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Un authentique exploit !

Publié le par RAZOR

Chris-Rea---Blue-Guitars---2005.jpg

Genre:blues.

 

CHRIS REA

 

BLUE GUITARS - 2005

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (NO WHEELS BLUES) link

 

 

 

Un jour, un ostrogoth de mon entourage vient me susurrer à l’oreille que Chris Rea avait récemment publié un coffret comprenant pas moins de onze cédés. Sûr de mon fait, je lui rétorque que cela ne peut être qu’une rétrospective de sa carrière. Tu parles Charles, je m’suis fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coude ; t’en connais beaucoup des artistes aussi prolifiques capables de sortir 11 pièces inédites en une seule fois ? De mémoire, j’avais en tête le 13th Floor Elevators qui a fait un coup de 8, et encore… c’était du réchauffé, du déjà entendu pour l’essentiel.

 

Mais là, 11 galettes sous un même habillage et qui réfèrent au blues (Blue Guitars/2005), qui plus est avec du neuf, je ne sais pas si quelqu’un a fait mieux. Personnellement, je n’ai jamais eu entre les pattes un tel projet…

 

Chris Rea ? Il a bien démarré dans le métier dans les années 70 mais je n’ai jamais été un inconditionnel pur et dur, ni de lui, ni de Josephine, ni de son passage sous Magdalene, mais il figure encore parmi ceux qui m’ont permis de ne pas décrocher complètement du rock dans la décennie suivante (des années musicalement merdiques), grâce à Road To Hell, On The Beach (des passages obligés des discos de l’époque dans lesquelles je me fourvoyais alors) ou à l’album Auberge que je me remets dans les esgourdes à l’occasion. Au même titre que des U2 ou Dire Straits, il m’a permis de rester au contact comme on dit. Car pour le reste, on en reparle quand vous voulez…

 

11 albums (plus un DVD et un livre de 72 pages) ! Et du blues comme indiqué. C’est fou, inimaginable. Et pourtant il l’a fait le Chris, ultra célèbre sur le Vieux Continent et laissé pour compte de l’autre côté de l’Atlantique ! Et c’est pas d’la gnognotte son truc, ça tient bigrement la route.

 

Pourtant, dès son entrée dans le nouveau millénaire, les dés sont pipés par la faute d’un double cancer (estomac/pancréas) salement moche et qui ne lui laisse comme espoir de s’en tirer qu’une chance sur deux. Chris Rea, cinquante kilos tout mouillé, était alors à l’article de la mort, il faut le savoir.

 

Il va puiser en la maladie des forces phénoménales pour donner un autre sens à sa carrière : revisiter le blues, ses racines. Ce qu’il fait en créant son propre label, histoire de se donner toutes les coudées franches et de s’affranchir des contraintes du milieu.

 

Le travail qu’il enchaîne alors est plutôt rassurant au regard des albums qui précèdent Blue Guitars, Dancing Down The Stony Road et The Blue Juke Box. Poussé par une voracité inventrice peu commune dans la profession, animé par une irrésistible envie de prendre le dessus sur la maladie, son jeu de guitare fluide se remet à flamboyer comme aux plus belles heures, son timbre de voix grave et caverneuse  à nous envoûter …

 

Blue Guitars est un défi permanent dans ses onze pièces thématiques : Beginnings, Country Blues, Louisiana & New Orleans, Electric Memphis Blues, Texas Blues, Chicago Blues, Blues Ballads, Gospel Soul Blues & Motown, Celtic & Irish Blues, Latin Blues et 60’s & 70’s.

 

Chris Rea connecte tous les styles de blues, d’où qu’ils viennent, quelles qu’en soient les époques, de ses sources africaines au blues plus moderne, et en livre une vision expérimentale tout à fait personnelle, travaillée à l’arrache, dans le dur, pendant un an et demi, approche mise sous les feux de la rampe par un subtil travail de production et par une instrumentalisation bien équilibrée.

 

Résultat : 137 chansons, des originaux s’il vous plaît, qui dit mieux ? Et si vous pensez immanquablement qu’un tel projet génère des moments d’ennui, vous vous mettez le même doigt dans l’œil que moi et jusqu’au même niveau.

 

Je me suis coltiné ce voyage, que dis-je cette odyssée, de dix heures dans le blues, en trois fois (une pause bières est nécessaire) et tout est passé comme une lettre à la poste. Ce coffret est bluffant ! Compte tenu de son prix, certains peuvent avoir une soudaine prolifération d’oursins dans la poche.

 

Qu’ils soient rassurés, le défi de Chris Rea est gagnant comme vous ne pouvez même pas l’imaginez. C’est plaisir, plaisir et encore plaisir et blues, blues, blues (RAZOR).

 

 

 

Beginnings (1).


1. West Africa.

2. Cry for Home.

3. The King Who Sold his Own.

4. White Man Coming.

5. Where The Blues Come From.

6. Lord Tell Me It Won't Be Long.

7. Work Gang.

8. Praise The Lord.

9. Sweet Sunday.

10. Sing Out The Devil.

11. Boss Man Cut My Chains.

 

Country Blues (2).

1. Walkin' Country Blues.

2. Man Gone Missing.

3. Can't Stay Blues.

4. KKK Blues.

5. Too Much Drinkin'.

6. Catwalk Woman.

7. If You've Got A Friend in Jesus.

8. Head Out On The Highway.

9. Wild Pony.

10. Steam Train Blues.

11. Going Up To Memphis.

12. Somewhere Between Highway 61 & 49.

13. Ticket For Chicago.

14. Dance All Night Long.

 

Louisiana & New Orleans (3).

1. Two Days Missing Down The Viper Room.

2. Who Cares If I Do.

3. What Made Me Love You.

4. You Got Dixie.

5. One Night With You.

6. Talking 'bout New Orleans.

7. La Fleur De La Vie.

8. Catfish Girl.

9. Only A Fool Plays By The Rules.

10. Baby Come Home.

11. Dance Avec Moi.

12. L'ete Eternal.

 

Electric Memphis Blues (4).

1. Electric Guitar.

2. Electric Memphis Blues.

3. All Night Long.

4. Born Bad.

5. Let's Start Again.

6. What I'm Looking For.

7. Rules Of Love.

8. What You Done To Me.

9. Hobo Love Blues.

10. Pass Me By.

11. The Soul Of My Father's Shadow.

12. My Blue World Says Hello.

 

Texas Blues (5).

1. Lone Rider (Texas Blues).

2. Texas Blue.

3. No Wheels Blues.

4. Lone Star Boogie.

5. Blind Willie.

6. The American Way.

7. Angellina.

8. Truck Stop.

9. Weekend Down Mexico.

10. Texas Line Boogie.

11. Too Big City.

12. Houston Angel.

 

Chicago Blues (6).

1. I'm Moving Up (Chicago Blues).

2. Maxwell Street.

3. Bob Taylor.

4. She's A Whole Heap Of Trouble.

5. Jazzy Blue.

6. Hip-Sway.

7. That's The Way It Goes.

8. To Get Your Love.

9. Chicago Morning.

10. Catwalk Woman.

11. Since You've Been Gone.

12. All Night Long.

13. Here She Come Now.

 

Blues Ballads (7).

1. Last Call (Blues Ballads).

2. Maybe That's All I Need To Know.

3. Deep Winter Blues.

4. If I Ever Get Over You.

5. I Love The Rain.

6. My Soul Crying Out For You.

7. If That's What You Want.

8. There's No One Looking.

9. What Became Of You.

10. My Deep Blue Ways.

 

Gospel Soul Blues & Motown (8).

1. Sweet LOve.

2. Break Another Piece Of My Heart.

3. Ball & Chain.

4. Gospel Trail.

5. Shy Boy.

6. Come Change My World.

7. Call On Me.

8. Just In Case You Never Knew.

9. Let Me In.

10. I’ll Be There For You.

11. The Pain Of Loving You.

12. Are You Ready.


 

Celtic & Irish Blues (9).


1. Celtic Blue (Celtic And Irish Blues).

2. Too Far From Home.

3. 'Til The Morning Sun Shines On My Love And Me.

4. Lucky Day.

5. What She Really Is.

6. Wishing Well.

7. Irish Blues.

8. No More Sorrow.

9. While I Remain.

10. Last Drink.

11. 'Til I Find My True Love's Name.

12. Big White Door.


Latin Blues (10).

1. Hey Gringo (Latin Blues).

2. Immigration Blues.

3. Still Trying To Clear My Name.

4. Sun Is Hot.

5. Screw You And Your Deep Blue Sea.

6. Nothing Seems To Matter No More.

7. Sometimes.

8. Lampiou.

9. Keep On Dancing.

10. Lucifer's Angel.

11. How I Know It's You.

12. Forever.

13. You Got Soul.

14. Bajan Blue.

 

'60s and '70s (11).

1. My Baby Told Me .

2. Got To Be Moving.

3. Baby Told Me.

4. Heartbreaker.

5. Yes I Do (Instrumental).

6. Wasted Love.

7. Cool Cool Blue.

8. Clarkson Blues.

9. Who Killed Love.

10. Never Tie Me Down.

11. Mindless.

12. Ain't That Just The Prettiest Thing.

13. Nobody But You.

14. Waiting For Love.

15. Blue Morning In The Rain.

 


 

Chris Rea:guitares,claviers,mandoline,banjo,dobro,basse et autres.

Robert Ahwai:guitare.

Sylvin Marc:basse.

Gerry O'Connor:banjo.

Ed Hession:accordéon.

Martin Ditcham:batterie.

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Mort à l'orée d'une grande carrière.

Publié le par RAZOR

Jim-Croce---50Th-Anniversary---1992.jpg

Genre:pop,rock.

 

JIM CROCE

 

50TH ANNIVERSARY COLLECTION - 1992

 

POUR UN APERCU DE JIM CROCE link

 

 

Vous en voulez pour votre argent dans l’achat d’un disque? Normal. Pour peu que vous en pinciez pour le regretté Jim Croce, je vous propose ici l’affaire du siècle, à savoir cette rétrospective très complète d’une belle carrière (Collection 50th Anniversary de 1992), hélas achevée en bout de piste de l’aéroport de Natchitoches (son talentueux guitariste  et harmoniciste Maury Muelheisen perdra également la vie), alors que ce chanteur-guitariste et compositeur américain avait à peine 30 ans. L’industrie du disque, ses fans ont alors été aussi choqués que quand les Hendrix, Joplin, Morrison ou Redding ont disparu, c’est dire la considération qu’on prêtait à cet artiste prometteur certainement à l’orée d’une très grande carrière.

 

Jim Croce a laissé, sur une période très courte, des empreintes indélébiles de son passage dans le rock. Après Facets (1966) et le LP qu’il réalise avec Ingrid son épouse en 1969, Croce prend véritablement une autre dimension en signant pour ABC Records en 1970.

 

Pour ce label, il publie 3 albums de grande qualité : You Don’t Mess Around With Jim (1972), Life And Times (1973) et I Got A Name, deux mois avant sa mort. Photographs & Memories de 1974 a valeur de Greatest Hits ponctuant cette tranche artistique soft rock très intéressante du début des 70’s, mais la publication dans le cadre du cinquantième anniversaire de l’artiste couvre un spectre élargi avec 49 plages remasterisées qui balaient largement la période 69/73.

 

On y retrouve bien évidemment les trois albums précédemment cités faits chez ABC, des inédits (6), des duos avec Ingrid, tous les hits qui l’ont rendu célèbre comme Time In A Bottle, Operator, Photographs And Memories, You Don’t Mess Around With Jim, Bad Bad Leroy Brown repris en France par Sylvie Vartan, d’autres titres moins connus mais à découvrir à l’image de Walkin’ back To Georgia…

 

A l’écoute de cette incontournable collection, comment ne pas en vouloir à mort à cette fatalité qui nous a enlevés non seulement un artiste incomparable, mais aussi privés d’un homme d’une grande sensibilité.

 

Ce personnage a fait cruellement défaut au rock quand il s’en est allé. Donc, oh que oui, il faut sortir la main de la poche… cet héritage accrocheur, simple et sincère est exceptionnel et les anges, là haut dans le ciel, doivent taper du pied à sa lecture (RAZOR).


 

 

Disque 1.

 

1. Spin, Spin, Spin. 

2. Vespers. 

3. Big Wheel. 

4. Cigarettes, Whiskey & Wild, Wild Women. 

5. (And) I Remember Her. 

6. Cotton Mouth River. 

7. More Than That Tomorrow. 

8. The Migrant Worker. 

9. Child Of Midnight. 

10. Stone Walls. 

11. King's Song. 

12. Mississippi Lady 

13. Which Way Are You Goin'. 

14. Rapid Roy (The Stock Car Boy). 

15. You Don't Mess Around With Jim. 

16. Tomorrow's Gonna Be A Brighter Day. 

17. New York's Not My Home. 

18. Hard Time Losin' Man. 

19. Photographs And Memories. 

20. Walkin' Back To Georgia. 

21. Operator (That's Not The Way It Feels). 

22. Time In A Bottle. 

23. Box #10. 

24. A Long Time Ago.

 

 

Disque 2.

 

1. Hey Tomorrow. 

2. Chain Gang Medley: Chain Gang/He Don't Love/Searchin'. 

3. Old Man River. 

4. Careful Man. 

5. These Dreams 

6. It Doesn't Have To Be That Way. 

7. Dreamin' Again. 

8. Alabama Rain. 

9. A Good Time Man Like Me Ain't Got No Business (Singin' The Blues). 

10. Next Time, This Time. 

11. Bad, Bad Leroy Brown. 

12. One Less Set Of Footsteps. 

13. Roller Derby Queen. 

14. Speedball Tucker. 

15. I'll Have To Say I Love You In A Song 

16. I Got A Name. 

17. Recently. 

18. Five Short Minutes. 

19. Thursday. 

20. The Hard Way Every Time. 

21. Age. 

22. Workin' At The Car Wash Blues. 

23. Lover's Cross. 

24. Salon And Saloon. 

25. Top Hat Bar And Grill.

 

 

 

Jim Croce:chant,guitares.

Ingrid Croce:chant.

Maury Muelheisen:guitares,harmonica,choeurs.

Charlie Brown:guitare,harmonica.

Tommy West:guitare,harmonium,piano,claviers,percussions,chant.

Alan Rolnick:chant,guitare.

David Mansfield:pedal steel guitare.

Dick Weissman:banjo.

Eric Weissberg:mandoline,violon.

Michael Kamen:hautbois,synthétiseur.

Kenny Ascher:orgue.

John Stockfish,Macho Joe,Stu Woods,Jim Ryan:basse.

Tom Rossetter:batterie,percussions.

Gary Chester,Rick Marotta,Steve Gadd:batterie.

George Devens,Bobby Matos:percussions.

Gene Pistilli,Henry Gross:guitare.

Rob Stevens:guitare électrique.

Ellie Greenwich:percussions, choeurs.

David Spinozza,Mary Nelson,Alan Rolnick:choeurs.

Terry Cashman,The Briggs,Tasha Thomas:choeurs. 

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Le fond plus que la forme.

Publié le par RAZOR

Duane-Allman---An-Anthology-Vol-1---1972.jpeg

Genre:southern rock,blues,blues-rock,collection.

 

DUANE ALLMAN

 

AN ANTHOLOGY VOL 1 (1966-1971) - 1972

 

POUR ECOUTER DUANE ALLMAN ANTHOLOGY - 1972

 

link

 

 

Loin de moi, l’intention de ternir la mémoire de Duane Allman ou de dévaloriser son œuvre, mais cet album qui se définit comme anthologique (An Anthology Vol 1 de 1972) et qui capitalise surtout sur le cadavre encore fumant de l’artiste, je n’ai jamais fait copain-copain avec lui dans les années septante.

 

Au nom de considérations  purement mercantiles, l’éditeur s’est dit que c’était le moment idéal pour faire du fric sur la production du génial guitariste Duane Allman. Le temps de compiler de quoi justifier une brillante période 1966/71, et le tour est joué sous forme d’un double disque. Sur la forme, je n’ai pas vraiment apprécié, étant très attaché à cet artiste et à son travail.

 

Reste le fond, une matière hétéroclite  suffisamment conséquente pour donner une idée de sa carrière arrêtée en 1971. Cette compilation posthume se pose avant tout en un assemblage pas des plus heureux, qui fait coexister un peu tout et n’importe quoi de ce phénoménal guitariste.

 

Ainsi on retrouve du Duane de ses débuts, du Duane sideman, du Duane musicien de session ou du Duane de l’Allman Brothers. Visité sous de multiples coutures, ce montage transpire un peu trop l’exploitation outrancière qui est faite de sa production. De ce fait, il manque souvent de cohérence. Le but avoué de ce double LP étant de fructifier à la va-vite et grossièrement sur le dos de Duane, il ne faut donc pas en attendre un grand équilibre.

 

On retiendra surtout de cette collection qui ne focalise pas sur ce que le guitariste américain a fait de meilleur,  la volonté affichée de Polygram Records d’élargir l’artiste au public le plus dense possible. Il n’empêche qu’il reste un disque très intéressant qui échantillonne bien le potentiel du fondateur de l’Allman Brothers (avec son frère Gregg et Dickey Betts).

 

An Anthology Vol 1 (parce qu’à ce petit jeu du pressage de citron jusqu’à la dernière goutte, il fallait bien s’imaginer qu’il y ait un volume 2) nous amène à retrouver tour à tour feu le leader d’A.B.B, précurseur du rock sudiste, dans le sillage de B.B King (Meddley d’ouverture), dans les pattes de Wilson Pickett (Hey Jude), d’Aretha Franklin (The Weight), de Clarence Carter (The Road Of Love), de King Curtis (Games People Play), aux côtés de Boz Scaggs, Clapton, John Hammond, Delaney & Bonnie, de Cowboy, de Johnny Jenkins… Des traces de son expérience  avec Derek & The Dominos (Layla) et des extraits live de son engagement sous la bannière de l’Allman Brothers Band (Statesboro Blues, Don’t Keep Me Wondering, Standback, Dreams et Little Martha) complètent cette collection essentiellement révélatrice des styles que pouvez appréhender ce virtuose des cordes en général, un vrai autodidacte.

 

On peut épiloguer des heures sur l’état d’esprit qui sied à ce double album rétrospectif, rien n’y changera : c’est du Duane Allman et ça ne se snobe pas (RAZOR).

 

 

 

Disque 1.


1. B.B King Meddley.

2. Hey Jude.

3. The Road Of Love.

4. Goin’ Down Slow.

5. The Weight.

6. Games People Play.

7. Shake For Me.

8. Loan Me A Dime.

9. Rollin’ Stone.

 


Disque 2.


1. Livin’ On The Open Road.

2. Down Along The Cove.

3. Please Be With Me.

4. Mean Old World.

5. Layla.

6. Statesboro Blues.

7. Don’t Keep Me Wondering.

8. Standback.

9. Dreams.

10. Little Martha.

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La grande oeuvre de Billy.

Publié le par RAZOR

Billy-Cobham---Spectrum---1973.jpg

Genre:jazz-rock.

 

BILLY COBHAM

 

SPECTRUM - 1973

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Faut-il rappeler qui était Billy Cobham ? Oui ? Non ? En deux mots, l’histoire du rock l’a recensé parmi les plus grands batteurs de tous les temps. Dans son registre, la fusion du rock et du jazz, vous pouvez toujours tenter de lui opposer un rival, c’était le maître incontesté : technique, explosif, inventif, précis, adroit… n’en jetez plus la cour est pleine.

 

Il était tellement doué qu’il pouvait se permettre d’en faire des tonnes, de partir dans des impros époustouflantes mais toujours maîtrisées. Il est toujours resté dans les clous, son jeu incroyable ne supplantant jamais sa musique, et c’est cette dernière qui a bénéficié de sa virtuosité, comme en atteste son chef d’œuvre Spectrum (1973) qui est aussi le nom de son groupe.

 

Fusionnant jazz, rock et funk, cet ex collaborateur panaméen de Miles Davis et du Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin a suscité bien des vocations dans le sillage de son disque, mais d’autres, dans le même temps, ont remballé les gaules et remisé leur projet de battre à plus tard, conscients de tout le chemin leur restant à parcourir pour être ne serait-ce qu’un batteur acceptable…

 

Album bien équilibré, Spectrum  retient surtout l’attention de par la vélocité, l’habileté et la subtilité technique de son génial auteur et batteur, mais se révèle par ailleurs très agréable dans l’interaction de ce jeu avec les claviers (Jan Hammer) et une guitare magique mise entre les mains expertes de Tommy Bolin.

 

Par ailleurs, une belle basse (Leland Sklar) travaille discrètement dans l’ombre. Il en va ainsi de quasiment  tous les titres (des instrumentaux) de cet album passionnant, à la qualité constante, plein de fraîcheur et de rythmes, parfois complexe, mais solide, devenu une référence incontournable du genre.

 

Spectrum est son œuvre principale que les fans de prog notamment apprécieront  (RAZOR).

 

 

 

1. Quadrant.

2. Searching For The Right Door/Spectrum.

3. Anxiety/Taurian Matador.

4. Stratus.

5. To The Women In My Life/Le Lis.

6. Snoopy Search/Red Baron.

 


 

Billy Cobham:batterie,électronique.

Tommy Bolin:guitare.

Jan Hammer:piano électrique, Moog,piano acoustique.

Leland Sklar:basse.

Joe Farrell:saxophone soprano et alto.

Jimmy Owens:cor et trompette.

John Tropea:guitare.

Ron Carter:basse acoustique.

Ray Barretto:congas.

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Pro jusqu'au bout des ongles.

Publié le par RAZOR

Al-Kooper---Naked-Songs---1973.jpg

Genre:blues,gospel,R&B,soul,rock,pop,country.

 

AL KOOPER

 

NAKED SONGS - 1973

 

 

POUR ECOUTER AL KOOPER - NAKED SONGS - 1973

 

link

 

 

Encore heureux que ce LP ait été conçu dans le cadre d’un accord contractuel auquel Al Kooper ne pouvait se soustraire, sans quoi… On connaît la teneur, généralement médiocre pour ne pas dire merdique, de ce genre de disques sacrifiés sur l’autel du business. Et bien, pas avec Al Kooper, artiste qui a trop le respect de son public et qui, pro jusqu’au bout des ongles, prend toujours soin de peaufiner son travail. C’est pourquoi j’ai, de tout temps, eu énormément de considération pour cet artiste et pour son œuvre.

 

Naked Songs est un des excellents albums que l’auteur-compositeur-interprète de Brooklyn compte à son catalogue. Sorti en 1973, c’est son sixième en termes de studio et donc, celui qui scelle la fin du partenariat avec Columbia Records. Compte tenu de la marge de manœuvre plutôt réduite dans ce cadre imposé par la seule convention commerciale, le travail livré ne manque pas d’arguments.

 

Panachage de gospel, de R & B, de soul, de blues, de rock, de pop et de country, Naked Songs s’affiche rapidement comme une page importante du catalogue d’Al, un tournant même puisque dans la foulée, l’homme qui a découvert Lynyrd Skynyrd et introduit les Zombies aux States, l’artiste qui pointe dans le top ten des plus grands disques du rock avec Super Session (avec Mike Bloomfield et Stephen Stills en 68), l’organiste qui immortalise le Like A Rolling Stone de Bob Dylan, le fondateur de Blood Sweat & Tears et des Blues Project, s’accorde une pause discographique de trois ans.

 

(Be Yourself) Be Real, As The Years Go Passing By emergent du lot, mais la pop façon Big Band du nom de Jolie, le country-blues Blind Baby, Sam Stone, Peacock Lady, Touch The Herm of This Garment ont également du bon grain à moudre. Il est des artistes qui auraient bien aimé accoucher d’un tel disque dans leur carrière. C’est au compteur d’Al Kooper qu’il est inscrit, et il n’y a rien d’étonnant, ce mec est un très grand (RAZOR).


 

 

1. (Be Yourself) Be Real.

2. As The Years Are Passing By.

3. Jolie.

4. Blind Baby.

5. Been And Gone.

6. Sam Stone.

7. Peacock Lady

8. Touch The Hem Of His Grament.

9. Where Were You When I Needed You.

10. Unrequited.

 


 

Al Kooper:piano,orgue,guitares,synthétiseur ARP,clavecin,basse.

John Paul Fetta:basse électrique sur 1/2/4/5/9.

Junior Hanley:batterie sur 1/2/4/5/9.

Charlie Brown:guitare sur 2/4.

Paul Goddard:basse sur 3/6.

Barry Bailey:guitare sur 3/6.

J.R. Cobb:guitare sur 3/6.

Robert Nix:batterie sur 3/6.

Richard Green:violon sur 4.

Dean Daughtrey:piano sur 6.

Stuart Scharf:guitare sur 7.

Maruga:percussions sur 7.

Jim Wisner:arrangement cordes sur 7/9/10.

Linda November,Maeretha Stewart,Tasha Thomas,Patti Austin:choeurs.

Eileen Gilbert,Albertine Harris,Mike Gately,Robert John:choeurs.

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Gros-Jean comme devant.

Publié le par RAZOR

Terry-Reid---Terry-Reid---1969.jpg

Genre:rock.

 

TERRY REID

 

TERRY REID - 1969

 

POUR ECOUTER TERRY REID - TERRY REID - 1969

 

link

 

 

L’histoire ne repasse pas les plats et l’anglais Terry Reid, aussi talentueux guitariste que sublime chanteur de rock, l’a appris à ses dépens. Il aurait pu accepter la main tendue par Page qui l’avait à la bonne, pour devenir le chanteur du Led Zep qu’il était en train de monter à la mort des Yardbirds (il était alors occupé à ouvrir pour les Stones)  ou répondre favorablement aux sirènes d’un Deep Purple qui voulait virer Rod Evans ; au lieu de cela, il murmure le nom de Robert Plant à l’oreille du premier et ne fait rien pour contrecarrer la venue de Ian Gillan dans la formation des seconds qui pourtant lui déroulent le tapis rouge. Avouez que c’est ballot et qu’il est passé à côté du jackpot.

 

Depuis l’âge de 15 ans et l’époque des Jaywalkers, le public et le métier ne tarissent pas d’éloges sur Reid. Graham Nash, dans un premier temps, puis le producteur Mickie Most, sous le charme, favorisent son avancée dans la profession et misent sur un artiste qui avait tout ce qu’il fallait pour réussir à l’échelon supérieur, là où se trouvent les très grands. Je ne connais, en effet, pas beaucoup de chanteurs comme lui ; sa voix est phénoménale. Il faut aujourd’hui se résoudre à constater que de la coupe aux lèvres, il y a loin. Terry Reid, aujourd’hui, c’est l’affaire de quelques enflammés, point barre, le prodige n’a jamais confirmé, sauf à deux exceptions près.

 

A force d’avoir pris les décisions qui ne s’imposaient pas au regard de son talent, d’avoir opté pour des chemins artistiques solitaires et chimériques, à la recherche de la formule gagnante avec sa propre mouture, Reid le scoumounard s’est pris les pieds dans le tapis et son parcours discographique sonne quelque peu le creux.

 

Deux albums en émergent toutefois, le LP éponyme de 1969 et Seed Of Memory de 1976. Le reste prend place dans le ventre mou du rock : ni franchement mauvais, ni résolument bon. L’éponyme est son deuxième jet, il contient plus de plages de grand calibre que certains pourraient en espérer dans leur carrière entière.

 

Reid n’était pas qu’un chanteur charismatique, il en avait également sous la semelle question songwriting. La preuve, il signe 6 des neuf morceaux du disque. Les autres autres, Superlungs My Supergirl, Highway 61 Revisited et Stay With Me Baby sont des reprises respectives de Donovan, Dylan et de Jordan Ragavoy, l’auteur du Time Is On My Side des Stones.

 

Teinté de rock, de hard, de pop, de folk et de blues, l’album Terry Reid réunit un trio, structure que Reid s’entêtait à vouloir privilégier à tout coup et qui, quelque part, l’a enfermé dans ses choix musicaux. Avec Peter Solley aux claviers et Keith Webb à la batterie, on peut constater ici que la formule à trois avait sa raison d’être et que son insistance à renouveler cette vision n’était pas si farfelue que ça.

 

Tout l’album repose essentiellement sur l’organe vocal de Terry Reid, rugueux, intense, émotionnel. Stay With Me Baby, July, May Fly, Highway 61 Revisited, Silver White Light, Marking Time, Speak Now, Superlungs My Supergirl dans lequel il réinvente Donovan, c’est de la grande interprétation, de celle qui fait de vous l’une des plus belles voix que le rock des années 60/70 ait engendrée. Il est simplement dommage que cet authentique espoir n’ait jamais concrétisé les espoirs placés en lui. Ce manque d’opportunisme a plombé sa carrière. Heureusement, il reste ce selftiled qui lui permet de se rappeler à notre bon souvenir. Et les yeux pour pleurer (RAZOR). 

 

1. Superlungs My Supergirl.

2. Silver white Light.

3. July.

4. Marking Time.

5. Stay With Me Baby.

6. Highway 61 Revisited.

7. May Fly.

8. Speak Now Or Forever Hold Your Peace.

9. Rich Kid Blues.


 

Terry Reid:guitare,chant.

Pete Solley:claviers.

Keith Webb:batterie.

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Sur les terres de Californie.

Publié le par RAZOR

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Genre:rock,country-rock.

 

MATTHEW'S SOUTHERN COMFORT

 

LATER THAN SAME YEAR - 1970

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (WOODSTOCK) link

 

 

Ian Matthews fut de la mouture initiale de Fairport Convention, celle qui fut influencée par la musique de l’American West Coast, mais en évoluant sous le nom de Ian MacDonald. Cet auteur-compositeur-musicien-chanteur anglais, dès qu’il se libère, en 1969, d’un Fairport qui décide de prendre une autre direction, celle d’un folk british, continue à exploiter de très près cette veine country-rock américaine au point de signer un premier album solo fortement enraciné dans le genre : Matthews Southern Comfort (EMI/1969).

 

Ce LP est une expérience tellement fructueuse, une telle vitrine pour les qualités d’écriture de Matthews, qu’elle est reconduite sous l’identité de Matthews’ Southern Comfort (avec une apostrophe, please). Y prennent part outre Matthews, le guitariste Carl Barnwell, Gordon Huntley (pedal steel guitare), Andy Leigh (basse), Ray Duffy (batterie) et Mark Griffiths (guitare).

 

Il enchaîne alors avec un excellent Second Spring (1969) et Later That Same Year (1970), troisième de rang, teinté de country et  qui n’a rien à envier à ses devanciers. Construit autour d’un répertoire emprunté à des artistes ayant artistiquement sur rue ou en vogue à l’époque (Joni Mitchell, le tandem King (Carole)/Goffin, Neil Young, Jesse Winchester, Alan C. Anderson), complété par deux titres de Carl Barnwell de Southern Comfort (il avait déjà collaboré à l’écriture sur le disque précédent), le moelleux Later That Same Year affiche également trois originaux qui sont l’apanage de Matthews (And Me, My Lady et Road To Ronderlin), trois belles petites pièces, dois-je préciser. Il succède dignement à Second Spring que j’aimais déjà beaucoup.

 

Matthew trouve en ces morceaux un terrain favorable pour laisser libre cours à un délicieux chant velouteux  et du même coup, sa propre voie. Car pour ce qui est de l’expérience Southern Comfort, elle prend fin ici pour de sombres histoires d’égos. C’est aussi bon que ce qu’ont pu faire certains californiens du moment, agréable, avec de belles harmonies en cascade, de la belle steel guitare, une version tirée vers le haut de Woodstock, de Tell Me Why. Bref, ce disque est une très jolie surprise à recommander à plus d’un titre (RAZOR).

 

 

Face1.


1. Woodstock.

2. To Love.

3. And Me.

4. Tell Me Why.

5. My Lady.

6. And When She Smiles (She Makes The Sun Shine).


 

Face2.


1. Mare Take Me Home.

2. Sylvie.

3. Brand New Tennessee Waltz.

4. For Melanie.

5. Road To Ronderlin

 


 

Keith Nelson:banjo.

Andy Leigh:basse.

Timothy Kraemer:cello.

Ray Duffy:batterie.

Carl Barnwell:guitare.

Mark Griffiths:guitare.

Roger Coulam:piano.

Gordon Huntley:steel guitare.

Tristan Frye:vibraphone.

Ian Matthews:chant.

 

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Quel pédigrée le Bolin !

Publié le par RAZOR

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Genre:rock,hard rock,blues-rock.

 

TOMMY BOLIN

 

TEASER - 1975

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (TEASER) link

 

 

 

Tommy Bolin est décédé le même jour que mon paternel, le 4 décembre 1976. Même si je n’avais jamais prêté une attention particulière à sa carrière, bien qu’il ait fait partie de la mouture du James Gang délaissé par Joe Walsh et qu’il auréole de sa présence le fabuleux album de jazz-fusion Spectrum de Billy Cobham (1973), force est d’admettre de bonne grâce que ce point commun a orienté mon intérêt pour lui, mais plus tard. Longtemps après même.

 

C’est son pédigrée en fait qui m’a fait me pencher un peu plus sur son cas. N’est pas Deep Purple, Zephyr, James Gang qui veut ; encore faut-il avoir des atouts dans la manche. Et là, côté guitare, l’incisif gratteux qu’est Bolin en connaît un rayon.

 

Mieux même, il est de la race de ceux qui auraient pu reprendre le flambeau derrière Hendrix et le clamer haut et fort, sans que personne n’en soit en mesure de s’en offusquer ou de crier à l’usurpateur. Bolin avait le talent, l’ouverture d’esprit pour innover encore et toujours ; il était en quête permanente de nouveaux sons et pouvait accommoder sa technique à tous les styles musicaux, du jazz au hard, du hard au blues, du blues au reggae et au latino. Sa disparition suite à une overdose nous prive d’une suite prometteuse, mais elle laisse en l’état un catalogue studio maigrelet certes, mais néanmoins constitué de deux albums solos fantastiques.

 

J’ai chroniqué le deuxième dans l’ordre chronologique, Private Eyes (1976) : un monument. Teaser (1975), qui le précède d’une année dans le temps, enregistré à L.A. s’intercale dans la période où il tourne le dos à James Gang et celle qui le voit rejoindre Deep Purple sur l’insistance de David Coverdale et pour pourvoir au remplacement de Richie Blackmore.

 

L’américain est alors en concurrence pour l’emploi avec des calibres comme Mick Ronson, l’irlandais Rory Gallagher, le clown écossais Zal Cleminson du Sensational Alex Harvey Band (groupe très théâtral mémorable). C’est lui qui décroche la timbale. Il quittera le Deep Purple de l’ère Mark IV pour des problèmes d’addiction aux drogues qui l’empêchent d’assurer ses parties de guitare (son bras gauche sera mis à mal par une injection d’héro). Ses prestations deviennent alors très inégales.

 

Teaser est donc l’album par lequel il débloque son compteur personnel. On ne peut pas dire qu’il fut un franc succès, non pas que sa qualité puisse à un quelconque moment être mise en doute, mais à force de jouer sur les deux tableaux, Bolin en arrive à négliger sa promo. Il n’est pas meilleure façon de se suicider commercialement. Pourtant il a de la cuisse cet album ; je veux mon n’veu. Il a de la tenue et carbure joliment à la ballade, au jazz rock, au reggae, au funk, au blues et au cajun. Il se pose là pour s’affirmer comme  une vitrine idéale pour qui veut savoir de quoi la bête se nourrit.

 

Inspiré, frais, simple, polyvalent, virtuose et influent auprès d’artistes du moment ou à venir (Mötley Crue, Van Halen ou Jeff Beck), il dénote à merveille la palette musicale que Bolin pouvait appréhender sans problèmes. Bolin pouvait s’adapter et il le prouve ici. Il en use ici et c’est ce qui rend cet album exaltant un tantinet éclectique. The Grind, Homeward Strut, la chanson titre, People People qui oscille entre reggae et funk, l’instrumental jazz-rock Marching Powder, la ballade Dreamer, Wild Dogs, Lotus aliment un bien bel album auquel a pris part un parterre d’invités comme Phil Collins, Jeff Porcaro, David Sanborn, Micahel Walden, Jan Hammer, Bobbie Berge, Stanley Sheldon… (RAZOR).



Face1.

 

1. The Grind.

2. Homeward Strut.

3. Dreamer.

4. Savannah Woman.

5. Teaser.


 

Face2.


6. People, People.

7. Marching Powder.

8. Wild Dogs".

9. Lotus.

 


 

Tommy Bolin:guitare,chant.

Stanley Sheldon:basse sur 1/2/3/5/6/7.

Paul Stallworth:basse 4/8/9.

Dave Foster:piano,synthétiseur sur 1/2/3.

Jan Hammer:synthétiseur sur 6/7.

Ron Fransen:piano sur 9.

David Sanborn:saxophone sur 6/7.

Jeff Porcaro:batterie sur 1/2/3/5.

Prairie Prince:batterie sur 4/8.

Michael Walden:batterie sur 7.

Bobbie Berge:batterie sur 9.

Phil Collins:percussions sur 4.

Sammy Figueroa:percussions sur 6/7.

Rafael Cruz:percussions sur 6/7.

Dave Brown:choeurs sur 1.

Lee Kiefer:choeurs sur 1.

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Si le 6 étoiles existe, il est ici.

Publié le par RAZOR

Townes-Van-Zandt---Townes-Van-Zandt---1969.jpg

Genre:folk,country.

 

TOWNES VAN ZANDT

 

TOWNES VAN ZANDT - 1969

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Townes Van Zandt, c’est culte, légendaire, mythique, anthologique. Vous pouvez retourner ces qualificatifs élogieux dans tous les sens, ça revient au même. Sujet à fleur de peau, très complexe, mis à mal  par une consommation abusive d’alcool et animé par une perpétuelle propension à s’autodétruire dans les règles de l’art pour cause de dépressions à répétition, le texan Townes Van Zandt était un personnage en fuite permanente, il trouvait refuge dans les paradis artificiels.

 

Il fut un artiste incomparable que beaucoup n’hésitent pas à avancer qu’il supplante même Dylan dans l’art qu’il pratique : de la belle folk mâtinée de country. Etant épris des travaux de ces deux antagonistes, je ne m’inscris pas dans ces comparaisons fanatiques ou dictés par le cœur, mais je laisse une chose à Van Zandt, c’est qu’il a écrit une des pages les plus douloureuses de l’histoire de la musique de l’Oncle Sam.

 

Authentique poète, mais poète qui souffrait, Van Zandt figure sans discussions possibles, dans le top 5 des grands auteurs-compositeurs de tous les temps. Certains de ses travaux comptent parmi les standards du genre : Pancho And Lefty, To Live Is To Fly, Kathleen ou If I Needed You notamment. En dépit d’un grand succès auprès des critiques, de la reconnaissance de ses confrères et du milieu folk et country, son œuvre ne trouvera que rarement preneurs.

 

En cela, les troubles du comportement qui l’habitaient perpétuellement et les palliatifs pour les masquer ou les atténuer, ont constitué un sérieux frein à son épanouissement auprès de la masse. Homme très attachant capable de donner jusqu’à son dernier sou au SDF qu’il croisait et de jouer devant un parterre réduit comme une peau de chagrin, ce fils de bonne famille texane avait pour modèle Hank Wiliams, père de la country contemporaine, artiste à l’existence aussi troublée que lui et sujet aux mêmes tendances à l’autodestruction.

 

Van Zandt  vécut une grande partie des années 70 isolé, voire reclus dans sa caravane rudimentaire de Clarksville, la hantise de la mort chevillée au corps, dormant parfois à même le sol.

 

Sa carrière discographique débute en 1968 avec For The Sake Of The Song. Jusqu’en 1973 et l’enregistrement du live At The Old Quarter Houston (qui sort en 1977), Townes Van Zandt, particulièrement inspiré et prolifique est alors au sommet de son art. Donc tout ce qui s’inscrit dans ce créneau est à considérer avec grand intérêt : Our Mother The Mountain/1969 (l’autre fleuron de TVZ), l’album éponyme qui nous réunit de 1969, Delta Momma Blues (71), High Low And In Between (72) et le sublime The Late Great Townes Van Zandt (72). Au-delà, le travail devient plus erratique  pour les raisons que l’on sait.

 

L’album éponyme est le disque sur lequel il trouve le  son qui le caractérise le mieux aujourd’hui. Plus dépouillé que ses prédécesseurs, avec des arrangements a minima, le poids des mots utilisés et des sujets traités, souvent désespérés, prennent ici une valeur supplémentaire. Ca se fait à la gratte acoustique, en fingerpicking, à la voix, à la basse et aux percus.

 

Troisième LP du catalogue, l’œuvre en question vous plonge aussi bien dans la nostalgie la plus profonde qu’elle rebooste, transcende ou décanule la tête. Trois morceaux de son album initial figurent sur ce disque auto-intitulé (For The Sake Of The Song, Waiting ‘Round To Die et I’ll Be Here In The Morning) dont tous les titres sans exception – je dis bien sans exception – valent leur pesant de larmes et d’émotions.

 

C’est triste et beau à la fois, angoissant parfois, mais au final, quand le bras de la platine reprend sa position initiale, on se sent tout chose, tout petit, con, remis à sa place, parcouru de délicieux frissons. Et dire que j’ai zappé ça de son temps, sous prétexte que la country, le folk…foutaises, peccadilles de manants, balivernes, sornettes et billevesées. C’est là qu’il fallait être, mille putois puants.

 

Si le six étoiles existe, ne cherchez pas plus loin, il est là, il vous tend les bras. Cet album est plus qu’essentiel, il est vital. Alors si ce que l’on appelle la country-folk ou folk-country vous rebute, accordez-vous une pause ici avec un des meilleurs songwriters du monde et de tous les temps, vous allez vite réviser votre jugement, je vous en fiche mon billet (RAZOR).


 

 

1. For the Sake of the Song.

2. Columbine.

3. Waiting 'Round to Die.

4. Don't You Take It Too Bad.

5. Colorado Girl.

6. Lungs.

7. I'll Be Here in the Morning.

8. Fare Thee Well, Miss Carousel.

9. (Quicksilver Daydreams Of) Maria.

10. None But the Rain.


 

 

Townes Van Zandt:guitare acoustique,chant.

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Trop d'la balle ce mec!

Publié le par RAZOR

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Genre: folk-rock,country,country-rock,pop.

 

WILLIS ALAN RAMSEY

 

WILLIS ALAN RAMSEY - 1972

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (MUSKRAT CANDELIGHT) link

 

Une énigme de plus. Ainsi pourrait-on évoquer le cas de Willis Alan Ramsey, auteur-compositeur et interprète texan qui a fait un p’tit tour et s’en est allé. Son passage sur la scène musicale s’est soldé par un album exceptionnel, l’éponyme de 1972, auquel aucune suite n’a été donnée. Pire, le gaillard a fait un bras d’honneur à l’industrie discographique qu’il n’avait pas dans ses bons papiers, lui a tourné le dos sans regrets, sans explications, pour disparaître quasiment de la circulation dans les mois qui suivirent cette merveille vinylique, en optant  pour l’Angleterre et des projets dans la musique celtique.

 

Pourtant, vous parlez de lui dans la profession et les yeux se mettent à briller, les pouces à se lever. De nombreux artistes ont, en effet, pompé dans  le répertoire de Willis Alan Ramsey pour leur propres besoins. Ainsi la plupart des titres figurant sur l’album référencé ici et écrits à l’âge de vingt ans (il en a 21 quand le disque est enregistré) ont été exploités par d’autres de ses confrères artistes à un moment de leur carrière : Jimmy Buffett (The Ballad Of Spider John), America (sur Hat Trick) qui a fait de son Muskrat Candelight une version devenue Muskrat Love ; cette reprise figure aussi au catalogue de Captain & Tennille. Les grecs de Widespread Panic ont couvert Geraldine And The Honeybee ainsi que Wishbone… Satin Sheets a eu les faveurs de la folkeuse américaine Shawn Colvin, du duo des frères Bellamy, du countryiste Waylon Jennings tandis que Jerry Jeff Walker a jeté son dévolu sur Northeast Texas Women, Jimmie Dale sur Goodbye Old Missoula, Clint Black sur Painted Lady et le New Grass Revival sur Watermelon Man. En poussant plus loin, on découvre que même Clapton s’y est essayé…

 

Preuve s’il en est que le gars d’Austin, conteur hors pair, n’a jamais laissé insensible la profession. Au regard de ce disque enregistré pour Shelter Records,  label  secondaire créé dans les années 60 (derrière lequel on trouve Leon Russell, Denny Cordell, Carl Raddle, Don Preston et Jesse Ed Davis notamment), on comprend pourquoi.

 

Mélange de country, de country-rock, de pop et de folk-rock (et une belle voix bluesy traînante), ce disque, qu’une source révèle comme étant sorti aux States le premier de l’an 72, a trouvé un écho tout aussi favorable auprès de la presse musicale. Considéré comme un des géniteurs du son Outlaw cher aux Van Zandt (Townes), Jerry Jeff Walker et autres Lyle Lovett, Willis Alan Ramsey nous livre ici une collection mythique incontournable pour qui raisonne country ou folk.

 

Aucun des 11 morceaux ne s’écarte, tous les originaux ne sont que mélodies accrocheuses. Je vous conseille cependant une écoute particulière pour Boy From Oklahoma. Jamais meilleur et hommage aussi  touchant n’a été rendu à Woody Guthrie. C’est parfait, mais hélas, ça avive les regrets qu’il soit aussi vite rentré dans la clandestinité. Trop d’la balle, ce mec (RAZOR).

 

 

 

1. Ballad of Spider John.

2. Muskrat Candlelight.

3. Geraldine and the Honeybee.

4. Wishbone.

5. Satin Sheets.

6. Goodbye Old Missoula.

7. Painted Lady.

8. Watermelon Man.

9. Boy from Oklahoma.

10. Angel Eyes.

11. Northeast Texas Women.

 


 

Willis Alan Ramsey:guitare,basse,harmonica,chant.

Leon Russell:piano,claviers,vibraphone,chant.

Robert Aberg:guitare acoustique,électrique et slide.

Red Rhodes:pedal steel guitare.

Dusty Rhodes,Tim Self:violon.

Carl Radle,Tim Drummond,Leland Sklar:basse.

Jim Keltner,Russ Kunkel,Kenney Buttrey,Walter Colie,Kenny Bulbey:batterie.  

Eddie Hinton,Charles Perrino:guitare.

Nick DeCaro:accordéon.

Ernest Watts:saxophone.

John Harris,Larry Stedman:piano.

Cathy Pruitt:cello.

Mike Sexton:choeurs.

David Ward II:cloches,effets sonores.

Grant Conch,Terry Dodson:effets sonores.

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