Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

garage rock

Un Index majeur.

Publié le par RAZOR

Index---Index---1967.jpg

Genre: rock garage psych.

 

INDEX

 

INDEX - 1967  

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Dans les années 60, Detroit, alors florissante cité industrielle occupée par de multiples ethnies, avait le cul sur un baril de poudre et savait qu’à tout moment, vu le contexte social et racial ambiant, l’absurdité de la guerre du Vietnam rajoutant de l’huile sur le feu. Lorsque les violences urbaines ont éclaté aux Etats-Unis au cours de l’été 67, Detroit a connu un désordre d’une violence inouïe (pillages, mises à sac, incendies, morts et blessés).

 

Dans cet environnement de grosses tensions, Index a fourbi ses premières armes musicales. Né en 1966 dans la banlieue aisée de cette ville du Michigan symbolique du soulèvement noir, à Grosse Pointe pour ne pas la nommer, Index se forme autour de kids du crû, des étudiants de l’Université de Detroit.

 

Il y a là  Jim Valice, batteur de 17 printemps, Gary Francis et John B. Ford qui vaquent respectivement aux fonctions de guitariste –bassiste et de chanteur-guitariste. Leur crédo ? Un rock garage psychédélique unique fait de surprenants ragas, réverbéré, wahwahté, atmosphérique, flou, sombre et puissant, trempé dans l’acide, avec riffs  nébuleux, et si étrange que difficilement assimilable à toute chose existante ou ayant existé.

 

En atteste leur première publication, The Black Album, sorti en fin d’année 1967 à 150 exemplaires sur le label DC. Son enregistrement dans des conditions techniques minimalistes, avec des bouts de ficelle, rajoute une facette envoûtante et mystique  aux 9 titres qui habillent ce disque. Quatre d’entre eux sont instrumentaux, trois sont repris : John Riley (Bob Gibson et R. Neff), You Keep Me Hangin’ (Holland et Dozier) et surtout le Eight Miles High des Byrds, dans une version indéniablement valorisée. Israeli Blues, Feedback, Fire Eyes, Turquoise Feline et Rainy Starless Night sont les autres maillons forts d’un album qui porte haut l’étendard du garage rock psychédélique américain.  Les férus du genre sauront à quoi s’en tenir (RAZOR).


 

1. Eight Miles High.

2. Israeli Blues.

3. John Riley.

4. Turquoise Feline.

5. Rainy, Starless Nights.

6. Fire Eyes.

7. Shock Wave.

8. You Keep Me Hanging On.

9. Feedback.


 

Jim Valice:batterie,choeurs.   

Gary Francis:guitare,basse,guitare 12 cordes.

John B. Ford:lead guitare,chant. 

Voir les commentaires

Les Yardbirds américains.

Publié le par RAZOR

The-Misunderstood--Before-The-Dream-Faded-1965-1966--1982-.jpg

Genre: garage,psychedelic rock.

 

THE MISUNDERSTOOD

 

BEFORE THE DREAM FADED 1965/66 - 1982

 

POUR ECOUTER DES EXTRAITS link

 

 

Grand groupe. Mieux, culte et influent, mais hélas oublié. Le rock sait ce qu’il doit à ces californiens de Riverside, sous-estimés hier, élevés au rang de mythe depuis. The Misunderstood n’a jamais aussi bien porté son nom : l’incompris.

 

L’histoire débute en 1963 autour de Greg Treadway (guitare rythmique et claviers), Rick Moe (batterie) et George Phelps (guitare) et des Blue Notes. Leur truc à eux, c’est la surf music, genre alors en vogue à Riverside jusqu’à ce que la musique britannique n’occupe alors le terrain. Le chanteur et harmoniciste Rick Brown et Steve Whiting qui troque sa guitare de prédilection pour la basse afin de satisfaire les besoins du groupe, complètent le trio initial.

 

The Misunderstood est né (1965) et va alors migrer vers un style inspiré de la british beat, inspiré notamment par Them et Yardbirds. Entre temps, Phelps s’en va et le chétif Glenn Ross Campbell, énorme steel guitariste à la culture musicale très avancée, débarque et fait évoluer l’affaire.

 

Remarqués par John Ravenscroft (qui deviendra le fameux John Peel et leur mentor), les américains viennent s’installer à Londres en 1966 pour développer leur musique « révolutionnaire » et tenter tout et n’importe quoi au risque de se griller. Au cours d’une session pour Fontana, six premiers titres sont enregistrés, un seul a une vie en 45 tours. Le reste croupit dans les archives jusqu’à ce que ne soit publié Before The Dream Faded sur le label indépendant londonien de Cherry Red Records (1982). C’est à cette époque que le public réceptif à cette musique prend conscience de la portée de cette formation dans l’univers garage et rock psychédélique anglais.

 

Children Of The Sun en est le témoignage manifeste avec ses magnifiques travaux de guitare ; il ouvre majestueusement le répertoire des six enregistrements novateurs réalisés lors des sessions aux studios Fontana de Londres (deuxième moitié de l’année 1966), parmi lesquels une version obsédante de Who Do You Love de Bo Diddley, le mémorable My Mind, jusqu’alors inédit, I Can Take You To The Sun, paru en single sans pourtant faire le buzz, I Unseen que les Byrds reprennent plus tard.

 

La deuxième partie de Before The Dream Faded, moins croustillante, collecte sept démos de l’époque garage américaine du milieu des années 60. Tony Hill qui remplace au pied levé Greg Treadway, rappelé sous les drapeaux, permet au Misunderstood de franchir un cap supplémentaire.

 

Le groupe, plus énergique et plus agressif encore, ose tout. Ils deviennent rapidement les Yardbirds américains avant que la conscription ne rattrape Brown et que les autres membres ne soient contraints de quitter la perfide Albion pour non renouvellement de leurs permis de travail. Jeff Beck rachète leur matos pour qu’ils puissent rentrer au pays. The Misunderstood a vécu.

 

Début 67, il se meurt alors qu’il est à son apogée. Drôle de destinée d’un groupe mythique qui n’aura finalement duré que quelques grosses semaines. De cet album rugueux, nerveux et ambitieux d’un combo vraiment atypique, il faut être : le psychédélisme à l’anglaise est à son meilleur. Il faudra toutefois se méfier de ce qui est sorti par la suite. Un conseil : suivez la trajectoire de Glenn Ross Campbell sous Juicy Lucy (voir mes chroniques), ça vaut le coup (RAZOR).

 

Face A.

 

1. Children of the Sun.

2. My Mind.

3. Who Do You Love.

4. I Unseen.

5. Find the Hidden Door.

6. I Can Take You to the Sun.


 

Face B.


1. I’m Not Talking.

2. Who’s Been Talking?

3. I Need Your Love.

4. You Don’t Have to Go.

5. I Cried My Eyes Out.

6. Like I Do.

7. You've Got Me Crying Over Love.

 

 

 

Steve Whiting:basse.

Rick Moe:batterie sur A1 à A6.

Greg Treadway:claviers sur B3/B5 à B7.

George Phelps:lead guitare sur B3/B5 à B7.

Rick Brown:harmonica,chant sur A4.

Tony Hill:guitare rythmique et chant sur A1 à A6.

Glenn Ross Campbell:steel guitare.

Voir les commentaires

Une tierce royale.

Publié le par RAZOR

The-Common-People---Of-The-People--By-The-People---copie-1.jpg

Genre:pop/garage psychédélique.

 

THE COMMON PEOPLE

 

OF THE PEOPLE, BY THE PEOPLE, FOR THE PEOPLE - 1969  (3,5)

 

 

De l’excellente pop/garage psychédélique ! Grâce à Tim Hudson, manager des Seeds, l’échiquier californien de la fin des sixties a vu débouler une jolie petite formation, jusque maintenant connue des seuls riverains de Baldwin Park (vallée de San José/L.A.) ou des dénicheurs de perles.

 

Séduit par cette dernière, Hudson utilise ses relations pour pousser au cul ce groupe, négociant au passage un LP pour Capitol Records via David Axelrod, producteur et arrangeur maison, rameutant le gratin des « sessions men » du secteur afin de lui assurer le meilleur départ possible dans l’industrie du disque. Des événements personnels affectant le producteur, l’album Of The People, By The People, For The People par The Common People (1969) a du plomb dans l’aile et ne bénéficie pas de cette implication initialement programmée.

 

Capitol ne lui donne pas les moyens espérés et ne fait pas le forcing pour le promouvoir. Il sombre alors rapidement dans l’oubli, d’autant plus qu’à la suite de ce LP de qualité, The Common People perd tragiquement l’un des siens, Gerald Robinett (mort par noyade), frère de Denny qui, avec John Bartley, William Fausto et Mike McCarthy composent le seul line-up connu de ce groupe que l’on découvre aujourd’hui.

 

Pour le coup, on ne remerciera jamais assez certains éditeurs discographiques plus burnés que les autres, toujours en quête d’exhumation d’œuvres souvent intéressantes, généralement isolées mais qui, avec le recul, ont apporté leur tribut au rock, voire sont prompts à accorder une seconde chance à des trésors enfouis. La fin des années 60 et le début des années 70 ont prêté le cadre à une telle profusion de groupes, de genres et d’œuvres que seuls les plus doués et les plus vernis ont pu émerger. Une fois que le rock est passé à autre chose, il laisse impitoyablement sur sa route et sans se retourner, toutes ces petites formations vite oubliées, porteuses parfois de titres époustouflants ou initiatrices de coups flambants.

 

The Common People entre dans le moule de ces artistes « pas de bol ». Le talent démontré dans leur seul LP avive encore plus l’intérêt porté aujourd’hui à cette scène psychédélique dont on ne connaît finalement que la face émergée. Si tout ne se situe pas dans le haut niveau requis pour autoriser une accession directe à la gloire et à la popularité, sans passer par la case départ, OTPBTPFTP n’en présente pas moins des pièces qui auraient du connaître un sort meilleur et laisser un impact autrement plus marqué auprès de la clientèle demandeuse de l’époque (le groupe aurait écrit une quarantaine de chansons).

 

Satisfaisons-nous d’une reconnaissance, certes tardive, mais reconnaissance quand même. La palme revient incontestablement à la trilogie d’ouverture de ce disque, Soon There’ll Be Thunder, I Have Been Alone et Those Who Love et leur beau travail d’un clavier mélancolique. Ces trois titres éthérés avaient le potentiel pour se mêler aux grands de la scène psyché de l’époque. Les titres suivants ne bénéficient pas de la même sophistication et la différence est très marquée entre ce démarrage sur les chapeaux de roues et les huit morceaux garage qui s’enchaînent à sa suite. Traités d’une manière plutôt brute, ces derniers, à l’image de Go Every Way, de Why Must I Be, de Take From You ou de Land Of A Day (inspiré par la Bible) s’en sortent plutôt pas mal. Belle surprise aussi que ce They Didn’t Even Go To The Funeral, qu’il faut voir comme un intermède ludique et à propos des Beatles ne voulant pas se rendre à l’enterrement de Brian Epstein.

 

Sur la base de son trio d’ouverture, imaginons ce qu’aurait pu être ce disque qui aurait du devenir un beau bébé, s’il avait été doté des moyens qui lui semblaient voués contractuellement, s’il avait été promu comme il se doit mais que, malheureusement, l’éviction d’Axelrod de chez Capitol a contribué à finir à la pisse. D’où le 3,5/5 qui le sanctionne. Que de regrets (RAZOR).


 

1. Soon There'll Be Thunder.

2. I Have Been Alone.

3. Those Who Love.

4. Go Every Way.

5. Why Must I Be.

6. Take From You.

7. They Didn’t Even Go To The Funeral.

8. Feeling.

9. Girl Said-Know.

10. Land Of A Day.

11. This Life She Is Mine.

 


 

Denny Robinett:chant,guitare.

John Bartley III:guitare.

Michael McCarthy:basse.

Gerald Robinett:batterie.

William Fausto:piano,orgue.

Voir les commentaires

Dire qu’on a failli louper ça !

Publié le par RAZOR

Strawberry-Window---Strawberry-Window---1967.jpg

Genre: rock psychédélique, acid rock, garage psych.

 

STRAWBERRY WINDOW

 

STRAWBERRY WINDOW - 1967

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (STEVE'S THING) link

 

 

 

Groupe de garage psychédélique de l’échiquier musical de Frisco, Strawberry Window, natif d’Oakland, n’est pas sans évoquer l’Airplane ou le Quicksilver des débuts, voire sous certaines aspects à It’s A Beautiful Day (Her Eyes). Vous jaugez bien la portée de ma comparaison, j’espère ? Ajoutez-y un côté novateur, du talent à la pelle, une qualité sonore rare pour des prises exhumées d’archives inexploitées et datant de l’été de tous les excès lysergiques, 1967.

 

Sorti de nulle part, ce répertoire inédit d’une formation alors en avance sur tout son monde, nous pète à la tronche d’une façon difficile à imaginer. Les bras nous en tombent tant ce groupe respire une belle sauvagerie, dégage une lourdeur subtilement canalisée.

 

Réuni autour d’un quatuor composé de deux guitaristes hyper bons, les sieurs Jack Eskridge et Marc Rich, d’un excellent calibre aux fûts, le dénommé Andy Kennedy et du bassiste Steve Wilson, Strawberry Window (qui deviendra Dandelion Wine), pionnier du son de la baie, alterne agréablement entre du heavy psych étiré au-delà des dix minutes, du rock primitif (Stoner rock) et de belles ballades façon West Coast.

 

Comme ça accroche, personne ne s’en plaindra, d’autant que le plus grand soin a été accordé à l’exhumation de ces pièces enregistrées pour certaines au Golden Gate Studio (San Francisco) et au transfert des bandes retrouvées sur une étagère vers son support modernisé. La restitution ne trahit pas le son de l’époque ; elle tend même à le valoriser.

 

Les douze titres sont impressionnants et définissent parfaitement ce qu’était le son de San Francisco de l’époque. C’est à tomber sur le cul, ce truc là (RAZOR).


 

1) Her Eyes.

2) Wind Blowing Past Me.

3) Powerty Hill.

4) Steve’s Thing.

5) Purple Orange.

6) You’re Not The Only One.

7) Mercury.

8) Strawberry Jam.

9) Raindrops.

10) If I Say.

11) Tobacco Road.

12) Her Eyes.


 

Steve Wilson:basse,chant.

Marc Rich,Jack Eskridge:guitare,chant.

Andy Kennedy:batterie,chant.

Voir les commentaires

Du speed dans le missel.

Publié le par RAZOR

Monks---Black-Monk-Time---1966.jpg

Genre: garage rock, protopunk.

 

MONKS

 

BLACK MONK TIME - 1966

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

 

Avec les Monks, on est bien loin des images coutumières du rock. Imaginez cinq moines portant soutanes noires, aux cheveux dans les règles de l’ordination monachiste, coupés au bol et arborant tonsure sur le sommet du crâne, au cou enserré par un nœud coulant, et pratiquant un garage-rock sauvage et à la limite du cacophonique. Pour une fois, ni les anglais, ni les américains (quoi que…) n’ont la primeur de cet événement plutôt insolite, mais les allemands.

 

L’Allemagne a toujours été un bastion important pour le rock. Hambourg a servi de base au développement des Beatles, Elvis y a débuté sa carrière alors qu’il était en garnison sur les terres teutonnes. Plus tard, le krautrock a écrit quelques belles pages de son histoire. Comme le King, nos frères Tuck sont des G.I’s (donc ricains) effectuant leur période militaire à Gelnhausen, dans ce qui s’appelait alors l’Allemagne de l’Ouest.

 

A la quille, en 1964, ils créent les Monks, qui, après un démarrage classique dans les clous du rock and roll et de la british beat, va rapidement s’affranchir et muter vers ce groupe décalé et corrosif, authentique et insouciant, dénué du moindre complexe, auteur de Black Monk Time (1966), leur seul disque.

 

Enregistré à Cologne via le label germanique de Polydor, il se vend dans un premier temps à 3000 pièces, avant que des artistes comme White Stripes ne mettent, plus tard, le nez dedans et ne contribuent à attirer les regards sur lui. Novateur et stimulant, Black Monk Time figure aujourd’hui, pour les adeptes, au firmament du genre, rivalisant avec les Sonics, Electric Prunes ou Shadows Of Night.

 

Leur son brut, distinctif entre mille, annonce la vague punk du milieu de la décennie à venir. Basée sur des rythmes simples, le rock est binaire. Dans un maelstrom sonore, la rythmique (Johnston/Shaw) envoie de l’écume avec notamment une basse répétitive et folle, les guitares giclent, un banjo électrifié (Dave Day) se convulse dans des soubresauts rageurs et frénétiques, l’orgue virevolte, tandis que le chant désarticulé et schizo de Gary Burger ainsi que des textes aussi drôles qu’ils peuvent être inquiétants, complètent cet ensemble sans compromis, très éloigné des clichés américains du moment et sans équivalent à l’époque. Black Monk Time est la raison à certaines interrogations sur les années 60.

 

Il est le fruit de cinq drôles de pèlerins visionnaires, des moines défroqués. Le speed est entré au clergé, c’est une évidence. Amen (RAZOR).

  

 

1) Monk Time.

2) Shut Up.

3) Boys Are Boys and Girls Are Choice.

4) Higgle-Dy-Piggle-Dy.

5) I Hate You.

6) Oh, How to Do Now.

7) Complication.

8) We Do Wie Du.

9) Drunken Maria.

10) Love Came Tumblin' Down.

11) Blast Off !

12) That's My Girl.


 

Gary Burger:guitare,chant.

Larry Clark:orgue,chant.

Roger Johnston:batterie,chant.

Eddie Shaw:basse,chant.

Dave Day:banjo électrique,chant.

Voir les commentaires

Du rock en shorts.

Publié le par RAZOR

Count-Five---Psychotic-Reaction---1966.jpg

Genre: rock garage.

 

COUNT FIVE

 

PSYCHOTIC REACTION - 1966

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link


 

Formé en 1964, Count Five s’est révélé au rock, en 1966, avec un titre à couper le souffle : Psychotic Reaction. Ce morceau au riff fuzz carnassier, devenu intemporel depuis et dont on reparlera encore aux siècles prochains, est l’unique vitrine de ces étudiants de San José, l’incontestable clef de voûte de leur vie de groupe, né pendant une conférence au City College, sur la psychose et la névrose.

 

Ken Ellner (chanteur et harmoniciste), Sean Byrne (guitare rythmique), John Michalski (guitare), Roy Chaney (basse) et Craig Atkinson n’auront malheureusement pas l’occasion de renouveler l’exploit d’entrer directement dans le top 10 US, comme ce fut le cas pour Psychotic Reaction et ce, malgré la sortie de quelques singles intéressants.

 

L’album qui porte le titre de leur seul grand fait d’armes témoigne de la belle tenue de ces gamins de la baie de San Francisco qui s’offrent le luxe de reprendre My Generation et Out In The Street des Who.

 

D’entrée de disque, c’est l’ébullition avec l’excellent Double-Decker Bus. Les rockers en culotte courte qu’ils sont, proposent ni plus, ni moins, comme ils le démontrent par la suite, un solide rock garage, avec son cradingue et ambiance explosive.

 

C’est frais, pétillant, sans artifices, avec arrangements réduits à leur plus simple expression, proche des Standells ou d’Electric Prunes et influencés par les Yardbirds de Rave Up. Et ça marche. Hélas, comme je le disais précédemment, l’histoire ne repassera pas les plats. Count Five verra son compteur bloqué au seul Psychotic Reaction de 1966, ses représentants refusant un pont d’or pour poursuivre l’aventure, préférant remettre le nez dans les bouquins dès 1969 (RAZOR).


 

1) Double-Decker Bus.

2) Pretty Big Mouth.

3) The World.

4) My Generation.

5) She's Fine.

6) Psychotic Reaction.

7) Peace Of My Mind.

8) They're Gonna Get You.

9) The Morning After.

10) Can't Get Your Lovin'.

11) Out In The Street.


 

John "Sean" Byrne:chant,guitare rythmique.

Ken Ellner:chant,harmonica.

John "Mouse" Michalski:guitare.

Roy Chaney:basse.

Craig "Butch" Atkinson:batterie. 

Voir les commentaires

Modus operandi: la reprise.

Publié le par RAZOR

The-Litter---Distortions---1967.jpg

Genre: rock garage, rock psychédélique.

 

THE LITTER

 

DISTORTIONS - 1973  (3,5)

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link


 

The Litter est l’auteur de trois albums sur la fin des années 60, Distortions est le premier d’entre eux. Groupe américain de rock garage formé en 1966, sur ce qu’il reste des Victors et des Tabs, d’où il hérite respectivement de Dan Rinaldi, Bill Strandlof (The Victors) et de Denny Waite et James Kane (The Tabs), venu tout droit de Minneapolis où il jouit d’une énorme popularité, The Litter se manifeste favorablement une première fois, en publiant un 45 tours, Action Woman, repris à Warren Kendrick, et qui, véritable brûlot de garage rock, énergique, acrimonieux, ponctué d’un solo de guitare mémorable, va lancer sa carrière.

 

En face B, The Litter y va d’une reprise du Substitute des Who, qui restera moins dans les annales. Ces deux titres figurent sur ce disque d’origine de 1967. La reprise est le modus operandi du Litter de Distortions : outre Kendrick (Action Woman et Soul Searchin’) et les Who (Substitute et A Legal Matter), il jette son dévolu sur la British Invasion, pioche allégrement dans la gamelle des Yardbirds (Wrack My Mind et I’m A Man), dépouille Cream d’Im So Glad, bouffe au râtelier des  Small Faces (Whatcha Gonna Do About), ponctionne chez Buffy Sainte Marie son sublime Codine, détourne Somebody Help Me de son auteur, le Spencer Davis Groupe. Il a The Mummy, signé « Zip » Caplan, pour seul titre qui puisse lui être crédité.

 

Cette carence en compositions qui lui soient propres sera souvent reprochée à cette formation qui, malgré sa propension à excaver le catalogue d’autrui, sent sort relativement bien et le plateau est digne d’intérêt (3,5).

 

Complétée par une belle brochette de titres (dont une reprise d’Hey Joe) et par des inédits live de 1968, la version de 1999 rehausse le niveau d’un original moyen. Elle a ma préférence ; vous pouvez pousser les Cd sur l’étagère et préparer une place pour ce Distortions de 1999 (plutôt que la mouture d’origine) qui gagne une demie boule supplémentaire: 4 (RAZOR).

 

Face 1.

 

1) Action Woman.

2) Whatcha Gonna Do About It ?

3) Codine.

4) Somebody Help Me.

5) Substitute.

6) The Mummy.


 

Face 2.

 

1) I'm So Glad.

2) A Legal Matter.

3) Rack My Mind.

4) Soul Searchin'.

5) I'm A Man.


 

Denny Waite:chant,claviers.

Tom "Zippy" Caplan:guitare.

Dan Rinaldi:guitare rythmique.

James Worthington Kane:basse,orgue sur The Mummy..

Tom Murray:batterie.

Bill Stradlof:guitare sur Action Woman,A Legal Matter,Soul Searchin'.

Voir les commentaires

Un p'tit tour et puis s'en va.

Publié le par RAZOR

The-Savage-Resurrection---The-Savage-Resurrection---1968.jpg

Genre: rock, rock psychédélique, rock garage.

 

THE SAVAGE RESURRECTION

 

THE SAVAGE RESURRECTION - 1968

 

POUR ECOUTER L'ALBUM link

 

 

Un p’tit tour et puis s’en va. Comme bon nombre de formations  de la fin des années 60, The Savage Resurrection  est rapidement englouti dans la masse des groupes qui occupent la scène rock du moment. Jamais, cette dernière n’a été aussi dense et hétéroclite.  Il convient d’avoir de sérieux arguments pour s’en extirper et pour durer.

 

The Savage Resurrection n’en manque pas. Il n’a pas enlevé le fameux  tremplin rock, The Battle Of The Bands, par le fait du hasard. Ses atouts se situent dans un environnement dandinant entre rock garage et psychédélique.

 

Doté d’un son brutal et d’une belle lourdeur, ce groupe originaire de la baie de San Francisco pratique une musique s’apparentant un peu à Blue Cheer, toutes proportions gardées. Cet album éponyme de 1968 n’a pas eu de suite, Harper, Hammon (16 ans), Palmer, Lage et Myer se séparant alors même que la reconnaissance était en vue.

 

Les fruits de leur travail, ils les récoltent bien plus tard et ce disque est aujourd’hui chassé comme nul autre par les collectionneurs. Il est vrai qu’il est sacrément bon à l’image de Thing In E, d’Every Little Song, du blues lent Jammin’, de Talkin’ To You, de Tahitian Melody, de Fox Is Sick et d’Expectations.

 

Hélas, en dépit de l’enthousiasme et de la fraîcheur de cette jeune formation, elle posera rapidement pied à terre. Toute cette inventivité et ce talent sont donc restés lettre morte. The Savage Resurrection  vient malheureusement alimenter le volumineux réservoir  des groupes étiquetés sans lendemain. C’est la période qui voulait ça ; il fallait le voir pour le croire (RAZOR).


 

1) Thing In E.

2) Every Little Song.

3) Talking To You.

4) Tahitian Melody.

5) Jammin'.

6) Fox Is Sick.

7) Someone's Changing.

8) Remlap's Cave.

9) Appeal To The Happy.

10) Expectations.


 

Bill Harper:chant.

Randy Hammon:guitare.

John Palmer:guitare.

Steve Lage:basse.

Jeff Myer:batterie.

Voir les commentaires

Pas collectionneurs s'abstenir.

Publié le par RAZOR

The-Third-Bardo---The-Thrid-Bardo---2000.jpg

Genre: EP, rock psychédélique, garage rock.

 

THE THIRD BARDO

 

THE THIRD BARDO - 2000  (3,5)

 

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (I'M FIVE YEARS AHEAD OF MY TIME) link

 

On a beau prendre le C.V dans tous les sens, le retourner, y chercher une ligne supplémentaire, rien. Seule une référence s’affiche au compteur discographique de Third Bardo, considéré comme un des plus grands caïds de la scène garage psych des années 60, le plus subtil et plus raffiné dans le genre.

 

Ce nom intriguant, tiré du « Livre des Moines Tibétains » ne doit d’ailleurs pas laisser indifférents les clients de la réédition Nuggets : Original Artyfacts From The First Psychedelic Era 1965/1968, sur lequel la formation new-yorkaise apparaît avec le 45 tours qui l’a propulsé sous les projecteurs, I’m Five Years Ahead Of My Time, un titre majeur du rock psychédélique.

 

Six titres sont rattachés à ce quintet en avance sur son époque, mais à la durée de vie malheureusement très courte qui sont réunis dans cet EP au titre faisant référence au succès de la bande à Jeff Monn. Ceux-ci ont été enregistrés lors d’une seule et unique session de 1967. Donc, rares sont les pièces à se mettre sous la dent.

 

Raison de plus pour en profiter, car elles sont de qualité et ont eu une grande influence sur les générations de musiciens à venir. Outre l’énergique single à succès, sublime mélange de sons garage et de psychédélisme, presque proto-punk, Life Rainbow, sa face B, quatre autres pistes dont Lose My Mind et une version alternative de Life Rainbow, donnent un peu plus de teneur à un répertoire maigrichon faute de plus. Boxant dans la même catégorie que Chocolate Watchband, The Third Bardo tel que présenté sous cet habillage EP est avant tout une affaire de collectionneurs (RAZOR).


 

1) I’m Five Years Ahead Of My Time.

2) Rainbow Life.

3) Dawn Of Tomorrow.

4) Lose Your Mind.

5) Rainbow Life (version alternative).

6) I Can Understand Your Problem.


 

Damian Kelly:basse

Bruce Ginsberg:batterie.

Richie Seslowe,Ricky Goldklang:guitare.

Jeff Monn:chant.

Voir les commentaires

De sacrés oiseaux.

Publié le par zizik6070

Ugly-Ducklings-somewhere-outside-1966.jpg

Genre: garage rock.

THE UGLY DUCKLINGS

SOMEWHERE  OUTSIDE - 1966

POUR ECOUTER UN EXTRAIT (NOTHIN') link


Place aux Calimeros de service : les canadiens (Toronto) d’Ugly Ducklings, les vilains petits canards, adeptes d’un rock garage particulièrement rugueux. Formé en 1965, ce célèbre groupe canadien du milieu des sixties fait ses premiers pas dans les clubs environnants, à interpréter, avec infiniment de talent, du Stones, fait qui n’a pas échappé au Sieur Jagger lequel  s’est pris de sympathie pour ces diables (Ugly Ducklings fait la première partie des anglais au Toronto Maple Leaf Gardens en 1966).

Il attire, dans le même temps, l’attention de l’étiquette locale, Yorkville Records qui les signe. Dave Bingham (chant), Roger Mayne (guitare), Glynn Bell (guitare rythmique), John Read (Basse) et Robin Boer (batterie) composent alors cette formation qui enregistre son premier single, Nothin’, un classique du genre, puis son premier LP (1966) : Somewhere Outside.

11 titres composent (neuf originaux et deux reprises) cet univers merveilleux fait de sons garage psychédélique et bluesy. Nothin et son riff garage type, 10 :30 Train, blues rock, les plus de 6 minutes de l’acid blues instrumental  Windy City (Noise At The North End), nourries aux effets de sons et à la guitare fuzzy, le rocker Hey Mama, Just In Case You Wonder (leur troisième single), Not For Long (et son bel harmonica) sont les succulentes petites perles d’un groupe à la réputation très en deçà du niveau qui était le sien.

L’histoire a depuis remis les pendules à l’heure. Ces vilains petits canards canadiens sont de sacrés oiseaux. Jagger ne s’était donc pas trompé sur leur compte. Album recommandé (RAZOR).

 

1) Nothin'.

2) Do What You Want.

3) She Ain't No Use To Me.

4) Just In Case You Wonder.

5) Not For Long.

6) Ain't Gonna Eat My Heart Out Any More.

7) Hey Mama (Keep Your Big Mouth Shut).

8) 10:30 Train.

9) That's Just A Thought I Had In My Mind.

10) Postman's Fancy.

11) Windy City (Noise At The North End).

 

Glynn Bell:guitare rythmique.

Roger Mayne:guitare.

John Read:basse.

Dave Bingham:chant,harmonica.

Robin Boers:batterie.   

Voir les commentaires