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byrds family

Le rock lui ouvre enfin les bras.

Publié le par RAZOR

Gram-Parsons---Grevious-Angel---1974.jpg

Genre: country-rock.

 

GRAM PARSONS

 

GRIEVOUS ANGEL - 1974

 

POUR ECOUTER GRAM PARSONS - GRIEVOUS ANGEL - 1974

 

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Permettez-moi de soulever un point à propos de la country-music. Pourquoi ce mouvement né dans les entrailles de l’Amérique rurale n’a-t-il jamais pu jouir d’une popularité à laquelle d’autres tendances musicales ont pu accéder ? Pourquoi a-t-il toujours été marginalisé, diabolisé même par les rockers ? J’ose une explication, j’ai une piste… Les Rosbifs !

 

Et si c’étaient eux les responsables de cette guéguerre country contre rock ? Eux qui n’avaient rien à leur opposer d’aussi traditionnel. On peut voir les choses sous cet angle, non ? Toujours est-il que la mauvaise image qui collait au country a rebuté plus d’un pékin. Il faut des années pour se faire un nom, cinq minutes suffisent pour une réputation. La country-music avait mauvaise réputation, on lui a fait des mauvais procès et beaucoup se sont détournés d’elle. A tort, avec le recul.

 

A tort, car quand on redécouvre des artistes aussi géniaux que Gram Parsons, on fond littéralement sous le charme de cette musique. Sa Cosmic Country, comme il le revendique alors, est extraordinaire. Un premier album, GP, a révélé que ce garçon de 25 ans était un surdoué. Son second, le posthume Grievous Angel de janvier 1974, le confirme et démontre son unicité.

 

Parsons était à nul autre identique. Artistiquement, il nous a laissés de véritables testaments. Consumé par les drogues jusqu’à en crever, Parsons n’a pas pu goûter à la gloire qui lui tendait les bras depuis le début de cette putain d’année 73.

 

Quatre mois après qu’il ait été incinéré dans le désert par son ami et manager Phil Kaufman, est publié son deuxième chef d’œuvre, compilé à partir des sessions de 1973, qu’il avait produit et sur lequel pointent encore, avec bonheur, Emmylou Harris et les talentueux Al Perkins, Glen D. Hardin, James Burton, ainsi que Bernie Leadon , Kim Fowley, Linda Ronstadt.

 

Disque très proche de son devancier, je ne ferai pas l’injure aux fans de country et de Parsons de décortiquer cette matière divine qui alimente ce legs inestimable. Là haut, au-dessus des nuages, une gueule angélique esquisse un sourire presque gêné : Gram Parsons, un gars de grande classe et une légende, non pas du country, mais du rock qui lui a ouvert grand les bras (RAZOR).

 

1) Return Of The Grievous Angel.

2) Hearts On Fire.

3) I Can't Dance.

4) Brass Buttons.

5) $ 1000 Wedding.

6) Medley Live From Northen Quebec.

7) Love Hurts.

8) Ooh Las Vegas.

9) In My Hour Of Darkness.

 

Gram Parsons:chant,guitare acoustique.

Emmylou Harris:chant sauf sur 4.

Glen D. Hardin:piano,piano électrique.

James Burton:guitare électrique.

Emory Gordy:basse.

Ronnie Tutt:batterie.

Herb Pedersen:guitare acoustique,guitare électrique et rythmique sur 3.

Al Perkins:pedal steel.

Bernie Leadon:guitare électrique sur 2,dobro sur 9.

Byron Berline:violon sur 1/6/9.

N.D. Smart:batterie sur 2/9.

Steve Snyder:effets sur 6.

Linda Ronstadt:harmonies vocales sur 9.

Kim Fowley,Phil Kaufman,Ed Tickner,Jane & Jon Doe:choeurs sur 6.

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Mélo...Gram.

Publié le par RAZOR

Gram-Parsons---GP---1973.jpg

Genre: country-rock.

 

GRAM PARSONS

 

GP - 1973

 

POUR ECOUTER GRAM PARSONS - GP - 1973

 

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Même s’il n’a pas eu le succès commercial escompté (la country-music était tout, sauf commerciale dans le concert rock de l’époque), la critique musicale, généralement avisée et compétente pour en juger, en a fait grand éloge et c’est bien là l’essentiel.

 

GP, mis sur le marché en 1973, est le premier des deux albums solos de Gram Parsons (que Rolling Stone Magazine, en 2004, a placé au rang 87 des plus grands artistes de tous les temps) avec celui sorti à titre posthume Grievous Angel (1973).

 

Malheureusement, ce génie, comme se plaît à le dire sa partenaire sur cet album, Emmylou Harris, aura une carrière individuelle très écourtée du fait de ses addictions aux drogues dures et à l’alcool. Quelques mois après la sortie de ce LP (janvier 1973), Gram Parsons succombe à une overdose (septembre 1973).

 

Il avait alors 26 ans, avait, jusque là, joué un rôle capital dans le développement du country-rock et semblait promis à une très grande carrière. Cet ami de Keith Richards et habitué de la villa Nellcôte à Villefranche/Mer, où l’aiguille a du tourner (je ne parle pas de celle  de l'horloge malheureusement) plus que de raison, nous réalise un GP exquis, cosmique, que le divin mariage des voix Harris/Parsons, le violon exceptionnel du Maître Byron Berline (We’ll Sweep Out The Ashes In The Morning et Still Feeling Blue), la contribution subtile de James Burton à la guitare électrique, les touchers magiques d’Al Perkins et Buddy Emmons (les cadors de la pedal steel guitar) élèvent à un niveau incroyable.

 

L’élite de L.A et de Nashville, celle du country, fait l’union sacrée pour GP et c’est tout le répertoire proposé qui en touche les sublimes bénéfices. She, Streets Of Baltimore, Kiss The Children, We’ll Sweep Out The Ashes In The Morning, Big Mouth Blues, Still Feeling Blues… je pourrais tous les citer, mais je garde pour la conclusion The Titre: A Song For You, déchirant et désespéré.

 

Quel talent, mais surtout quel beau gachis pour un surdoué que la drogue fauchera en pleine gloire quelques mois plus tard...(RAZOR)

 

1) Still Feeling Blue.

2) We'll Sweep Out The Ashes In The Morning.

3) A Song For You.

4) Streets Of Baltimore.

5) She.

6) That's All It Took.

7) The New Soft Shoe.

8) Kiss The Children.

9) Cry One More Time.

10) How Much I've Lied.

11) Big Mouth Blues.

 

Gram Parsons:chant,guitare acoustique.

Emmylou Harris:chant.

Barry Tashian:chant,guitare rythmique.

Ric Grech:basse.

John Conrad:basse.

Ronnie Tutt:batterie.

John Guerin:batterie.

Sam Goldstein:batterie.

Glen D. Hardin:piano,orgue,

James Burton:guitare électrique,dobro.

Al Perkins:pedal steel guitare.

Buddy Emmons:pedal steel guitare.

Byron Berline:violon.

Hal Battiste:saxophone baryton sur 9.

Alan Munde:banjo sur 1.

Ron Hicklin,Tom Bahler,Mitch Gordon,Lewis Morford:choeurs sur 8.

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L'ombre des Byrds.

Publié le par RAZOR

Gene-Clark---With-The-Gosdin-Brothers---1967.jpg

Genre: folk-rock.

 

GENE CLARK

 

WITH THE GOSDIN BROTHERS - 1967

 

POUR ECOUTER GENE CLARK - WITH THE GOSDIN BROTHERS - 1967

 

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Si les Byrds ont marqué l’histoire du rock, c’est à Gene Clark qu’ils le doivent principalement. Il était l’âme des Byrds. Si Roger McGuinn donnait l’impression d’avoir les clefs du camion, il n’en est pas moins vrai que Gene Clark en était le GPS. Sans lui, les Byrds ont parfois erré.

 

Les Byrds justement. Gene Clark vient de les quitter pour des conflits intérieurs (1966). Pour éviter de gamberger et assurer la croûte, il lance rapidement un premier album solo, baptisé Gene Clark With The Gosdin Brothers. Si l’on connaît Clark, on connaît moins les frangins Gosdin, Vern et Rex, interprètes, à l’époque, d’un mélange de bluegrass et de country-rock qui n’a jamais vraiment trouvé preneur, et que Chris Hillman (Byrds) a côtoyés un certain temps (The Golden State Boys), avant de rejoindre les Byrds.

 

De Chris Hillman, il en est encore question sur cet album de 1967, décidément un millésime rock extraodinaire. Il figure en bonne place sur With The Gosdin Brothers, au même titre que Michael Clarke, que Clarence White (encore des Byrds), Leon Russell, Jerry Cole, Bill Rinehart, Glen Campbell (des requins de studio) et Doug Dillard, avec lequel Gene Clark collaborera sur deux albums (The Fantastic Expedition… et Through The Morning, Through The Night).

 

Alimenté par de très agréables mélodies pop et d’incontournables morceaux de country-rock, folk-rock, l’album s’appuie sur les travaux d’un Gene Clark (Harold Eugene Clark pour l’état-civil) qui coiffe plusieurs casquettes (chant, écriture, musique et leader), travaux qui ne souffrent en aucun cas, de la comparaison avec ceux des Byrds. Comme ce fut le cas avec ce génial compositeur, ses albums (hormis White Light et No Other) n’ont jamais connu le grand succès.

 

With The Gosdin Brothers n’échappe pas à la règle, sorti, sous le même label, en même temps que le Younger Than Yesterday des Byrds (mars 1967) et dans  une époque très concurrentielle (l’année 1967) pour le rock. Commercialement, ce fut un bide retentissant.

 

Pas pour l’œil avisé et expert des critiques. Heureusement que le temps et les rééditions réinstallent l’église au milieu du village. Tous les mérites de cet album ne lui seront attribués que longtemps après. A titre posthume. A l’instar de beaucoup d’illuminés que l’on appelle aussi « génies », Gene Clark est passé à côté de la notoriété, vraisemblablement toujours arrivé trop tôt.

 

C’est le cas de ce LP de février 1967 (Columbia), inspiré par le Rubber Soul des Beatles, sur lequel l’on retrouve les frérots Gosdin aux chœurs et duquel émargent les So You Say You Lost Your Baby, Echoes, Think I’m Gonna Feel Better, Keep On Pushin, Is Yours Is Mine, Elevator Operator.

 

Bien ficelé, ce disque ne peut pas ne pas rappeler les Byrds, dont il ne s’est finalement pas éloigné, musicalement parlant. L’écoute est des plus agréables, malheureusement trop courte. Le country-rock peut se targuer d’avoir gardé au secret des albums de cet acabit (RAZOR).

 

1) Echoes.

2) Think I'm Gonna Feel Better.

3) Tried So Hard.

4) Is Yours Is Mine.

5) Keep On Pushin'.

6) I Found You.

7) So You Say You Lost Your Baby.

8) Elevator Operator.

9) The Same One.

10) Couldn't Believe Her.

11) Needing Someone.

 

Gene Clark:guitare,harmonica,chant.

Vern Gosdin:choeurs.

Rex Gosdin:choeurs.

Glen Campbell:guitare électrique.

Jerry Cole,Bill Rinehart:guitares.

Clarence White:guitare sur 3/9/10.

Doug Dillard:banjo électrique sur 5.

Leon Russel:piano,clavecin,arrangements des cordes sur 1/7.

Van Dyke Parks:claviers.

Chis Hillman:basse.

Michael Clarke:batterie.

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Un sentiment de grande liberté.

Publié le par RAZOR

Dillard---Clark---The-Fantastic-Expedition-Of-Dillard---Cla.jpg

Genre: country-rock, bluegrass progressif.

 

DILLARD & CLARK

 

THE FANTASTIC EXPEDITION OF DILLARD & CLARK - 1968

 

POUR ECOUTER DILLARD & CLARK - THE FANTASTIC EXPEDITION OF - 1968

 

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S’il est une des meilleures œuvres de country-rock que le rock ait engendrée, c’est ce Fantastic Expedition Of Dillard & Clark. Rien d’étonnant que l’on retrouve derrière ce monument discographique, le génial Gene Clark (ex-Byrds). Passé à côté du succès (le country-rock était alors tellement marginalisé et lui tellement en avance), cet album a connu un semblant d’heure de gloire au fil du temps. Mais c’est encore tellement insignifiant, qu’une fois pour toutes, il faut le crier à la face du monde : CE DISQUE EST INDISPENSABLE !

 

On connaît le talent de Gene Clark, celui des Bernie Leadon, Chris Hillman, Sneaky Pete Kleinow, Michael Clarke, Byron Berline, David Jackson (qui ont fait le déplacement pour cet album)… Celui de Doug Dillard est plus méconnu.

 

Et pourtant, s’il est un banjoïste hors norme, c’est bien ce gars ! Le duo Dillard et Clark (pour la première fois), et la critique ne s’est pas trompée qui a plébiscité ce disque comme chef d’œuvre du rock, livre ici un album intelligent, brillant, raffiné, plein de grâce et sur lequel plane un grand souffle de liberté.

 

Gene Clark, dont on ne fait plus l’affront d’insister sur la fertilité de son écriture, est mouillé dans tous les titres (sauf le spirituel Git It On Brother de Lester Flatt), tantôt avec Leadon, tantôt avec Dillard, tantôt avec les deux ou seul. Inspiré, Clark est dans tous les bons coups.

 

Cette expédition est un régal, d’une grande beauté, un ravissement. Ce désormais classique du bluegrass progressif est uniformément excellent. Raison de plus pour s’en faire péter les tympans (RAZOR).

 

1) Out On The Side.

2) She Darked The Sun.

3) Don't Come Rollin'.

4) Train Leaves Here This Morning.

5) With Care From Someone.

6) The Radio Song.

7) Git It On Brother.

8) In The Plan.

9) Something's Wrong.

 

Gene Clark:guitare,harmonica,chant.

Doug Dillard:banjo,violon,guitare.

Bernie Leadon:banjo,basse,guitare,chant.

Chris Hillman:mandoline.

Sneaky Pete Kleinow:pedal steel guitare.

Jon Corneal,Michael Clarke:batterie.

David Jackson:basse,piano,cello,chant.

Byron Berline:violon.

Donna Washburn:guitare,tambourin,chant.

Donald Beck:dobro,mandoline.

Andy Belling:clavecin.

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La magie n'opère plus.

Publié le par RAZOR

Dillard---Clark---Through-The-Morning--Through-The-Night---.jpg

Genre: country rock, bluesgrass progressif.

 

DILLARD & CLARK

 

THROUGH THE MORNING,THROUGH THE NIGHT - 1969

 

POUR ECOUTER DILLARD & CLARK - THROUGH THE MORNING THROUGH THE NIGHT (pistes 13 à 23) - 1969

 

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Amertume sur toute la ligne. Après un exceptionnel premier album (The Fantastic Expedition Of Dillard & Clark), le duo Clark/Dillard manque singulièrement d’originalité sur ce nouvel album. Il faut chercher les raisons de cette déception dans le fait que Through The Morning, Through The Night (1969) tourne autour de quatre titres de Gene Clark seulement.

 

Compte tenu de sa légendaire fertilité, c’est peu, d’autant plus que le reste de l’album est complété par des reprises pas toujours convaincantes (exception faite de la reprise des Beatles Don’t Let Me Down).

 

D’autre part, des changements importants ont affectés le groupe : Bernie Leadon (mis sur une voix de garage par le recrutement de la meuf de Dillard) et Michael Clarke quittent la formation pour s’en aller faire un tour du côté des Flying Burrito.

 

Le nouveau line-up, qui comprend Clark (Gene), Dillard, Donna Washburn (la femme par laquelle le clash est arrivé), David Jackson, Byron Berline, John Corneal (des Flying Burrito), n’est pas du même calibre. Moins varié que son illustre devancier, ce deuxième et dernier volume, né du rapprochement entre Doug Dillard et Gene Clark est malgré tout acceptable.

 

Les temps forts sont le morceau titre, Kansas City Southern et Polly. Pas moins de deux mois après la sortie de TTMTTN, Gene Clark dissout le groupe dont les deux leaders étaient alors minés par la dope et l’alcool.

 

L’histoire dit que certains de leurs spectacles étaient vraiment pitoyables. Pas indispensable. Pour les fans de Gene Clarke seulement (RAZOR).

 

1) No Longer A Sweetheart Of Mine.

2) Through The Morning Through The Night.

3) Rocky Top.

4) So Sad.

5) Corner Street Bar.

6) I Bowed My Head And Cried Holy.

7) Kansas City Southern.

8) Four Walls.

9) Poppy.

10) Roll In My Sweet Baby's Arms.

11) Don't Let Me Down.

 

Gene Clark:guitare,harmonica,chant.

Doug Dillard:banjo,violon,guitare,chant.

Byron Berline:violon.

Donna Washburn:guitare,tambourin,chant.

John Corneal:batterie.

David Jackson:basse,piano,cello,chant.

Sneaky Pete Kleinow:pedal steel guitare.

Bernie Leadon:basse,guitare.

Chris Hillman:mandoline.

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Chef d'oeuvre incontournable.

Publié le par RAZOR

Gene-Clark----White-Light---1971.jpg

Genre: folk rock, country rock.

 

GENE CLARK

 

WHITE LIGHT - 1971

 

POUR ECOUTER GENE CLARK - WHITE LIGHT - 1971

 

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White Light, second album solo de Gene Clark, sort en 1971. Par ce disque, notre homme prouve qu’il était, parmi les membres des Byrds qu’il a quitté prématurément cinq ans avant, celui qui avait le plus de talent en matière de composition, qu’il était l’architecte de la musique de ce groupe. Eight Miles High, c’était déjà lui. Interdit sur les ondes pour des raisons d’incitation à la drogue, c’est le début d’une longue série qui va le cloîtrer dans un relatif anonymat (sauf pour les puristes).

 

Par ailleurs, son Feel A Whole Let Better n’avait rien à envier aux Beatles qu’il vénère. Mais il était un homme à part, notre Gene Clark, fils de paysans, effacé, introverti, pas verni, triste et jalousé pour ses chansons et les royalties qui lui revenaient de droit, pour son succès auprès des femmes.

 

Dans ce contexte, il lui était difficile de se faire entendre et ses albums passeront tous quasiment inaperçus. C’est tout simplement une grande injustice. Et ça en devient très touchant. Après quelques albums (dont le très bon Gene Clark With The Gosdin Brothers et deux autres avec le banjoïste Doug Dillard) et une pige avec les Flyin’ Burrito Brothers, Gene Clark semblait être reparti avec ce sympathique White Light.

 

Renaissance ? On pouvait le croire mais l’homme, en plus d’être un poissard de première, avait des choix discutables. En effet, point de tournées de promotion de l’album (en raison d’une aversion pour les avions). Sa lumière blanche (White Light) ressemblait plus à celle qui inonde le couloir de la mort qu’à une lueur d’espoir.

 

Pourtant White Light est un travail d’une grande simplicité, austère et dépouillé. Une guitare, un harmonica, des textes chargés d’émotions ainsi qu’une voix plaintive sur fond de folk et de country transcendantale mêlés, voilà pour l’ambiance. Gene Clark nous révèle qu’il est un très grand chanteur doublé d’un compositeur hors pair. Qu’il est une énigme.

 

Spanish Guitar est une ballade extraordinaire, que Dylan himself, aurait aimé écrire. Les introspectifs With Tomorrow (court mais intense), Because Of You, Where My Love Lies Asleep, White Light (au style campagnard), The Virgin (à l’ambiance rustique), One In A Hundred (qui avait tout pour faire un tube) comptent parmi ses meilleures compositions. A noter aussi un Tears Of Rage de Dylan.

 

Sous-estimé, sous-évalué, Gene Clark est de la race des artistes qui ont inventé quelque chose dans la musique rock. C’était un poissard certes, mais aussi et surtout, un original à la Syd Barrett. La dépression, la drogue et l’alcool auront raison de lui en 1991.

 

Sur sa tombe, cet épitaphe : No Other, le titre de son album (1974), l’autre chef d’œuvre du gaillard (RAZOR).

 

1) The Virgin.

2) With Tomorrow.

3) White Light.

4) Because Of You.

5) One In A Hundred.

6) For A Spanish Guitar.

7) Where My Love Lies Asleep.

8) Tears Of Rage.

9) 1975.

 

Gene Clark:chant,guitare acoustique.

Jesse Ed Davis:guitare électrique.

Chris Ethridge:basse.

Gary Mallaber:batterie.

Mike Utley:orgue.

Ben Sidran:piano. 

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Rien d'exceptionnel.

Publié le par zizik6070

 
Byrds - Live At Fillmore February 1969 - 1969
Genre: folk-rock, country-rock.
 
THE BYRDS
 
LIVE AT FILLMORE FEBRUARY 1969 - 1969 (3,5)

POUR ECOUTER THE BYRDS - LIVE AT FILLMORE FEBRUARY 1969 - 1969
 
C’est le légendaire hall de San Francisco, cher à Bill Graham, le Fillmore, qui sert de cadre à l’enregistrement de ce live des 7 et 8 février 1969. Enfin, un Live, peut-on dire. Ce Live que tous les fans attendent depuis belle lurette et qui ne déçoit pas les fans et les amoureux de country.
Enregistré dans la foulée de Dr Byrds & Mr Hyde, cet album (qui gravite autour des titres des albums de Sweetheart Of The Rodeo et Dr Byrds) démontre la solidité du line-up du moment sur scène et c’est surprenant de maîtrise de la part d’une formation renouvelée (Clarence White, Gene Parsons et John York), McGuinn étant le seul membre d’origine.
Ancré dans la country, country-rock (9 sur 16 titres) qui a popularisé les Byrds, cet album éclectique propose aussi une part consacrée au rock avec en point de mire King Apathy III, Bad Night At The Whiskey, This Wheel’s On Fire, So You Want To Be A Rock’ N’ Roll Star, un délicieux He Was A Friend Of Mine, un pot pourri pas pourri du tout, aux allures de petite jam (Turn ! Turn ! Turn ! enchaîné à Mr Tambourine Man et Eight Miles High) et un final en douceur avec Chimes Of Freedom.
Ce live visite les répertoires de Merle Haggard, Buck Owens, des Louvin Brothers, Bob Dylan et Woody Guthrie, mais permet aussi de découvrir tout le talent de guitariste de Clarence White, la vedette de la soirée, la brillance de McGuinn à la guitare et la force de la section rythmique constituée de Parsons à la batterie et de York à la basse.
En termes de live, j’ai d’autres centres d’intérêt (Dead, Airplane, Hot Tuna, Allman Brothers, Quicksilver…), mais accordons de la qualité à cette production. Par ailleurs, je ne fus pas en son temps, un grand admirateur de country ou alors à doses homéopathiques, ce qui fait que je n’ai pas souvent écouté ou réécouté ce disque qui ne m’a jamais vraiment accaparé.
Agréable, il n’a donc rien de sensationnel à mes yeux, mais ce qui y est fait est bien fait. Ma seule curiosité du moment fut de voir comment les Byrds se comportaient en Live. De ce côté, je n’ai aucune critique négative à formuler. Il tient la route et tout fan des Byrds se doit de l’avoir. Un Live des Byrds, ça ne se rate pas (RAZOR).
 
1) Nashville West.
2) You're Still On My Mind.
3) Pretty Boy Floyd.
4) Drug Store Truck Drivin' Man.
5) Medley:Turn Turn Turn/Mr Tambourine Man/Eight Miles High.
6) Close To The Honky Tonks.
7) Buckaroo.
8) The Christian Life.
9) Time Between.
10) King Apathy III.
11) Bad Night At The Whiskey.
12) This Wheel's On Fire.
13) Sing Me Back Home.
14) So You Want To Be A Rock 'N' Roll Star.
15) He Was A Friend Of Mine.
16) Chimes Of Freedom.
 
Roger McGuinn:chant,guitare.
Clarence White:guitare.
John York:basse.
Gene Parsons:batterie.

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Le Byrds et l'argent du Byrds.

Publié le par zizik6070

Byrds---The-Byrds---1973.jpg

Genre: rock.

 

THE BYRDS

 

THE BYRDS - 1973

 

POUR ECOUTER THE BYRDS - THE BYRDS - 1973

 

link

 

Ce douzième album, paru en 1973 chez Asylum Records, est un peu particulier. Les Byrds, dans leur nouvelle mouture, viennent de déposer les armes. Crosby-la-balance, qui se sent pousser des ailes, murmure à l’oreille de McGuinn de se séparer du dernier line-up, considérant que les vrais Byrds, c’étaient les membres fondateurs. Il lui parle du projet qu’il a en tête.

 

C’en est donc définitivement fini du dernier line-up, McGuinn le congédiant, car ne le trouvant plus à la hauteur. Le père McGuinn et Crosby le combinard ont la lumineuse idée de réunir le gratin fondateur : Gene Clark, Michael Clarke et Chris Hillman. Dans les faits, McGuinn lâche les Byrds pour refonder les Byrds avec les anciens. Faut le faire !

 

Et beaucoup vont n’y rien comprendre de cette manœuvre destinée à faire du fric et refaire de la notoriété, le groupe étant toujours aussi populaire. D’où ce projet pour appâter les autres membres et le public. Ne nous méprenons pas pour autant, l’album Byrds n’a pas la cohérence des meilleurs Byrds et les retrouvailles ne déboucheront pas sur une reformation du groupe. On en restera donc là, la réunion n’aura pas de lendemain.

 

Crosby est dans son succès du moment avec ses autres complices et ne va pas risquer de tout perdre alors qu’il est à fond dans la dope. Hillman est partie prenante dans un Manassas (avec Stephen Stills) en phase terminale et peut s’accorder une pause. Seuls Clark (Gene), en rupture de Flying Burrito Brothers et Clarke (Michael, le batteur), que sa carrière solo ne nourrissait pas (et pourtant !), étaient libres.

 

L’album (qui n’est pas étiqueté « The Byrds », mais qui porte les noms des membres) est plus une collection de compositions personnelles d’un groupe de sessions, mises au service d’un projet essentiellement mercantile et destiné à ramener de l’argent aux membres. La réussite de Crosby Stills Nash & Young a été la base de cette réflexion purement commerciale. Crosby a tout pigé et influence la galerie pour faire des Byrds, les nouveaux CSNY.

 

L’album propose 11 titres qui se ventilent de la manière suivante. McGuinn, orphelin de sa 12 cordes, apporte deux titres neutres, Born To Rock 'N' Roll (enregistré avec la dernière mouture en 1972, et Sweet Mary, inédit), Hillman, deux titres pas vilains (Things Will Be Better, Borrowing Time), Crosby, deux titres comme Long Live The King (chanson cynique sur les pratiques tordues de l’industrie du disque, pratiques…mises en application par les Byrds eux-mêmes) et Laughing (figurant sur If I Could Only Remember My Name de 1971 et sur lequel la guitare de McGuinn sonne comme à la grande époque). Gene Clark a, dans son escarcelle, deux morceaux Full Circle (et la mandoline d’Hillman) et Changing Heart, qui n’ont pas été écrits spécialement pour cette rencontre. Deux titres (proposés par Gene Clark), sont repris du catalogue de Neil Young (Cowgirl In The Sand et About To Rain) et un, de celui de Joni Mitchell (For Free). Pas de Dylan, en revanche, que les Byrds intégraient quasiment sur tous leurs albums.

 

Pour être objectif, seuls les titres de Clark (Gene) sont des apports de qualité. Le reste est bon, mais sans grande surprise, et sans titre réellement novateur. Bon son acoustique et relaxant. On sent la maturité des musiciens, la maîtrise des instruments, mais de là à rappeler la vieille garde pour sortir ce Byrds, sans en avoir le son, ni les compositions…

 

Ce disque n’ajoute rien au prestige du groupe, ni ne ternit son image. Ils se sont revus, ont rebossé ensemble, comme au bon vieux temps (c’était la première fois depuis début 1966, avant le départ de Gene Clark), mais aucun n’a vraiment joué le jeu de l’engagement total pour ce projet, préférant réserver ses plus belles chansons pour des albums personnels, comme l’ont avoué plus tard , McGuinn et Hillman.

 

Tout le monde est content, surtout Crosby, dont c’est « son album » chez les Byrds. Le moustachu au nez creux (un grenier à coke à cette époque) a, commercialement parlant, bien réussi son affaire, puisque Byrds a fait Top 20.

 

Du jamais vu, même au temps béni de ce groupe. Artistiquement, ce n'est pas une grande réussite mais il suffit au bonheur du moment des fans. Petit coquin, le Dave (RAZOR).

 

1) Full Circle.

2) Sweet Mary.

3) Changing Heart.

4) For Free.

5) Born To Rock 'N' Roll.

6) Things Will Be Better.

7) Cowgirl In The Sand.

8) Long Live The King.

9) Borrowing Time.

10) Laughing.

11) (See The Sky) About To Rain.

 

Gene Clark:guitare,harmonica,tambourin,chant.

Michael Clarke:batterie,percussions.

David Crosby:guitare,chant.

Chris Hillman:basse,mandoline,guitare,chant.

Roger McGuinn:guitare,banjo,Moog,chant.

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Il était temps que ça cesse.

Publié le par zizik6070

 
Byrds - Farther Along - 1971
Genre: rock.
 
THE BYRDS
 
FARTHER ALONG - 1971
POUR ECOUTER THE BYRDS - FARTHER ALONG - 1971
 
Les Byrds sont saturés et ils se liquéfient, comme on a pu le voir dans l’épisode précédent, Byrdmaniax, album sabordé par une surproduction à leur insu, du sieur Melcher. Vont-ils pouvoir relever la tête dans Farther Along ?
Les acteurs prestigieux de ce groupe mythique (ce qu’il en reste) des années 60 ont-ils encore les moyens de leurs ambitions, voire la volonté de repartir au combat ? La réponse est catégorique : non ! Ils sont devenus un groupe moyen, se fondant dans le ventre mou du rock. Ni meilleur, ni pire. Moyen.
Moyen comme la matière qu’ils proposent dans cet album de novembre 1971 (le deuxième). Leur talent de musicien n’est en aucun cas à remettre en cause, mais quand le message ne passe plus avec son public, le mieux est la reconversion. Il ne faut pas chercher d’excuses pourries entre un album surfait, un autre sous produit, la faute à Melcher, les problèmes de couple, le rythme des tournées. Tatatata ! Tout ça, c’est du flan.
Il faut se regarder dans une glace, faire son mea culpa et prendre les décisions qui s’imposent. Les Byrds ne sont plus dans le Gotha du rock depuis belle lurette. Un point, c’est tout ! Le disque parle de lui-même. Et les précédents proches aussi.
A part deux ou trois chansons, dont je ne me souviens même pas des titres (un flower power du nom d’Antique Sandy, peut-être, Tiffany Queen et B.B.quelque chose), je n’ai rien trouvé d’excitant sur cet album sous produit (constat confirmé par Skip Battin) qui manque de jus, de créativité, d’originalité.
C’est l’album de la fin, bâclé en quatre jours (pour des raisons contractuelles?) et cette fois-ci, le Gardien du Temple, Mc Guinn, avec ce onzième album étiqueté Byrds, n'y pourra plus rien et devra se résoudre à refermer, à double tour et pour une dernière fois, la porte du studio derrière lui.
Il était temps, il y a une dignité à sauvegarder. N'est pas Byrds qui veut...(RAZOR).
 
1) Tiffany Queen.
2) Get Down Your Line.
3) Farther Along.
4) B.B. Class Road.
5) Bugler.
6) America's Great National Pastime.
7) Antique Sandy.
8) Precious Kate.
9) So Fine.
10) Lazy Waters.
11) Bristol Steam Convention Blues.
 
Skip Battin:basse,chant.
Roger McGuinn:guitare,chant.
Gene Parsons:batterie,chant.
Clarence White:guitare,chant.

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"Ralenti artistique".

Publié le par zizik6070

 
Byrds - Byrdmaniax - 1971
Genre: rock.
 
THE BYRDS
 
BYRDMANIAX - 1971
 
Un coup de pute ! C’est ce qu’ont dû se dire les Byrds et leur public (ou plutôt ce qu’il en reste alors) quand ils ont eu entre les mains ce disque finalisé, par ailleurs vachement surproduit par Terry Melcher. Les Byrds n'ont pas eu leur mot à dire et n’étaient même pas présents pour des raisons de tournées.
Pour le situer dans le temps, il suit l’album du renouveau (Untitled), une réussite. Mais, avec les Byrds, un coup c’est excellent, le suivant, c’est carrément à côté de la plaque. Un coup, on les attend dans un registre folk rock, et ils prennent le contrepied en empruntant d’autres pistes. Et puis ces line-up qui n’en finissent pas de changer... Tout ceci fait désordre. Une vache n’y retrouverait pas son veau.
Si, en plus, la qualité tend à baisser, que va-t-il rester à McGuinn comme argument afin de trouver la motivation nécessaire pour poursuivre l’aventure ? Car la qualité baisse, c’est manifeste. Aussi, pour masquer le manque d’inspiration et la médiocrité des pistes, Melcher n’a-t-il eu, comme seul recours, que de charger l’album afin d’en masquer les imperfections criardes.
De ce petit album sans beaucoup d'imagination, je n’ai pas trouvé grand-chose à me mettre sous la dent. La faute à qui ? A un calendrier infernal comme on dirait du côté  du P.S.G ? A un groupe en phase terminale ou à un producteur à la noix ? L’un comme l’autre se sont renvoyés la responsabilité de ce bide, leur dixième LP (1971). A nos dépens.
Du coup, leur popularité en a pris un sacré coup ! Pour l’anecdote, McGuinn a depuis confirmé le ralenti artistique dans lequel les Byrds s'engluaient à cette époque. Comme quoi, quand ça brûle, on le sent.
Moralité : si vous voulez vous emmerder à cent sous de l’heure, c’est tout à fait le genre de produits qu’il vous faut. Y a des anciens du groupe qui doivent bien se marrer devant cette déliquescence (RAZOR).
 
1) Glory, Glory.
2) Pale Blue.
3) I Trust.
4) Tunnel Of Love.
5) Citizen Kane.
6) I Wanna Grow Up To Be A Politician
7) Absolute Happiness.
8) Green Apple Quick Step.
9) My Destiny.
10) Kathleen's Song.
11) Jamaica Say You Will.
 
Skip Battin:basse,chant.
Roger McGuinn:guitare,chant.
Gene Parsons:batterie,chant.
Clarence White:guitare,chant.
Paul Polena:cordes,cuivres,bois.
Sneaky Pete:steel guitare.
Byron Berline:violon.
Larry Knechtel:piano,orgue.
Terry Melcher:piano sur I Trust.

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