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Clark en a encore dans le sac.

Publié le par RAZOR

Gene-Clark---Two-Sides-To-Every-Story---1976.jpg

Genre: pop-rock, folk-rock, country-rock.

 

GENE CLARK

 

TWO SIDES TO EVERY STORY - 1977

 

ECOUTER GENE CLARK - IN THE PINES (TWO SIDES TO EVERY STORY) - 1977

 

link

 

C’est une évidence : Gene Clark était un visionnaire. Plus célèbre pour avoir fait partie des Byrds que pour l’ensemble de sa carrière personnelle, ce qui constitue, soit dit en passant, une aberration tant son catalogue en solo est remarquable (White Light, No Other, Roadmaster…), il avait anticipé avant tout le monde, à l’instar de Graham Parsons, qu’il y avait un coup à faire en mélangeant les sixties, la pop, le rock, le bluegrass et la country music et s'y forger son propre style.

 

Ce constat fut rarement admis de son vivant. Il aura fallu qu’il aille Ad Patres pour qu’on lui concède, en republiant son œuvre, ce qui est aujourd’hui un fait acquis : ce mec était génial, ce que n’avait visiblement pas pigé le public d’alors. Celui d’aujourd’hui est plus verni, car il a le privilège de redécouvrir, via les rééditions, la beauté de l’ensemble du répertoire de ce précurseur d’un country rock, que les suceurs de roue d’Eagles se sont finalement approprié pour le succès que l’on connait.

 

Pensez donc que, pour le fan que je suis de cette légende de la musique populaire américaine, ces come-back discographiques sont une aubaine et une manière de remettre l’église au milieu du village. I’ll Feel A Whole Lot Better, Eight Miles High, classique du rock psychédélique, c’est lui, ne l’oublions pas.

 

Gene Clark a défriché le terrain et défini les frontières de la musique américaine des années 70, a sorti les Byrds du plan-plan « on reprend du Dylan », a montré la voie à suivre en publiant des albums figurant dans le gotha du rock et vous voudriez que ça ne se sache pas.

 

Prenons le cas  de Two Sides To Every Story (1977), en retrait derrière ses remarquables No Other (1974) et surtout White Light (1971), albums devenus mythiques, et bien, au moment de sa publication, Gene Clark est voué aux gémonies. On le considère comme dépassé. Celui qui est vu comme un loser n’a plus rien à dire depuis trois ans et No Other, a quitté Geffen Records... On l’annonce fini, d’autant plus qu’il sombre dans les excès classiques : alcool et drogues.

 

Alors, comme c’est de coutume dès que vous n’intéressez plus l’establishment, vous êtes rejeté, ignoré, cassé. C’est ce qui arrive à cet artiste dont le nouveau LP passe quasiment inaperçu. Erreur… Grave erreur, Gene Clark a encore des munitions et si son country-rock mélodique est moins flamboyant et moins risqué, il continue à séduire et se montre toujours aussi à l’aise dès qu’il doit explorer les territoires country.

 

La voix est encore belle, le jeu de guitare tout aussi sympa, l’écriture à un excellent niveau et les potes sont resté fidèles : Emmylou Harris, le violoniste Byron Berline, Doug Dillard, avec lequel il signe un chef d’œuvre de country rock (The Fantastic Expedition Of Dillard & Clark de 1968),John Hartford, Jeff Baxter et Al Perkins.

 

Sur les dix plages que compte Two Sides To Every Story, la surprise vient des magnifiques ballades comme Sister Moon, Silent Crusade, la triste Give My Love To Marie de James Talley, Hear The Wind (Gene Clark), du traditionnel In The Pines, du délicieux Mary Lou de Young Jessie et du probant Kansas City Southern. L’hommage bluegrass au joueur de baseball Babe Ruth (Home Run King) qui introduit l’album est également à relever.

 

Que les fans dupés de 1977 se rassurent.  Nous avons été roulés dans la farine par une presse qui faisait alors des courbettes (pour ne pas dire fellations) aux punks et qui n’a pas daigné accorder le moindre regard à ce disque. Gene Clark est encore en pleine forme et est encore au niveau du talent qu’on lui prête. Celui de Two Sides To Every Story, en tous cas, se porte comme un charme et nous livre encore des moments d’une grande beauté qui ne peuvent pas laisser insensible.

 

Comme le dit son dernier titre, Silent Crusade, c’est une ballade silencieuse. C’est tout à fait ça (RAZOR).

 

1) Home Run King.

2) Lonely Saturday.

3) In The Pines.

4) Kansas City Southern.

5) Give My Love To Marie.

6) Sister Moon.

7) Marylou.

8) Hear The Wind.

9) Past Addresses.

10) Silent Crusade.

 

 

Gene Clark:guitare,chant.

Jeff Baxter:guitare.

Doug Dillard:banjo.

Byron Berline:violon.

Jim Fielder:basse.

Mike Utley:claviers.

Jerry McGee,Al Perkins:guitare.

Sammy Creason:batterie.

John Hartford,Emmylou Harris,Steven Soles,Daniel Moore:choeurs

Thomas Jefferson Kaye,Matthew Moore,Pepper Watkins:choeurs.

Commenter cet article
S
<br /> C'est tentant, mais quand je vois le prix sur Amazon, ça fait mal au portefeuille.<br />
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R
<br /> <br /> Vole-le !<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Quelle mine que le monde des Byrds!Je suis un vieux Byrdmaniax.<br />
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