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folk u.k

Donovan répond à ses détracteurs.

Publié le par RAZOR

Donovan---Mellow-Yellow--1967.jpg

Genre: folk-rock.

 

DONOVAN

 

MELLOW YELLOW - 1967

 

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Intronisé au Rock And Roll Of Fame par John Mellencamp en 2010, le mythique troubadour écossais Donovan, alias Donovan Leitch Jr a traversé les dix dernières années, la tête dans le guidon, focalisé par le bouclage de la compil’ Café Beat (2004), absorbé par la publication d’un magnifique coffret recensant les faits majeurs de son immense carrière (To Try For The Sun : The Journey Of Donovan/2005), par son autobiographie The Hurdy Gurdy Man (2005), puis par la parution d’un double DVD résumant sa vie et son parcours (Sunshine Superman – The Journey Of Donovan), avant de se concentrer sur la sortie  d’un double CD, Ritual Groove (2010), dernier en date.

 

Donovan, même s’il n’occupe plus le devant de la scène au vingt-et-unième siècle, a marqué la musique folk/pop des années 60 de son empreinte, à coup de chefs d’œuvre qui restent toujours d’actualité près d’un demi-siècle plus tard. Il n’est pas une radio, une pub, un film qui, pour ses besoins, ne puise pas dans le répertoire doré de cet immense artiste, auteur, dans les années 60 notamment, de Mellow Yellow, Catch The Wind, Colours, Sunshine Superman, Epistle To Dippy, There Is A Mountain, Wear Your Love Like Heaven, Hurdy Gurdy Man, Jennifer Juniper, Lalena, Atlantis ou encore Riki Tiki Tavi. Que des tubes ! Donovan a bouffé à la table des seigneurs du rock (Beatles, Dylan, Baez, Brian Jones, Jimmy Page, Jack Bruce, John Paul Jones) qui n’a pas toujours été reconnaissant à son endroit, a pris part au mouvement flower power, milité contre le conflit vietnamien, s’est vu affublé hâtivement et à tort, de l’image collante du Dylan anglais ou du suceur de roue des Beatles …

 

Mellow Yellow, son quatrième LP de mars 1967, initialement édité dans une variante UK estropiée pour des raisons juridiques, est la réponse à tous les détracteurs ayant déclenché cette campagne frénétique et gratuite. Donovan est loin d’être un artiste de pacotille et abat ses cartes d’indiscutable songwriter de talent.

 

Evidemment la chanson titre, mondialement connue, identifiable aux premiers coups de cymbales charleston qui animent son intro, capte toute l’attention sur elle. Elle tend toutefois à occulter la qualité d’ensemble d’un album, dit de transition, qui marque un changement dans le style et l’écriture de son auteur, aussi rêveur que gentiment naïf, dans le son aussi, ce qui ne l’empêche pas de recenser quelques très belles pièces et de subtiles mélodies : des ballades folk comme Sand And Foam inspirée par un voyage au Mexique, Writer In The Sun écrit en Grèce, House Of Jansch, clin d’œil à l’ami Bert Jansch (Pentangle et figure emblématique du folk revival) et  écossais comme lui, l’ambigu Young Girl Blues,  de l’ambiance jazzy (The Observation), du music-hall (Bleak City Woman, qui signe ses adieux avec Linda Lawrence, sa copine du moment qui a refusé de l’épouser) et, année 67 oblige, du pop psychédélique avec Sunny South Kensington et Museum.

 

Même s’il n’obtient pas la reconnaissance de son disque précédent (Sunshine Superman/1966), son meilleur il me semble, Donovan, avec Mellow Yellow, apporte une preuve supplémentaire de sa prolificité et de son talent d’auteur-compositeur. De quoi balayer enfin tous les préjugés et se débarrasser définitivement de son insupportable étiquette de Dylan bis (RAZOR).

 

 

Face 1.

 

1) Mellow yellow.

2) Writer In The Sun.

3) Sand And Foam.

4) The Observation.

5) Bleak City Woman.

 

Face 2.

 

1) House Of Jansch.

2) Young Girl Blues.

3) Museum.

4) Hampstead Incident.

5) Sunny South Kensington.

 

 

  

Donovan:chant,guitare acoustique.

Joe Moretti,John McLaughlin:guitare rythmique.

John Cameron:arrangements, piano,clavecin,orgue,celesta.

Big Jim Sullivan, Eric Ford:guitare électrique.

Danny Thompson,Spike Heatley:basse.

John Paul Jones:basse.

Phil Seamon, Bobby Orr:batterie.

Dany Moss,Ronnie Moss:saxophone.

Harold McNair:flûte.

Pat Halling:violon.

Shaw Philips:sitar.

Tony Carr:percussions,batterie.

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L’album de la plénitude.

Publié le par RAZOR

Vashti-Bunyan---Just-Another-Diamond-Day---1970.jpg

Genre: folk british.

 

VASHTI BUNYAN

 

JUST ANOTHER DIAMOND DAY - 1970

 

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Comme vous avez pu vous en rendre compte ces dernières semaines, j’ai brillé par mon absence. La faute à un corps qui vous rappelle que vous n’avez plus 20 ans, d’où séjour prolongé à l’hosto, direction salle de billard. Avant de me soumettre aux mains expertes du chirurgien, et que je ne sombre progressivement dans le coltard, je me souviens être définitivement tombé dans les bras de Morphée sur les notes de Swallow Song de Vashti Bunyan, l’artiste qui a meublé mon attente préopératoire et servi de palliatif aux inquiétudes sur mon sort.

 

Just Another Diamond Day (1970) fut le disque de chevet qui accompagna mon immobilisation. Autant dire que je l’ai décortiqué sous toutes ses coutures et que je suis tombé sous sa coupe comme un puceau aurait succombé en deux temps, trois mouvements, au clin d’œil d’une cougar. Une merveille ! Et pourtant ce disque n’a pas trouvé son public à sa sortie. C’est à n’y rien comprendre et c’est la raison vraisemblable pour laquelle Vashti Bunyan prend ses cliques et ses claques pour mener une vie de bohême et de totale liberté entre Ecosse et Irlande, entre nomadisme et ruralisme, tournant le dos, dépitée, à l’industrie musicale.

 

La réédition de son unique LP en 2000, change radicalement  la donne et Just Another Diamond Day bénéficie d’un regard différent et d’une belle cote de popularité, certains fans sous influence voyant en ce travail une œuvre culte. Nous n’en sommes pas loin, mais réservons le terme de culte aux six étoiles. Satisfaisons-nous d’un 5 pour ce classique folk-rock dont le regain d’intérêt auprès d’une population rajeunie a suscité le retour de son auteur sur la scène musicale, via un second album Lookaftering (2005). C’est déjà ça de pris !

 

Vashti Bunyan ne vous dit certainement rien qui vaille mais la dame a bossé avec Andrew Loog Oldham, manager des Stones, Joe Boyd l’homme derrière le premier single des Floyd, Nick Drake, Fairport Convention et Incredible String Band ainsi qu’avec Robert Kirby, le Monsieur Arrangeur du folk, rendu célèbre pour son travail sur Five Leaves Left de Nick Drake notamment (on peut parler ici d’album culte). Ces gars ne sont pas des Pieds Nickelés, aussi les voir dans l’entourage de l’artiste et aux manettes de Just Another Diamond Day n’est pas anodin. Ils sont toujours dans le sillage des talents du moment et savent, mieux que quiconque, renifler le coup gagnant.

 

Conçu à une époque où l’Angleterre est en proie à des doutes tels qu’on la juge comme la « grande malade de l’Europe » et où Vashti, alors en rupture avec la société après s’être éloignée de la ferveur londonienne, puis être revenue furtivement avec quelques chansons sous le bras, l’album en question tutoie les grands travaux que le folk british recense en son sein (Trees, Fairport Convention, Jansch…).

 

Pureté, bonheur, douceur, fragilité, simplicité, sincérité, sérénité, légèreté, délicatesse, candeur, tendresse, grâce, intimité…telles sont les vertus qui accompagnent ce vagabondage pastoral de l’âme sublimement  servi par la belle voix claire et feutrée de Vashti, par une instrumentation ajustée (mandoline, harpe, banjo, guitare, piano, flûte…) parfaitement maîtrisée par Boyd et Kirby.

 

La « marraine du folk freak » feuillette sous nos yeux  un extraordinaire journal de voyage duquel on n’arrachera aucune page et auquel sa génération (la mienne) n’a malheureusement pas prêté attention. La « new generation » a eu le nez creux de s’y intéresser et de rattraper le coup, sans quoi on s’en mordrait encore les doigts (RAZOR).

 

 

1) Diamond Day.

2) Glow Worms.

3) Lily Pond.

4) Timothy Grub.

5) Where I Like To Stand.

6) Swallow Song.

7) Window Over The Bay.

8) Rose Hip November.

9) Come Wind Come Rain.

10) Hebridean Sun.

11) Rainbow River.

12) Trawlerman's Song.

13) Jog Along Bess.

14) Iris's Song For Us.

 

 

 

Vashti Bunyan:chant,guitare acoustique.

Christopher Sykes:piano,orgue.

John James:dulcitone.

Robin Williamson:violon, harpe (sur 8/13).

Dave Swarbrick:violon,mandoline sur 5/9/14.

Simon Nicol:banjo sur 5/9/14.

Robert Kirby:arrangements de cordes.

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Terrain de chasse des folkeux.

Publié le par RAZOR

Bert-Jansch---Bert-Jansch---1965.jpg

Genre: folk.

 

BERT JANSCH

 

BERT JANSCH - 1965

 

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Guitariste acoustique préféré de Neil Young, adulé de Jimmy Page qui n’osait pas le regarder dans les yeux tant il était impressionné, inspirateur des Donovan, John Martyn, Paul Simon, Nick Drake, l’écossais Bert Jansch s’en est allé le 5 octobre dernier, victime d’un cancer du poumon. Le même jour que Steve Jobs d’Apple. Le rock a perdu un de ses meilleurs ambassadeurs et le folk british sa figure la plus légendaire.

 

Fondateur, avec John Renbourn, du groupe de folk rock Pentangle, un des joyaux anglais des sixties, ce virtuose de la gratte sèche et adepte du picking, au jeu immédiatement identifiable, vénérable vestige des années 60, fan de blues et de musique traditionnelle britannique, connu pour son côté excessif et ses penchants pour la bibine et les hallucinogènes, entre dans la profession par la grande porte en enregistrant pour l’étiquette Transatlantic, deux albums personnels déterminants et très influents : l’éponyme Bert Jansch et It Don’t Bother Me, tous deux édités en 65.

 

Son  premier travail comporte notamment le classique Needle Of Death, l’aiguille de la mort. Cette chanson en hommage au pote Buck Polly, folkeux comme lui, véritable plaidoyer contre les drogues dures (il n’y touchait pas) et étonnamment puissante pour un gamin de 20 ans, a servi de filigrane à l’écriture de The Needle And The Damage Done du Loner canadien. Autre calibre de l’album, la protest song, Do You Hear Me Now, que Donovan reprendra.

 

En une vingtaine d’albums en solo, au travers de ses multiples collaborations, par la trace qu’il laisse avec Pentangle et du fait de son ouverture artistique, cet artiste discret doublée d’une force tranquille, qui a réinventé la guitare pour en faire une nouvelle norme, restera pour toujours un de mes meilleurs amis d’adolescence.

 

Son album initial, symbole du Folk Revival, publié à un moment où, Outre-Atlantique, Dylan tourne le dos à l’acoustique et se branche sur secteur, révèle un créateur au jeu dynamique, un chanteur, ma foi, des plus respectueux, et un répertoire varié. Ecoulé à 150.000 pièces, après avoir été réalisé dans des conditions a minima (une guitare, un magnéto à bandes dans une cuisine) et cédé pour une poignée de figues à Transtlantic Records, ce qui rajoute au mythe qui colle à ce disque, l’éponyme Bert Jansch est une terre d’inspiration pour folkeux : Strolling Down The Highway, Smokey River, Oh How Your Love Is Strong, Rambling’s Gonna Be The Death Of Me, Veronica, Do You Hear Me Now, Needle Of Death, Casbah, Dreams Of Love et Angie, composée par Davey Graham, l’autre figure emblématique du genre, sont les motifs suffisants pour lesquels vous ne manquerez pas ce rendez-vous avec celui qui a révolutionné le folk au Royaume-Uni.

 

La guitare en bandoulière… Bert Jansch est de la race de ces bohémiens qui ont façonné la Beat Generation, libres comme l’air, sans jamais se cloisonner, en cherchant constamment à ouvrir son horizon musical. Ce style de vie nomade se reflète très agréablement  dans cette œuvre. Mythique, donc on met dans le caddy (RAZOR).


 

1) Strolling Down the Highway.

2) Smokey River.

3) Oh How Your Love Is Strong.

4) I Have No Time.

5) Finches.

6) Rambling's Gonna Be the Death of Me.

7) Veronica.

8) Needle of Death.

9) Do You Hear Me Now?

10) Alice's Wonderland.

11) Running from Home.

12) Courting Blues.

13) Casbah.

14) Dreams of Love.

15) Angie.


 

Bert Jansch:guitare.

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Les deux font la paire.

Publié le par RAZOR

Richard-And-Linda-Thompson---I-Want-To-See-The-Bright-Light.jpg

Genre: folk-rock, rock.

 

RICHARD AND LINDA THOMPSON

 

I WANT TO SEE THE BRIGHT LIGHTS TONIGHT - 1974

 

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L’homme a été anobli par la reine d’Angleterre. Richard Thompson est aujourd’hui officier de l’ordre de l’Empire britannique. Juste retour des choses pour un artiste qui a tant apporté à la musique depuis qu’il a fondé, en 1967, le Fairport Convention avec lequel sa carrière a pris son envol et pour lequel duquel il a collaboré à cinq albums, et non des moindres : l’éponyme (1968), What We Did On Our Holidays (1969), Full House (1970) et, surtout, les monstrueux Unhalbricking et Liege & Lief (1969).

 

Considéré par la presse spécialisée comme un des 15/20 meilleurs guitaristes de tous les temps, Richard Thompson est également, on a tendance à l’oublier, un songwriter exceptionnel, un chanteur émouvant et manie la mélodie avec infiniment de délicatesse. Lancé dans une carrière en solitaire (dès 1971), qui se veut plutôt discrète, et qui le voit se disperser dans des projets d’anciens Fairport ou dérivés, Thompson fait équipe avec celle qui devient alors sa femme, Linda Peters (et Simon Nicol), dès 1972.

 

Henry The Human Fly, premier LP solo apparaissant sous le seul nom de Richard Thompson, est un flop retentissant, malgré certaines dispositions qui apparaissent en filigrane. I Want To See The Bright Lights Tonight (1974), affecté au couple, change la donne. C’est le jour et la nuit. Certains évoquent le nom de chef d’œuvre… Sans aller jusque là, c’est un sublime opus. On réservera la qualification de chef d’œuvre à des ouvrages jugés mythiques. Mais il vaut son poids d’étoiles, c’est sûr. Il prend aux tripes. Ne figure pas dans le classement Rolling Stones des 500 meilleurs disques de tous les temps (479), un album qui ne soit pas grand.

 

Considéré comme un classique de la scène folk-rock anglaise et comme une des plus belles réalisations d’un Richard Thompson fin guitariste et alors en pleine forme, il déroule, sur un rythme délicieusement constant, dix pistes indépendantes les unes des autres, brillamment arrangées, aux mélodies fortes et raffinées, fluides, portées par une grande richesse et une belle profondeur d’écriture (l’amour douloureux, le chagrin, la nostalgie…), soutenues par deux voix qui se complètent magnifiquement.

 

Linda Thompson est l’autre élément essentiel d’un binôme très fusionnel. Elle a du Sandy Denny dans la voix et ça rappelle forcément les grandes heures du Fairport. Ce qui n’est pas pour déplaire à ceux qui en ont pincé pour cette formation anthologique. IWTSTBLT est aussi lumineux que saisissant, aussi exaltant que déprimant sur le plan émotionnel. The Calvary Cross, Has He Got A Friend ?, The End Of The Rainbow,  le morceau titre, Down Where The Drunkards Roll, We Sing Hallelujah, The Great Valerio sont autant de pièges qui se referment sur vous sans que vous vous en rendiez compte. Je préfère vous prévenir… (RAZOR)


 

1) When I Get to the Border.

2) The Calvary Cross.

3) Withered and Died.

4) I Want to See the Bright Lights Tonight.

5) Down Where the Drunkards Roll.

6) We Sing Hallelujah.

7) Has He Got a Friend.

8) The Little Beggar Girl.

9) The End of the Rainbow.

10) The Great Valerio.


 

Linda Thompson:chant

Richard Thompson:guitare,chant.

Simon Nicol:dulcimer.

Timmy Donald:batterie.

Pat Donaldson:basse.

John Kirpatrick:accordéon.

Brian Gulland,Richard Harvey:krummhorn.

Royston Wood,Trevor Lucas:chœurs.

CWS (Manchester):harmonie.

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Des Strawbs prometteurs.

Publié le par zizik6070

Strawbs-1969-Front-1.jpg

Genre: folk, folk-rock progressif, folk celtique.

 

THE STRAWBS


THE STRAWBS – 1969

 

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A l’origine groupe de bluegrass (un trio connu sous le nom de Strawberry Hill Boys), The Strawbs, des anglais tombés très tôt dans la marmite du folk british, sortent leur premier album officiel en 1969 (quelques enregistrements avec Sandy Denny existaient préalablement, mais sont parus plus tard).

 

Eponyme, produit par Tony Visconti et publié chez A & M Records (premier groupe britannique à être sous contrat sur ce label), The Strawbs est un excellent disque essentiellement acoustique, aux solides influences folk, rehaussé de morceaux plus rock.

 

Plus proche de Donovan que du Fairport Convention, la musique ici proposée est agréable et chaleureuse. Tony Hooper (chant, chœurs et guitare), Ron Chesterman (contrebasse) et le compositeur David Cousins (chant, guitare) nous en mettent plein la tronche avec des compositions surprenantes, parfois controversées (le psychédélique The Man Who Called Himself Jesus a été interdit d’antenne à la B.B.C !), des orchestrations sublimes soignées à l’extrême, des harmonies vocales bien ciselées, des mélodies toujours belles, mais quelquefois complexes.

 

L’écriture est parfois déjantée (Cousins est dans tous les coups), ce qui ne gâche rien. Outre le titre d’entrée (cité ci-dessus), j’ai une prédilection assez marquée pour Tell Me What You See In Me aux senteurs orientales enivrantes (il marie le rock et la musique indienne), l’ambitieux Oh How She Changed, le très réverbéré Where Is The Dream Of Your Youth ainsi que l’excellent final The Battle, plus progressif, qui préfigure l’avenir du groupe.

 

J’ai beaucoup apprécié également le populaire Or Am I Dreaming (qui n’est pas sans rappeler Simon & Garfunkel), la belle histoire contée par Poor Jimmy Wilson, les harmonies vocales raffinées de Pieces Of 79 And 15 (porté par un travail extra de l’orgue), le folk « so british » All The Little Ladies. Amis profanes, retenez leur nom : les Strawbs. Ils sont déjà très matures ce qui augurent alors de lendemains enchanteurs (RAZOR).

 

Face 1.

 

1) The Man Who Called Himself Jesus.

2) That Which Once Was Mine.

3) All The Little Ladies.

4) Pieces Of 79 And 15.

5) Tell Me What You See In Me.

6) Oh How She Changed.

 

Face 2.

 

1) Or Am I Dreaming?

2) Where Is This Dream Of Your Youth?

3) Poor Jimmy Wilson.

4) Where Am I?

5) The Battle.

 

 

Dave Cousins:chant,choeurs,guitares.

Tony Hooper:chant,choeurs,guitares.

Ron Chesterman:basse.

John Paul Jones:basse.

Nicky Hopkins:piano.  

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Très haut niveau.

Publié le par zizik6070

Spirogyra-StRadigunds.jpg 

Genre: folk progressif.

 

 

SPIROGYRA

ST. RADIGUNDS – 1971

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Mais qui sont ces oiseaux là ? Dans le genre folk anglais, je pensais avoir fait le tour de la question avec les Pentangle, Fairport Convention, Steeleye Span, Comus, Strawbs et compagnie. Mais ceux-là, Spirogyra…ils sortent d’où ? Je n’en avais jamais entendu parler à l’époque.

Il faut dire que leur carrière a été furtive (je peux faire le fanfaron maintenant, je me suis depuis rancardé). Trois albums ont marqué de leur empreinte leur implication sur la scène folk prog british (entre 1971 et 1973). Le moins que l’on puisse dire d’eux, c’est qu’ils ne manquent pas d’originalité, notamment dans la structure de leurs compositions (que l’on doit essentiellement à Cockerham).

Avec Barbara Gaskin au chant, Martin Cockerham (chant et guitare acoustique), Steve Borrill à la basse, Julian Cusack (claviers et violon) et à la batterie (il fait la pige)…Dave Mattacks, ex-Fairport Convention, ex-Steeleye Span…Comme on se retrouve…Il faut entendre la vitesse et l’agressivité de ce folk (Magical Mary est une pure folie furieuse). La guitare acoustique de Martin Cockerham tire tout l’album vers le haut. Tantôt douce et caressée en fingerpicking, tantôt sauvagement grattée, le jeu suscite une grande émotion. Quel talent !

Et sa voix ? Sa raucité n’est pas sans évoquer le Chapman de Family. Tout à tour, elle s’oppose, se fait complémentaire puis fusionne pour merveilleusement s’harmoniser à la voix venue d’ailleurs de Barbara Gaskin. Ajoutez-y un bassiste qui pratique son job sur le bout de ses doigts et un violoniste-claviériste dont les touches, tantôt menaçantes, tantôt sinistres, se prêtent à merveille à ce décor. C’est du haut niveau ! J’ai pu me procurer la galette, je n’en démords pas, c’est géant. C’est étrange, romantique, obsédant, politique, sombre et fantaisiste à la fois. Technique. Très technique et inventif.

St. Radigunds est un perpétuel tourbillon folk-prog-acid. Les mélodies fascinantes n’en finissent pas de rebondir les unes contre les autres. L’ambiance est vraiment spéciale, je vous l’assure. Côté titres, on y trouve du folklore traditionnel rafraîchissant (The Future Won’t Be Long), un Island qui se déplace à grande vitesse, un Magical Mary qui poursuit sur ce rythme acoustico-infernal, un Captain’s Log dylanien, un savoureux At Home In The World (piano-guitare acoustique-cuivres et harmonies vocales), un magnifique Cogwheels Crutches And Cyanide, le brillant prog Time Will Tell (entamé par le violon de Cusak, suivi par la guitare acoustique de Cockerham, la basse de Borrill et porté par la voix céleste et poignante de Barbara Gaskin), We Were A Happy Crew, qui, débuté en douce ballade, finit sur un tempo plus nerveux, un bon petit folk gentillet Love Is A Funny Thing (acoustique, chant et flûte) er en guise de final, l’inventif The Duke Of Beaufort. Quelle claque ! Il faut avoir entendu ce groupe (RAZOR).

 

Face 1.


1) The Future Won't Be Long.

2) Island.

3) Magical Mary.

4) Captain's Long.

5) Ar Home In The World.

6) Cogwheels Crutches And Cyanide.

 

Face 2.


7) Time Will Tell.

8) We Were A Happy Crew.

9) Love Is A Funny Thing.

10) The Duke Of Beaufoot.

 

Steve Borrill:basse.

Martin Cockerham:guitare,chant.

Julian Cusack:violon,claviers.

Barbara Gaskin:chant.

Dave Mattacks:batterie.

Tony Cox:VCS

Bill Bruford:batterie. 

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