Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

allman brothers band & family

Gregg retrouve la confiance.

Publié le par RAZOR

Gregg-Allman---Laid-Back---1973.jpg

Genre:southern rock.

 

GREGG ALLMAN

LAID BACK - 1973

POUR ECOUTER L'ALBUM

link

 

A peu de choses près, Laid Back (1973) doit être, si je ne m’abuse, le premier LP réalisé par Gregg Allman après la mort de son frère Duane (et de Berry Oakley). A moins que Brothers & Sisters (1973) de l’Allman Brothers Band ne le devance de quelques semaines ; ça doit se jouer à un poil de fion. Toujours est-il que ces enregistrements se situent dans la période d’unité retrouvée par la communauté A.B.B. Et ça se renifle à des lieux à la ronde.

Son premier solo diffère de ce que fait alors la formation de Macon, remise sur pied et réorientée country par Dickey Betts. Gregg semble avoir retrouvé une confiance ébranlée par les drames successifs dans son entourage. Son chant étant  plus assuré, le cadet des frères Allman se montre convaincant… sans convaincre toutefois les fans de son groupe de tutelle qui boudent ce disque R&B, folk et gospel à l’ambiance décontractée et mélancolique, au son un peu lissé auquel le producteur Johnny Sandlin n’est pas étranger.

Les fans, pour une fois, se trompent. Avec le recul et la déception digérée, Laid Back se révèle être ce que Gregg a fait de mieux. Excellente, tissée autour d’un répertoire axé sur la douleur et les femmes, sa première expérience discographique en solitaire tourne à son avantage. On est loin du pitoyable Allman and Woman fait avec sa femme Cher, en 1977. Ce Laid Back, c’est taillé pour lui et pour son bel organe vocal.

L’album bénéficie de la présence d’un véritable orchestre pour soutenir son écriture. Pas moins d’une quinzaine de musiciens et d’une dizaine de choristes l’assistent dans son projet.

La grande cavalerie est de sortie. Parmi eux, Chuck Leavell qui vient de rejoindre l’Allman Brothers Band, Talton, Stewart et Sandlin, le trio de Happy To Be Alive (1976), Scott Boyer (Cowboy), David Brown, premier bassiste de Santana, Buzz Feiten, guitariste qui remplace au pied levé Elvin Bishop dans le Paul Butterfield Blues Band, le claviériste du début des frangins Allman (Hour Glass), Paul Hornsby, Butch Trucks (batteur) et Jai Johanny Johanson, Allman Brothers de la première heure. Rajoutons, pour être complet, Charlie Hayward, Jim Nalls, David Newman… Que du beau linge.

Pour introduire l’album, Gregg reprend Midnight Rider, chanson populaire de sa composition, coécrite avec Robert Kim Payne, et qui figure sur Idlewild South, LP d’A.B.B. sortie en 1970. Il en livre ici une version  plus envoûtante, plus obscure où les cuivres dominent.  Difficile de trancher entre l’originale ou sa transposition. Chacune a ses arguments. Les purs et durs d’Allman privilégieront forcément l’interprétation collective. Gregg s’en sort plutôt bien, l’entrée en matière de Laid Back a de la gueule.

Queen Of Hearts, titre qui enchaîne sur une intro piano, Gregg Allman a mis un an et demi pour l’accoucher. Prévue initialement pour paraître sur Brothers & Sisters dont elle a finalement été écartée, cette chanson a été écrite pour Janice Blair, la seconde de ses six femmes, qu’il épouse en 73 pour divorcer en 75. Jazzy avec paroles mélancoliques, Queen Of Hearts est une des plus belles plages de sa carrière. Allman est dans son élément.

Please Call Home est également piochée dans Idlewild South et revisitée. Agréable et mélodique, cette adaptation plus solide est une des forces de cet album.

Pour Don’t Mess Up A Good Thing (de Rufus Thomas), il change de registre, optant pour un boogie, plutôt réussi il faut le dire, mais qui tranche nettement avec le reste du répertoire.

Gregg reprend aussi  du Jackson Browne, via These Days. L’arrangement qu’il  fait de ce morceau, que l’auteur-compositeur-interprète prusso-californien avait en réserve et qu’il publie pour la première fois sur For Everyman (1973), est fantastique. Il faut s’y arrêter ; c’est même mieux que l’original et ça n’est pas peu dire.

La ballade Multi Colored Lady est un autre de ses tours de force ici. L’amour donne incontestablement des ailes à son auteur. Autre balade et autre reprise, All My Friends appartient à Scott Boyer. L’appropriation d’Allman Junior est agréable, sans plus. Elle ne supplante pas, en tous cas, le travail d’origine de l’ancien Cowboy.

Laid Back se referme sur Will The Circle Be Unbroken, titre rendu célèbre par Nitty Gritty Dirt Band en 72. Une double et particulière signification pour Gregg. Ce chant traditionnel interprété à l’origine par la Carter Family et que l’A.B.B avait à son répertoire sur Eat A Peach de 1972 (il constitue le final de Mountain Jam de plus de 33 minutes), symbolise la ténacité d’un groupe qui, meurtri par le décès de Duane Allman et Berry Oakley, n’a jamais renoncé et le souvenir des funérailles de son génial guitariste au cours desquelles il fut joué en sa mémoire. Gregory Lenoir Allman se l’approprie ici pour en tirer le meilleur parti et la restituer dans une très jolie traduction. Il y met son cœur comme jamais, bien soutenu par une chorale gospel à filer la chair de poule. J’aime.

Même si Laid Back (Capricorn) se démarque du southern rock endiablé d’A.B.B (ici pas de solos, pas de jams), ce disque a toute sa place dans la discographie maison. En refaisant l’histoire, on ne peut que s’incliner devant ce très beau LP qui passe beaucoup mieux aujourd’hui qu’hier , mis sous l’éteignoir qu’il fut, par l’immense popularité d’A.B.B. Il faut l’avoir vécu pour le croire. (RAZOR)

 

1. Midnight Rider.

2. Queen of Hearts.

3. Please Call Home.

4. Don't Mess Up a Good Thing.

5. These Days.

6. Multi-Colored Lady.

7. All My Friends.

8. Will the Circle Be Unbroken.

 

 

 

Gregg Allman:chant,guitare acoustique,orgue.  

Bill Stewart:batterie.

Chuck Leavell:piano.

Tommy Talton:guitares,slide guitare,dobro,tambourin.

Scott Boyer:guitares,steel guitare,piano électrique.

David Brown,Charlie Hayward,Johnny Sandlin:basse

Buzz Feiten,Jim Nalls:guitare

Paul Hornsby:orgue,claviers,clavinet.

Jai Johanny Johanson:percussions,conga.

Carl Hall,Hilda Harris,Cissy Houston,Emily Houston,June McGruder,Helene Miles,Linda November,Eileen Gilbert,Maretha Stewart,Albertine Robinson:choeurs.

David "Fathead" Newman:saxophone.

Butch Trucks:percussions,cabasa.

Ed Freeman:cordes.

Max Cahn,Tony Posk:violon.

Voir les commentaires

Betts Of.

Publié le par RAZOR

Dickey-Betts---Great-Southern--Dickey-Betts---Great-Souther.jpg

Genre:southern rock.

 

DICKEY BETTS & GREAT SOUTHERN

DICKEY BETTS & GREAT SOUTHERN - 1977

POUR ECOUTER L'ALBUM

link

 

Membre fondateur du mythique Allman Brothers Band, auteur de 10 albums solo, intronisé au Hall Rock Of Fame (1995), classé parmi les meilleurs guitaristes de tous les temps, Richard Betts, dit Dickey Betts, possède l’un des styles de guitare les plus distinctifs et les plus influents de la musique.

En combinant des éléments de blues, de rock, de jazz, de country et de bluegrass, Dickey a imposé sa signature sonore au rock. Guitariste glorifié sur lequel la nouvelle génération porte le même  regard bienveillant et respectueux que celui que ses précepteurs lui accordaient, il est  une référence incontournable du southern rock.

En 2009, il avait promis, juré, craché que cette fois-ci, la scène pour lui, c’était râpé. Terminado, on range les gaules… Tu parles, il a trop le virus de la tournée pour tirer le rideau derrière lui. Il a remis le couvert le vieux (il vient de fêter ses 70 balais en décembre 2013). Il est tombé dedans, groin en premier, quand il était minot. Il a replongé malgré des ennuis de santé. Vous croyez qu’il soit homme à se plaindre…

Souvenez-vous de 1972 quand l’Allman Brothers Band est frappé de plein fouet par le double décès de Duane Allman et de Berry Oakley. Le groupe est dans la douleur la plus profonde, parle de renoncer, de ne pas pouvoir continuer… C’est lui qui remonte les gars comme des coucous suisses. Comme il fourmille d’idées et qu’il a la science de l’écriture, il va remettre le navire à flots et apporter une touche de country à la musique du groupe de Macon.

L’Allman Brothers, ainsi tenu à bout de bras, ne meurt pas. Mieux, il va régner sur le rock (Eat A Peach et Brothers And Sisters), malgré des tensions qui voient le jour. A.B.B. arrêtera les frais en 76 et se reformera deux fois. Il est toujours en activité, mais Dickey Betts en a été évincé en 2000 pour des raisons assez floues. Pas de reconnaissance du ventre donc ; les rancunes sont tenaces. Dickey n’a pas toujours été très correct non plus, selon l’autre son de cloche.

Lucide, sentant le vent du boulet quant au devenir de sa formation, Dickey Betts s’engage parallèlement dans un parcours solo et sort rapidement un excellent premier LP, Highway Call (74), dans lequel ses racines country sautent aux yeux. Quand l’Allman explose en 1976, il réunit autour de lui quelques connaissances et forme le Great Southern. Une énième mouture, dans laquelle évolue, à ses côtés, son fils Duane, a repris le flambeau. Elle est également active en 2014.

Dickey Betts & The Great Southern est le deuxième album de son catalogue solo, le premier avec Gret Southern. Un éponyme sorti en 1977 autour duquel on retrouve, outre Betts à la guitare et au chant, feu Dan Toler (mort il y a un an), guitariste fougueux  surnommé à juste titre Dangerous Dan qui suivra Betts dans l’A.B.B de la reformation en 1978, Tom Broome aux claviers, Jerry Thompson à la batterie, Ken Tibbets à la basse et Donnie Sharbano aux tambours.

Beau disque de southern rock que ce selftitled articulé autour du jeu de guitare de Betts et Toler et d’une scetion rythmique pleine de conviction. Mélange de rock, de blues, de country et de jazz, le Great Southern développe un son qui lui est propre. Betts pète le feu ; il est au sommet de son art.

Parmi les sept titres repris ici, Out To Get Me et sa slide furieuse (bel harmonica aussi de Topper Price) ne pouvait pas mieux ouvrir l’album. Le Run Gypsy Run qui enchaîne est une tuerie que son suivant, Sweet Virginia, pourtant très emballant, peine à faire oublier.  Puis vient le temps de la ballade (The Way Love Goes), belle, portée par les claviers de Broome. Nothin You Can do (rien d’exceptionnel), California Blues, dans la norme sudiste et emmené par des grattes qui pètent un câble, précèdent une autre ballade (que n’aurait pas renié Santana), l’étiré Bougainvillea, final d’un disque qui s’achève en apothéose. Bien joué, bien chanté, c’est un classique du genre (RAZOR).

 

1. Out to Get Me.

2. Run Gypsy Run.

3. Sweet Virginia.

4. The Way Love Goes.

5. Nothing You Can Do.

6. California Blues.

7. Bougainvillea.

 

Dickey Betts:guitare électrique,guitare acoustique,slide guitare,chant.

Dan Toler:guitare acoustique,guitare électrique,choeurs.

Tom Broome:claviers,choeurs.

Ken Tibbets:basse.

Topper Price:harmonica.

Jerry Thompson:batterie,percussions.

Donnie Sharbono:batterie,percussions.

Mickey Thomas,Don Johnson:choeurs.

Voir les commentaires

Nul à chier.

Publié le par RAZOR

Allman---Woman---Two-The-Hard-Way---1977.jpg

Genre:pop-rock.

 

ALLMAN & WOMAN

TWO THE HARD WAY - 1977

POUR ECOUTER L'ALBUM

link

 

Si l’amour peut faire faire des conneries, on en a bien la preuve avec Two The Hard Way, LP né de la relation puis du mariage entre Gregg Allman et Cher. L’espace d’un instant, je me suis dit que Capricorn Records n’a pas pu produire un truc comme ça. Pas possible, pas eux ! Vérification faite, c’est chez Warner que cet ersatz de disque a été fait. L’honneur est donc sauf.

L’amour rend souvent con. On est en plein d’dans. Et comment que j’t’aurais balancé un seau d’eau bien froid pour séparer les deux tourtereaux plutôt que de voir l’aîné des frangins Allman, alors grave défoncé, aller se fourvoyer dans un studio avec sa souris.

Pour quoi y faire ? Ce Two The Hard Way (1977) de pacotille qui ne fait certainement pas avancer le schmilblick et qui ne vaut pas un pet de lapin ? Pas toi Gregg, t’es tombé sur le ciboulot ou quoi ? T’as consommé du frelaté ou elle file vraiment le gourdin la Cher (à saucisses) ?

Taillé par la critique (mais pas que…), complètement mis de côté par la masse, c’est un flop de première ton coup. Ta tentative de mélanger ce que tu sais faire de mieux, le southern rock, avec la pop personnifiée, c’est du suicide ton affaire. C’était pour recoller les morceaux d’une liaison qui battait sérieusement de l’aile que tu nous as imposé ce produit mode Motown, funky à donf ?

Ok, elle miaule bien ta belette. Toi aussi, remarques. Mais là, man, tu touches le fond. T’es v’nu avec l’orchestre de Franck Pourcel ou quoi ? C’est trop instrumentalisé, trop poli, trop sucré. C’est du Barbapapa, ton LP, mon poulet.

L’idée était tentante de rapprocher Macon de la Californie, mais là, avoue, ça relève de l’invraisemblable ton projet. Zéro pointé l’ami. J’comprends mieux pourquoi la presse en a fait ses gorges chaudes. Horrible. Que veux-tu, Gregg, on a tous une croix à porter ! Ca doit être la tienne. (RAZOR)

 

1. Move Me.

2. I Found You Love.

3. Can You Fool.

4. You've Really Got A Hold On Me.

5. We're Gonna Make It.

6. Do What You Gotta Do.

7. In For The Night.

8. Shadow Dream Song.

9. Island.

10. I Love Makin' Love To You.

11. Love Me.

 

Gregg Allman:claviers,chant.     

Scott Boyer:guitare.  

Randall Bramblett,Ronnie Eades,Dennis Good,jim Horn,Harvey Thompson:saxophone.  Harrison Calloway,Ben Cauley:cuivres.

Cher:chant.

Venetta Fields,Doug Hayward,Pat Henderson,Clydie King:chœurs.

Sherlie Matthews,Russell Morris,Timothy B. Schmit:choeurs.   

Bobbye Hall:percussions.  

Ricky Hirsch,John Leslie Hug,Fred Tackett:guitare.  

Neil Larsen:claviers.

Mickey Raphael:harmonica.

Bill Stewart:batterie.        

Willie Weeks:basse.

Voir les commentaires

Du pur bonheur.

Publié le par RAZOR

Skydog-The-Duane-Allman-Retrospective---2013.jpg

Genre:collection,rock,blues-rock,southern rock.

 

DUANE ALLMAN

 

SKYDOG : THE DUANE ALLMAN RETROSPECTIVE - 2013

 

 

129 plages (dont 9 inédites), soit l’équivalent de plus de 8 heures de zizique réunifiées sous 7 CD, chapeautent, dans ce coffret flash-back de 2013 (Skydog: The Duane Allman Retrospective), la trop courte carrière de ce  grand musicien de la génération 70’s : j’ai nommé le sieur  Duane (Howard) Allman, fauché accidentellement en octobre 71 et à 24 ans, en pleine gloire, considéré depuis des lustres comme figure indéboulonnable du top 3 des plus grands guitaristes de tous les temps.

 

Créateur, avec Dickey Betts, de l’illustrissime Allman Brothers Band, cet artiste né à Nashville, après avoir tâtonné dans de petites moutures locales dès 1961, démarre réellement son parcours artistique en 1965, après avoir envoyé bouler ses études et emboîté le pas à son frère Gregg, comme lui musicos.

 

Sa maîtrise de la technique de la guitare et de la slide notamment, l’amène à prendre part à des enregistrements, voire à les mythifier comme le Layla de Derek & The Dominos, à assoir une réputation de virtuose façonnée tout au long de son cheminement dans diverses formations, dans des concerts ou dans des jams improvisées avec les potes.

 

Ce parcours le mènera jusqu’au prestigieux Muscle Shoals Studio, où, de novembre 68 à mars 69  il officie comme musicien de sessions pour les plus grands du moment (Wilson Pickett, Aretha Franklin, Otis Rush, Boz Scaggs ou encore Percy Sledge et Clarence Carter) et où il reviendra régulièrement jusqu’à sa disparition. En mettant le cap vers Jacksonville et la Floride, il donne naissance au rock sudiste, via Allman Brothers Band : énorme groupe rock s’il en est à en juger par l’extraordinaire et inénarrable Live At Fillmore East.


La rétro Skydog rappelle cet itinéraire et retrace toute la profondeur de son travail. On ne remerciera jamais assez sa fille  Galadrielle d’avoir permis la mise sur le marché de cette collection bien ficelée sous l’œil du producteur avisé Bill Levenson (Polygram Records et Universal Music Group depuis plus de 30 piges), aujourd’hui spécialisé dans  les rééditions, les compilations et la gestion des catalogues d’artistes. Les derniers faits et gestes collectés de l’ami Clapton, c’est lui. Pas de lézard donc, il a pignon sur rue et connaît les ficelles du métier. Résultat des courses ? La meilleure couverture de la carrière de Duane est là ! Inutile de chercher plus loin.

 

Les Anthologies Vol 1 et 2 avaient déjà du bon, mais là ça pousse un peu plus loin encore. Dommage seulement que le livret qui accompagne ce C.V musical soit un peu maigrelet et incomplet, malgré les efforts pour l’alimenter de la fifille et de Scott Schindler …


Tu veux du Duane des débuts ? Qu’à cela ne tienne, la superbe collecte ouvre avec ses premiers enregistrements, trois titres réalisés par l’ado avec son frérot dès 1965 (The Escorts), auxquels est enchaînée l’expérience de 1966, sous Allman Joys (6 chansons), relayée dans la foulée par  le projet The Hour Glass (9 morceaux et toujours en compagnie du frangin), puis celle avec le 31st Of February de Boyer, Scott et Trucks (Melissa et Morning Drew) et enfin avec The Bleus. Voilà pour le premier CD. Il y en a 7, alors imaginez le plaisir.    

 

Le second réfère à la fameuse école  du Muscle Shoals Studio évoquée par ailleurs. C’est l’Allman au taf, en gros. Celui qui bosse en qualité de sideman pour les besoins des stars de l’époque : Clarence Carter, Aretha Franklin, Wilson Pickett, Laura Lee, Arthur Conley… j’en passe et des meilleurs. La fine fleur R & B du moment, vous dis-je.


Le blues reprend ses droits dans la troisième phase de cette collection. Duane l’avait chevillé au corps. Avec le Barry Goldberg Blues Band, Otis Rush, The Duck And The Bear, Boz Scaggs, sous son nom ou avec l’Allman Brothers Band, on ne se lasse pas d’écouter inlassablement. Surtout l’exceptionnel Goin’ Down et Loan Me A Dime.


Pour le reste, c’est le Duane polyvalent des sessions (avec Ronnie Hawkins, Johnny Jenkins, avec Lulu, alias Marie McDonald McLaughlin Lawrie et ex- du Bee Gees Maurice Gibb, John Hammond, le jazzman Herbie Mann) alternant avec de l’ABB live ou studio (Eat A Peach pour conclure) et côtoyant des spectacles avec Delaney & Bonnie & Friends, avec le Dead, Derek & The Dominos, une pige avec Cowboy…. Du pur bonheur.


Attention, l’édition est limitée (10.000 numérotés), alors bougez-vous le fion pour le faire vôtre. C’est une obligation ! (RAZOR)

 

Disque 1.


The Escorts - Turn On Your Love Light
The Escorts - No Name Instrumental
The Escorts - What'd I Say
The Allman Joys - Spoonful
The Allman Joys - Gotta Get Away
The Allman Joys - Shapes Of Things
The Allman Joys – Crossroad
The Allman Joys - Mister, You're A Better Man Than
The Allman Joys - Lost Woman
Hour Glass - Cast Off All My Fears
Hour Glass - I've Been Trying
Hour Glass - Nothing But Tears
Hour Glass - Power Of Love
Hour Glass - Down In Texas
Hour Glass - Norwegian Wood (This Bird Has Flown)
Hour Glass - B.B. King Medley
Hour Glass - Been Gone Too Long
Hour Glass - Ain't No Good To Cry
31st Of February - Morning Dew
31st Of February – Melissa
The Bleus - Milk And Honey
The Bleus - Leavin' Lisa
The Bleus - Julianna's Gone

Disque 2.


Clarence Carter - The Road Of Love
Clarence Carter - Light My Fire
Wilson Pickett - Hey Jude
Wilson Pickett - Toe Hold
Wilson Pickett - My Own Style Of Loving
Wilson Pickett - Born To Be Wild
Laura Lee - It's How You Make It Good
Laura Lee - It Ain't What You Do (But How You Do It)
Spencer Wiggins - I Never Loved A Woman (The Way I Love You)
Arthur Conley - Ob-La-Di Ob-La-Da
Arthur Conley - Stuff You Gotta Watch
Arthur Conley - Speak Her Name
Arthur Conley - That Can't Be My Baby
Willie Walker - A Lucky Loser
The Lovelies - I'm Coming Today
The Lovelies - Pretending Dear
Aretha Franklin - The Weight
Soul Survivors - It Ain't FairSoul Survivors – Darkness
Soul Survivors - Tell Daddy
Soul Survivors - Got Down On Saturday
King Curtis - Hey Joe
King Curtis - Foot Pattin'
King Curtis - Games People Play.
King Curtis - The Weight
The Sweet Inspirations - Get A Little Order

Disque 3.


The Barry Goldberg Blues Band - Twice A Man
Duane Allman - Goin' Down Slow
Duane Allman – No Money Down
Duane Allman - Happily Married Man
Otis Rush – Me
Otis Rush - Reap What You Sow
Otis Rush - It Takes Time
The Duck & The Bear - Going Up The Country
The Duck & The Bear - Hand Jive
The Duck & The Bear - Hand Jive
Boz Scaggs - Finding Her
Boz Scaggs - Look What I Got
Boz Scaggs - Waiting For A Train
Boz Scaggs - Loan Me A Dime
The Allman Brothers Band - Don't Want You No More
The Allman Brothers Band - It's Not My Cross To Bear
The Allman Brothers Band - Black Hearted Woman
The Allman Brothers Band - Trouble No More

Disque 4.


The Allman Brothers Band - Every Hungry Woman
The Allman Brothers Band – Dreams
The Allman Brothers Band - Whipping Post
Ronnie Hawkins - One More Night
Ronnie Hawkins - Will The Circle Be Unbroken
Ronnie Hawkins – Matchbox
Ronnie Hawkins - Down In The Alley
Ronnie Hawkins - Who Do You Love
Lulu - Marley Purt Drive
Lulu - Dirty Old Man
Lulu - Mr. Bojangles
Lulu - Sweep Around Your Own Back Door
Johnny Jenkins - I Walk On Gilded Splinter
Johnny Jenkins - Rollin' Stone
Johnny Jenkins - Down Along The Cove
Johnny Jenkins - Voodoo In You
John Hammond - Shake For Me
John Hammond - Cryin' For My Baby
John Hammond - I'm Leavin' You
John Hammond - You'll Be Mine
Doris Duke - Ghost Of Myself

Disque 5.


Eric Quincy Tate - Comin' Down (Demo Version)
The Allman Brothers Band - Hoochie Coochie Man (Live)
The Allman Brothers Band - Midnight Rider
The Allman Brothers Band - Dimples (Live At Ludlow Garage)
The Allman Brothers Band - I'm Gonna Move To The Outskirts Of Town (Live)
Delaney & Bonnie & Friends - Soul Shake
Laura Nyro - Beads Of Sweat
The Allman Brothers Band - Don't Keep Me Wonderin'
Delaney & Bonnie & Friends - Living On The Open Road
Ella Brown - A Woman Left Lonely
Ella Brown - Touch Me
Bobby Lance - More Than Enough Rain
Derek & The Dominos - I Am Yours
Derek & The Dominos - Why Does Love Got To Be So Sad
Derek & The Dominos - Have You Ever Loved A Woman
Derek & The Dominos – Layla
Eric Clapton & Duane Allman - Mean Old World

Disque 6.


Sam Samudio - Me And Bobby McGee
Sam Samudio – Relativity
Sam Samudio - Goin' Upstairs
Ronnie Hawkins - Don't Tell Me Your Troubles
Ronnie Hawkins - Sick And Tired
Ronnie Hawkins – Odessa
Delaney & Bonnie & Friends - Gift Of Love
Delaney & Bonnie & Friends - Sing My Way Home
The Allman Brothers Band - Statesboro Blues (Live)
The Allman Brothers Band - In Memory Of Elizabeth Reed (Live)
The Grateful Dead - Sugar Magnolia (Live At The Fillmore)
The Allman Brothers Band - One Way Out (Live At The Fillmore)
Herbie Mann - Push Push
Herbie Mann - Spirit In The Dark
Herbie Mann - What'd I Say

Disque 7.


Delaney & Bonnie & Friends - Come On In My Kitchen (Live)
Delaney & Bonnie & Friends - Going Down The Road Feeling Bad
Delaney & Bonnie & Friends - Poor Elijah Tribute To Johnson
Delaney & Bonnie & Friends - You Don't Love Me; Soul Serenade (Live)
Cowboy - Please Be With Me
The Allman Brothers Band - Stand Back
The Allman Brothers Band - Blue Sky
The Allman Brothers Band - Blue Sky (Live)
The Allman Brothers Band - Dreams (Live)
The Allman Brothers Band - Little Martha

Voir les commentaires

Ardent et séduisant.

Publié le par RAZOR

Chuck-Leavell---Back-To-The-Woods---2012.jpg

Genre:blues.

 

CHUCK LEAVELL

 

BACK TO THE WOODS - 2012

 

POUR ECOUTER CHUCK LEAVELL - BACK TO THE WOODS - 2012

 

link

 

 

Rares sont les artistes du rock à ne pas avoir fait appel au talent de Chuck Leavell pour leurs propres besoins de scène ou projets discographiques. Les Stones principalement, de la fin des années 70 à la récente prestation à Hyde Park des 6 et 13 juillet 2013, ont maintes fois sollicité le pianiste-claviériste alabamien : Some Girls (1978), Undercover, Dirty Work, Steel Wheels, Flashpoint, Voodoo Lounge, Stripped, No Security, Live Licks, A Bigger Bang, Shine A Line et Hyde Park Live (2013). Clapton utilise également ses services sur Unplugged et 24 Nights. Il apparait aussi dans l’entourage des Black Crowes ou de Gov’t Mule.

 

Les fans de southern rock se souviendront surtout de son appartenance à l’Allman Brothers Band dans sa mouture controversée de l’après Duane, qu’il quitte pour divergence artistique. Il crée alors  Sea Level, groupe fusionnant rock sudiste, jazz, blues et funk, jurant mordicus qu’il ne travaillerait plus jamais avec Gregg Allman.


Sur un plan plus personnel, force est de constater que Chuck Leavell n’est pas un monstre de prolificité, et pour cause. Son premier LP, What’s In That Bag,  date de 1998 ; c’est un disque de Noël. L’excellent Forever Blue : Solo Piano (2001) gravite autour d’une dizaine de titres dont un lot repris et bonifié de sa période Leavel Sea. Southscape (2005) n’a rien d’une  affaire vraiment mémorable, malgré une belle réadaptation de son Jessica créé (avec Betts) pour l’A.B.B. Ajoutez à ces trois studios, un live en Allemagne (2007) et Back To The Woods (2012) qui fait la part belle aux pontes du piano blues via une collection puisée dans le catalogue du genre.Pas de quoi pavoiser, Chuck Leavell est surtout un accompagnateur de tournées, un musicien de sessions. Il en faut aussi pour faire tourner la boutique.


N’empêche, son dernier disque ne manque pas d’intérêt. Ce passionné de la note bleue, dans une approche exclusivement piano, rend le plus beau, le plus subtil et le plus intelligent des hommages aux promoteurs d’un genre qui tient une place essentielle dans l’histoire de la musique. C’est la raison de son sous-titrage: A Tribute To The Pioneers Of Blues Piano.


Les défricheurs ici sélectionnés appartiennent au gratin : Leroy Carr, Little Brother Montgomery, Otis Spann, Ray Charles, Memphis Slim, Jesse James, Charlie Spand, Barrelhouse Buck McFarland, Skip James… et comme Chuck Leavell est un pianiste-claviériste hors pair autour duquel tout se met en place, le binôme fonctionne merveilleusement bien, d’autant plus qu’il dispose, en soutien, d’une belle brochette de musiciens.

 

L’ancien Allman Brothers est, en effet, assisté du contrebassiste Chris Enghauser, du batteur Louis Romanos, du guitariste-virtuose-de-banjo David Barnes mais qui tâte à l’occasion du tuba. Parmi les invités, le guitariste John Mayer (Leavell a collaboré sur le récent Born And Raised de ce dernier), la chanteuse de gospel Candi Staton, le guitariste azimuté Colonel Bruce Hampton, le guitariste de l’époque Sea Level David Causey et celui de la nouvelle génération Neal Fountain, le violoniste David Blackmon, les saxophonistes Randall Bramblett (ténor) et Tom Ryan (baryton) et last but not least, Keith Richards qui se tape l’incruste sur deux titres.


L’attrait n’est pas dans cette enfilade de beau linge, même s’il y contribue avec force. La star, c’est l’autodidacte Chuck Leavell et sa virtuosité à mettre à contribution son piano, en alternant vigueur et discrétion, sans chercher à imiter qui que ce soit. Qui mieux que lui, claviériste émérite avéré, pouvait commémorer ces pianistes du blues d’hier ? Chuck Leavell était tout indiqué pour honorer ces praticiens des touches un peu oubliés.


Si vous aimez le blues et le piano, c’est pour vous. Pas un seul pet de travers dans les 15 célébrations ici retenues, la maîtrise de l’instrument est totale, la pratique imaginative et fraiche. Sans chercher à trop briller, sans révolutionner le genre, ni dénaturer la source, Chuck Leavell laisse pourtant ici son empreinte sur ces titres. Il refait tout simplement une beauté au blues dans son habillage piano, angle rarement revisité depuis que les Ray Charles et Cie ont installé investi cette scène, la guitare et l’harmonica l’ayant mis sur l’éteignoir.

15 titres, 15 classiques. Cette œuvre ardente et séduisante capture bien l’esprit qui faisait le piano-blues (RAZOR).

 

 

1. No Special Rider.

2. Evening Train.

3. Wish Me Well.

4. Low Down Dirty Dog.

5. Losing Hand.

6. Naptown Blues.

7. Back To The Woods.

8. I Got To Go Blues.

9. Boots And Shoes.

10. Mean Mistreater.

11. Southern Casey Jones.

12. If You Haven't Any Hay.

13. Memphis Town.

14. The Blues Is All Wrong.

15. Vicksburg Blues.

 


 

Chuck Leavell:piano,orgue,chant.

Chris Enghauser:contrebasse.

Louis Romanos:batterie.

Danny Barnes:guitare sur 4/7/8/13/14,banjo,chant sur 6,tuba sur 7/13.

Keith Richards:guitare acoustique sur 2,guitare électrique sur 9.

John Mayer:guitare électrique sur 3/9.

Candi Staton:chant sur 10/14.

Col. Bruce Hampton:chant sur 8.

David Blackmon:violon sur 8.

Randall Bramblett:saxophone ténor sur 5/10/11.

David Causey:guitare électrique sur 4/5/10/11.

Tom Ryan:saxophone baryton sur 5/11.

Neil Fountain:guitare sur 1,basse électrique sur 11.

Voir les commentaires

On met le mouchoir dessus.

Publié le par RAZOR

The-Allman-Brothers-Band---A---R-Studios-New-York-26-TH-Aug.jpg

Genre:southern rock,blues rock,live.

 

THE ALLMAN BROTHERS BAND

 

A&R STUDIOS NEW YORK 26TH AUGUST 1971 - 2013

 

POUR ECOUTER ALLMAN BROTHERS BAND - A&R STUDIO NEW YORK 26TH AUGUST 71 (2013)

 

link

 

Avant d’être légitimé par l’étiquette de la périphérie londonienne Chrome Dreams (2012), l’album A & R Studios : New York 26th August 1971 de l’Allman Brothers Band a eu une vie de hors-la-loi.

 

Bootleg issu d’un live de studio (A & R),  destiné à une retransmission radiophonique pour WPLJ FM, la station de Manhattan, cette performance suit de quelques cinq mois le live anthologique à Fillmore East (mars 71) et précède de deux, la mort accidentelle (moto) de son leader charismatique Duane Allman (octobre 71).

 

Un an plus tard, le malheur  repasse les plats en enlevant à la vie Berry Oakley, bassiste, dans des circonstances identiques et quasiment au même endroit. Ce disque est une de leurs dernières apparitions ensemble et le line-up qui y prend part est le meilleur que le groupe ait proposé.  

 

Trésor national américain, le groupe de Macon, pionnier du rock sudiste, livre ici une exceptionnelle exhibition, pleine de fougue, de confiance et inspirée, rehaussée par la grande qualité sonore et le dynamisme de l’offre, chose rare pour un boot’. A moins que les intervenants sur ce disque officialisé n’aient eu accès aux bandes d’origine.

 

Quoi qu’il en soit, compte tenu de la proximité de cette prestation avec les événements tragiques qui ont affectés l’Allman Brothers Band, il s’avère que nous tenons là une pièce historique des ultimes heures de cette formation mythique. Rien pour cela, l’offre est alléchante, d’autant plus que les acteurs affichent une forme resplendissante.

 

Tous ses titres appartiennent à un répertoire familier du southern rock et de la bande des frères Allman. Parmi les standards, In Memory Of Elizabeth Reed, étiré au-delà des dix minutes et qui envoie au front le peloton des guitaristes, Duane Allman et Dickey Betts, la suite improvisée You Don’t Love Me, le classique Statesboro Blues, Don’t Keep Me Wonderin’, Done Somebody Wrong, Stormy Monday, Don’t Keep Me Wonderin’…

 

La grande majorité des morceaux interprétés se retrouve sur le Live At Fillmore East, certains d’entre (une minorité) eux ayant fait l’objet d’un passage dans les deux premiers LP de l’ABB (l’éponyme de 69 et Idlewild South de 70), commercialement ratés avant que leur live de référence ne vienne remettre l’église au milieu du village. On aura ici une pensée toute particulière pour Duane et Berry et on met le mouchoir dessus (RAZOR).

 

 

1. Statesboro Blues.

2. Trouble No More.

3. Don't Keep Me Wonderin'.

4. Done Somebody Wrong.

5. One Way Out.

6. In Memory of Elizabeth Reed.

7. Stormy Monday.

8. You Don't Love Me.

9. Soul Serenade.

10. You Don't Love Me.

11. Soul Serenade (in memory of King Curtis).

12. Hot 'Lanta.



Gregg Allman:chant,orgue,piano.

Duane Allman:slide guitar,guitare.

Dickey Betts:guitare,guitare rythmique.

Berry Oakley:basse.

Butch Trucks:batterie.

Jai Johanny "Jaimoe" Johanson:tambours.

Voir les commentaires

Le fond plus que la forme.

Publié le par RAZOR

Duane-Allman---An-Anthology-Vol-1---1972.jpeg

Genre:southern rock,blues,blues-rock,collection.

 

DUANE ALLMAN

 

AN ANTHOLOGY VOL 1 (1966-1971) - 1972

 

POUR ECOUTER DUANE ALLMAN ANTHOLOGY - 1972

 

link

 

 

Loin de moi, l’intention de ternir la mémoire de Duane Allman ou de dévaloriser son œuvre, mais cet album qui se définit comme anthologique (An Anthology Vol 1 de 1972) et qui capitalise surtout sur le cadavre encore fumant de l’artiste, je n’ai jamais fait copain-copain avec lui dans les années septante.

 

Au nom de considérations  purement mercantiles, l’éditeur s’est dit que c’était le moment idéal pour faire du fric sur la production du génial guitariste Duane Allman. Le temps de compiler de quoi justifier une brillante période 1966/71, et le tour est joué sous forme d’un double disque. Sur la forme, je n’ai pas vraiment apprécié, étant très attaché à cet artiste et à son travail.

 

Reste le fond, une matière hétéroclite  suffisamment conséquente pour donner une idée de sa carrière arrêtée en 1971. Cette compilation posthume se pose avant tout en un assemblage pas des plus heureux, qui fait coexister un peu tout et n’importe quoi de ce phénoménal guitariste.

 

Ainsi on retrouve du Duane de ses débuts, du Duane sideman, du Duane musicien de session ou du Duane de l’Allman Brothers. Visité sous de multiples coutures, ce montage transpire un peu trop l’exploitation outrancière qui est faite de sa production. De ce fait, il manque souvent de cohérence. Le but avoué de ce double LP étant de fructifier à la va-vite et grossièrement sur le dos de Duane, il ne faut donc pas en attendre un grand équilibre.

 

On retiendra surtout de cette collection qui ne focalise pas sur ce que le guitariste américain a fait de meilleur,  la volonté affichée de Polygram Records d’élargir l’artiste au public le plus dense possible. Il n’empêche qu’il reste un disque très intéressant qui échantillonne bien le potentiel du fondateur de l’Allman Brothers (avec son frère Gregg et Dickey Betts).

 

An Anthology Vol 1 (parce qu’à ce petit jeu du pressage de citron jusqu’à la dernière goutte, il fallait bien s’imaginer qu’il y ait un volume 2) nous amène à retrouver tour à tour feu le leader d’A.B.B, précurseur du rock sudiste, dans le sillage de B.B King (Meddley d’ouverture), dans les pattes de Wilson Pickett (Hey Jude), d’Aretha Franklin (The Weight), de Clarence Carter (The Road Of Love), de King Curtis (Games People Play), aux côtés de Boz Scaggs, Clapton, John Hammond, Delaney & Bonnie, de Cowboy, de Johnny Jenkins… Des traces de son expérience  avec Derek & The Dominos (Layla) et des extraits live de son engagement sous la bannière de l’Allman Brothers Band (Statesboro Blues, Don’t Keep Me Wondering, Standback, Dreams et Little Martha) complètent cette collection essentiellement révélatrice des styles que pouvez appréhender ce virtuose des cordes en général, un vrai autodidacte.

 

On peut épiloguer des heures sur l’état d’esprit qui sied à ce double album rétrospectif, rien n’y changera : c’est du Duane Allman et ça ne se snobe pas (RAZOR).

 

 

 

Disque 1.


1. B.B King Meddley.

2. Hey Jude.

3. The Road Of Love.

4. Goin’ Down Slow.

5. The Weight.

6. Games People Play.

7. Shake For Me.

8. Loan Me A Dime.

9. Rollin’ Stone.

 


Disque 2.


1. Livin’ On The Open Road.

2. Down Along The Cove.

3. Please Be With Me.

4. Mean Old World.

5. Layla.

6. Statesboro Blues.

7. Don’t Keep Me Wondering.

8. Standback.

9. Dreams.

10. Little Martha.

Voir les commentaires

Le blues pour thérapie.

Publié le par RAZOR

Gregg-Allman---Low-Country-Blues---2011.jpg

Genre: blues.

 

GREGG ALLMAN

 

LOW COUNTRY BLUES - 2011

 

POUR ECOUTER GREGG ALLMAN - LOW COUNTRY BLUES - 2011

 

link

 

 

Low Country Blues, produit par T-Bone Burnett, septième pièce en solo de ce survivant qu’est Greg Allman, atteint d’une hépatite C depuis des années et greffé du foie en 2010, figure parmi les vraies et belles œuvres  de 2011 susceptibles d’émouvoir l’amateur de blues.

 

Après un silence approchant la quinzaine d’années, le membre fondateur de l’anthologique Allman Brothers Band avec son défunt frangin Duane, revient au premier plan pour nous abreuver d’un blues pour lequel il a indubitablement d’énormes dispositions, doté d’une voix soul chaude et si caractéristique qui a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire du rock américain.

 

Le sudiste reprend ici le blues des légendes qui l’ont influencé, les Muddy Waters, Skip James, Magic Sam, Bobby « Blue » Bland, Junior Wells ou B.B King. Son interprétation si personnelle donne une dimension supplémentaire à cette collection obscure, sélectionnée sur le volet, retravaillée, et qui ne se contente pas de se poser, pour une énième fois, sur les classiques du blues.

 

Dire que ça fleure bon les vieux rades moites du sud que les tiags de Greg ont foulé dans les seventies, serait un euphémisme. Le répertoire ici développé est sublimement valorisé. Le retour est réussi car inspiré, émouvant, efficace et talentueux.

 

L’artiste est à son meilleur. Faut dire que Greg est un fameux expert dans le genre. Low Country Blues est un des come-back les plus crédibles de ces dernières années. Férus de blues, vous savez ce qu’il vous reste à faire (RAZOR)


 

1. Floating Bridge.

2. Little By Little.

3. Devil Got My Woman.

4. I Can’t Be Satisfied.

5. Blind Man.

6. Just Another Rider.

7. Please Accept My Love.

8. I Believe I’ll Go Back Home.

9. Tears Tears Tears.

10. My Love is Your Love.

11. Checking On My Baby.

12. Rolling Stone.


 

Gregg Allman:chant,guitare acoustique. 

Jay Bellerose:batterie,percussions.

Dennis Crouch:double basse.

Doyle Bramhall II:guitare.

T-Bone Burnett:guitare sur 1/4/6/7/8,11.

Dr. John:piano

Hadley Hawkensmith:guitare sur 1.

Colin Linden:dobro sur 3/12.

Lester Lovitt,Daniel Fornero:trompette sur 5.

Joseph Sublett:saxophone ténor sur 5/6/7/9/11

Thomas Peterson:saxophone baryton sur 5/6/7/9/11.

Jim Thompson:saxophone ténor sur 5/6/7/9/11.

Darrell Leonard: arrangements cuivres sur  5/6/7/9/11,trompette.

Vincent Esquer:guitare sur 6.

Mike Compton:mandoline,choeurs sur 8.

Judith Hill,Alfie Silas-Durion,Tata Vega:choeurs sur 10.

Jean Witherspoon,Bill Maxwell:choeurs sur 10.

Voir les commentaires

Dans la famille Allman.

Publié le par RAZOR

31st-Of-February---31st-Of-February---1968.jpg

Genre: pop, rock, rock psychédélique.

 

THE 31ST OF FEBRUARY

 

THE 31ST OF FEBRUARY - 1968

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (SANDCASTLES) link

 

Dans la branche généalogique qui mène à l’Allman Brothers Band, le nom du 31St Of February évoque-t-il encore quelque chose à certains d’entre vous ? Le double lien qui tisse la relation entre ces gars de Jacksonville (l’Allman Brothers était de l’école de Macon) et les frangins Allman, est, que d’une part, ces derniers en pinçaient grave pour eux et, d’autre part, que Butch Trucks Jr deviendra, en 1969, un des fondateurs de l’ABB.

 

Outre Trucks, Scott Boyer (chant et guitare) et David Brown (basse) constituent le line-up du 31st Of February, formation inspirée par le folk-rock tels que pratiqué par les Byrds au début de leur carrière. Une touche de pop et un saupoudrage léger de psychédélisme se mêlent à leur musique qui trouve preneur auprès de Vanguard Records.

 

Un seul album est à épingler à leur courte carrière, cet album éponyme de 1968 pour lequel Brown et Boyer signent l’essentiel de compositions que le rock n’a pas vraiment retenu. Dommage car cet unique fait d’arme de ces floridiens (que vous pouvez écouter sur Radiorock6070) a pourtant plusieurs  atouts dans sa manche comme le nostalgique et envoûtant Sandcastles, le superbe The Greener Isle, l’hypnotique et opiacée Cod’ine empruntée à  Pocahontas-Buffy Sainte Marie, les beaux folk-rocks Porcelain Mirrors et A Different Kind Of Head, Pick A Grip ainsi que A Nickel’s Worth Of Benny’s Help.

 

L’ambiance est agréable, le répertoire cohérent, le style digne d’intérêt, l’interprétation compétente. Les frères Allman avaient bon goût. Il paraîtrait même que ceux-ci avaient en projet de soutenir de manière plus conséquente le deuxième album que préparait 31st Of February.

 

Le projet est malheureusement tombé à l’eau mais l’intention est révélatrice de l’intérêt suscité par les gars de Jacksonville. Comme quoi… J’ai personnellement beaucoup apprécié (RAZOR).

 

1) Sandcastles.

2) Porcelain Mirrors.

3) Broken Day.

4) Wrong.

5) The Greener Isle.

6) Cod'ine.

7) A Different Kind Of Head.

8) Pedestals.

9) Free.

10) A Nickel's Worth Of Benny's Help.

11) Pick A Gripe.

12) Cries Of Treason.

 

Scott Boyer:guitare,chant.

David Brown:basse.

Butch Trucks:batterie.

Voir les commentaires

A danser toute la nuit.

Publié le par RAZOR

Richard-Betts---Highway-Call---1974.jpg

Genre: bluegrass,country, country-rock, southern rock.

 

RICHARD BETTS

 

HIGHWAY CALL - 1974

 

POUR ECOUTER RICHARD BETTS - HIGHWAY CALL - 1974

 

link

 

Dickey (Richard de son prénom)  Betts est un des plus grands guitaristes que le rock sudiste ait engendré et des disques comme Highway Call (1974), on signe des deux mains pour que le ciel daigne nous en balancer encore. Alors qu’il porte toujours  la tunique de l’ Allman Brothers, formation qu’il a contribué à voir naître, le floridien opte pour un intermède solo, histoire de voir.

 

Pour l’occasion, il préfère  éviter de marcher sur les plates bandes de l’ABB et s’éloigne donc des longues envolées de Gibson qu’on lui connaît et se cantonner dans un registre formaté autour d’une country puisant ses racines dans le fin fond su sud. Partant de là, Highway Call diffère radicalement de ce qu’il fait au quotidien avec ABB. Il est simplement dommage que cet album fantastique, entraînant et joyeux, n’ait pas eu le retour sur investissement que l’artiste était en droit d’espérer à sa sortie, car son approche du country-rock est absolument lumineuse.

 

Pour un premier jet, il s’est entouré de quelques belles mains comme le violoniste Vassar Clements, Chuck Leavell, Tommy Talton, John Hughey et les Rambos (chœurs)  notamment. Il n’est qu’à voir la bourre que se tirent, tout le long de l’album, Dickey Betts et Vassar Clements et plus particulièrement dans Hand Picked, instrumental élargi à 15 minutes. Dickey Betts atteint, à ce moment précis de sa carrière, un sommet en qualité de songwriter.

 

Son travail est du calibre de l’ABB dont il s’est temporairement mis en marge, le temps de réaliser son projet personnel. L’auteur de Jessica et de In The Memory Of Elizabeth Reed, deux fleurons de l’Allman, s’amuse comme un môme, avec simplicité, sans chercher à feindre, et nous transmet cette irrésistible envie de danser, de sauter, taper du pied, de se défouler qui sied à ce disque. Highway call est une belle réussite (RAZOR).


 

1) Long Time Gone.

2) Rain.

3) Highway Call.

4) Let Nature Sing.

5) Hand Picked.

6) Kissimmee Kid.


 

Dickey Betts:guitare électrique,guitare acoustique,dobro,chant.

Vassar Clements:violon.

Chuck Leavell:piano.

Tommy Talton:guitare acoustique.

John Hughey:steel guitare.

Walter Poindexter:banjo,choeurs.

Leon Poindexter:guitare acoustique,choeurs.

Frank Poindexter:dobro,choeurs.

Stray Straton:basse,choeurs.

Johnny Sandlin:basse.

Oscar Underwood Adams:mandoline.

David Walshaw:batterie,percussions.

Reese Wynans:harmonica.

The Rambos (Buck,Dottie & Reba):choeurs.

Voir les commentaires

1 2 > >>