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grateful dead family

Un étalon du bluegrass.

Publié le par RAZOR

Old---In-The-Way---Breakdown-Live-recordings---1973.jpg

Genre: live, bluegrass.

 

OLD & IN THE WAY

 

BREAKDOWN LIVE RECORDINGS - 1973

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (ON AND ON) link

 

 

 

Old And In The Way… Où il est encore allé nous chercher ces apôtres, le Razor ? Je devine bien  les interrogations qui peuvent vous assaillir, aussi le choix de ce groupe mérite quelques explications.

 

Né dans la baie de San Francisco, Old And In The Way consiste en une formation récréative de bluegrass mise sur pied par le barbu des Dead, Jerry Garcia. Elle réunit une belle brochette de gaziers alimentée par l’essentiel des Muleskinner : le mandoliniste David Grisman, le violoniste Richard Green, le guitariste et chanteur Peter Rowan, le bassiste John Kahn et le banjoïste Jerry Garcia, complété en cours de route par Vassar Clements (violon). C’était l’époque du « Folk Revival », qui a vu la prolifération du bluegrass et la vulgarisation de la musique Old Timey.

 

Deux écoles s’opposaient alors celle des chanteurs comme Dylan, la nouvelle génération d’auteurs-compositeurs folk et les vieux de la vieille, qui ont remis sur le devant de la scène les chansons traditionnelles popularisant la musique des Appalaches, cajun et d’autres styles ancrés dans le terroire américain. A propos de Muleskinner, on peut parler de super groupe de bluegrass. Old And In The Way en est le digne successeur.

 

Son objectif est de revenir à l’esprit même du bluegrass de son fondateur, Bill Monroe, non sans parallèlement faire évoluer ce genre très en marge vers un bluegrass progressif. Entre mars 73 et fin avril 74, Jerry Garcia et ses comparses assurèrent pas moins de 47 concerts, de véritables fêtes rythmées dont la joie et la bonne humeur constituaient le dénominateur commun.  

 

Breakdwn Live Recordings restitue via ses 18 titres ce que ce type de concert pouvait représenter. Cette prestation enregistrée dans un club de la Bush Street de San Francisco gravite autour d’inédits tous aussi enjoués, parfois vertigineux, les uns que les autres. C’est l’amour de la musique qui colle aux basques de ce disque live légendaire, propre, énergique, plein d’entrain, dense, précis, à la musicalité incroyable et au son superbe, qui passe à une vitesse folle, tant il est excellent. Bien sûr, il fait en pincer pour le bluegrass sans quoi…

 

A noter parmi ce répertoire remarquablement interprété, deux plages de Garcia le banjoïste figurant nulle part ailleurs (Old & In The Way Breakdown et Jerry’s Breakdown) et une reprise pas piquée des vers de Wild Horses des Stones, ainsi que le jeu de violon complètement dingue de Vassar Clements.

 

Il n’est pas meilleur sésame pour convaincre les récalcitrants à cette musique (RAZOR).


 

 

1) Introduction.

2) Home Is Where the Heart Is Talley.

3) Down Where the River Bends.

4) On and on.

5) Hobo Song.

6) Old & in the Way Breakdown.

7) 'Til the End of the World Rolls 'Round.

8) Panama Red.

9) You'll Find Her Name Written There.

10) Kissimmee Kid.

11) Goin' to the Races.

12) Midnight Moonlight.

13) Working on a Building.

14) Mule Skinner Blues.

15) Pig in a Pen.

16) Drifting Too Far from the Shore.

17) Jerry's Breakdown.

18) Wild Horses.

19) Blue Mule.


 

Jerry Garcia:banjo,chant.

David Grisman:mandoline,chant.

Peter Rowan:guitare,chant.

Vassar Clements:violon.

John Kahn:basse.

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Avec la grosse artillerie.

Publié le par RAZOR

Mickey-Hart---Rolling-Thunder---1972.jpg

Genre: rock, Grateful Dead Family.

 

MICKEY HART

 

ROLLING THUNDER - 1972

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

link

 

 

A l’instar de Jerry Garcia (Garcia 1972) et de Bob Weir (Ace 1972), et comme le lui permet l’accord avec la maison de disques du Grateful Dead, visant à soutenir les projets en solo de trois de ses membres, Mickey Hart (batteur), la même année, s’engouffre avidement dans l'opportunité qui lui est offerte.

 

Ayant les coudées franches, car détaché momentanément de la formation mère en raison de relations plombées par son père, Mickey Hart prend une année sabbatique dans l’idée de réaliser Rolling Thunder, son premier album. Le Dead n’a pas la rancune tenace, puisqu’il envoie sur ce projet son artillerie lourde, constituée de Captain Garcia et d’éminents soldats comme Bob Weir et Phil Lesh.

 

Non content d’avoir les Dead pour lui seul, Mickey Hart bénéficie du soutien de tous les potes de l’Area Bay : David Freiberg et John Cipollina du Quicksilver, Grace Slick et Paul Kantner de l’Airplane, Stephen Stills, Terry Haggerty, Robbie Stokes, Andrew Sam (Big Brother), Melton Barry (Country Joe) et les cuivres du Tower Of Power Horns…

 

Rolling Thunder est tout à fait dans l’esprit du décor musical californien du moment et ceux qui aiment tout particulièrement la scène psychédélique de Frisco ne peuvent se détourner de ce disque créatif très caractéristique de la Dead Family, dont les meilleurs faits sont Deep Wide And Frequent, Pump Song, Granma’s Cookies, The Main Ten (plus connue sous Playing In The Band), Blind John et Young Man (RAZOR).


 

1) Rolling Thunder/Shoshone Invocation.

2) The Man Ten (Playing In The Band).

3) Fletcher Carnaby.

4) The Chase.

5) Blind John.

6) Young Man.

7) Deep Wide And Frequent.

8) Pump Song.

9) Granma's Cookies.

10) Hangin' On.


 

Mickey Hart:batterie,percussions,timpani.

Sam Andrew:guitare.

Bill Champlin:orgue.

John Cipollina:guitare.

Greg Errico:batterie.

David Freiberg:basse,piano,guitare acoustique,viole,chant.

Carmelo Garcia:timbales,congas.

Jerry Garcia:guitare,pedal steel guitare.

Terry Hagerty:guitare.

Mike Hinton,Nancy Hinton:marimba.

Zakir Hussain,Alla Rakha:tabla,pluie.

Paul Kantner:chant.

Phil Lesh:basse,chant.

Barry Melton:guitare,guitare acoustique,chant.

Steven Schuster:flûte.

Grace Slick:piano,chant.

Stephen Stills:basse.

Robbie Stokes:guitare,basse.

Tower Of Power:section de cuivres.

Bob Weir:guitare,chant.

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Usurpation d'identité.

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Shakedown-Street---1978.jpg

Genre: pop rock, country rock, hard rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

SHAKEDOWN STREET - 1978

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

link

 

A la dérive ! Voilà comment pourrait-on qualifier le travail du Dead dans Shakedown Street, mais l'avis n'engage que moi. Même les Dead étaient capables de faire de la vraie daube et ils le prouvent dans cet album.

 

Je ne crache pas sur ce groupe mythique qui m'a procuré tant de moments mémorables, mais utiliser un nom aussi prestigieux et indissociable du rock psychédélique, de l’histoire du rock en général, à des fins aussi pitoyables, c’est de l’usurpation d’identité.

 

Pour qui veut prendre son pied sur du Dead, il y a quand même autre chose à se mettre sous la dent que ce travail ordurier. Dans la série des pires albums, ils rejoignent d’autres grands et illustres groupes comme les Beatles ou les Stones qui ont également fait de la merde.

 

Vous avez certainement autre chose à faire, par ces temps de crise que d’investir de la tune dans un album de cet acabit. Hormis Shakedown Street, il n’y a rien du tout dans cet album de 1978. Avis aux amateurs : ne vous faites pas piéger ! Pour Deadhead de discothèque uniquement. Le lien qui renvoie à son écoute vous sera un bon indicateur du faible niveau que je déplore ici (RAZOR).


 

1) Good Lovin'.

2) France.

3) Shakedown Street.

4) Serengetti.

5) Fire On The Mountain.

6) I Need A miracle.

7) From The Heart Of Me.

8) Stagger Lee.

9) New Minglewood Blues.

10) If I Had The World To Give.


 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Keith Godchaux:chant,claviers.

Donna Jean Godchaux:chant.

Phil Lesh:basse.

Bill Kreutzmann,Mickey Hart:batterie,percussions.

Jordan Amarantha:percussions.

Matthew Kelly:harmonica.

Robert Hunter:textes.

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A faire mourir de rire La Fontaine.

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Terrapin-Station---1977.jpg

Genre: country rock, jam rock, blues rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

TERRAPIN STATION - 1977

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (TERRAPIN STATION)

 

link

 

Terrapin dans la langue de feue Lady Di, ça signifie tortue (d'eau douce), il me semble. Et bien ce genre de tortue, le gars La Fontaine ne l'aurait jamais opposé au rabbit de sa fable. Trop insignifiant, aucune chance de gagner. A l'image de ce neuvième album du Dead sorti en 1977, la même année que la compil’ What A Long Strange Trip It’s Been.

 

Exit son propre label, le Dead publie Terrapin Station chez Arista. Exit le Dead, Terrapin Station, ça n’a plus rien à voir avec ce que le groupe a pu faire. Le son est totalement différent, plus symphonique. C’est très désagréable à entendre, dès lors que l’on est habitué, depuis une décennie, à un folk rock psychédélique de derrière les fagots.

 

Je n’hésite pas à dire que ce disque est le pire qu’il m’ait été donné d’entendre sur le Dead. Mais où sont les merveilleuses plages jazz-blues et folk du groupe ? Que l’on ne vienne surtout pas me présenter Terrapin Station comme un grand album ! Il ne ressemble à rien. C’est terriblement ennuyeux, si on va au bout de l’écoute, ce dont je doute...

 

Très médiocre dans tout son contenu. L’histoire dit que le Dead, au travers de cet album, veut boxer dans la catégorie rock prog des européens comme Yes, Krimson. D’où la tentative de fixer ce son si particulier. Je suis mort de rire. PTDR comme on dit dans la langue des djeunes, ils en sont loin.

 

Remarquez, ils auront eu le mérite d’essayer. Mais franchement, je suis mort de rire. Que chacun reste à sa place et les vaches seront bien gardées ! Restons sérieux. Reprenez les cachetons, messieurs Garcia et consorts. C’est là que vous étiez le mieux. Non, mais…(RAZOR)


 

1) Estimated Prophet.

2) Dancin' In The Streets.

3) Passenger.

4) Samson & Delilah.

5) Sunrise.

6) Terrapin Station.


 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Keith Godchaux:claviers,chant.

Donna Jean Godchaux:chant.

Phil Lesh:basse.

Bill Kreutzmann:batterie,percussions.

Mickey Hart:batterie,percussions.

Tom Scott:saxophone sur 1.

The Martyn Ford Orchestra.

The English Choral:choeurs.

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Le Dead est encore vivant.

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Blues-For-Allah---1975.jpg

Genre: acid rock, jam rock, jazz rock, folk rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

BLUES FOR ALLAH - 1975  (3,5)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Certains les croyaient morts! Artistiquement parlant. Ou s’inquiétaient, en tout cas, de les voir s’éloigner de ce qui faisait leur force, et dans le même temps, la grandeur du rock psychédélique californien. Beaucoup de fans regrettaient le Dead des grandes heures (Anthem Of The Sun, Aoxomoxoa, Live Dead, American Beauty). Blues For Allah donne l’occasion de rassurer tous les Deadheads, car le Dead, c’est une réalité, revient en force.

 

Le Dead est bien vivant ! Et prouve, avec cet album, son aptitude à pouvoir encore nous ravir musicalement. On regoûte avec plaisir la beauté vocale (Donna Godchaux y contribue), les belles harmonies avec Garcia, Lesh, Weir et Keith Godchaux, la finesse des textes, le raffinement des chœurs, les envolées diaboliques d’une guitare garcienne toujours aussi fluide (une guitare jazz-rock, mais toujours bluesy), une rythmique légère, souple et efficace.

 

Blues For Allah, (n’interprétez pas autrement mes propos) est un bon disque, mais pas le grand disque apte à faire redescendre de leur piédestal les albums indéboulonnables du groupe. C’est un moyen de gamme, un moyen de gamme « plus » qui permet au groupe de mener son public comme il le veut, quand il le veut, où il le veut.

 

Enregistré dans le nouveau studio de Bob Weir, l’album, qui enregistre le retour de Mickey Hart, s’articule autour d’une épine dorsale faite de l’enchaînement un peu fou Help On The Way/Slipknot/Franklin’s Tower, suivi du magnifique King Salomon’s Marbles (ah, ces envolées de Jerry Garcia !), du funky et enjoué The Music Never Stopped de Weir, du doux Crazy Fingers interprété par Jerry Garcia, de l’instrumental Sage And Spirit et de Blues For Allah, une chanson moyen-orientale merveilleuse et unique, certainement la moins en rapport avec la marque de fabrique du Dead (en concert, ce morceau est monstrueux !). A l’image de ce dernier titre, l’album est très abordable pour les non-Dead (RAZOR).


 

1) Help On The Way.

2) Slipknot.

3) Franklin's Tower.

4) King Solomon's Marbles/Stronger Than Dirt Or Milkin' The Turkey.

5) The Music Never Stopped.

6) Crazy Fingers.

7) Sage And Spirit.

8) Blue For Allah.


 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Keith Godchaux:claviers,chant.

Donna Jean Godchaux:chant.

Phil Lesh:basse.

Bill Kreutzmann,Mickey Hart:batterie.

Steven Schuster:flûte.

Robert Hunter:lyre,chant.

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Pour des raisons stratégiques...

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---From-The-Mars-Hotel---1974.jpg

Genre: acid rock, jam rock, blues rock, psychedelic blues,country rock,folk rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

FROM THE MARS HOTEL - 1974

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Ce septième opus du Dead, j’ai toujours eu du mal avec. Il oscille trop entre un Dead commercial, que je ne trouve pas fait pour ça et un Dead comme je l’ai toujours aimé, plus classique.

 

Certains l’ont taxé d’album bâtard. C’est un peu excessif toutefois. Je préfère cependant m’en tenir à ce qui m’intéresse réellement dans From The Mars Hotel, à savoir les titres typiques du groupe comme le sublime et original Unbroken Chain (interprété par Phil Lesh, qui a enfin la reconnaissance qu’il mérite) au son venu d’on-ne-sait-où et qui permet à tous les musicos de briller, comme la tendre ballade atmosphérique China Doll et le sympa et enjoué US Blues, le très beau et doux Ships Of Fools. Le fantaisiste Pride Of Cucamonga (en dépit d’une steel guitare efficace assurée par l’invité de marque John McFee de Cactus), country, et Money Money (Bob Weir), plus commercial, ainsi que Loose Lucy et le gai et latino Scarlet Begonias m’attirent moins.

 

En refaisant l’histoire du Dead, il n’est pas vain de rappeler, qu’à cette époque, le groupe cherchait à s’expatrier et à sensibiliser un public européen, d’où certains choix de titres incompréhensibles ou à caractères purement commerciaux. Stratégique comme on dit. Retenons principalement de cet album les titres évoqués, la guitare magique de Jerry Garcia qui ne s’en sort pas trop mal au chant, même s’il n’est pas le meilleur chanteur, une section rythmique efficace, un Godchaux polyvalent et de qualité aux claviers, une Godchaux intéressante dans ses harmonies vocales.


Bon album en général, mais ce n’est pas par celui-ci que je ferai découvrir le Dead à qui ne connaît pas (RAZOR).


 

 

1. U.S. Blues.

2. China Doll.

3. Unbroken Chain.

4. Loose Lucy.

5. Scarlet Begonias.

6. Pride Of Cucamonga.

7. Money Money.

8. Ship Of Fools.


 

 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Keith Godchaux:claviers,chant.

Donna Godchaux:chant.

Phil Lesh:basse,chant.

Bill Kreutzmann:batterie.

John McFee:pedal steel guitare.

Ned Lagin:synthétiseurs.

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Un Dead sans le Ron.

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Wake-Of-The-Flood---1973.jpg

Genre: rock, folk rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

WAKE OF THE FLOOD - 1973

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Ce sixième album, le Grateful Dead le sort sous son propre label, Grateful Dead Records en octobre 1973 en l'annonçant préalablement  à tous les Deadheads par le biais d’un flyer. Le Dead contrôle tout, y compris la commercialisation.

 

Pendant près de 3 ans, et depuis American Beauty, le Dead, hormis Europe 72 (live), n’a pas sorti un seul album studio. Wake Of The Flood est le premier travail sans Ron Pig Pen McKernan, membre fondateur et claviériste, décédé en mars de cette année, d’une hémorragie digestive. Il est remplacé par Keith Godchaux (plus jazz que blues).Donna Jean, sa femme, intègre également le Dead au niveau du chant.

 

On tient là, entre les mains, un bien bel album qui a été travaillé entre les concerts, avec des titres comme Eyes Of The World et l’ambitieux Weather Report Suite, plus jazzy que d’habitude (l’arrivée de Godchaux aux claviers n’est pas étrangère à cette influence jazz), la magnifique ballade signée Hunter et Garcia, Stella Blue, Here Comes Sunshine, Row Jimmy et Mississippi Half-Step Uptown Toodleloo.

 

Le Dead avait une réputation (pas toujours fondée) de n’être qu’un groupe de live. Wake Of The Flood démontre son aptitude à produire de bons albums studio. Sa musique est sublimement articulée, son écriture profonde et son cadre s’est ouvert au jazz avec bonheur.

 

Vraiment du bon Dead. Cela faisait trois ans qu’on le guettait au tournant. Ce disque est une vraie surprise ignorée du catalogue du Grateful Dead (RAZOR).


 

1) Mississippi Half-Step Uptown Toodeloo.

2) Let Me Sing Your Blues Away.

3) Row Jimmy.

4) Stella Blue.

5) Here Comes Sunshine.

6) Eyes Of The World.

7) Weather Report Suite.


 

Jerry Garcia:guitare,chant.
Bob Weir:guitare,chant.
Keith Godchaux:claviers,chant.
Donna Jean Godchaux:chant
Phil Lesh:basse.
Bill Kreutzmann:batterie.

Vassar Clements:violon.
Matthew Kelly:harmonica.
Bill Atwood:trompette.
Joe Ellis:trompette.
Martin Fierro:saxophones alto et ténor.
Sarah Fulcher:chant
Frank Morin:saxophone ténor.

Pat O'Hara:trombone
Benny Velarde:timbales.

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Hier c’était du caviar, aujourd’hui trop d’la balle !

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Workingman-s-Dead---1970.jpg

Genre: rock, country rock, folk rock.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

WORKINGMAN'S DEAD - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

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Il est des albums sur lesquels le temps n’a pas fait œuvre d’avilissement. J’en veux pour exemple le quatrième maillon du parcours discographique studio alors tonitruant de Grateful Dead, Workingman’s Dead. 

 

Quarante trois ans plus tard, repassé au test impitoyable d’une aiguille stéréophonique renaissante, qu’on avait trop vite enterré au profit de formats modernisés, et auquel il a déjà souscrit avec succès une première fois en 1970, il nous ressort de l’examen contemporain fidèle à ce qu’il dégageait alors. La seule différence se situe dans le vocabulaire employé pour en faire l’éloge. Hier, c’était bat, du caviar. Aujourd’hui, c’est trop d’la balle. De quoi être fier de montrer aux minots ce que leurs vioques écoutaient, pour qui ils en pinçaient et ce qui alimentait les débats dans la cour du bahut, de quoi opposer à leurs arguments immatures et aveugles les incitant à croire que leurs idoles du moment ont inventées la musique.


Workingman’s Dead, dans la chronologie d’apparition au catalogue, pointe en fait en cinquième position, puisque le Live Dead de novembre 1969 précède le disque qui nous intéresse, et s’intercale dans ce qui est la discographie mythique du Dead : The Grateful Dead (1967), Anthem Of The Sun (1968), Aoxamoxoa (1969), le Live Dead (en concert). Il devance dans ce brillant répertoire l’autre œuvre de 1970, American Beauty : Juin pour Workingman’s Dead et novembre pour son suivant. Grateful Dead de 1971 (en concert), Live In Europe (1972) et, à un degré moindre, Wake Of The Flood (1973), voire Blues For Allah (1975) complètent le fleuron des californiens. Après, ça part en sucette. Pour moi, en tous cas.


Enregistré et édité en 1970, Workingman’s Dead est, cette même année, plébiscité par les lecteurs de Rolling Stones Magazine, s’offrant même le luxe de se glisser devant deux autres œuvres de référence : le fantastique Déjà Vu de Crosby Stills Nash & Young et le moins moins délicieux Moondance de l’irlandais en vogue, Van Morrison. Au moment de son exécution, une menace d’emprisonnement planait sur la formation san-franciscaine, alors à  donf dans les psychotropes, comportement que cautionne le sublime Casey Jones, véritable apologie à la cocaïne.


Workingman’s Dead marque un changement de cap dans la carrière du Dead, s’éloigne de l’atmosphère Haight-Ashbury que le groupe a lui-même initié pour une incursion dans l’Americana. Sans jamais se départir de son énergie et de sa puissance, la bande à Jerry Garcia abandonne pourtant sa traditionnelle capture de son dans les conditions du direct, celle qui faisait la force des premiers LP. Elle se veut moins planante et moins expérimentale avec moins d’effets et d’étrangetés, revenant à un positionnement musical plus dans la tradition américaine : country, folk, rock, blues et jugband. Comme si le Dead s’était présentement réincarné…


Au final, Workingman’s Dead s’affirme comme un vrai album studio ; son rendu est surprenant, sobre, structuré, appliqué, crû, simple, novateur, détendu, efficace et cohérent. Il en résulte une belle collection de titres à forte majorité acoustique que l’on doit au tandem Garcia/Hunter, rehaussés de belles voix auxquelles les voisins du CSN & Y ne sont pas étrangers et d’une instrumentation équilibrée.


Le grandiose Casey Jones, un des airs favoris du Dead, en interne comme auprès des Deadheads indécrottables, l’ouvreur Uncle John’s Band, un classique, le génial High Time, grand mélange d’acoustique et d’électrique, le country Dire Wolf et son super jeu de steel guitare de qui vous savez, le bluesy New Speedway Boogie, Cumberland Blues venu du bluegrass, Black Peter, Easy Wind et sa basse travailleuse, c’est du solide, du mahousse costaud. On tient là un des meilleurs enregistrements du Dead.


Quatre décennies après, on a beau chercher la plus petite des failles, peau de balle. Après un nombre incalculable d’écoutes, on en a toujours autant pour son argent. Avec le recul, on leur pardonnera volontiers le choc occasionné par le fait d’avoir tourné le dos au psychédélisme ambiant des réussis Anthem Of The Sun ou autres Aoxamoxoa, au profit d’un pari musical traditionnel osé et alors lourd de conséquences pour une équipe au sommet de sa gloire ; Workingman’s Dead et American Beauty sont intemporels. Pari réussi. Le Dead est un mythe (RAZOR).



1. Uncle John's Band.

2. High Time.

3. Dire Wolf.

4. New Speedway Boogie.

5. Cumberland Blues.

6. Black Peter.

7. Easy Wind.

8. Casey Jones.

 


 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Ron "Pigpen" McKernan:claviers,chant.

Phil Lesh:basse,chant.

Bill Kreutzmann:batterie.

Mikey Hart:percussions.

David Nelson:guitare.

Robert Hunter:textes.

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Pas Deadhead s'abstenir.

Publié le par RAZOR

Grateful-Dead---Grateful-Dead---1967.jpg

Genre: rock psychédélique.

 

THE GRATEFUL DEAD

 

THE GRATEFUL DEAD - 1967  (3,5)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM

 

link

 

Disque constitué essentiellement de reprises, ce premier album de Grateful Dead paraît en 1967 (ne pas confondre avec le live de 1971 qui porte le même nom). Seule une chanson signée de celui qui en sera son leader charismatique Jerry Garcia, figure comme contribution propre du groupe à Grateful Dead l’album.

 

Cet album éponyme, initialement baptisé The Golden Road, est quasiment passé inaperçu lors de sa publication en mars 1967. Et pourtant, s’il ne reflète pas vraiment les qualités musicales que le groupe étale en live surtout, et le son typique du Dead, ce disque, à tendance folk-blues, peut se targuer de recéler d’excellents morceaux rock psychédélique.

 

Le Dead, dont le vrai leader est alors Pigpen, fait partie de la vague hippie qui déferle sur Frisco et est un des habitués des acid-tests, ces réunions d’initiation au LSD. La pièce maîtresse de cet album, dont la réputation initiale peine à dépasser le cadre de la baie de San Francisco, est Viola Lee Blues et ses 10 minutes. Ce titre est l’exemple type (de jam-plaisir) de ce vers quoi va tendre la formation dans l’avenir.

 

La formation californienne, alors composée de Bob Weir (guitare et chant), de Jerry Garcia (guitare et chant), de Ron Pigpen Mc Kernan (claviers et chant), de Phil Lesh (chant et basse) et du déjanté Bill Kreutzmann (batteur), ne parvient pas à retranscrire, sur cet album, la créativité de leurs shows, la spontanéité de leurs longues et folles improvisations jammées dans les rues de Haight-Asbury.

 

Quelques morceaux se mettent en évidence toutefois : les deux rocks sympas que sont Sitting On Top Of The World, Cold Rain And Snow sur lesquels Pigpen s’éclate comme un damné sur son orgue, Good Morning Little School Girl (de Pigpen), Morning Dew, une ballade anti-militariste poignante et classique du Dead d’alors, et The Golden Road.

 

Pris individuellement, on peut considérer que Grateful Dead est un très bon album. Si on le met en compétition avec ce que le groupe a fait dans la foulée (je parle du tryptique psyché Anthem Of The Sun, Aoxomoxoa et du fabuleux Live Dead, puis de Workingman's Dead et American beauty)), il s’efface naturellement et rétrograde au rang de bon travail.

 

Enregistré et mixé en 4 jours, à Los Angeles (produit par David Hassinger, ingénieur pour les Stones et le concurrent Jefferson Airplane sur Surrealistic Pillow), pour Warner Bros Records, cet album est le début de l’incarnation pure et dure de l’utopie hippie des années 60/70.

 

A avoir, si vous êtes un des indéboulonnables Deadheads (les fidèles qui suivaient partout ce groupe communautaire). Moi, je l’ai ! Et c’est une bonne chose de faite (RAZOR).


 

1. The Golden Road (To Unlimited Devotion).

2. Beat It On Down The Line.

3. Good Morning.

4. Cold Rain And Snow.

5. Sitting On The Top Of The World.

6. Cream Puff War.

7. (Walk Me Out In The) Morning Drew.

8. New New Minglewood Blues.

9. Viola Lee Blues.


 

Jerry Garcia:guitare,chant.

Bob Weir:guitare,chant.

Ron "Pigpen" McKernan:claviers,harmonica,chant.

Phil Lesh:basse,chant.

Bill Kreutzmann:batterie.

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Garcia se dédouble.

Publié le par RAZOR

Jerry-Garcia---Reflections---1976.jpg

Genre: folk, rock.

 

JERRY GARCIA

 

REFLECTIONS - 1976

 

ECOUTER UN EXTRAIT ( IT MUST HAVE BEEN THE ROSES)

 

link

 

 

… D’un côté le Dead, de l’autre, le Jerry Garcia Band. Le barbu à lunettes, pour son troisième album solo, ne fait les choses à moitié, réunissant un parterre particulièrement étoilé pour mener à bien Reflections (1976), lequel compte parmi les très belles choses que l’on peut attribuer à la Grateful Dead Family.

 

Avoir le Dead en soutien sur presque 50% des titres, est une quasi certitude que l’endroit est idéal pour s’offrir du bon temps. L’apport des potes du Jerry Garcia Band, dans un second temps, se révèle tout aussi efficace. Ainsi, sous l’égide de Garcia, les deux groupes passent en revue, avec force et énergie, une belle série d’originaux, que complètent quelques reprises bien senties (I’ll Take A Melody d’Allen Toussaint, Cattfish John et Tore Up Over You d’Hank Ballard), titres qui, pour certains, vont ultérieurement se faire une place dans les spectacles live du Dead… Belle histoire, n’est-ce-pas ?

 

Oui, mais ça, c’est la légende… car, en s’intéressant un peu à l’historique de Reflections, il s’avère qu’à son origine, le LP en question n’a pas été imaginé pour être structuré de la sorte. Il semblerait qu’ à cause d’un bad trip prolongé de Nicky Hopkins, le Jerry Garcia Band n’ait plus été en mesure d’assurer. Les Dead sont venus en voisins pour sauver un album subitement parti en sucette. Il était donc initialement prévu pour être étiqueté sous le Jerry Garcia Band. Et c’est là que la prouesse se révèle énorme, pour Garcia, au milieu de ce chaos, que d’avoir pu rendre cohérent un LP, joué par deux entités musicales si différentes.

 

Pour taire l’incident, Garcia a pris la responsabilité de mettre le mouchoir dessus et d’en faire un album solo. Au final, Reflections est de grande qualité. Comme quoi… Le tandem de l’écriture Robert Hunter/Jerry Garcia y fait montre d’une belle inspiration à l’image de la charmante ballade country qu’est It Must Have Been The Roses, d’un Comes A Time, d’une grande douceur. Ces compositions sont d’une grande élégance et chargées d’une belle émotion. Le mélancolique Mission In The Rain et I’ll Take A Melody (plus de 9 minutes) poursuivent en ce sens.

 

Reflections, vu le contexte, est un excellent travail de studio. Les styles ici fusionnés (rock, blues, gospel, country, jazz, reggae) aboutissent à une œuvre très inspirée du milieu des années 70 à laquelle vous ne pouvez pas échapper si vous aimez Jerry Garcia (RAZOR).


 

1) Might As Well.

2) Mission In The Rain.

3) They Love Each Other.

4) I'll Take A Melody.

5) It Must Have Been The Roses.

6) Tore Up Over.

7) Catfish John.

8) Comes A Time.


 

Jerry Garcia:guitare,chant,orgue.

Bob Weir:guitare,choeurs sur 1/3/5/8.

Phil Lesh:basse sur 1/3/5/8.

Bill Kreutzmann:batterie sur 1/3/5/8.

Keith Godchaux:piano sur 1/3/5/8.

Donna Jean Godchaux:choeurs sur 1/3/5/8.

Mickey Hart:batterie,percussions sur 1/3/5/8.

Nicky Hopkins:piano sur 2/4/6/7.

John Kahn:basse,synthétiseurs,vibraphone sur 2/4/6/7.

Ron Tutt:batterie sur 2/4/6/7.

Larry Knechtel:piano sur 2/4/6/7.

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