock composée de Tony Braunagel, Terry Wilson et Mike Montgomery avec lesquels il publie The Band Played On en 75.


La tournée de mai/juin 75 qui voit BSC atterrir au Fairfield Halls de Croydon, dans la banlieue londonienne, sert de support à la promotion de cet album qui doit sortir en fin d’année. Dans le même temps, se finalisent parallèlement les derniers détails du disque. De nouvelles dates supplmentaires sont annoncées, mais Kossoff ne peut les honorer qu’après la sortie du LP prévue en octobre, pour des problèmes de santé. La maladie s’aggravant malgré les traitements, cette prestation scénique est une des dernières apparitions officielles de Kossoff.  La fin est programmée le 3 mars 76 au Starwood de Los Angeles…


Retour au Fairfield Halls (juin 75). Il faut en être, les occasions de se péter du Kos live étant maigres, la faute à un catalogue qui n’a pas eu le temps de prendre du coffre pour les raisons que l’on connaît. En dépit d’une qualité sonore un peu boiteuse et malgré les efforts louables de remastérisation, ce live est hyper dynamique et très excitant.


S’il est encore des sceptiques pour émettre un doute sur mes propos initiaux favorables au soldat  Kossoff, qu’ils ouvrent grand leurs esgourdes. Sa présente performance apportera indéniablement de l’eau à leur moulin. C’est net et précis ; c’est le Koss de Free. Il est énorme d’entrée de jeu, signe des soli d’enfer, ne faillit que rarement, mais faillit quand même. La dope, que voulez-vous. Mandrax, coke et héro, ça vous fait piquer du blair pour moins que ça.

Comme la troupe est sur la même longueur d’ondes, avec notamment un chanteur de derrière les fagots, le sieur Terry Wilson-Slesser qui la joue dans un registre Steve Marriott, rien ne justifie donc de passer à côté de cette affaire qui vaut son pesant de peanuts.


Les chansons que Back Street Crawler défend sur scène sous le nom de Paul Kossoff, sont essentiellement celles de l’album en cours de réalisation (9/14). Montgomery en est le principal signataire, mais le travail est bien collégial comme le démontre cette écoute que je classe parmi les grands live des années 70. Il m’aurait bien plu d’être dans la salle ce jour là (RAZOR).


 

 

1. The Band Played On.

2. Side Kick To The Stars.

3. Long Way Down To The Top.

4. New York.

5. Train Song.

6. Survivor.

7. Stealing My Way.

8. All The Girls Are Crazy.

9. Jason Blue.

10. Rock ‘n’ Roll Junkie.

11. Molten Gold.

12. The Hunter.

13. We Won.

14. Bird Song Blues.


 

 

Paul Kossoff:guitare.

Terry Wilson-Slesser:chant,basse.

Tony Braunagel:batterie.

Mike Montgomery:claviers,chant.

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Maillon indispensable du rock.

Publié le par RAZOR

Rod-Stewart---Gasoline-Alley---1970.jpg

Genre:rock, R & B,folk-rock.

 

ROD STEWART

 

GASOLINE ALLEY - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Gonflé comme une outre, agressif et hautain, con comme un balai, converti à la pop et au disco en 1976 (Da Ya Think I’m Sexy ?) jusqu’à ce qu’il n’opère un retour aux sources progressif et crédible au début du siècle, Rod Stewart, ridicule et pitoyable diva des années 80/90 accro aux stéroïdes (pour des problèmes de voix), n’a pas toujours eu des admirateurs ces derniers temps. Heureusement, Time (2013) et ses 12 originaux ont réhabilité le personnage et l’artiste.


Rod Stewart, pour ceux qui s’en souviennent, a été un monument du rock british avant de virer enflure has-been. Mais ça c’était avant, comme dit la pub.


Par avant, j’entends les tubes légendaires qu’il a signés comme Maggie May, Lady Day en 71 ou Sailing en 72, les merveilleux Gasoline Alley et Every Picture Tells A Story, deux albums références du rock et, si l’on remonte plus loin encore, je réfère à ses premiers pas dans les Hoochies Coochies, puis auprès de Jeff Beck qui le fait prendre de l’envergure, ainsi qu’à son implication, en parallèle avec sa carrière solo, dans des Small Faces qui virent en Faces.


Le londonien d’origine écossaise Rod Stewart, destiné à devenir footeux, s’impose comme un incontournable acteur de la scène anglaise. Il faut l’avoir connu à cette époque. C’était quelqu’un et le gâchis qui caractérise une deuxième partie de carrière ne doit pas faire oublier qui il a été. Ce Rod là, je n’en connais pas beaucoup qui crachait dessus. D’où le plaisir de le retrouver comme à ses plus belles heures, en 2013. Chassez-vous de l’esprit l’image de la rock star décadente et vieillissante et recentrez-vous sur l’artiste convaincant qu’il était.


Gasoline Alley (1970) est l’un des deux maillons indispensables du catalogue  en solo de cette période, avec son suivant Every Picture Tells A Story (1971). Pris en tenaille entre les non moins excellents An Old Raincoat Won’t Ever Let You Down (1969) et Never A Dull Moment (1972), ce duo discographique est ce qui se fait de mieux chez Stewart.


Gasoline Alley s’inscrit dans le même schéma que son devancier et propose 9 titres qui alternent entre originaux et reprises, pour l’essentiel traités instrumentalement en acoustique et dans une approche folklorique. Lady Day, Jo’s Lament et Gasoline Alley sont signés Stewart.

 

Du Stewart de haut niveau. Du côté du répertoire emprunté à autrui, les couvertures les plus lumineuses sont : Cut Across Shorty de la country woman Marijohn Wilkin , My Way Of Giving des proches Ronnie Lane et Steve Marriott, It’s All Over Now (Bobby Womack) merveilleusement lancinant, le grandiose Only A Hobo (Dylan), le phénoménal Country Comfort que l’on doit à Elton John (et Bernie Taupin) et qui rappelle que le pianiste homosexuel a aussi été un crack dans une vie antérieure.


On tient là les meilleures plages d’un disque pour lequel les potes Faces ont fait le déplacement. Et les Faces, faut-il le rappeler, c’était quelque chose. La complicité entre le beau déjanté qu’est Ron Wood et Rod Stewart n’avait rien à envier au tandem concurrent des stones, Jagger/Richards. C’était le temps où Stewart avait une double vie.


L’œuvre parle d’elle-même : raucité et sensibilité de la voix, douceur et profondeur de la musique balançant subtilement de l’acoustique à l’électrique, ballades pleines de pureté et de sincérité, complaintes qui n’ont plus cours aujourd’hui, jeu de gratte subtil de Wood, créativité… ça n’a pas pris une ride.


On est loin ici de la star fripée, maquillée, peroxydée, suspendue aux bras des mannequins. On ne parle plus du même Stewart. Le seul, le vrai, c’est celui du temps de Gasoline Alley. Nostalgie quand tu nous tiens…(RAZOR)




Face 1.


1. Gasoline Alley.

2. It's All Over Now.

3. Only a Hobo.

4. My Way of Giving.


 

Face 2.


5. Country Comfort.

6. Cut Across Shorty.

7. Lady Day.

8. Jo's Lament.

9. You're My Girl (I Don't Want to Discuss It).



 

Rod Stewart:chant,guitare sur 8

Martin Quittenton:guitare.

Ron Wood:guitare,basse.

Sam Mitchell:guitare slide.

Ronnie Lane:basse,chant sur 4.

Ian McLagan:piano,orgue.

William Gaff:sifflet.

Dennis O'Flynn:alto.

Dick Powell:violon.

Stanley Matthews:mandolin.

Mick Waller:batterie.

Kenney Jones:batterie.

Pete Sears:piano,basse.

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Matthews,apôtre de la country-rock version british.

Publié le par RAZOR

Ian-Matthews---Valley-Hi---1973.jpg

Genre:folk-rock,country rock UK.

 

IAN MATTHEWS

 

VALLEY HI - 1973

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Ian (ou Iain) Matthews a été un membre du Fairport Convention dans la version évolutive voulue par Joe Boyd, son producteur (67/68), pour étoffer le line-up du groupe. Ian Matthews est alors Ian McDonald, chanteur et le Fairport pratique dans un folk-rock à l’américaine. Il y reste jusqu’à l’arrivée de Sandy Denny qui va donner une autre orientation aux anglais, en même temps que ses lettres de noblesse dans la musique folklorique traditionnelle.

 

Le Fairport n’ayant plus besoin de ses services, Mat’ McDo quitte la bande à Nicol, Hutchings et Thompson en plein enregistrement d’Unhalfbricking (69), faisant le choix de continuer seul et dans la direction folk-rock, country-rock américaine, seule voie à réellement le sensibiliser et à émoustiller ses dispositions pour le songwriting.

 

Matthews se sent capable d’explorer ce filon west-coast ; il n’a pas de plan précis pour le faire mais un rêve, une vision et une grande détermination pour y parvenir ainsi que les coudées franches. Après une période de tâtonnements, de réflexion, il réunit pour un premier LP, Matthews Southern Comfort, quelques musiciens proches dont Ashley Hutchings, Simon Nicol et Richard Thompson du Fairport, visiblement pas rancuniers.  Il monte alors le groupe du même nom, Matthews Southern Comfort, dont la musique emprunte beaucoup au country-rock, créneau alors peu exploité dans l’Old Albion du moment et comme l’attestent ses albums Second Spring (69) et Later That Same Year (70).

 

Sa carrière se poursuit ensuite sous son propre nom ; elle est ponctuée, jusqu’à Valley Hi de 1973, de trois beaux LP, tous sortis en 1972 : If You Saw Thro’ My Eyes/Tigers Will Survive et l’excellent Journey From Gospel Oak (fait en 5 jours). Matthews s’offre également un intermède avec Plainsong , des britanniques férus comme lui de country-rock. Un très bon album en découle, In Search Of Amelia Earhart (72), une de ses plus belles pièces. Plainsong est une expérience qui aurait mérité un meilleur sort. J’y reviendrais dans une prochaine chronique.

 

Valley Hi arrive en 1973. Il est aussi un grand moment de son œuvre, certainement le meilleur album de west-coast réalisé de l’autre côté du Channel. Les Matthews déménagent pour Los Angeles où ils retrouvent Michael Nesmith, l’ex-Monkees qui, en prenant en main le projet de Ian, n’est pas étranger à son succès. Album abouti qui rapproche la vision folk-rock britannique de Matthews vers les douces et cristallines sonorités californiennes, Valley Hi déroule une très belle collection de pièces que la critique voit d’un très bon œil. Moi aussi.

 

Son répertoire s’appuie sur trois titres portant sa signature (Keep On Sailing/Leaving Alone/Save Your Sorrows), du traditionnel (Old Man At The Mill) et des reprises. De Richard Thompson (Shady Lies), de Jackson Browne (These Days), de Steve Young (Seven Bridges Road), de Randy Newman (What Are You Waiting For?), de Don Gibson (Blue Blue Day) et du producteur-guitariste Michael Nesmith (Propinquity). Du costaud solidifié par un groupe de soutien aguerri aux choses de la west-coast : Red Rhodes, Byron Berline, Dave Barry, Billy Graham, Dany Lane, Robert Warford, Jay Lacy, les anciens sauront de quoi on cause…

 

L’idée qu’a Matthews de fusionner les écoles anglaise et américaine tombe ici sous le sens. Transposition réussie de sa vision, le résultat est exceptionnel et ce n’est pas sa voix un peu trop fluette par endroits qui pourra discréditer quoi que ce soit.

 

Partant de là, c’est avec beaucoup de plaisir que l’on posera son séant dans un bon fauteuil moelleux pour se la jouer en tête à tête avec ce disque apaisant, agencé intelligemment pour que tout s’écoule de la meilleure manière qui puisse être. Je vous promets du grand. Et du très grand. Mention spéciale à These Days, Propinquity, Seven Bridges Road, Keep On Sailing, Old Man At The Mill, Save Your Sorrows. Le rêve de Matthews  est enfin devenu réalité (RAZOR).

 

1. Keep On Sailing.

2. Old Man at the Mill.

3. Shady Lies.

4. These Days.

5. Leaving Alone.

6. Seven Bridges Road.

7. Save Your Sorrows.

8. What Are You Waiting For.

9. Propinquity.

10. Blue Blue Day.


 

Ian Matthews:guitare,chant.

Michael Nesmith:guitare.

Red Rhodes:steel guitare.

Byron Berline:violon.

David Barry:claviers.

Billy Graham:basse,violon.

Danny Lane:batterie.

Robert Warford:guitare.

Jay Lacy:guitare.

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L'Old Albion a aussi son country-rock.

Publié le par RAZOR

Plainsong---In-Search-Of-Amelia-Earhart---1972.jpg

Genre:folk-rock,country-rock, Ian Matthews.

 

PLAINSONG

 

IN SEARCH OF AMELIA EARHART - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Battons le fer tant il est chaud. Je vous ai précédemment promis la tête de Plainsong, je vous la livre sur un plateau. Formation qui bat pavillon britannique, si on devait en faire un résumé lapidaire, ça serait du genre : Fairport Convention à Nashville. Cette image codée ne va pas éclairer beaucoup votre lanterne. Faisons simple et court.


Le Fairport Convention initial, alors dans une phase musicale pro américaine, n’est pas encore le précurseur et la figure légendaire du folk anglais qu’il deviendra. Ian Matthews (McDonald) est le membre du groupe qui est le plus fervent défenseur de la West Coast californienne que Fairport Convention veut abandonner au profit du genre qui les starisera.

 

Matthews insiste en solo pour développer son idée de fusionner le folk-rock british avec son pendant américain. Avec Andy Roberts, il fonde Plainsong, son quatrième collectif en trois ans, que rejoignent Dave Richards et Bob Ronga.


Plainsong est aujourd’hui retenu comme un des seuls groupes de folk-rock/country-rock de l’Old Albion. Son plus digne représentant, ça c’est sûr et certain, il n’est qu’à se rappeler le très bel album résultant de la courte activité qu’il a eu : In Search Of Amelia Earhart, sorte de semi LP concept sur la célèbre aviatrice, publié au cours d’une année 1972, qui voit  par ailleurs Plainsong se former, partir dans une tournée et se séparer pour divergence artistique entre Matthews et Richards.


Malgré un projet à venir, on n’entendra plus parler de Plainsong, jusqu’à ce qu’une reformation ne soit engagée en 1991. Elle prend malheureusement fin en 2012 au motif de la difficulté géographique de réunir régulièrement ses membres. Trois albums ponctuent ce renouveau.


Ian Matthews est l’élément moteur de Plainsong. Il assure, comme il l’a souvent fait dans sa carrière, l’excellente écriture de 5 des 11 titres d’In Search Of Amelia Earhart, produit par Sandy Robertson (Steeleye Span). Le reste est constitué de reprises de Paul Siebel (on en parlait dernièrement), de Jim Fagan, Rick Cunha, Dave McEnery, Albert Brumley et du couple Jerry Yester/Judy Henske.  Il partage le chant avec  Andy Roberts. C’est un des temps forts de cet opus cohérent, sombre, fin, doux et agréablement feutré, avec son chorus magnifique.


Dans ce dernier répertoire, Plainsong fait du Louise de Paul Siebel un grand moment d’émotion. I’ll Fly Away, Yo Yo Man, Raider, Call The Tune, Diesel On My Tail et True Story Of Amelia Earhart sont les autres faits saillants ici. Comme de coutume, quand les critiques font, au dessus du berceau, l’éloge du bébé, c’est l’aspect commercial qui claudique.


Cela n’enlève en rien l’immense  respect que je voue à Ian Matthews, un Seigneur, pour l’intégralité de son parcours, mais plus particulièrement ici, avec ses collègues anglais de Plainsong. Les années ont défilé depuis 72 mais les souvenirs et les émotions demeurent. Allez, pour Plainsong : “God Save The Queen, God Save Our Gracious Queen, Long live Our Noble Queen, God Save The Queen…” (RAZOR)

 


1. For the Second Time.

2. Yo Yo Man.

3. Louise.

4. Call the Tune.

5. Diesel on My Tail.

6. Amelia Earhart's Last Flight.

7. I'll Fly Away.

8. True Story of Amelia Earhart.

9. Even the Guiding Light.

10. Side Roads.

11. Raider.

 

 


Ian Matthews:guitare,chant.

Andy Roberts:guitare,chant.

Dave Richards:guitare,voix.

Bob Ronga:basse,voix.

Martin Jenkins:mandolin,cello.

Dave Mattacks,Timi Donald:batterie.

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Fabuleux.

Publié le par RAZOR

Heads-Hands---Feet---Tracks---1972.jpg

Genre:blues-rock,country-rock,rock.

 

HEADS HANDS & FEET

 

TRACKS - 1972

 

ECOUTER SAFETY IN NUMBERS (TRACKS 1972)

 

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Début 1973, plus aucune trace de ce super groupe british qui, pourtant, marche sur les traces de la célébrité. Heads Hands & Feet, né en 1968 de différents greffons, notamment Poet & The One Man Band, disparaît des écrans radars alors qu’éditeurs discographiques anglais et ricains se tirent la bourre pour se les arracher coûte que coûte. On dit même que Led Zeppelin n’avait qu’à bien se tenir. Hélas, les tensions internes et les écarts vont avoir raison d’une formation signée après un unique concert et pour la coquète somme d’un demi million de dollars.

 

Pourtant, disais-je, ils ont tout pour eux et leur C.V respectifs ont de la gueule. Tous sont des professionnels chevronnés quand ils forment HH & F et peuvent se targuer d’avoir des antécédents remontant à l’époque pré-Beatles, contribué à de nombreux projets de leurs collègues musiciens plus huppés qu’eux, d’avoir déroulé du câble comme on dit.

 

Tony Colton. Si l’évocation de son nom ne fait pas spontanément tilt dans les esprits, le chanteur du groupe n’en est pas moins un personnage important de l’histoire du rock rosbeef, voire du rock en général. Pote d’Hendrix, de Clapton, proche de Page, il est un auteur-compositeur crédible partout il est alors passé, doublé d’un producteur d’envergure internationale (Shirley Bassey, Taste, Yes, Wilson Pickett, Jerry Lee Lewis). Pas mal.

 

Albert Lee ? Rien de moins qu’un guitariste virtuose qui a démarré à 16 ans et qui a bossé avec Clapton et Emmylou Harris. Le blues, la country et le rock n’ont pas de secret pour lui. Il a joué partout et avec tout le gratin. Point barre.

 

Charles Chas Hodges, bassiste, est musicien de session et a évolué pour et à côté de Jerry Lee Lewis, Gene Vincent, Ritchie Blackmore avant de rejoindre Colton et Lee pour Heads Hands & Feet. C’est le Chas du duo pop-rock anglais formé en 75, Chas & Dave.

 

Le batteur Pete Gavin est celui par lequel Heads Hands & Feet est populaire. C’est lui qui en a trouvé le nom. Pour lui comme pour les autres, un parcours costaud dans les années 60 auprès de très bons acteurs de la scène blues britannique comme Long John Baldry ou Joe Cocker. Excusez du peu !

 

Ray Smith (guitare, basse) est le partenaire d’écriture de Colton. On leur doit Big Time Operator pour Zoot Money, groupe anglais de R & B. Les Merseybeats et plus tard Elvis Costello ont repris certains des titres de ce tandem. Ray est surtout guitariste de jazz, passé par des formations de skiffle, avant d’en venir au rock et à la pop où il évolue dans plusieurs bands british notoires.

 

Enfin, il y a Mike O’ Neill,  pianiste de session prolifique, décédé il y a 2/3 mois d’un cancer, qui a joué avec Colin Hicks & The Cabin Boys, Nero & The Gladiators, Ivy league et John Barry Seven. On le retrouve sur des albums des Beatles, de Jerry Lee Lewis, Dusty Springfield, Shirley Bassey, Deep Purple, Chuck Berry, Donovan et Joe Cocker.

 

C’est ce line-up expérimenté que le rock se dispute et qui signe un contrat pour un double album éponyme américain (Capitol Records - 1971). Il est publié en un album de format classique en Angleterre en raison d’un budget moindre et d’un chaland limité (Island Records).

 

Impressionnant en live, Heads Hands & Feet ouvre pour les figures marquantes du moment comme Humble Pie ou Grand Funk Railroad en 1971, à Hyde Park. C’est Le groupe du moment. Le meilleur de l’Angleterre pour certains et pour Colton qui sait de quoi il parle.

 

Dans les faits, rien ne vient contrarier ce sentiment. Les 3 LP alors rattachés à leur activité durant les 70’s plaident largement en faveur du ressenti d’alors. Tracks (1972) est leur deuxième jet ; il vient après l’excellent éponyme mélange de folk, blues, country et rock (rare chez les anglais) que j’évoquais antérieurement et qui fait un peu penser à ce que le Dead faisait à cette époque. Lee y brille particulièrement. Pas le temps de faire fructifier le travail que déjà on les sollicite pour remettre le couvert.

 

Avant la sortie de Tracks, O’ Neill n’est plus dans la boutique, mais les tensions entre les membres sont ravivées. Qu’importe, Heads Hands & Feet nous met au menu de son second LP une recette qui a fait ses preuves : du country rock et  joué à la perfection par-dessus le marché. Etonnant pour des anglais d’exceller dans un genre pris d’assaut par les amerloques, non ? De la country-rock anglaise, qui l’eut crû ?

 

Albert Lee, une fois de plus, y rayonne dans un jeu en pickin’. Pete Gavin n’est pas en reste, Tony Colton chante le plomb et transforme ses ballades passionnées en autant d’émouvantes œuvres d’art ; les parties de claviers sont belles et les percus toniques. C’est tout un groupe qui montre là son unité et son professionnalisme, qui tire dans le même sens, sans se prendre le chou et avec une joie et une envie évidentes.

 

Tracks est leur travail le plus cohérent, duquel on retiendra surtout, bien que tout se consomme ici sans modération, l’ouvreur énergique Let’s Get This Show On The Road et son superbe piano, le mid-tempo Safety In Numbers, Jack Daniels et son beau travail de violon, l’acoustique Rhyme And Time qui rappelle que le folk est aussi anglais, Dancer, l’endiablé Hot Property (et son bluegrass instrumental) et le magnifique Paper Chase. N’ayons pas peur des mots : ce disque est fabuleux. De là à le trouver, c’est une autre paire de manches (RAZOR).

 

 

 

1. Let's Get This Show On The Road.

2. Safety In Numbers.

3. Road Show.

4. Harlequin.

5. Dancer.

6. Hot Property.

7. Jack Daniels.

8. Rhyme And Time.

9. Paper Chase.

10. Song And Dance.

 

 

 

Tony Colton:chant,producteur.   

Jerry Donahue:choeurs.

Pete Gavin:batterie,chant.

Charles "Chas" Hodges:basse,guitare,violon,choeurs.  

Gerry Hogan:steel guitare.

Albert Lee:guitare,chant.   

Ray Osborne, Barry St. John:choeurs.       

Ray Smith:basse,guitare,chant.  

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Il y en a pour tous les goûts.

Publié le par RAZOR

Jim-Capaldi---Short-Cut-Draw-Blood---1975.jpg

Genre:pop-rock.

 

JIM CAPALDI

 

SHORT CUT DRAW BLOOD - 1975

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Island Records prête son cadre à Short Cut Draw Blood (1975), troisième LP solo de Jim Capaldi, et certainement le meilleur d’une carrière en solitaire débutée trois ans auparavant et menée en parallèle avec son implication comme batteur, percussionniste et chanteur dans Traffic.

 

Un an avant la publication de ce disque, en 1974, le britannique Nicolas James, dit Jim, membre co-fondateur de cette prestigieuse formation avec Steve Winwood, s’en sépare pour s’investir dans une voie artistique plus personnelle. S’il marque une étape majeure dans le parcours individuel de l’artiste, il n’en scelle pas moins une rupture définitive avec un groupe de fusion culte qui est alors sur le déclin, miné par les frasques auto-destructrices croissantes du flûtiste-saxophoniste jazzy Chris Wood (l’inoubliable John Barleycom Must Die, c’était lui), auquel il rend hommage dans l’excellent Boy With A Problem qui figure ici.


Si la collaboration avec Traffic est fructueuse, on ne peut pas en dire autant de son investissement pour son propre compte. Capaldi, parolier et compositeur reconnu (on ne compte plus les chansons qu’il a écrites ou co-signées), aligne au compteur plus d’une douzaine d’albums sur lesquels le rock et la soul planent ; rares sont ceux qui ont connu une issue favorable tant sur le plan artistique que critique et populaire. Le seul qui échappe à ce désolant constat, à ce bilan décalé pour un baron de son rang, c’est celui que l’on a entre les mains ce jour. La faute à des arrangements souvent un peu justes, dit-on.


D’où cette carrière en dent de scie et sa tentative de relancer Traffic avec Winwood (1994). Jim Capaldi, multi-instrumentaliste doublé d’un excellent chanteur, ami des stars du rock qu’il a accompagnées (Clapton, Marley, Harrison, Santana…) meurt en janvier 2005, d’un cancer (60 ans) sans être parvenu à, artistiquement parlant, redorer son blason personnel.

 

Six mois avant, le Rock Hall Of Fame l’honorait pour l’ensemble de son œuvre. Cette reconnaissance tardive nous incitera donc à être doublement attentif à ce disque de 75, lequel reste son plus joli coup avec son morceau This Is Reggae Music, devenu hymne du genre.


Short Cut Draw Blood est le premier de ses trois premiers disques à avoir eu un retour commercial. Love Hurts (que la version de Nazareth supplantera), reprise up-tempo de Roy Orbinson contribue pour beaucoup à ce coup d’éclat. Il figure en bonne place (N°4) dans les hits de nombreux pays dont les States et le Royaume-Uni. It’s All Up To You, publié un an avant la sortie du LP, connût un sort quasi identique. Johnny Too Bad est la troisième piste à avoir eu l’honneur des radios FM.

 

A ces titres accrocheurs et dans ce concert éclectique de rock, de soul, de ballades, de reggae et de samba, je leur préfère toutefois la chanson-titre, l’émouvant Goodbye Love, le puissant Boy With A Problem, le festif endiablé Keep On Trying, l’apaisant Seagull et surtout le superbe Living On A Marble. Il y en a pour tous les goûts et c’est ce qui fait la force et la beauté de ce disque.


Les potes de Traffic ne sont jamais bien loin, aussi il n’y a rien de surprenant que le gars d’Evesham, ait obtenu le soutien des Winwood, Wood (qui illumine Seagull). Sa gentillesse légendaire lui permet de pouvoir compter aussi sur la présence de la section rythmique de Muscle Shoals, ce qui n’est pas rien, ainsi que sur celle de pointures du moment comme Paul Kossoff (Free), comme Chris Spedding, guitariste de studio notoirement apprécié, ou encore comme les percussionnistes Rebop Kwaku Baah et Remi Kabaka.

 

Tout ce parterre tire l’album vers le haut. S’il est une œuvre du regretté Capaldi à posséder, c’est ce troisième jet sorti en 1975. Avis aux amateurs (PLO54).

 

 

Face 1.


1. Goodbye Love.      

2. It's All Up To You.  

3. Love Hurts.

4. Johnny Too Bad.    

5. Short Cut Draw Blood.

 


Face 2.

    

1. Living On A Marble.

2. Boy With A Problem.      

3. Keep On Trying.     

4. Seagull.

 


 

Jim Capaldi:chant,claviers,batterie.

Steve Winwood:guitare,claviers.

Chris Spedding,Jimmy Johnson,Jess Roden,Paul Kossoff,Pete Carr:guitare.

Peter Yarrow:guitare acoustique.

Ray Allen:saxophone.

Rico Rodriguez:trombone.

Muscle Shoals Horns:cuivres.

Jean Roussel,John "Rabbit" Bundrick,Barry Beckett:claviers.

Gerry Conway,Roger Hawkins:batterie.

Rebop Kwaku Baah,Remi Kabaka:percussions.

Chris Wood:flute.

Phil Chen,Rosko Gee,David Hood:basse.

Harry Robinson:arrangements cordes.

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Faut avoir connu ça !

Publié le par RAZOR

Joe-Cocker---Mad-Dogs---Englishmen---1970.jpg

Genre:rock,live.

 

JOE COCKER

 

MAD DOGS & ENGLISHMEN (LIVE AT FILLMORE EAST) - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Mad Dogs & Englishmen, faut avoir connu ça : les raisons d’une tournée, le montage de l’événement et au final un double vinyle au Fillmore East de New York (nuits des 27 et 28 mars 70), considéré comme un des plus grands live des années 70. Avec Joe Cocker aux manettes, l’artiste en vogue de cette fin des années 60. A l’ovation qu’il reçoit lors de son arrivée sur scène pour y interpréter Honky Tonk Women des Stones, il n’est pas permis d’en douter. Mais là n’est pas le plus intéressant, la suite est assez cocasse, ou plutôt ce qui précède cette performance unique.

 

Le bluesman de Sheffield, en 1969, surfe sur le rock. Avec son backing-band du moment, le Grease Band (dont Chris Stainton et Tommy Eyre), il cartonne à Woodstock, prend d’assaut les hits internationaux (With A Little Help From My Friends) en faisant top ten, treize semaines durant, puis numéro 1 au Royaume-Uni, accède au rang 78 chez les ricains ; ses deux premiers LP solos sont des réussites commerciales et artistiques (disques d’or). S’enchaînent des concerts à n’en plus pouvoir, les radios, les TV (le Ed Sullivan Show et This Is Tom Jones) et tout le tralala.

 

Joe Cocker est une star à la trajectoire pour le moins fulgurante, mais voilà, le premier joueur d’Air Guitar connu (il jouait énormément avec ses bras et ses doigts sur scène) est au bout du rouleau. Il met les pouces, la flèche à droite pour signifier qu’il arrête un moment. La preuve, il joint des actes mûrement pesés à ses désirs de souffler en dissolvant, début 70, un groupe qui le suit depuis 3 ans.

 

Que n’a-t-il pas fait là ? De quoi, de quoi, tu n’as plus envie de tout ça ? Mais tu vas remonter sur scène et repartir en tournée fissa, mon pépère ! La fatigue, tu l’oublies, tu mets le mouchoir dessus ! Oublie tes projets de repos, d’ailleurs on t’a trouvé une tournée de 7 semaines, mon garçon. Pas question de tirer au cul parce que dans huit jours, faut être opérationnel pour 52 dates dans 48 villes de l’Amérique de Papy Nixon…

 

Pris aux burnes et surtout menacé comme quoi il aurait les services de l’Immigration US au cul et les organisateurs de concerts déjà signés sur le dos en cas de refus d’obtempérer, Joe Cocker se voit également agiter sous le nez l’éventualité de ne plus pouvoir remettre les pieds sur le sol américain, le cas échéant. Il remet donc le couvert, contraint et forcé.

 

Leon Russell va alors lui filer le coup de main nécessaire pour remonter en toute hâte une formation digne de ce nom dans la perspective de cette tournée. Détenteur d’un carnet d’adresses impressionnant et réactif, il s’improvise directeur musical de l’événement, recrute parmi le Grease Band qui respire encore et convainc Stainton de repartir au combat, séduit  un lot de pointures de l’entourage de Delaney & Bonnie & Friends (Carl Raddle et Jim Gordon), embarque la section cuivres des Stones (Bobby Keys et Jim price), enrôle un percussionniste-ami, Chuck Blackwell, un guitariste-ami, Don Preston, complète la clique en ratissant dans son propre groupe et lève une poignée de choristes de derrière les fagots (Rita Coolidge, Don Preston, Leon Russell, Donna Washburn, Claudia Lennear, Dennys Cordell, Daniel Moore, Bobby Jones, Pamela Polland, Matthew Moore et Nicole Barclay) qui devient vite, au gré des dates, une véritable cohorte. Rien que ça !

 

Quelques minces répétitions et un single (The Letter, repris aux Box Tops) fait en quatrième vitesse précèdent la tournée qui s’annonce et pour laquelle est créé Mad Dogs & Englishmen, le collectif qui restera pour toujours associé à cette extraordinaire prouesse musicale et notamment à ce qu’il en reste en termes vinyliques : les prestations captées au Fillmore East, situées une grosse semaine après le démarrage de ce circuit américain.

 

Les concerts dans l’antre de Bill Graham appartiennent aujourd’hui à la légende du rock. Le matériel qui y est décliné sur l’original de 70 n’offre aucune surprise, c’est puisé, pour l’essentiel, dans les deux premiers LP de Joe : on y retrouve notamment  les temps forts du Cocker de l’époque, à savoir les reprises Cry Me A River, The Letter, Feelin’ Alright (Dave Mason), Sticks And Stones, Space Captain, Delta Lady (Leon Russell), Bird On A Wire (Cohen), Superstar et les couvertures des Beatles dont Cocker était familier depuis With A Little Help, comme She Came in Through the Bathroom Window et Give Peace A Chance. En gros, tous les faits saillants de l’artiste sont là.

 

L’édition commémorative de 2005, malheureusement en tirage limité (Mad Dogs & Englishmen - The Complete Fillmore East Concerts) va bien plus loin, en proposant l’intégralité de ces 4 spectacles historiques et en y ajoutant, côté Beatles notamment, Something, With A Little Help From My Friend et Let It Be (par Claudia Lennear) ainsi que plein de belles choses comme The Weight du Band ou Darling Be Home Soon de John Sebastian. L’offre du disque anniversaire est du coup plus juteuse avec ses six CD, même si la liste des titres ne varie pas beaucoup par rapport à l’original qui reste mon support de référence.

 

Si Cocker est étiqueté chanteur de reprises, son double live survitaminé est un moment crucial de sa carrière. J’attire votre attention sur le rôle capital tenu dans cette réussite par Leon Russell qui, non content d’avoir été le ciment de cette troupe et le Monsieur Loyal de ce projet un peu fou, est également le pianiste extraordinaire que l’on entend sur ces pistes. Mad Dogs & Englishmen ne déçoit jamais et  montre un Cocker rugueux, encore à son apogée. Après ça se gâte. Pour l’heure, c’est un classique des 70’s, il serait malvenu de ne pas en tenir compte (RAZOR).

 

 

 

Disque 1.

 

Face 1.

1. Introduction.

2. Honky Tonk Women.

3. Introduction.

4. Sticks And Stones.

5. Cry Me A River.

6. Bird On A Wire.

 

Face 2.

7. Feelin' Alright.

8. Superstar.

9. Introduction.

10. Let's Go Get Stoned.


 

Disque 2.


Face 1.

11. Blue Medley: I'll Drown In My Own Tears/When Something Is Wrong With My Baby/I've Been Loving You Too Long.

12. Introduction.

13. Girl From The North Country.

14. Give Peace A Chance.

 


Face 2.

15. Introduction.

16. She Came In Through The Bathroom Window.

17. Space Captain.

18. The Letter.

19. Delta Lady.

 


 

Joe Cocker:chant.

Leon Russell:guitare,piano.

Don Preston:guitare.

Bobby Keys:saxophone tenor.

Jim Price:trompette.

Chris Stainton:piano,orgue.

Carl Radle:basse.

Chuck Blackwell:batterie,percussions.

Jim Gordon,Jim Keltner:batterie.

Bobby Torres:congas.

Sandy Konikoff:percussions.

Daniel Moore,Donna Weiss,Matthew Moore,Pamela Polland:choeurs.

Rita Coolidge,Claudia Lennear,Bobby Jones;choeurs.

Donna Washburn,Nicole Barclay:choeurs.

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Et puis un jour...

Publié le par RAZOR

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Genre:pop baroque,sunshine pop,psych.

 

CHAD & JEREMY

 

THE ARK - 1968

 

POUR ECOUTER THE ARK

 

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Pour ceux qui ne connaissent pas Chad & Jeremy, faisons simple. Chad, c’est Stuart et Jeremy, c’est Clyde. Propres sur eux, bien mis, polis, BCBG, ils sont les ados parfaits que les parents rêveraient d’avoir pour leur fifille. Plus populaire aux States que dans son Old Albion natale pour faire partie du lot brillant des britanniques ayant investi la scène ricaine lors de la british invasion, le duo se fait remarquer par son pop-rock soft (Yesterday Gone, A Summer Song) et ses douces harmonies vocales. Distant Shores de 1966 est là pour le rappeler.


Et puis un jour, alors qu’il trace sa route tranquillement auprès des ados et de leurs mamans, le Sergent Pepper’s des Beatles installe une nouvelle norme qui modifie le paysage sonore de la planète rock. Sous le choc de cet album, le tandem se met à taper dans la boite à pharmacie, au grand dam de ses fans. C’est dans cette direction que se fera leur avenir professionnel. Of Cabbages & Kings (1967), une pièce-concept en 5 mouvements  marque le passage dans le pop-folk baroque psychédélique ; c’est à tomber sur le cul.


Les comparaisons avec leur source d’inspiration ou avec les Zombies d’Odessey & Oracle vont bon train, d’autant plus que, dans la foulée, The Ark (1968) enfonce le clou en la matière. Deux incursions dans le psyché  et voilà nos teenagers bubblegum solidement installés dans l’acid folk. Sur l’instant, ce changement de cap artistique ne fait pas deux lignes dans la presse, pas plus qu’il n’influe sur les ventes. Seules les mamans anglaises, comme des merlans frits, écarquillent les yeux de surprise. Las, elles s’en détournent, comme de nombreux fans d’alors qui ne comprennent rien au film. Of Cabbages & Kings fait un flop terrible et son suivant, The Ark, ne s’en sort pas mieux. Chad et Jeremy tombent dans l’indifférence totale. C’est le moment choisi par les deux complices pour arrêter les frais.


Et c’est regrettable d’en finir de la sorte, d’autant plus que ce binôme discographique est certainement la chose la plus musicalement aboutie et la plus ambitieuse inscrite à son catalogue. Les critiques ont, depuis, revu leur copie et retiennent plus facilement cette phase finale que le parcours nunuche d’avant. Difficile de leur donner tort.


The Ark, que j’ai préféré à Of Cabbages & Kings, se situe dans les mêmes strates psychédéliques et expérimentales que son devancier. Album tentaculaire, le plus surprenant de Chad & Jeremy, The Ark, produit par Gary Usher, entérine les promesses entretenues précédemment en termes de psych ; elles ne sont cependant pas toujours bien concrétisées.

 

Trop d’ambition peut parfois tuer l’ambition. Celle ici affichée tourne occasionnellement à la complexité voire à la prétention, d’où certaines petites incohérences perceptibles et un statut de disque déconcertant. N’est pas lysergique qui veut. Peut-être Chad & Jeremy n’étaient-ils tout simplement pas faits pour une musique qui demande de se mettre l’esprit à l’envers, moyennant pharmacopée, façon Wilson ou Lennon.


Même si ce disque au titre référant à la Bible n’est pas le plus homogène, il n’en est pas moins un travail attirant et intéressant. Ses défauts font son intérêt et son charme. Ils ont eu au moins le mérite de s’y atteler, avec leurs moyens, avec leurs compétences et s’en sortent mieux que d’autres à fond dedans. Je les préfère dans ce registre que dans leur costume de musiciens pour fils à papas.


Le son oscille entre psychédélisme baroque et sunshine pop. De ce répertoire richement orchestré émergent la chanson-titre, Painted Dayglo Smile, The Emancipation Of Mr. X, The Raven, Pipe Dream, le californien Sunstroke, Paxton Quigley’s Had The Course. Belle entreprise de pop-psych, on ne l’oubliera pas au moment du décompte (RAZOR).

 

 

1. The Emancipation Of Mr. X.              

2. Sunstroke.             

3. The Ark.        

4. The Raven.            

5. Imagination.           

6. Painted Dayglo Smile.              

7. Pipe Dream.           

8. Transatlantic Trauma 1966.              

9. Sidewalk Requiem, Los Angeles, June 5th And 6th.              

10. Pantheistic Study For Guitar And Large Bird.             

11. Paxton Quigley's Had The Course.           

12. You Need Feet.

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Sting revient sur ses terres.

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Sting---The-Last-Ship---2013.jpg

Genre:rock,pop,Broadway.

 

STING

 

THE LAST SHIP - 2013

 

POUR ECOUTER STING - THE LAST SHIP - 2013

 

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Sting renoue avec l’écriture et se remet à composer. C’est plutôt une bonne nouvelle compte tenu que, sur ce plan, ses moindres faits et gestes sont épiés depuis une décennie. Son dernier disque qui soit constitué d’originaux est Sacred Love et il remonte à 2003, autrement dit un bail. Le dernier en date est Symphonicities, paru en 2010.


Onzième opus en solo de l’ex-Police, The Last Ship réfère à la disparition de l’industrie navale qui faisait la force et la richesse économique de la Newcastle des années 80, la région où il grandit et où se construisaient alors, sous ses yeux, les plus grands navires. Qui capitaine, qui charpentier de marine, qui ingénieur, de génération en génération, la mer et les bateaux rythment le quotidien des Summer de Wallsend.


Témoin de ce spectacle, le jeune Gordon devenu Sting en fait aujourd’hui son thème de prédilection pour un disque-concept mariné pendant trois ans et duquel émerge un lot d’une quarantaine de chansons originales. Douze d’entre elles en sont extirpées pour les besoins du produit de base affecté aux bacs, une partie du reliquat étant prévue pour être inclue dans une comédie musicale du même nom, destinée à être présentée à New York (Broadway) l’an prochain.


Collaborent à cette entreprise fortement ancrée dans la culture musicale de Newcastle, des artistes qui collent de très près à la scène ouvrière ciblée: l’anglais Brian Johnson, chanteur d’AC/DC, Jimmy Nail, acteur et chanteur local, sorti de sa retraite pour l’occasion, les groupes régionaux The Unthanks et The Wilson Brothers, Kathryn Tickell, virtuose de la cornemuse et son frère Peter, violoniste, ainsi que Julian Sutton, jouer de mélodéon, des acteurs très imprégnés de la cité phare du nord-est de l’Angleterre et de son déclin.


Ce retour aux sources qui a inspiré The Last Ship se veut le digne reflet de la musique traditionnelle de cette région anglaise. N’en attendez donc pas une ligne pop ou rock and roll. Nous ne sommes pas ici dans du Sting façon Police mais plutôt dans une atmosphère à la Soul Cages de 1991 avec son quota de belles émotions, de délicatesse et d’autobiographie.

Travail très épuré, dépourvu, dans sa grande majorité, de section rythmique, orchestral et bénéficiant de beaux arrangements, le ton est plutôt jazzy, bossa nova avec des notes traditionnelles celtes. The Last Ship s’inscrit pour être une grande réussite critique, plus qu’un réel succès dans les bacs.

 

Ce spicilège de 12 merveilleux moments, autant de douces et mélancoliques historiettes, soutenus par une écriture admirable, ne peut pas laisser indifférent. Sting, inspiré et toujours aussi passionné, était attendu au tournant : il est fidèle au rendez-vous et de quelle manière.

 

L’hommage est concluant même si, privé du lien qui le rattache à la scène pour laquelle il a été conçu et écrit dès le départ, il peut être invoqué à son endroit un manque de cohérence et une tendance à la grandiloquence. Mais ces chialeries d’éternels insatisfaits ne sont que peccadilles de manant, alors…

 

Soyez rassurés sur le fait que Sting sait toujours (et mieux que jamais) faire de somptueux albums. The Last Ship, version standard, en est un nouvel exemple. Qu’il n’ait pas de temps d’antenne comme c’est vraisemblable, on s’en tape royalement (RAZOR).   

 

 

1. The Last Ship.

2. Dead Man's Boots.

3. And Yet.

4. August Winds.

5. Language Of Birds.

6. Practical Arrangement.

7. The Night The Pugilist Learned How To Dance.

8. Ballad Of The Great Eastern.

9. What Have We Got?

10. I Love Her But She Loves Someone Else.

11. So To Speak.

12. The Last Ship (Reprise).

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Du bon Rod.

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Rod-Stewart---Time---2013.jpg

Genre:rock.

 

ROD STEWART

 

TIME - 2013

 

POUR ECOUTER ROD STEWART - TIME (2013)

 

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Rod Stewart chante comme il respire et ce, dès ses débuts effectués auprès de Jeff Beck, avant qu’il ne brille ensuite avec les Faces. On ne peut pas en dire autant sur le plan de l’écriture, genre dans lequel il ne montre pas une envie et une inspiration débordantes d’en découdre avec la page blanche. C’est, en tous cas, le triste constat que l’on est amené à faire depuis plus d’une décennie où la superstar au 150 millions d’albums écoulés, fait souvent appel à des concepteurs externes ou réalise des disques de reprises.

 

Bref, le bonhomme ne se foule pas des masses et se repose sur son statut de diva du rock pour glander. Serait-ce le fait de s’être attelé à la tâche d’écriture de son autobiographie qui lui a permis de retrouver un second souffle et une motivation nouvelle ? Tout laisse à le croire car Rod a, pour son nouveau disque baptisé Time (2013), endossé le costume d’auteur. Le moins que l’on puisse admettre est qu’il fait montre de bien belles dispositions dans ces habits-là, suscitant de vives émotions à se dévoiler, à s’épancher sur ses propres expériences. Il émeut, accroche, envoûte et s’avère encore capable, à presque 70 berges, de réaliser de grandes performances vocales.

 

N’ayant jamais été adhérent inconditionnel du répertoire de celui qui était promis à une belle carrière, balle au pied, je n’en ai pas moins apprécié cet album orchestré à grand renfort de guitare acoustique, de violon, d’accordéon, d’harmonica et de mandoline. Son fonds de commerce est essentiellement blues, rock et soul, porté par une voix dont la raucité émerveille toujours autant. Comme la muse est revenue, on a droit à onze originaux pas piqués des vers (Picture In A Frame est la seule reprise) ; en quelques titres sur les douze que compte Time, le londonien renoue avec l’âge d’or.


Les compositions les plus séduisantes, vraisemblablement celles qui seront les plus porteuses et annonciatrices d’un excellent crû, ont pour nom She Makes Me Happy et Can’t Stop Me Now, les deux  pièces pop radieuses qui introduisent l’album, le rock The Finest Woman, la ballade intimiste Brighton Beach, l’accrocheur It’s Over sur le thème du divorce d’avec Rachel Hunter, le gai Beautiful Morning, Live The Life, Pure Love et le morceau-titre. Laissez-vous séduire, c’est pas mal du tout. Y a d’la joie, d’la bonne humeur… ça ne m’a pas laissé insensible, même si, comme je l’ai dit plus haut, je n’ai été client que du Rod des Faces et des premiers pas en solo entre 1969 et 1971. Cet album me rappelle parfois cette période extraordinaire de l’anglais (RAZOR).


 

 

1. She Makes Me Happy. 

2. Can’t Stop Me Now. 

3. It’s Over. 

4. Brighton Beach. 

5. Beautiful Morning. 

6. Live The Life. 

7. The Finest Woman. 

8. Time. 

9. Picture In A Frame.

10. Sexual Religion. 

11. Make Love To Me Tonight. 

12. Pure Love.

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