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Indispensable.

Publié le par RAZOR

Donovan---Sunshine-Superman---1966.jpg

Genre: folk, folk psychédélique.

 

DONOVAN

 

SUNSHINE SUPERMAN - 1966

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Troisième LP de Donovan paru pour le compte d’Epic Records, Sunshine Superman paraît aux Etats-unis en septembre 1966, mais dans le même temps, les fans britanniques en sont privés à cause de sombres histoires de contrat entre la nouvelle étiquette et l’ancien label Pye. Quasiment un an plus tard, ce vide est comblé par un ersatz qui compile des titres figurant sur l’album américain et de Mellow Yellow qui lui succède. Mais avouez que pour un artiste britannique, ne pas être publié chez lui en primeur ou dans des temps raisonnables, a de quoi être skocking.

 

Sunshine Superman dans sa version U.S est donc celui qui fait référence au catalogue. Complètement psychédélique, il se démarque des albums précédents et influera fortement et incontestablement sur des générations entières de zikos de l’époque. Ce transfert du troubadour folk vers un flower power naissant, tient pour beaucoup dans son rapprochement avec Mickie Most, producteur avisé et John Cameron, arrangeur hors pair.

 

C’est par ce disque et la chanson titre qui le porte (elle fait number one) que l’écossais accède au statut de pop star. Enregistré entre Londres (EMI) et Los Angeles (CBS), il bénéficie, grâce aux experts ci-dessus et aux instruments exotiques utilisés (sitar,tablas) d’un nouveau son qui dote l’album d’une agréable atmosphère psychédélique.

 

L’album couvre une collection de très belles pièces parmi lesquelles Season Of The Witch que Stephen Stills s’est approprié plus tard, The Fat Angel qui réfère à Mama Cass (des Mamas & Papas), Bert’s Blues en hommage à Bert Jansch qui a lui-même influencé l’écossais, la très belle mélodie Legend Of A Girl Child Linda (pour sa future femme), le psyché The Trip, Celeste ainsi que certains hymnes folkloriques médiévaux comme Guinevere ou Three King Fishers.

 

Comme la voix est exquise, sensuelle et magique et que quelques belles pointures comme Jimmy Page piquent au truc, on obtient un beau mix folk trippy, mystique, lumineux, sous influence lysergique manifeste. On appelle ça un classique et ça s’acquiert coûte que coûte parce que c’est un élément constructeur de l’histoire du rock (RAZOR).


 

Face 1.


1. Sunshine Superman.

2. Legend of a Girl Child Linda.

3. Three King Fishers.

4. Ferris Wheel.

5. Bert's Blues.


 

Face 2.


6. Season of the Witch.

7. The Trip.

8. Guinevere.

9. The Fat Angel.

10. Celeste.


 

Donovan:chant,guitare acoustique.

Bobby Ray:basse.

Eddy Hoh:batterie.

Shawn Phillips:sitar.

Jimmy Page,Eric Ford:guitare sur 1.

John Cameron:claviers sur 1.

Spike Healey:basse sur 1.

Bobby Orr:batterie sur 1.

Tony Carr:percussions sur 1.

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Pour countryiste avant tout.

Publié le par RAZOR

Area-Code-615---Area-Code-615-et-Trip-In-The-Country---2000.jpg

Genre: country, country prog, instrumental, 2 en 1.

 

AREA CODE 615

 

AREA CODE 615 (1969) / TRIP IN THE COUNTRY (1970) - 2000

 

POUR ECOUTER TRIP IN THE COUNTRY link

 

 

 

Area Code 615 s’inscrit dans la continuité des albums Blonde On Blonde (1966) et Nashville’s Skyline (1969) de Dylan. Je m’explique. Jusqu’à cette double contribution sur les albums du Zim, ces gaillards de Nashville qui forment cette formation qui emprunte le nom de l’indicatif téléphonique du Tennessee, se sont jusqu’alors, bien qu’ils aient été très actifs depuis le début des années soixante, cantonnés au seul  rôle de musiciens de sessions.

 

Leurs compétences sont avérées, aussi quand Dylan donne une orientation country à sa carrière, c’est à ces professionnels gratinés qu’il fait appel pour le soutenir sur ses projets. Le temps d’y travailler, d’y prendre goût au point de sortir deux albums pour leur compte (Area Code 615 en 1969 et Trip In The Country en 1970) et ces requins de studio réintègrent leur tanière de prédilection.

 

Pour certains, cette expérience ouvre des horizons qui mèneront notamment à Barefoot Jerry comme c’est le cas pour Mac Gayden, Kenny Buttrey et Wayne Moss. Les autres pointures ont pour nom Charlie McCoy, Bobby Thompson, Buddy Spicher, David Briggs, Ken Lauber, Norbert Putnam et Weldon Myrick et ponctuellement Elliot Mazer. Bon, que tout soit clair entre nous : les ceusses qui n’ont pas la country music tatouée là où bat le cœur feront semblant de s’y intéresser, mais les autres seraient impardonnables de ne pas accorder d’intérêt à ces deux albums réunifiés en une impressionnante enfilade de 24 titres (2000) et qui constituent une indéniable vitrine pour ses acteurs.

 

Area Code 615 débute avec Southern Comfort et prend fin avec Just Like A Woman. L’éclectique Trip In The Country prend le relais avec Scotland et finit sur Devil Weed And Me. Deux titres bonus complètent ces deux albums cultes : John Henry et Tennessee Green. Créativité, innovation, virtuosité…

 

Area Code 615 combine le rock, la country et le bluegrass, revisitant dans un esprit instrumental et prog des titres des Beatles comme Hey Jude, Lady Madonna notamment, ou des classiques comme Lil’ Maggie ou Classical Gas. Stone Fox Chase et Devil Weed And Me les révèlent talentueux au niveau de leur propre investissement dans l’écriture.

 

C’est magnifiquement interprété et comme disent les Anglais, Very Exciting. On prend donc, si on a la country chevillée au corps (RAZOR)


 

Area Code 615 (1969)


1. Southern Comfort.

2. I've Been Loving You.

3. Hey Jude.

4. Nashville 9 - NY 1.

5. Lady Madonna.

6. Ruby.

7. Medley:Crazy Arms/Get Back.

8. Why Ask Why.

9. Lil' Maggie.

10. Classical Gas.

11. Just Like a Woman.


 

Trip In The City (1970)


12. Scotland.

13. Always the Same.

14. Stone Fox Chase.

15. Russian Red.

16. Judy.

17. Gray Suit Men.

18. Katy Hill.

19. Sligo.

20. Sausilito.

21. Welephant Walk.

22. Devil Weed and Me.

 

Bonus

23. John Henry.

24. Tennessee Green.)


 

Buddy Spicher:banjo,violon.

Mac Gayden:guitare.

Kenneth A. Buttrey:batterie

Elliott Mazer:orgue.

Wayne Moss:basse,guitare,12 cordes.

Weldon Myrick:cordes,steel guitare.

Bobby Thompson:orgue,banjo 5 cordes.

Norbert Putnam:orgue,basse,cordes.

David Briggs:piano.

Charlie McCoy:basse,harmonica,cordes.

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Une admiration sans bornes.

Publié le par RAZOR

Fraser---Debolt---Fraser---Debolt---1971.jpg

Genre: art-folk,acid-folk.

 

FRASER & DEBOLT

 

FRASER & DEBOLT - 1971

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (DON'T LET ME DOWN) link

 

 

 

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce disque éponyme des canadiens Fraser et Debolt, est un des meilleurs trucs que j’ai pu entendre l’année de sa sortie, à savoir en 1971: c’est une petite bombe que j’ai grand plaisir à dépoussiérer, à remettre sous les projos pour la première fois depuis des décennies et que l’on doit à un couple de songwriters/guitaristes, Allan Fraser et Daisy Debolt, cette dernière nous ayant quittés en octobre 2011, fauchée par le crabe.

 

C’est d’ailleurs cette nouvelle attristante qui m’a fait repenser à ce duo folk influent et glorifié par les siens auquel j’ai voué, de son temps, une admiration sans bornes, allant jusqu’à user jusqu’à la corde le vinyle échouant entre mes mains par les grâces de l’importation, puis de la circulation sous le manteau dans la cour du bahut.

 

Officiellement formé en 1969, ce tandem décalé, parti d’un coup de foudre sentimental réciproque pour aboutir dans un partenariat artistique remarqué mais, hélas, des seuls initiés, reste une énigme. Une belle énigme cependant évoluant dans les sphères de l’Incredible String Band, pour mieux les situer.

 

Fraser & Debolt publie deux albums que la critique accueille très favorablement, mais que le marché boude. L’un ne s’accommode pas de l’autre, on le sait bien. L’éponyme de 1971 est le premier en date, l’autre étant Fraser & Debolt With Pleasure (1973) et certainement le premier LP de folk (art-folk) de la musique canadienne.

 

Fait pour Columbia Records, ce disque atypique qui fleure bon la liberté, impulsif, porté par un duo vocal d’abord naïf mais incontestablement vainqueur, bénéficie de la présence de Ian Guenther, violoniste distillateur d’émotions et de grâce. A trois, les acteurs offrent une prestation pleine de fraîcheur, de pureté, d’inventivité et d’émoi que le temps n’a pas altérée depuis.

 

Habillé de belles mélodies, doté de textes poétiques tramés autour de mots simples mais qui veulent dire quelque chose (c’est rare), intelligent, créatif, sans prétention et parfois cru, discret, ce disque, et bien on a l’impression d’y découvrir, à chaque écoute, quelque chose de nouveau.

 

Ici ça se joue avec deux guitares acoustiques, des voix et un violon et c’est terriblement beau dès que le paresseux All This Paradise, qui prend tout son temps, égrène ses premières notes. Le soufflé ne retombe jamais durant l’écoute ponctuée par une excellente et puissante reprise du Don’t Let Me Down des Beatles, seul des 12 titres qui ne soit pas de leur fait.

 

Gypsy Solitaire, Warmth, Stoney Day, Waltze Of The Tennis Players, Armstrong Tourest Rest Home, la fabuleuse ballade Them Dance Hall Girls, Pure Spring Water, ça file le bourdon ou la chair de poule. Je vous aurais prévenu: ce disque est une des plus belles découvertes qu’il m’ait été de faire au début des seventies. Dont acte (RAZOR).


 

1. All This Paradise.

2. Gypsy Solitaire.

3. Them Dance Hall Girls.

4. David's Tune.

5. Waltz of the Tennis Players.

6. Armstrong Tourest Rest Home.

7. Fraser and Debolt Theme.

8. Old Man on the Corner.

9. Warmth.

10. Stoney Day.

11. Pure Spring Water.

12. Don't Let Me Down.

 


 

Allan Fraser:guitare acoustique,chant.

Daisy Debolt:guitare acoustique,chant.

Ian Guenther:violon.

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9 sur l’échelle de Richter.

Publié le par RAZOR

Wildfire---Smokin----1970.jpg

Genre: hard rock psych.

 

WILDFIRE

 

SMOKIN' - 1970

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Vous avez à peine engagé le CD dans le lecteur que vous prenez en pleine tronche un mélange de hard rock et de psychédélisme de force 9 sur l’échelle de Richter. Stars In The Sky, ça s’appelle.

 

Wildfire n’a pas pour habitude de lésiner sur la distribution de décibels et Smokin’ de 1970 en apporte la confirmation avec un lot de chansons puissantes et analeptiques clos par l’excellent Quicksand. Leur amplification démesurée  n’incite pas à se trouver aux premiers rangs de leurs prestations scéniques très remarquées, généralement en avant première d’artistes comme Johnny Winter, Elvin Bishop, Freddie King, ZZ Top, Blue Cheer ou les Allman Brothers.

 

Constitué d’un trio qui partage son temps entre la Californie aux beaux jours (Laguna Beach) et Austin (Texas), le reste du temps, Wildfire s’articule autour de Danny Jamison (basse et chant),  que l’on retrouve dans le giron du déjanté Phil Pearlman (Phil And The Flakes), de Donny Martin (batterie) et de Randy Love (guitare et chant).  Un Love peut en cacher un autre ; ce dernier a comme seul  lien avec Mike Love celui de la parenté proche, car pour ce qui est de la musique, on est bien loin des Beach Boys. Celui-ci passe aussi par la filière Phil Pearlman. Des amplis utilisés à plein régime, une puissance musicale et une énergie peu communes, une guitare tueuse, des originaux de qualité rares, des effets stéréo…

 

Smokin’ est un monstre de heavy rock psychédélique. Objet d’une réédition depuis 2006, il est le disque d’un groupe en avance sur son époque. Pire, il est un tsunami qui vous scotche au mur durant toute son écoute. A découvrir au plus vite, ça vaut le coup (RAZOR).


 

1. Stars in the Sky.

2. Down to Earth.

3. Time Will Tell.

4. Don’t Look for Me.

5. Free.

6. What Have I Got Now.

7. Let It Happen.

8. Quicksand.


 

Randy Love:guitare,chant.

Danny Jamison:basse,chant principal.

Donny Martin:batterie. 

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Un délice de soft pop psyché.

Publié le par RAZOR

Mortimer---Mortimer---1968.jpg

Genre: soft pop psychédélique.

 

MORTIMER

 

MORTIMER - 1968

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Mortimer est un trio new-yorkais auteur d’un seul LP, sorti en 1968, mais quelle beauté ! Réunie autour de Tony Van Benschoten, Tony L. Smith et Guy M. Masson, cette petite entreprise n’a pas fait long feu certes, mais elle a au moins le mérite d’avoir laissé en héritage ce délice soft pop psychédélique. Enfin, c’est comme ça que je le vois pour ma part.

 

Parti des Teddy Boys, groupe garage new-yorkais (quelques singles sous MGM et Parkway-Cameo Records entre 1966 et 67), relayé par la mouture ponctuelle du nom de Pinocchio & Puppets (un obscur mais surprenant 45 tours instrumental, en 1967, avec Fusion pour face A et Cowboys And Indians en B, pour le compte de Mercury), Mortimer est repéré par Lennon/McCartney, alors aux States pour promouvoir le lancement de leur label Apple et qui les invite à Londres pour enregistrer une trentaine de démos sous la houlette de Peter Asher, dont le Two Of Us (On Our Way Home) des Scarabées, mais dans une version assez éloignée de l’original.

 

Tout laissait à penser qu’Apple allait les signer quand l’illustre label londonien se fit souffler l’affaire par l’agent musical Daniel Secunda (BB & D Productions Inc.), frère de Tony Secunda, manager qui a compté dans son écurie, les Moody Blues, Procol Harum, Motorhead, Steeleye Span, la Faithfull, T.Rex ou les Pretenders.

 

Ce partenariat débouche sur l’album éponyme acoustique en dix titres (l’original chez Philips) qui nous concerne, sur lequel sont venues depuis se greffer six autres plages bonus dans sa version rééditée. Le constat qui s’impose à son écoute est que Mortimer avait alors suffisamment d’arguments pour rayonner au-delà des limites de Manhattan.

 

L’ensemble est très attrayant avec de belles harmonies vocales à trois, une approche résolument pop, ce que laissait entrevoir les incursions antérieures sous des Teddy Boys débranchés et sous le psychédélique Pinocchio & Puppets.

 

J’ai un penchant particulier pour des titres de grande qualité dont la sublime ballade acoustique qu’est Where Dragons Guard The Doors, Singing To The Sunshine (belles harmonies de voix), Would You Believe, Dedicated Music Man, To Understand Someone et Life’s Sweet Music. Mortimer, ça s’appelle. L’écoute vaut le déplacement (RAZOR) 


 

1. Dedicated Music Man.
2. Where Dragons Guard The Doors.
3. Would You Believe.
4. Singing To The Sunshine.
5. Mortimer's Theme.
6. Take Your Troubles.
7. To Understand Someone.
8. Waiting For Someone.
9. Life's Sweet Music.
10. Yes We Know.


11. Dedicated Music Man (Mono 45 Mix).
12. To Understand Someone (Mono 45 Mix).
13. Ingenue's Tune.
14. Slicker "Beauty Hints".
15. Christine Tildsley (Demo).
16. And They Sand (Demo).


 

Tony Van Benschoten:guitare.

Tom L. Smith:guitare.

Guy M. Masson:percussions,congas.

Nick Robbins,Joe Foster:synthétiseur.

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Un Index majeur.

Publié le par RAZOR

Index---Index---1967.jpg

Genre: rock garage psych.

 

INDEX

 

INDEX - 1967  

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Dans les années 60, Detroit, alors florissante cité industrielle occupée par de multiples ethnies, avait le cul sur un baril de poudre et savait qu’à tout moment, vu le contexte social et racial ambiant, l’absurdité de la guerre du Vietnam rajoutant de l’huile sur le feu. Lorsque les violences urbaines ont éclaté aux Etats-Unis au cours de l’été 67, Detroit a connu un désordre d’une violence inouïe (pillages, mises à sac, incendies, morts et blessés).

 

Dans cet environnement de grosses tensions, Index a fourbi ses premières armes musicales. Né en 1966 dans la banlieue aisée de cette ville du Michigan symbolique du soulèvement noir, à Grosse Pointe pour ne pas la nommer, Index se forme autour de kids du crû, des étudiants de l’Université de Detroit.

 

Il y a là  Jim Valice, batteur de 17 printemps, Gary Francis et John B. Ford qui vaquent respectivement aux fonctions de guitariste –bassiste et de chanteur-guitariste. Leur crédo ? Un rock garage psychédélique unique fait de surprenants ragas, réverbéré, wahwahté, atmosphérique, flou, sombre et puissant, trempé dans l’acide, avec riffs  nébuleux, et si étrange que difficilement assimilable à toute chose existante ou ayant existé.

 

En atteste leur première publication, The Black Album, sorti en fin d’année 1967 à 150 exemplaires sur le label DC. Son enregistrement dans des conditions techniques minimalistes, avec des bouts de ficelle, rajoute une facette envoûtante et mystique  aux 9 titres qui habillent ce disque. Quatre d’entre eux sont instrumentaux, trois sont repris : John Riley (Bob Gibson et R. Neff), You Keep Me Hangin’ (Holland et Dozier) et surtout le Eight Miles High des Byrds, dans une version indéniablement valorisée. Israeli Blues, Feedback, Fire Eyes, Turquoise Feline et Rainy Starless Night sont les autres maillons forts d’un album qui porte haut l’étendard du garage rock psychédélique américain.  Les férus du genre sauront à quoi s’en tenir (RAZOR).


 

1. Eight Miles High.

2. Israeli Blues.

3. John Riley.

4. Turquoise Feline.

5. Rainy, Starless Nights.

6. Fire Eyes.

7. Shock Wave.

8. You Keep Me Hanging On.

9. Feedback.


 

Jim Valice:batterie,choeurs.   

Gary Francis:guitare,basse,guitare 12 cordes.

John B. Ford:lead guitare,chant. 

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Un quatuor de bons pros.

Publié le par RAZOR

M.O.T.U.S---Machine-Of-The-Universal-Space---1972.jpg

Genre: rock progressif, rock en France.

 

M.O.T.U.S

 

Machine Of The Universal Space - 1972  (3,5)

 

POUR ECOUTER DES EXTRAITS

 

link

 

 

« L’ange tombé du ciel », comme le définit affectueusement celle qui en est tombée follement éprise lors  de leur rencontre en 1973, Valérie Lagrange, auteur-compositeur-interprète, actrice et écrivain de chez nous, c’est Ian Jelfs, anglais expatrié chez nous.

 

Tétraplégique et privé de la parole à cause d’une overdose en 1989, Ian Jelfs, qui a été guitariste du groupe Alice, a fait une brève incursion dans un projet frenchie peu connu et qui sonnait so british : M.O.T.U.S. de 1972. Il faut entendre par là Machine Of The Universal Space, du bon rock prog, pondu par un quatuor de bons pros, parmi lesquels Philippe Combelle (batterie), Gilles Papiri (basse), Michel Coeuriot (claviériste) et Ian Jelfs (guitare et chant).

 

Pas plus aujourd’hui qu’hier, ce disque ne constitue une révolution dans le genre. La matière est bonne et dans les cordes de ce que proposait la scène rock prog d’alors, avec de subtiles influences de jazz en sus et des touches funky par ci, par là. Il y a un mélange de Caravan et de Brian Auger dans cette entreprise ponctuelle globalement bien posée, mais qui vire, hélas, en instrumental dans sa partie finale, comme si on était heureux d’en finir car à court d’inspiration, ou limité dans les moyens financiers, voire comme si quelqu’un commandait de se dépêcher parce qu’il devait fermer les portes des studios.

 

L’orgue (Hammond) est dominateur, la section rythmique serrée et la guitare distille de bons riffs jazzy que Robert Fripp n’aurait pas renié. Il est dommage que tout ça manque d’un peu plus de conviction, mais compte tenu que c’est gaulois et que le rock français du moment avait des casseroles au cul, qui s’en plaindra ?

 

En attendant, j’ai écouté, j’ai aimé à sa juste mesure, même si ce n’est pas le disque rock prog hexagonal le plus probant de l’histoire des seventies. Il se situe dans les 3,5 et ce n’est déjà pas si mal (RAZOR).


   


1. Let It Get Higher.

2. Summer Song.

3. Stone.

4. Out In The Open.

5. Green Star.

6. Tiahnanaco Road.

7. Aldebarente.

8. Mesopotamie Natale.

9. Proxima.


 

Philippe Combelle:batterie,percussions.

Gilles Papiri:basse,percussions.

Michel Coeuriot:orgue,claviers,percussions,chant.

Ian Jelfs:guitare électrique,chant.

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En mémoire d'Ed Cassidy.

Publié le par RAZOR

Spirit---Spirit---1968.jpg

Genre: rock psychédélique, rock prog.

 

SPIRIT

 

SPIRIT - 1968  (4,5)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Spirit m’est revenu à l’esprit fin 2012 quand les ondes ont relayé la triste nouvelle du décès, à 89 ans, d’Ed Cassidy, leur batteur emblématique et influent, alias Mister Skin pour sa boule à zéro, et connu pour avoir toujours été habillé de noir de la tête aux pieds.

 

Batteur de jazz (Art Pepper, Gerry Mulligan, Roland Kirk, Taj Mahal, Ry Cooder…), il se retrouve à la tête des Red Roosters (1965), dont il est le membre le plus ancien, avec  son gendre Randy California, encore ado et pourtant déjà fort d’avoir joué avec un Hendrix qui n’était pas le grand Hendrix mais le prometteur Jimmy James (The Blue Flame). Participent également au projet qui va migrer vers Spirit, le bassiste Mark Andes, le chanteur Jay Ferguson et le claviériste John Locke.

 

Spirit, sur la scène psychédélique californienne, c’était quelque chose, ce que l’on a tendance à oublier avec le temps. C’était un son particulier, né d’un mélange de hard, de jazz, de blues, de folk-rock et d’influences psychédéliques et indiennes. A l’heure des comptes, Spirit peut se targuer d’avoir une discographie de haute volée dont le point d’orgue est Twelve Dreams Of Dr. Sardonicus (1970), cinquième volée d’une première partie de carrière exceptionnelle.

 

C’est après que ça se gâte quelque peu. Spirit, l’éponyme de 1968, ouvre cette superbe tranche vinylique. C’est leur plus psychédélique à défaut d’être, pour la majorité des fans, leur meilleur. Ce que je discute personnellement. Quand le groupe publie ce disque (1968), l’année de référence 1967 psychédélique a été constellée de tant d’œuvres exceptionnelles, devenues mythiques depuis, qu’exister derrière une telle profusion anthologique, relève de la gageure.

 

On peut trouver là une explication à sa non-appartenance au gratin du genre et l’oubli dans lequel Spirit est tombé, malgré un catalogue de haut niveau. A l’époque, il fallait coûte que coûte arriver à l’heure ou choper le bon wagon. Jamais scène musicale n’a été aussi prolifique à aussi haut niveau, faut-il le rappeler.

 

Pourtant il est bon ce disque (parfois trop subtil même), si diversifié et doté d’un tel son, rare pour l’époque. Elaboré par une brochette de grands professionnels (acteurs comme techniciens),  il déroule un lot de titres aussi accrocheurs, aussi mélodiques les uns que les autres et superbement produits. La palme va à Taurus qui a du Stairway To Heaven dans les miches, mais tout est mémorable : Fresh Garbage, Uncle Jack, Mechanical World, Elijah…

 

Dans cet environnement, Randy California, 17 balais, s’éclate comme un p’tit fou ; il s’affirme comme le futur grand guitariste qu’il fut. Jay Ferguson au chant s’en sort avec tous les honneurs, les harmonies vocales tiennent magnifiquement  la route. La section rythmique, polyvalente et élevée au jazz, apporte cette note exceptionnelle jazzy/psych dont Spirit avait alors la primeur sur le marché californien.  

 

Cet éponyme, même s’il n’atteint pas la perfection, ne m’a jamais laissé insensible et je le clame avec force. J’espère avoir trouvé de quoi vous convaincre d’y être, car il le faut. Spirit, c’est du lourd (RAZOR).


 

1. Fresh-Garbage.
2. Uncle Jack.
3. Mechanical World.
4. Taurus.
5. Girl in Your Eye.
6. Straight Arrow.
7. Topanga Windows.
8. Gramophone Man.
9. Water Woman.
10. The Great Canyon Fire in General.
11. Elijah.


 

Mark Andes:basse,chant.

Randy California:guitare,basse,chant.

Ed Cassidy:batterie,percussions.

Jay Ferguson:percussions,claviers,chant.

John Locke:claviers.

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Précurseur de l'acid folk.

Publié le par RAZOR

Perry-Leopold---Experiment-In-Metaphysics---1970.jpg

Genre:acid-folk.

 

PERRY LEOPOLD

 

EXPERIMENT IN METAPHYSICS - 1970

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (AND THEN THE SNOW CAME) link

 

 

 

Malgré deux galettes goûteuses et gourmandes dans sa besace au début des seventies, le troubadour psyché Perry Leopold est rentré dans le rang depuis belle lurette et aussi vite qu’il n’est apparu de la scène acid-folk. Pour la génération actuelle, avide d’exhumation du patrimoine musical rock de cette décennie génératrice de talents et de petites merveilles discographiques, il eut été dommage de passer à côté de cet artiste qui, durant son existence artistique, a suscité des commentaires très élogieux.

 

Experiment In Metaphysic de 1970 et son suivant Christian Lucifer, publié trois ans plus tard et meilleur encore, appartiennent à cette race de produits que l’on s’arrache sur le marché d’aujourd’hui. Pourquoi cet engouement ?

 

En raison de sa qualité et de son originalité d’abord, mais surtout pour le fait que le premier nommé peut être vu comme un des précurseurs de l’acid-folk, voire pour certains spécialistes comme l’album pionnier en la matière.

 

Enregistré en quelques heures et dans des conditions improvisées, autoproduit a minima dans une présentation dépouillée  réduite à sa plus simple expression (pas de pochette), promu par le biais d’une distribution à la sauvage dans la rue (300 exemplaires). Influencé par les expériences chères à Timothy Leary, Leopold s’y révèle obscur, cohérent, intelligent, puissant… et sublime, même si le côté anti-establishment qui sied aux hips l’amène à parfois embrumer l’auditeur.

 

Dans un registre similaire à des Nick Drake ou Phil Ochs, Experiment In Metaphysics propose une richesse sonore incroyable, notamment dans sa deuxième partie. C’est trippy, planant, avec des approches progressives originales.

 

Echec artistique de son temps, il prépare le plus abouti Christian Lucifer, ce qui avive encore plus les regrets d’avoir vu disparaître trop rapidement cet artiste à fort potentiel. A écouter et vite (RAZOR).


 

Face 1.


1) The Absurd Paranoid.

2) Cold In Philadelphia.

3) And Then, the Snow Came In.

4) The 35th of May.


 

Face 2.


1) Experiment in Metaphysics.

2) When You're Gone (Everything Goes).

3) The U.S. Commercial.

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Du vrai blues à l'ancienne.

Publié le par RAZOR

John-Lee-Hooker---Don-t-Turn-Me-From-Your-Door---1963.jpg

Genre: blues.

 

JOHN LEE HOOKER

 

DON'T TURN ME FROM YOUR DOOR - 1963

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Dépouillé et rugueux. C’est le moins que l’on puisse reconnaitre à ce disque de John Lee Hooker qui met essentiellement l’accent sur l’organe vocal et la guitare électrique de l’enfant du Mississippi.

 

Don’t Turn Me From Your Door, publié en 1963, regroupe principalement des sessions de 1953 ne figurant pas parmi les titres les plus populaires du bluesman américain. Cela ne justifie en rien de le bouder au risque de se priver d’un excellent moment de vrai blues à l’ancienne, ce type de blues qui a influé sur les futurs pratiquants du genre.

 

Le rythme est là, la guitare est expressive, la voix, profonde et sensuelle, vient de nulle part. Résultat : l’atmosphère est flippante, bien dans la tradition JLH. Partant de là, il s’impose à tout admirateur de ce maître es blues, un des plus grands du genre.

 

Pour preuve: Stuttering Blues, Drifting Blues (de 1961 et repris à un confrere), Wobbling Baby, My Baby Don’t Love Me, Talk About Your Baby… (RAZOR).


 

Face 1.


1.  Stuttering Blues.           

2.  Wobbling Baby. 

3.  You Lost A Good Man.

4.  Love My Baby.   

5. Misbelieving Baby.        

6. Drifting Blues.


 

Face 2.


1. Don't Turn Me From Your Door.         

2. My Baby Don't Love Me.

3. I Ain't Got Nobody.         

4. Real Real Gone.

5. Guitar' Lovin Man.         

6. Talk About Your Baby. 

 

 

John Lee Hooker:guitare,chant.

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