Genre: hard rock, pop rock glamn rock, rock progressif.
QUEEN
A NIGHT AT THE OPERA - 1975
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Formation britannique de rock, Queen se forme en 1970 autour de Brian May (guitare, harmonica, claviers), Roger Taylor (batterie et percussions) et Freddy Mercury
(pianiste et chanteur), tous trois transfuges de Smile. Le bassiste John Deacon vient compléter ce trio un an plus tard. Queen est né.
Dans le même temps, une légende voit également le jour, car Queen est aujourd’hui devenu un groupe légendaire, fédérant toujours autant (sinon plus) autour de son
nom. Queen est la formation de l’Old Albion qui a engendré le plus de succès depuis trente ans, le meilleur groupe anglais de tous les temps en terme commercial. Popularisé dès le milieu
des seventies, Queen a beaucoup contribué au rock et demeure une référence incontournable, de même qu’une influence majeure pour des générations de musiciens.
Il compte de nombreux disques à son actif, mais celui qui, sans conteste, est Le Queen par excellence, s’appelle A Night At The Opera, quatrième album à apparaître
dans sa discographie studio. Il date de novembre1975 et constitue, à mon sens, l’apogée de la bande à Mercury.
Avant d’en arriver là, Queen tâtonne, cherche son style, alors plutôt orienté vers la pop (Queen/1973, Queen II et Sheer Heart Attack, tous deux de 1974), attire
les premiers regards, mais ne casse pas trois pattes à un canard pour autant. A l’image de la scolarité de ma fille, le parcours initial laisse entrevoir de belles promesses, mais il relève
encore du domaine du « correct, sans plus ».
Il lui faut franchir un cap et Night At The Opera va le lui permettre au-delà de toute espérance. Les membres se crachent dans les mains, remontent les manches,
mettent les bouchées doubles, poussent au-delà de leurs dispositions. De cet investissement monstrueux naît l’œuvre qui nous tient encore aujourd’hui et plus que jamais, en haleine, et qui
synthétise ce que Queen a su montrer jusqu’alors. Elle émerge nettement du lot des disques du moment, comme du catalogue de Queen.
En un peu moins de trois quarts d’heure, Queen passe d’une popularité naissante à un statut de mythe. Car, n’ayons pas peur des mots, ce brûlot est un chef d’œuvre
colossal. Qu’y a-t-il donc ici qui puisse justifier un tel dithyrambe ? Tout. De l’excentricité, de la variété dans les styles, un usage subtil des instruments, de la maturité, de la
maitrise, de la cohérence, de la prise de risques, de l’audace et de l’inspiration. Et puis y figure le classique intemporel qu’est Bohemian Rhapsody, fruit du travail énorme de tout un
groupe.
En effet, A Night At The Opera, modèle de rock progressif, est un sacré défi dans une époque qui voit le genre s’essouffler sérieusement. Mercury, dont c’est
incontestablement l’album, atteint ici un niveau inestimable, aveuglément relayé par un line-up complice et tout acquis à sa cause. Mercury ou plutôt le sanguin Farrokh Bulsara) règle ses comptes
(avec Norman Sheffield, le premier manager-voyou de Queen), riposte surtout avec son talent de compositeur, et quand on le fait sortir de ses gonds, ça donne la violente réplique qu’est
Death On Two Legs, qu’il dédicace personnellement, mais sans le nommer ouvertement au fieffé gredin. Mercury est également douceur et sensibilité, comme en atteste Lazing On A Sunday Afternoon.
Il rappelle ici, qu’outre le chanteur fantastique qu’il fut, il présente de fort jolies aptitudes au piano. Passé cette parenthèse plus apaisante, A Night At The Opera permet à Taylor
(batterie) d’y placer une offensive plutôt marquée (I’m In Love With My Car), à Deacon un beau et calme You’re My Best Friend et à May un jazzy sympa du nom de Good Company. ’39, le
ravageur Sweet Lady, Seaside Rendez-vous (ambiance 1930), les huit minutes assassines de The Prophet’s Song, la merveille acoustique Love Of My Live et l’hommage au Star Spangled Banner version
rock, immortalisé par Hendrix, livré ici dans son package anglais, Good Save The Queen, montrent que Queen déborde, sans faute note, du cadre rock traditionnel pour prospecter du côté du
progressif, quant aux styles et aux influences qui accompagnent les divers titres. Le sinistre Bohemian Rhapsody, le mini opéra-rock en 6 minutes de Freddie, est la cerise sur le gâteau. Plus
progressif, tu meurs !
Numéro un en Angleterre pendant neuf semaines, je ne sais combien de millions d’exemplaires vendus à l’échelle mondiale, vidéo pour le promouvoir (c’est la première
fois)… j’en passe et des meilleures. Dès lors, comment échapper à cet indispensable des cédéthèques ? (RAZOR)
Face 1.
1) Death On Two Legs (Dedicated To...).
2) Lazing On A Sunday Afternoon.
3) I'm In Love With My Car.
4) You're My Best Friend.
5) '39
6) Sweet Lady.
7) Seaside Rendez-Vous.
Face 2.
1) The Prophet's Song.
2) Love Of My Live.
3) Good Company.
4) Bohemian Rhapsody.
5) God Save The Queen.
Freddy Mercury:piano,chant.
Brian May:guitare,harmonica,claviers.
Roger Taylor:batterie,percussions.
John Deacon:basse.