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Album de filou...

Publié le par RAZOR

Genre: folk freak.

 

CHARLES MANSON

LIE: THE LOVE AND TERROR CULT - 1970 (2/5)

Album de filou...

Fin 2014, il affichera des 80 balais. Depuis 1972, il est enfermé entre quatre murs, sa condamnation à la peine de mort ayant été commuée en prison à vie. Charles Manson, au regard aussi glacial que cinoque, reconnu commanditaire d’une série de crimes qui a fait flipper leur race aux résidents des beaux quartiers du Los Angeles de la fin des années 60, est le patriarche d’une communauté hippie de paumés (La Famille), essentiellement féminine, vivant d’expédients pour subsister.

Vols, drogues, faveurs sexuelles alimentent le quotidien de cette secte dont Charles Manson se définit comme la réincarnation du Christ. Ainsi, en août 1969, il envoie au casse-pipe un noyau d’adeptes pour assassiner des locaux et coller ça sur le dos des blacks, responsable d’une fin du monde qui s’annonçait très proche selon la vision illuminée qu’il en avait.

Le 31 juillet, Gary Hinman est exécuté dans une mise en scène macabre ; le 9 Août, Sharon Tate, épouse de Roman Polanski, enceinte, et quatre de ses amis sont massacrés à Beverlly Hills, même tableau d’horreur sordide ; le 10, Leno et Rosemary LaBianca tombent à leur tour ; l’endroit du crime est souillé d’insultes écrites avec le sang des victimes. D’autres meurtres leur sont attribués et le procès de la clique de zinzins allumés du gourou Manson est certainement le plus long, le plus lourd et le plus onéreux que la justice américaine ait eu à gérer.

A l’époque des faits, Charles Manson est déjà un repris de justice redirigé vers la mouvance Hip. Se revendiquant musicien et zonard, il squatte un ranch dans la prémonitoire Death Valley, la vallée de la mort, où il passe son temps à se charger avec tout ce qui lui tombe sous la main. C’est de là qu’il décide du grand soir, qui a pour mission unique de dézinguer les habitants de la villa du 10050 Cielo Drive (L.A), supposée être le lieu de résidence du producteur à succès Terry Melcher, l’homme ayant façonné le son west-coast (Byrds, Ry Cooder, Beach Boys) et qui, dit-on, aurait refusé d’accorder de l’attention au Manson musicien. La méprise a les conséquences que l’on devine.

Manson a effectivement essayé d’exister via la musique. Par le biais de filles qu’il lève en commun avec Dennis Wilson des Beach Boys, Manson remonte jusqu’à Neil Young qui est disposé à écouter sa musique et le met en relation avec Reprise Records, vraisemblablement pour mettre de la distance entre eux. A la décharge du loner, le criminel Manson ne fait alors pas encore les gros titres des presses internationales.

A l’écoute du seul disque qui concrétise son passage dans le rock, Lie : The Love And Terror Cult (1970), Manson y montre quelques dispositions au chant et à la guitare acoustique ; les compositions, portant sa signature, me laissent perplexe et complètement indifférent, ce ramassis freak n’a rien de génial ; c’est plutôt brut de décoffrage, mais sans grand intérêt.

J’y ai souscrit de la même manière que j’écouterais le travail d’un autre artiste de la scène californienne du moment, en faisant abstraction des faits de criminalité qui lui collent aux basques. Bien que respectant le jugement de ceux qui voient en ce disque libéré sur vinyle en mars 1970 (alors qu’il était au gnouf) une œuvre à quatre étoiles, je ne discerne pas vraiment à quel niveau chercher pour étayer ce constat élogieux. Pour moi, ce disque est une arnaque et Terry Melcher a eu raison de l’avoir éconduit. Malheureusement, on connaît la suite.

Côté pochette, le montage photographique qui y trône est un détournement de la Une du magazine Life qui titrait en haut et à droite The Love And Terror Cult. Le cliché, par contre, est tout ce qu’il y a de véridique et il fait froid dans le dos. Je m’en souviens comme si c’était hier.

Alors pourquoi chroniquer un tel disque ? Pour éviter à ceux qui mettent la main au porte-monnaie de tomber le groin en premier dans le maïs en pensant y dénicher une bonne affaire. Que nenni, c’est un piège à cons et les 4 étoiles qui le placent à un échelon qu’il ne mérite en aucun cas, sont totalement usurpées pour moi. Mais pour moi seulement (RAZOR).

 

Face 1.

1. Look at Your Game, Girl.

2. Ego.

3. Mechanical Man.

4. People Say I'm No Good.

5. Home Is Where You're Happy.

6. Arkansas.

7. I'll Never Say Never to Always.

 

Face 2.

1. Garbage Dump.

2. Don't Do Anything Illegal.

3. Sick City.

4. Cease to Exist.

5. Big Iron Door.

6. I Once Knew a Man.

7. Eyes of a Dreamer.

 

Charles Manson:chant,guitare acoustique.

The Family:choeurs.

 

POUR ECOUTER CHARLES MANSON - LIE: THE LOVE AND TERROR CULT - 1970

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