Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

psyche.

Le seul legs de Palmer.

Publié le par RAZOR

Bruce-Palmer---The-Cycle-Is-Complete---1971.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

BRUCE PALMER

THE CYCLE IS COMPLETE - 1971

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (OXO PART I)

link

 

Il est triste et regrettable que certaines grandes œuvres ne soient jamais remontées à la surface ou remises à l’occasion sous les feux des projecteurs. D’autant plus qu’en ce qui concerne Bruce Palmer, The Cycle Is Complete, objet des regrets qui m’habitent, est la seule qu’il est à faire valoir pour sa propre pomme.

Il y a les cadors et les sous-fifres me direz-vous. Deux points, deux mesures si je peux m’exprimer ainsi. On en fait des tonnes pour Stephen Stills et Neil Young, voire à un degré moindre pour Richie Furay, avec lesquels Bruce Palmer a œuvré au sein du Buffalo Springfield jusqu’à son remplacement par Jim Messina, mais quedal pour celui qui tenait la basse (et de quelle manière !)  dans cette formation séminale et anthologique.

Même si Bruce était moins motivé pour la célébrité que les deux compères aux égos surdimensionnés du CSN & Y, il n’en demeure pas moins que la longue improvisation free jazz et psyché en quatre phases tissée autour de la basse de Palmer et figurant au menu de cet opus, mérite louanges et considération.

Elle vaut surtout de replacer sur un même pied d’égalité que ses chefs sous Buffalo, celui qui en était un maillon déterminant mais discret, un membre aussi influent que les autres dans la création du son West Coast des années 60.

Obscur trip instrumental, The Cycle Is Complete (Verve/1971) est fusionné en un mix ésotérique de rock, jazz, folk, psychédélisme et d’influences orientales, échafaudé autour d’une multitude d’instruments (violon, orgue, flûte, hautbois, piano, oboe, congas) et de quelques vocalises (Ricky James Matthews), étiré en une suite tentaculaire de 4 jams qui relèvent pour beaucoup de l’improvisation.

Visionnaire, le rendu de ce gourou musical (dixit Ahmet Ertegun) est proprement sidérant et ne trompe pas sur les substances qui ont accompagnées ces prestations exceptionnelles à écouter le casque vissé sur le crâne pour en exploiter au mieux la substantifique moelle.

Plombé commercialement, cette musique ne se prêtant absolument pas à des desseins mercantiles, il est évident que cet album s’adresse essentiellement aux collectionneurs et nostalgiques de feu Palmer, l’ami de Neil Young. Encore faut-il pouvoir le trouver.

Quoi qu’il en soit, je tenais à cette petite piqûre de rappel à l’égard d’un homme qui a donné beaucoup au rock, surtout au rock californien que j’affectionne. Comme le Canadien de Liverpool (célèbre pour l’affaire du Corbillard de Neil Young) n’est plus là, puisse ma chronique faire d’une pierre, deux coups : réhabiliter le magnifique, frénétique  et spontané The Cycle Is The Complete et rendre hommage à cet artiste aux lignes de basse mémorables, mais qui, hélas, n’a jamais tiré profit de son énorme talent malgré les tentatives de son pote Neil Young. A l’écoute de ces quatre pièces, il avait beaucoup à offrir (RAZOR).

 

Face 1.

1. Alpha-Omega-Apocalypse.

2. Interlude.

 

Face 2.

1. Oxo.

2. Calm Before the Storm.

 

Bruce Palmer:guitares,basse.

Ed Roth:orgue.

Rick Matthews:percussions,chant.

Big Black (Danny Ray):congas.

Templeton Parcely (Chester Crill):violon.

Richard Aplan:hautbois,flûte.

Jeff Kaplan:piano.

Paul Lagos:batterie.

Voir les commentaires

N'arrivez pas en retard...

Publié le par RAZOR

Fraction---Blood-Moon---1971.jpg

Genre:acid rock,hard rock.

 

FRACTION

 

BLOOD MOON - 1971

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (SONS COME TO BIRTH)

 

link

 

 

 

La Toile a ceci d’extraordinaire que, si elle n’avait pas existé, nous en serions restés encore à nous extasier sur nos idoles, à persister à penser qu’elles étaient les seules au monde, les meilleures, les plus belles etc. Nous serions passés à côté d’une faune incommensurable  de formations auxquelles, faute de moyens de communication, nous n’avons jamais pu accéder.  Seules les grands disquaires dans les grandes villes avaient le privilège de la primeur discographique. Toi, en province, tu récoltais les miettes et encore, un an après parution…

 

C’en est même ahurissant aujourd’hui de constater tout ce que le rock véhiculait alors. Dire que ça grouillait est un euphémisme. Et d’admettre la qualité de ce qui est resté longtemps enfoui dans les tiroirs des éditeurs.


Grâce à Internet, les informations se font en temps réel, tout s’est accéléré, les écoutes sont presque disponibles partout et les téléchargements quasiment possibles à effectuer sur un site ami. Trop d’la balle.


Fraction, c’est Internet. Je veux dire par là que ces angelins (Los Angeles) sortis de la classe ouvrière locale, c’est par ce biais que je suis remonté vers eux. Avec certainement un quota restreint d’épreuves pressées, par quel miracle aurais-tu voulu qu’il se retrouve dans les bacs de l’épicerie-mercerie-disquaire locale auprès de laquelle je m’approvisionnais en culture musicale ?


Le moins que l’on puisse dire est que les Doors et Black Sabbath ont fait des émules.  Fraction en est la preuve tangible comme nous le révèle son seul LP, Moon Blood de 1971. Je croyais avoir tout vu, tout entendu. Peut-être pas tout, mais en tous cas, pas mal. Mais en l’occurrence…


T’as déjà essayé de croiser ces deux espèces ? Alors écoute ce disque mélange d’acid rock, de garage, de heavy et de prog. Il s’en dégage une atmosphère sombre, pesante et underground plutôt surprenante pour une formation répertoriée dans le rock chrétien, jugé d’habitude si inoffensif. Là, ça confine au satanisme.


Entre la voix éraillée, les hurlements envoûtants et les gémissements démoniaques d’un Beach impressionnant, un rythme léthargique  et apocalyptique, deux guitaristes qui riffent, fuzzent et wahouwahtent comme des possédés, des paroles spirituelles et un titre d’album allusifs au christianisme, nul doute qu’on y est dans le rock chrétien. Mais pas du côté des anges. Ici, c’est ambiance torride en mode Méphisto si tu vois mon allusion. Pas les pompes ringardes, mais l’ange déchu, l’esprit du mal, Lucifer… Remarquez, ce n’est pas dégueu le genre dans lequel Fraction a choisi de s’exprimer.


Quand j’évoque les Doors, c’est toutes proportions gardées, car Fraction est encore beaucoup plus lourd que la Morrison’s Team, c’est pourquoi les fans de Stoner rock y seront.


Quoi qu’il en soit, en 5 titres et un peu plus de trente et une minutes, Fraction livre une belle et ténébreuse copie. Mais n’arrive pas en cours de route, tu serais refoulé sans ménagement et tu ne comprendrais pas ce qui te tombe sur le râble. On appelle aussi ça du métal noir, du Black Metal. Ok ?


Comme on a d’eux que ces 5 pièces torturées et naïves, crues et sans fioritures, resurgies de nulle part, sans effets ni rajouts de studio, brutes de décoffrage, aux amplis sur le fil du rasoir, au son émerisé… à l’ancienne quoi… faut pas louper le départ.  Tu risques d’aimer, mais sois à l’heure à l’office. Ce soir, c’est grand messe et le curé porte des cornes. Un conseil : viens clean, sans quoi  t’es bon pour psychoter… (RAZOR).

 


1. Sanc-Divided.

2. Come Out Of Her.

3. Eye Of The Hurricane.

4. Sons Come To Birth.

5. Sky High.

 


 

Jim Beach:chant.

Don Swanson:lead guitare.

Curt Swanson:batterie,percussions.

Victor Hemme:basse.

Robert Meinel:guitare rythmique.

Voir les commentaires

Du Doors sous le capot.

Publié le par RAZOR

Fate---Sgt-Death---1968.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

FATE

 

SGT. DEATH - 1968

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (SERGEANT DEATH)

 

link

 

 

Fans des Doors, arrêtez-vous un instant ici. C’est dingue comme tout nous ramène ici aux californiens. Fate, ça s’appelle, venu tout droit du Maine, avec un album motivé par un sujet alors récurrent, la guerre et notamment celle du Vietnam, enregistré à New York mais, semble-t-il, jamais publié de son temps. Aujourd’hui qu’il est réédité par un petit label ; les commentaires les plus dithyrambiques circulent à son endroit.


Sgt Death (1968) est dans l’humeur de l’époque : psychédélique et antimilitariste, contestataire, énigmatique, anxiogène avec pour trame la mort et la peur. Les claviers ne trompent personne ; pas plus que la voix et le côté théâtral du chanteur : Fate a du Manzarek et du Morrison dans la soute. Le claviériste Jay Snyder et Frank Youngblood au chant s’en inspirent consciemment et en restituent l’esprit au plus près.


La différence porte surtout au niveau d’une basse (Art Webster) qui se montre beaucoup et dont les Doors étaient privés, Ray Manzarek assurant cette partie depuis son clavier. Par ailleurs, Steve Dore envoie au charbon une guitare experte qui part souvent dans de belles envolées.


Seul album leur étant crédité, Sgt Death (Musicor) est une pièce intéressante de la sphère blues-rock psychédélique, qui nous aura échappé à son époque et exhumé en édition limitée, par on ne sait pas trop quel biais aux portes du troisième millénaire (1999/Rockadelic).


Les 9 maillons blues psyché collectés s’approchent parfois d’un peu trop près de leur modèle, au point de subodorer par endroits une propension à plagier. Mais bon, comme c’est efficace et ardent, nul ne s’en plaindra et on fera comme si.


Mieux encadré techniquement, promu différemment, qui dit que Fate n’aurait pas été un acteur mieux positionné sur cette scène ? Mannequin, Sergeant Death, Simone, Smoke & Stone montrent  de si convaincantes dispositions qu’il semble que ce soit la voie que Fate aurait emprunté si d’aventures… (RAZOR)



1. Sergeant Death.
2. Simone.
3. Sexual Fantasy.
4. Having a Cigarette.
5. I Need a Woman.
6. Hungry Lovin' Blues.
7. Mannequin.
8. Tribute To The Bo.
9. Smoke & Stone.

 

 

 

Steve Dore:guitare.
Skip Smith:batterie.
Jay Sneider (Snyder):claviers,chant.
Art Webster:basse.
Frank Youngblood:chant.

Voir les commentaires

Au même endroit, au même moment...

Publié le par RAZOR

Golden-Dawn---Power-Plant---1968.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

THE GOLDEN DAWN

 

POWER PLANT - 1968

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

link

 

 

Austin a le privilège d’avoir contribué à l’éclosion, en 1966, du 13th Floor Elevators, groupe de rock psychédélique pur jus, un des premiers , sinon le premier, à avoir tourné au LSD, histoire de développer leurs perceptions sensorielles dans un contexte musical. Bingo, puisque la carrière, entre 66 et 69, de ces excentriques texans les a élevés au rang de mythe chez l’Oncle Sam et d’incontournable référence du genre pour la postérité. Chez nous, c’est remonté plus tard, sauf pour ceux qui tapaient déjà dans la trousse à pharmacie.


Dans le sillage de cette formation légendaire, localisée sur la même scène psyché, au même endroit, au même moment, et sous le même label (International Artists à Houston), l’histoire du rock recense  également les Golden Dawn. Moins connus, ces derniers n’en ont pas moins brillé sur la place psychédélique texane, à défaut d’avoir eu une couverture plus nationale.

 

Au regard de leur seul album Power Plant (1968), on peut s’interroger sur la volonté du label de conserver ce trublion dans les pattes de la bande à Roky Erickson et on comprend mieux les raisons qui ont poussé International Artists à différer sa publication. Quoiqu’il en soit, leur carrière s’achève juste après la sortie de ce dernier, quelques mois après que le fantastique Psychedelic Sounds du 13th Floor Elevators soit consacré sur le marché et alors que le leader-maison prépare son excellent Easter Everywhere.

 

Le Golden Dawn n’est pas prioritaire aux yeux de la maison de disques, malgré un produit auquel les chasseurs de trésors discographiques de cette période vouent une véritable passion, au point d’en faire au fil du temps, un incontournable du genre. C’est même la raison pour laquelle George Kinney, son leader, remonte le groupe au début du troisième millénaire.

Kinney a grandi avec Erickson, et Erickson n’est pas étranger à l’arrivée des Golden Dawn dans le giron d’International Artists. Ils ont préalablement joué ensemble dans une formation locale (The Fugitives), aussi beaucoup voient dans Power Plant un prolongement du 13th Floor Elevators.

 

Pas faux, les similitudes sont là, allant même jusqu’à la voix de Kinney, proche de celle d’Erickson, et leur disque sonne un peu comme Easter Everywhere du grand frère (bien qu’enregistré avant lui), en moins visionnaire cependant. L’avantage reste au maître, plus original, mais les bons moments ne manquent pas dans ce travail underground psyché produit par le frère de Kenny Rogers, le prénommé Lelan. George Kinney et Bobby Rector sont les auteurs et pourvoyeurs de la majorité des titres figurant ici, chansons qui font montre d’une belle diversité et révèlent une écriture plutôt posée et clairvoyante, quoique différente de la plume lysergique du tandem Erickson/Hall.


L’album, qui fait appel à de judicieux effets sonores, est très bon et dispose de fort jolies pièces bien senties et parfaitement maîtrisées : This Way Please, Starvation, Seeing Is Believing, Reaching Out To You, My Time, I’ll Be Around ou Tell Me Why notamment. Mais c’est tout l’ensemble qui se distingue par sa cohérence. Les férus de cette période ou de cet échiquier psychédélique, ainsi que tout ce qui en pince pour le 13th Floor Elevators, avec les Golden Dawn sont souvent comparés et pour cause, trouveront ici chaussure à leur pied (RAZOR).

 

 


Face1.

1. Evolution.

2. This Way Please.            

3. Starvation.            

4. I'll Be Around.               

5. Seeing Is Believing.


 

Face 2.              

1. My Time.

2. A Nice Surprise.

3. Every Day.            

4. Tell Me Why.         

5. Reaching Out To You.

 

 

 

George Kinney:guitare,chant.

Tom Ramsey,Jimmy Bird:guitare.

Bill Hallmark:basse.

Bobby Rector:batterie.

Voir les commentaires

On prend tout ou on ne prend rien.

Publié le par RAZOR

FOXX---The-Revolt-Of-Emily-Young---1970.jpg

Genre:concept album, pop rock psychédélique.

 

FOXX

 

THE REVOLT OF EMILY YOUNG - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Sur son bulletin trimestriel pourrait figurer l’annotation suivante : « Mérite mieux que l’oubli dans lequel il se complaît depuis plus de quarante ans ». Pourtant, s’il est un disque qui avait toutes les qualités pour pouvoir bien figurer à l’étage supérieur, c’est ce The Revolt Of Emily Young (Decca Records). Il est crédité à Foxx, groupe de studio texan monté ponctuellement pour faire aboutir, en mai 1970, ce sublime projet de pop rock psychédélique, arrangé par Bergen White, homme de l’ombre qui fait briller les autres : on lui doit notamment une implication énorme dans Polk Salad Annie de Tony Joe White (1969).

 

Derrière Foxx et son unique fait d’armes, se profilent l’éditeur discographique de renom, Buzz Cason (compositeur, claviériste, ingénieur et producteur) une icône de Nashville plus connue pour avoir bossé avec Elvis Presley et Jimmy Buffett, ainsi que Pepper Martin (guitariste, chanteur et co-compositeur). Apparaissent aussi des acteurs tels qu’Al Perkins (guitare et chant), Little Joe Martin (batterie et chant), Butch Bourque (basse et chant).

 

The Revolt Of Emily Young est ce que l’on appelle un concept album, genre alors en vogue (Pet Sounds des Beach Boys et Sergent Peppers des Beatles, Blonde On Blonde de Dylan, Aqualung de Jethro Tull, The Lamb Lies On Broadway de Genesis, l’Homme à la Tête de Chou de Gainsbourg…). L’œuvre imaginée par le tandem Buzz Cason/Pepper Martin, s’appuie ici sur le cheminement personnel et spirituel de l’héroïne, Emily Young. Le scénario est complètement dans le ton d’une époque qui voit alors se perdre beaucoup de ses héros et de ses contemporains, partis quêter l’illumination et disparus au bout d’une seringue.

 

Album consistant, construit sur de très jolies chansons, brodé autour de remarquables  mélodies, pétillant d’idées, bien orchestré et bien mené par un line-up compétent (Al Perkins, c’est les Flying Burrito, Manassas et Souther Hillman Furay Band), il déroule une quinzaine de brillantes pistes psyché, alternées entre douceur et force, qui captent l’intérêt dès le début et le maintiennent jusqu’à son terme. Ce qui est plutôt rare pour ce genre de disques.

 

Compte tenu que ces titres prennent place et s’imbriquent dans un canevas bien réglé, en ressortir un plus qu’un autre n’aurait pas de sens. On prend tout le lot ou on ne touche à rien. Et vous verrez que le temps d’écoute passe vite, qu’on en ressort heureux, ce qui est un signe à son avantage. Alors comme moi, vous vous poserez la question de savoir comment une aussi belle œuvre a pu passer entre les mailles du filet et disparaître dans les hypogées du rock (RAZOR).

 

 

 

Face 1.

1. New Bethel Awakening.
2. Rebecca's Prayer.
3. Doctor John.
4. Sunshine Children.
5. Rock Jock Bobby Sloan.
6. In The Garden.
7. Syndrome Of Change.

Face 2.

1. Highway Children.
2. Into Something Real.
3. Opus Epyllion (The Age Of Light).
4. Flight Termination.
5. Just Another Village Incident.
6. Last Words.
7. New Bethel Awakening II.
8. The Revolt of Emily Young.



 

Butch Bourque:basse,chant.      

Buzz Cason:compositeur,ingénieur,orgue,piano,producteur.

Little Joe Martin:batterie,chant.

Pepper Martin:compositeur,guitare,chant.

Al Perkins:guitare,chant.

Voir les commentaires

Un son, un style, une ambiance...

Publié le par RAZOR

The-Great-Peanut-Conspiracy---The-Great-Conspiracy---1968.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

PEANUT BUTTER CONSPIRACY

 

THE GREAT CONSPIRACY - 1968

 

  POUR ECOUTER UN EXTRAIT (TOO MANY DO) link

 

 

Plus californiens qu’eux, tu meurs ! Peanut Butter Conspiracy, au nom trippy comme il se doit de ce temps là, est né à Los Angeles en 1966, en passant préalablement par la filière Ashes, un bien beau groupe de folk-rock du crû, qui compte en son sein le dénommé Spencer Dryden, futur batteur de l’Airplane et des New Riders Of The Purple Sage.

 

Al Brackett (certaines de ses chansons ont été interprétées par Three Dog Night et l’Aigle Randy Meisner), au départ de ce dernier pour la bande à Kaukonen en remplacement de Skip Spence, met alors sur les rails ce qui donne Peanut Butter Conspiracy, trois LP à son crédit et recensé comme une des nombreuses formations qui alimentent la west-coast psych.

 

PBC était très populaire dans le sud de la Californie. The Great Conspiracy (1968) fait suite au bon The Peanut Butter Conspiracy Is Spreading paru en 1967 (les deux albums figurant sur une réédition) et précède For Children Of All Ages (1969).

 

Pourtant signée par Columbia Records, et même avec Gary Usher, l’homme derrière les Byrds (Younger Than Yesterday, The Notorious Byrds Brothers et Sweetheart Of The Rodeo) en guise de producteur, ce qui n’est quand même pas rien, cette formation californienne n’a jamais vraiment décollé, malgré une bonne réputation entretenue par ses prestations en public.

 

L’ère flower-power est déjà dans une phase déclinante, ce qui n’arrange rien quand des mauvais choix, des indécisions ou des conditions d’enregistrement discutables pour un tel label, viennent en plus se greffer là-dessus.

 

De cette expérience live, elle a toutefois gardé un son, un style et une atmosphère caractéristiques qui font tout l’intérêt de leur deuxième disque, dans la même veine que le précédent à la différence près que Bill Wolff supplée Lance Fent à la guitare et que ça change beaucoup de choses.

 

Dans ce contexte, Roy Halee, l’ingénieur du son, a fait un énorme travail. Le jeu du premier nommé s’avère plus solide et créatif. Dans le même temps, la rythmique assurée par la paire Brackett (basse)/Voigt (batterie) gagne en vitalité et en finesse. Du coup, c’est tout l’album qui est tiré vers le haut, d’autant plus qu’il est enjolivé par de superbes harmonies et par le chant angélique de Barbara Sandi Robison. Parmi les têtes d’affiche de Peanut Butter Conspiracy, j’insisterai plus spécialement sur Too Many Do, chanson qui a obtenu un grand temps d’antenne sur les radios FM californiennes du moment. Etirée, comme le trippy Ecstasy, elle va au delà des six minutes pour pouvoir exploiter les passages instrumentaux à des fins d’improvisation ; on tient là les fleurons de ce disque, avec l’apaisant Lonely Leaf qui valorise la voix de Sandi, Time Is After You, Turn On A Friend qui réfère aux thèses de Timothy Leary de réveiller l’humanité en gobant les pilules, Living Dream et le militaire Wonderment. Manquant parfois de profondeur, il présente parallèlement quelques faiblesses comme le concis Invasion Of The Poppy People, Living Loving Life ou le puéril Captain Sandwich.

 

Groupe très intéressant mais comme toujours trop vite disparu, PBC avait de la gueule et son album N°2 est finalement une belle petite pièce du répertoire de la côte ouest des Etats-Unis. (RAZOR)

 


 

Face 1.


1. Turn On A Friend (To The Good Life).                      

2. Lonely Leaf.                    

3. Pleasure.             

4. Too Many Do.                 

5. Living,Loving Life.                     

6. Invasion Of The Poppy People.

 


 

Face 2.


1. Captain Sandwich.                   

2. Living Dream.                 

3. Ecstasy.               

4. Time Is After You.                      

5. Wonderment.

 

                 

 

Alan Brackett:basse.

Jim Voigt:batterie.

John Merrill:guitare.

Bill Wolff:lead guitare.

Barbara Sandi Robison:chant.

Voir les commentaires

Dans le spectre psych ambiant.

Publié le par RAZOR

Spirits-And-Worm---Spirits-And-Worm---1969.jpg

Genre:pop-rock psychédélique.

 

SPIRITS AND WORM

 

SPIRITS AND WORM - 1969

 

POUR ECOUTER L'ALBUM  link

 

 

 

Dans la malle bien achalandée des galettes oubliées des sixties que fouillent continuellement les éditeurs musicaux en quête du graal, le label italien Akarma est allé chercher, en 2003, ce Spirits And Worm sorti en 1969, LP éponyme du groupe du même nom. Pour beaucoup, l’identité de cette équipe ne dit rien qui vaille. Pas plus que l’album.

 

A son écoute (Deezer), il est ahurissant de ne pas avoir eu plus d’écho de Spirits And Worm dont les seules infos qui nous reviennent portent sur la constitution de cette bande originale, gaie et enluminée qui pratique un excellent pop-rock psyché.

 

Autour de la puissante voix féminine d’Adrianne Maurici, Spirits And Worm réunit également un lot de quatre beaux musiciens : Tommy Parris qui tient la basse, Artie Hicks qui s’occupe de ses fûts et deux guitaristes, Alfred Scotti qui chante aussi et Carlos Hernandez, ce dernier ayant pour lui d’être le pourvoyeur exclusif  des compositions de cette formation américaine et de leur seul disque qui, semblerait-il, a circulé essentiellement et en quantité très restreinte dans New York et sa périphérie.

 

L’histoire dit même que Spirits And Worm a été retiré des bacs peu de temps après qu’il y soit apparu, en raison d’une pochette sujette à polémique pour une soi-disant connotation diabolique et  représentant un couple de chèvres allongées sur une tombe. Aujourd’hui, on rirait de ce montage photographique plus gentillet et grossier que l’on doit au designer et illustrateur Tom Wilkes, crédité ici comme DirArt et qui a à son actif une impressionnante galerie de couvertures : Flowers et Beggars Banquet des Stones, Safe As Milk de Captain Cœur de Bœuf, Pearl de Janis Joplin, The Gilded Palace Of Sin du Flying Burrito Brothers, des albums de Spirit, Phil Ochs, Dillard & Clark, Clapton, Harrison, Delaney & Bonnie…


Difficile d’en dire plus, le reste, c’est à l’oreille que ça se fait. Dans le genre, Spirits & Worm pourrait être assimilé à d’autres oubliés de la première heure, Neighb’rhood Childr’n  pour ceux qui connaissent (et que j’ai récemment chroniqué), mais la structure à laquelle on pense spontanément pour sa voix féminine de tête, c’est l’Airplane et sa chanteuse charismatique Grace Slick.

 

Outre le bel organe vocal ici entendu qui est l’atout principal de ce groupe, cet album piraté plus que de raison, brille par la présence remarquée et experte de guitares saturées, par des textes solides, intelligents, parfois occultes, de douces harmonies de voix, des airs entraînants et bien dans l’esprit West-Coast de cette ère psychédélique.

 

Dix titres frais, acides et bien cadencés, appuyés par un environnement sonore parfait, habillent cette pièce rare à trouver dans son costume vinylique d’origine. De cet ensemble plutôt cohérent qui couvre bien le spectre de l’époque et de la scène californienne, émergent certains must comme You And I Together, Fanny Firecracker ou She.

 

Au final, il s’en dégage une très agréable sensation générale et permanente, qu’il serait dommage de garder égoïstement pour soi. Les bonnes choses qui laissent un sourire sur le faciès et un sentiment de bien-être, j’aime à les partager. Pour toi public…(RAZOR).


 

 

1. You And I Together.

2. Every Little Bit Of Love.

3. She.

4. Fanny Firecracker.

5. Sunny Please Hold Me.

6. Spirits And Worm.

7. All I Need Is A Little You.

8. She’s The One.

9. You’re Dynamite.

10. She’s So Good.

 


 

Tommy Parris:basse.

Artie Hicks:batterie.

Alfred Scotti,Carlos Hernandez:guitares.

Adrianne Maurici:chant.

Alfred Scotti,Tommy Harris:choeurs.

Voir les commentaires

Curiosité sans plus.

Publié le par RAZOR

Wariting-On-The-Wall---The-Power-Of-The-Pics---1969.jpg

Genre:heavy psych.

 

WRITING ON THE WALL

 

THE POWER OF THE PICTS - 1969

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link 

 

 

Un pitbull te renifle avec insistance le bas du falzar, lève la papatte arrière droite et te pisse contre la patte d’ef de ton jeans que tu v’nais de récupérer au pressing il n’y a même pas une heure, tu fais quoi ? Tu laisses le chienchien à sa mémère gentiment finir au risque de te faire désosser dans les règles canines et tu fais comme si t’avais rien vu, rien entendu, en prenant bien soin qu’autour de toi personne n’ai observé le manège. Et tu bombes le torse quand le molosse obéit à l’ordre péremptoire de son maître « Michou, ici ! » et s’éloigne de ton champ de vision !

 

Avec Writing On The Wall, que les fans des premiers rots de la scène progressive apprécieront, c’est en quelque sorte le même cas de figure. Tu poses le vinyle sur la platine, tu lances le truc, t’en deviens forcément accro parce que c’est bien lourd et psyché comme tu l’aimes avec tendance à te caresser dans le sens du poil, puis au fil des événements, tu ne peux que te résoudre à conclure que l’affaire en question est plus une belle curiosité qu’un grand LP de rock prog psyché. Tu laisses pisser pour voir si tu n’as pas fait d’erreur d’appréciation mais surtout tu fais ton Jack quand on te demande si tu connais le binôme Writing On The Wall/The Power Of The Pics de 1969. Alors là tu te gausses, te pousses du col, tu bouscules tout le monde pour dire « j’y étais ! », bref, tu deviens, en un claquement de doigts, le centre d’intérêt, la mémoire vivante, le vétéran qu’on hisse sur le pavois.

 

J’ai écouté l’affaire en loucedé, sans ébruiter, jusqu’à la dernière goutte, mais bon… comment dire…  j’ai laissé Michou pisser sur l’étage inférieur de ma toile denim et j’ai attendu qu’ça passe. Douche écossaise ! Comme la nation  d’origine de ces ectoplasmes qui hantaient précédemment le rock sous l’identité de Jury.

 

Un seul album à leur actif mais qui les a rendus populaires au Royaume-Uni : The Power Of The Pics. Obscur et trop ambitieux, dans le même moule que ce que d’autres ont mieux fait à cette époque, emmené par une guitare méchante et par un Hammond sauvage,  de qualité mais qui n’en peut plus de se  montrer, par un chant un peu trop théâtral, miné par l’absence de belles mélodies et par un son fadasse, plombé par des riffs en rafale, trop simpliste malgré l’ambition de départ, ce disque ne m’a pas fait grimper aux rideaux, ce que son démarrage pouvait laisser espérer.

 

On se contentera de bon album de rock pour qualifier cette publication plus témoignage d’une époque que d’un groupe. Mrs Cooper’s Pie, Ladybird, Aries et Bogeyman, tous placés en tête de wagon, sont les rescapés d’un LP qui n’a rien de révolutionnaire. C’est pour cette raison que, quand le pitbull envoie la giclée, laissez-faire et attendez que ça se passe. Des fois que… (RAZOR).

 

 

1. It Came On A Sunday.   

2. Mrs. Cooper's Pie. 

3. Ladybird.

4. Aries.

5. Bogeyman.

6. Shadow Of Man.

7. Taskers Successor.  

8. Hill Of Dreams.

9. Virginia Waters.

 


 

Willy Finlayson,Robert Smith:guitare.

Jimmy Hush:batterie.

Linnie Patterson:chant.

Bill Scott:claviers.

Jake Scott:basse.

Voir les commentaires

Totale adhésion.

Publié le par RAZOR

Ford-Theatre---Trilogy-For-The-Masses---1968.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

FORD THEATRE

 

TRILOGY FOR THE MASSES -

 

  POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Ford Theatre, créé en 1966 sur ce qui était les Continentals, puis les Joyful Noise, qui battait pavillon à Boston, était tenu en haute estime dans le Landerneau du rock et, au regard de l’album Trilogy For The Masses (1968), cette considération était légitime. Cette formation n’était pas la plus populaire du Massachussetts par hasard.

 

Positionnés dans le théâtre rock psychédélique du crû, les promesses les plus élogieuses circulaient alors à leur endroit. Deux LP plus tard, plus de son, plus d’images, on éteint la lumière et on referme la porte derrière soi : les Mazzarelli, Webster, Altieri et Tamagni, Conti de la première heure, rejoints par Harry Palmer, la vraie patte du groupe, et Joe Scott, grossissent alors le lot des laissés pour compte de la profession. Regrettable, mille fois regrettable, je vous l’assure, car cette clique avait des arguments. On n’ouvre pas pour le grand Procol Harum si on n’a pas les moyens qu’il faut pour assurer.

 

Ford Theatre, qui tire son nom du lieu même de Washington où le président U.S Abraham Lincoln fut assassiné par un sympathisant sudiste, a deux albums dans sa besace (ABC Records), celui qui nous préoccupe et un deuxième, Time Changes, publié dans la foulée immédiate (1969) et deux ans avant que le moteur ne cale pour ne plus redémarrer (1971).

 

Trilogy For The Masses, dans son double enrobage rock progressif et psychédélique, a mon adhésion totale. Joli travail d’Hammond, guitares acidulées, chant cool et limite pleurnichard, mélodies  surprenantes, pistes d’une belle vivacité parfois  instrumentalement étirées pour la bonne cause, atmosphère sombre et aux confins du sinistre, son unique, enregistrement « live » en deux prises studios, Trilogy For The Masses correspond à leur représentation d’une Amérique morose, alors en plein chaos, baignant dans une totale confusion et au bord de l’implosion (souvenons-nous que nous sommes en plein Vietnam et que l’Amérique est encore sous le choc de l’assassinat de John Kennedy).

 

Le choix de l’identité du groupe, le concept musical développé dans une sorte de lamentation permanente et sur un rythme hypnotique continu, jusqu’au design d’une pochette hallucinante avec son œil central qui vous observe, le projet de nos Milford’s Kids, singulièrement contemporain, est savamment pensé et retranscrit.

 

Ce rock dramatique, comme se plaisait à le définir son maître-penseur Harry Palmer, est original et inhabituel. Rien que pour cette spécificité, une incursion dans l’univers de ces talentueux musiciens s’impose. Cette affaire en a excité plus d’un. Pourquoi pas vous ? (RAZOR)

 

 

 

Face 1.


1. Theme For the Masses Part 1.

2. 101 Harrison Street (Who You Belong To).

3. Exerpt (From the Theme).

4. Back to Philadelphia3

5. The Race Part 1.


 

Face 2.


6. The Race Part 2.

7. From a Back Door Window (The Search).

8. Theme For the Masses Part 2.

9. Postlude: Looking Back.

 
 

Harry Palmer:guitare.

John Mazzarelli:claviers,chant.

Butch Webster:guitare.

Joey Scott:chant.

Jimmy Altieri:basse,chant.

Robert Tamagni:batterie,chant.

String Quartet:Charles McCraken,Bernard Eichen,Aaron Rosand,George Ricci.

Voir les commentaires

Elevé au grain californien.

Publié le par RAZOR

Sapphire-Thinkers---From-Within---1969.jpg

Genre:rock psychédélique.

 

SAPPHIRE THINKERS

 

FROM WITHIN - 1969

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

Les premières incursions dans l’univers musical des Sapphire Thinkers ne permettent pas le moindre doute : ce groupe a la West-Coast chevillée au corps, au point que l’on peut, à l’oreille et sans risquer de se croûter, situer son mix de sunshine pop, folk et rock psychédélique comme originaire des terres californiennes. Il est élevé au même grain que la plupart des protagonistes rivaux du genre et fait valoir, en termes de psychédélisme, les arguments instrumentaux de base propres au genre (champignons hallucinogènes sur la pochette, effets sonores, ambiance trippy, éthérée et légère, guitare fuzz, utilisation accrocheuse de l’orgue, arrosage de flûte, harmonies vocales mixtes planantes…). C’est ce qu’il ressort spontanément des premiers éléments livrés par From Within (1969), LP autour duquel je vous ai réuni pour l’occasion.


Nos pingouins sont vraisemblablement de L.A, comme beaucoup d’éléments le laissent penser, même si dévoiler une quelconque traçabilité de leur parcours relève essentiellement  de supputations, rarement de faits établis. Ce que l’on sait d’eux, on le sait. Ils sont cinq dont trois issus d’une même fratrie, les Richmond. Bill est chanteur et touche aussi aux claviers, Peggy la sœur chante également tandis que Stephen prend place à la batterie. Tim Lee tient la basse et Chuck Spehek officie à la guitare. Pour être complet, la production est assurée par Richard Kaye alors que les notes révèlent, à l’ingénierie, un certain Al Schmitt, un familier de la place pour avoir été de plusieurs travaux de l’Airplane, de Jackson Browne ou de Neil Young. De là à voir une supposée ressemblance avec Jefferson Airplane, il y a un pas…


La chanson-titre From Within, I Got To You, Melancholy baby et Blues On You retiennent plus particulièrement l’attention, eu égard aux supers arrangements vocaux qui les habillent et à la belle guitare acid qui les accompagne.  Get Along Boy, Let her Come In, Please Understand ou There’s A Woman ont une vocation plus commerciale, mais plaisent. Il faut dire que les compositions de Bill Richardson étaient spécialement soignées, en dépit de textes souvent mineurs, voire parfois naïfs et pouvant manquer de profondeur.

 

Pris dans sa globalité, From Within est assez mélodique ce qui en fait un allié sympa pour passer un peu plus d’une trentaine de minutes en sa compagnie ou pour repiquer au truc à l’occasion. Ensoleillé et psychédélique, ce disque doté d’une sonorité Area Bay est californien jusqu’aux orteils, à savoir que cette pop a macéré dans une potion infusée d’inoffensifs psychotropes, mais psychotropes quand même. Sapphire Thinkers, énième groupe à avoir échappé au recensement dans le genre acid pop/rock, est un excellent moyen de revivre cette bienheureuse décennie des sixties. On lui réservera donc un accueil dans les règles. C’est sympa, vous verrez  (RAZOR).

 

 

 

Face 1.


1 . Melancholy Baby.

2 . I Feel A Bit Strange.

3 . Get Along Boy.

4 . Blues On You.

5 . From Within.

6 . I Got To You.

 


 

Face 2.

         

1 . Not Another Night.

2 . Let Her Come In.

3 . Please Understand.

4 . Blind With A Borrowed Light. 

5 . There's A Woman.

6 . Doin' Alright.

 


 

Tim Lee:basse,choeurs.

Chuck Spehek:guitare.

Stephen Richmond:chant,batterie,percussions.

Peggy Richmond:chant,flûte.

Bill Richmond:chant,piano,orgue,clavecin,guitare rythmique.

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 > >>