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Enième preuve de son talent.

Publié le par RAZOR

Gene-Clark---Echoes---1967.jpg

Genre:folk-rock,pop-rock,country rock.

 

GENE CLARK

 

ECHOES - 1967 (1991)

 

POUR ECOUTER GENE CLARK - ECHOES (1967)

 

link

 

 

Eight Miles High est aux Byrds ce que Good Vibrations est aux Beach Boys, On The Road Again à Canned Heat, ou Albatross à Fleetwood Mac. Eight Miles High, c’est Gene Clark, son auteur et véritable âme des Byrds, n’en déplaise à Mossieur McGuinn ou à David Crosby. Je le dis sans fard : sans Clark (et sans Gram Parsons), les Byrds auraient été un club de ligue 2. Leurs compétences instrumentales individuelles ne sont en rien discutables, mais les plus belles et les plus mémorables de leurs compositions ont pour dénominateur commun Gene Clark. Point barre.


Loin de moi l’intention de revêtir les habits de Saint Jean Bouche d’Or pour dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, mais Clark était bien le plus grand de la bande. Relisez les commentaires le concernant et vous verrez que la majorité des avis émis s’alignent sur mon sentiment. Je ne vais pas jouer inutilement la mouche du coche pour vous rallier coûte que coûte à ma perception, encore moins inventer des nouveaux pas de danse pour tenter de vous influencer, je préfère vous dérouler une énième preuve de son talent, histoire d’étayer ma conviction et que vous vous forgiez votre propre opinion.


Echoes (1967) n’est pas forcément la voie la plus évidente pour y parvenir quand on sait qu’il y a derrière l’épisode Byrds, arrêté en 1966, une carrière solo auréolée par White Light (71) et No Other (74), le nec plus ultra de son catalogue. On connait moins bien, par contre, certaines autres belles performances qui jalonnent le début de son parcours en solitaire.


L’après-Byrds immédiat se traduit par des collaborations généralement passées inaperçues : avec les Gosdin Brothers (un LP en 1967), puis avec Doug Dillard (deux LP en 1968 et 1969).

Si j’ai fait le choix d’Echoes, c’est parce qu’il définit parfaitement le Clark libéré du carcan des Byrds, celui volant désormais de ses propres ailes.

 

A l’origine, Echoes porte le nom de Gene Clark With The Gosdin Brothers  (1967), ce, pour les besoins du marché anglais. C’est donc le premier solo  album officiel de Clark, sauf qu’il n’est pas un disque studio comme on l’entend, mais une compilation qui reprend (de 7 à 17), dans l’ordre, les dix titres de son premier jet avec Vern et Rex Gosdin (une des premières incursions dans le country-rock), pris en tenaille entre un lot de six titres (1 à 6) que l’artiste a signés pour le compte des Byrds, sorte d’échauffement avant d’en arriver au menu principal (son premier LP) et un duo d’inédits (18-19) suivi d’une démo (20). Les quatre premières chansons se retrouvent d’ailleurs sur la compilation Preflyte (Byrds) de 69 ; toutes datent du milieu de l’année 1964 tandis que les deux suivantes, Set You Free This Time et If You’re Gone figurent déjà sur Turn Turn Turn (Byrds/65).


Ce qui vient immédiatement à l’esprit dans cet agencement de 1991 plus cohérent que certaines autres versions un peu bordéliques d’Echoes, c’est d’oser le parallèle avec la période encore fraîche des Byrds. C’est tentant, d’autant plus qu’Echoes bénéficie de la présence de la section rythmique des Byrds du moment, Chris Hillman et Michael Clarke (et de la contribution du future Byrds Clarence White), mais ça ne ferait pas beaucoup avancer le schmilblick.


Le Clark de 67 et d’Echoes est par trop éclectique pour chercher à l’étalonner par rapport à la formation qui l’a révélée. Qui plus est, le Byrds de cette même année pond un Younger Than Yesterday de derrière les fagots, sans lui, mais avec un Chris Hillman qui reprend la majorité de l’écriture à son compte et qui parvient à faire oublier le légendaire songwriter. De quoi clouer le bec. Comble d’infortune pour Clark, le magnifique Younger Than Yesterday sort dans les bacs en même temps qu’Echoes.

    

Néanmoins, dans la famille Byrds élargie, on tient en Echoes un disque d’un excellent niveau sur tous les plans (y compris sonore), très proche de son passé byrdien, articulé autour de compositions folk-rock, pop orchestrée, country-rock, qui, si elles ne sont pas les plus illustres de Clark, n’en sont pas moins de très belles œuvres, racées et précieuses. Malgré la diversité de l’offre, Echoes ne perd jamais en cohérence et en intelligence ; les admirateurs du génial missourien en seront, s’ils n’en sont pas déjà.


Echoes, digne des meilleurs travaux des Byrds, vient nous rappeler que cet artiste influent est un mythe et que son décès en 91 n’a fait que rajouter à son statut de légende du rock. Sa voix poignante, son lyrisme, ses mélodies, la magie d’ensemble de son œuvre… Clark était l’âme des Byrds. Point Barre (RAZOR).

 

 


1. Boston. 

2. For Me Again.        

3. I Knew I'd Want You.             

4. Here Without You.          

5. Set You Free This Time.          

6. If You're Gone.       

7. Is Yours Is Mine.

8. So You Say You Lost Your Baby.      

9. Tried So Hard.

10. Needing Someone.

11. Echoes.

12. The Same One.

13. Couldn't Believe Her.

14. Keep On Pushin'.

15. I Found You.

16. Elevator Operator.

17. Think I'm Gonna Feel Better.

18. The French Girl.   

19. Only Colombe.     

20. So You Say You Lost Your Baby.


 

Gene Clark:guitare,harmonica,chant.

Vern Gosdin:harmonies vocales.

Rex Gosdin:harmonies vocales.

Glen Campbell:guitare électrique.

Jerry Cole:guitares.

Bill Rinehart:guitares.

Clarence White:guitare.

Doug Dillard:banjo électrique.

Leon Russell:piano,clavecin.

Van Dyke Parks:claviers.

Chris Hillman:basse.

Michael Clarke:batterie.

Joel Larson:batterie.

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